N'étant
pas alchimiste (mais humble "alchimiophile") ayant
(presque) tout-à apprendre (pour peu qu'il y ait une limite dans
cet art), j'avoue n'avoir jamais entendu parler de ce manuscrit
jusqu'à l'heure de recevoir une invitation à souscription de la
part d'un véritable spécialiste.
Pas
davantage ou a peine, dans l'attente de la livraison, me suis-je
précipité sur l'encyclopédique internet, qui d'ailleurs renseigne
si peu que je n'étais guère plus avancé.
Il
s'agit d'un traité d'alchimie, écrit par Yardley en 1716, à
l'historique bien « tracé » comme l'on dit de nos jours.
« La
patience est souvent la seule source du sage »
d'après Nivernais, et la récompense est bien souvent à hauteur de
l'espérance : j'ai entre mes mains l'exemplaire numéro 60
reproduisant le manuscrit dressé par Julien Champagne
d'après celui établi en langue anglaise par Fréderick Hockley,
que lui-même effectua à partir d'une lettre de Mr. Sigismond
Bacstrom
à Mr. L. Hand ....
Tout le monde suit ? C'est important, car garant de
l'authenticité de cette chaine
de transmission.
l'Antologie de Sigismond
Bacstrom
Hockley
avait coutume, apprenons-nous dans la présentation d'Alain
Marchiset,
de laisser la page de gauche vierge, au regard de sa copie page
de droite, ce qui a grandement facilité le travail de Julien
Champagne, nous avons donc deux manuscrits pour un seul prix,
bilingue de surcroit !
Comme
à mon habitude, nulle question de reproduire ici le contenu de ce
qui nous est proposé, mais je puis vous assurer de la grande qualité
de cette publication, et d'aucun seront surpris de la (relative)
clarté avec laquelle l'auteur originel du manuscrit nous l'a livré :
preuve qu'on peut-être « charitable » sans enténébrer
à l'envi pour faire « plus sérieux » !
Enfin, le découvreur, l'inventeur, Jean
Artero et Archer,
qui dans une magistrale postface, nous entraine une fois encore et avec
bonheur en "Fulcanèlie", sur les traces de son « petit
chouchou », le peintre et illustrateur Julien Champagne,
révélant le rôle éminent qu'il joua dans cette aventure. On remarquera à ce propos le "cousinage" flagrant avec le travail de calligraphie d'Eugène Canseliet, Trois anciens traités d'Alchimie.
Julien Champagne
Terminons par le travail remarquable exécuté par les Éditions Les 3 R, un modèle du savoir faire, mise en page, qualité des vignettes, grammage et façonnage.
Note de l'éditeur :
À la lecture de La
Vie Minérale, on a pu découvrir en Julien Chaqui essaient - vainemen t - de se faire un empagne un véritable
serviteur de la Philosophie hermétique et apprécier ses solides
connaissances dans le domaine de l’ésotérisme alchimique ; aussi
ne sera-t-on pas surpris d’apprendre que, postérieurement à la
rédaction de La Vie Minérale (1908), il fera l’acquisition auprès
de Dujols, en 1913, d’un manuscrit intitulé Mr. Yardley’s
process, « Procédé de Mr. Yardley ».
Rappelons qu’aux Demeures
Philosophales, le « Yardley » figure en bonne place,
entre Naxagoras et Vincent de Paul, tous cités derrière le
particulier de Basile Valentin « soutenu par de pertinentes
raisons philosophiques ». Et, en manière de similitude, on
trouvera sous la plume de Champagne que « malgré les
réticences, fort acceptables d’ailleurs, de l’Auteur, il semble
qu’il ait connu l’entier processus du Grand Œuvre ».
Ce manuscrit est la copie du procédé
de Yardley, rédigée par Frederick Hockley à partir d’une lettre
de Bacstrom datée de 1804. Cette copie, en langue anglaise, figure
au recto de chaque page ; Champagne en a fait exécuter la
traduction, qu’il a reportée en regard du texte de Hockley : on
dispose ainsi du texte original et de sa traduction.
C’est donc la fidèle reproduction
de ce manuscrit qu’aujourd’hui nous proposons en souscription ;
elle est accompagnée d’une présentation d’Alain Marchiset et
d’une postface de Jean Artero et Archer découvreurs du
Yardley, dont ils ont bien voulu nous confier la publication.
Les origines et la filiation du
manuscrit ainsi mises en lumière, nous sont en outre révélées les
figures du copiste, Frederick Hockley, et celle du docteur Bacstrom
qui, comme le signale Fulcanelli, « fut affilié à la Société
hermétique fondée par l’Adepte de Chazal », et présentés
enfin les témoins de l’authenticité du « Yardley ».
De Yardley à Champagne, en passant
par Chazal, Bacstrom, Hockley, Dujols : sur près de deux siècles,
un fil d’Ariane qui donne à penser…
Le site de Jean Artero, c'est : ICI
Le site d'Alain Marchiset, c'est : ICI
Le site des Éditions les 3 R, c'est : ICI
En vente chez le Colporteur du Livre, c'est : ICI
3 : Sigismond Bacstrom
(1750-1805), médecin-navigateur, alchimiste, auteur et traducteur
d' Alchemy et Rosicrucian documents,
et d'une précieuse Anthologie Alchimique.
4 : L.
Hand
non identifié à ce jour..