Suite à la récente lecture de deux livres passionnants, j'ai envie de susciter votre curiosité et d'animer votre réflexion sur le sujet suivant : Les œuvres codées dans la littérature du XIX siècle.
Jules Verne, initié et initiateur : La clé du secret de Rennes-le-Château et le trésor des rois de France
De Michel Lamy (Auteur) Mars 2005
Porte-parole d’une société secrète qui infiltra une bonne partie du monde littéraire et artistique des XIXe et XXe siècle, Jules Verne a caché derrière le texte apparent de ses romans un message que seuls pouvaient découvrir à l’époque ceux qui étaient dans le secret : les initiés. Au-delà des aventures, au-delà des inventions, ce sont les mystères de la franc-maçonnerie et des sociétés rosicruciennes qui se dévoilent à qui sait lire et décoder l’œuvre du maître. Cette étude minutieuse débusque les secrets de Jules Verne et offre au lecteur les moyens de continuer lui-même le décryptage, ouvrant des horizons nouveaux sur la littérature populaire, celle de George Sand, Alexandre Dumas ou, plus près de nous, Maurice Leblanc, père d’Arsène Lupin, et Gaston Leroux.
L’auteur lève également un coin important du voile sur les origines de la royauté française et sur l’intérêt qu’ont porté les Habsbourg au fabuleux trésor de Rennes-le-Château, dont le fameux Clovis Dardentor de Jules Verne recèle les clés.
Ce travail de recherche dans l’œuvre de Jules Verne nous montre avec quel talent il maîtrisait les cryptogrammes et la langue des Oiseaux.
Jules Verne n’est pas illuminé isolé mais fait bel et bien partie d’une longue chaîne de romanciers mais aussi d’artistes qui ont systématiquement codé leurs œuvres pour délivrer un enseignement voilé.
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Arsène Lupin, Supérieur Inconnu : Arcanes, filigranes et cryptogrammes : la clé de l’œuvre codée de Maurice Leblanc
De Patrick Ferté (Auteur) Octobre 2004
Les « Arsène Lupin », une œuvre à double fond ? Maurice Leblanc, l'auteur masqué d'un vaste cryptogramme ? Le gentleman cambrioleur, un gentleman initiateur ? Patrick Ferté nous convainc
vite de cette thèse à priori improbable. Usant jusqu'au sortilège d'une érudition prodigieuse et d'une sagacité rare, surperposant les aventures « lupiniennes » et les étranges affaires de Rennes-le-Château et de Gisors, l'auteur nous révèle ici le filigrane inouï d'une lecture au second degré richissime. Prenant Maurice Leblanc au mot et contre toute attente, Patrick Ferté renouvelle entièrement le dossier et enchaîne les découvertes d'envergure. D'entrée de jeu, ne retrouve-t-il pas le reliquaire où repose Lupin dans la cathédrale audoise ? S'avisant qu'un héros trésoraire de Maurice Leblanc fut évêque de Carcassonne, il découvre qu'il était le patron de Mgr Billard, le protecteur de l'étrange curé Saunière, de Rennes-le-Château ! Et « 813 », titre d'un roman de Leblanc, n'est-ce pas la date de fondation de l'abbaye d'Alet ? Une autre aventure met en scène un certain « Abbé Gélis », détenteur de la clé d'un souterrain à trésor : N'est-ce pas là, en toutes lettres, le nom du curé de Coustaussa que Bérenger Saunière consulta après la découverte d'un mystérieux tombeau et dont l'assassinat est resté inexpliqué ? De là, traquant Lupin comme jamais, Patrick Ferté nous entraîne d'un pas sûr dans des catacombes aussi insoupçonnées qu'irrécusables : il en reconstitue l'occulte réseau que hantèrent sans relâche tant de sociétés secrètes où Maurice Leblanc avait ses entrées ou ses antennes. Si, comme on l'a dit, Lupin cambriola l'histoire de France, c'est à n'en pas douter l'histoire secrète de la France hermétique. Et Patrick Ferté a pu lui ravir la plus belle clé de son passe-partout : magique, elle ouvre sur les cryptes d'une hallucinante cathédrale souterraine où il fait jouer, jusqu'à l'étourdissement, la symphonie des coïncidences. On en sort ensorcelé,... si l'on en sort.
vite de cette thèse à priori improbable. Usant jusqu'au sortilège d'une érudition prodigieuse et d'une sagacité rare, surperposant les aventures « lupiniennes » et les étranges affaires de Rennes-le-Château et de Gisors, l'auteur nous révèle ici le filigrane inouï d'une lecture au second degré richissime. Prenant Maurice Leblanc au mot et contre toute attente, Patrick Ferté renouvelle entièrement le dossier et enchaîne les découvertes d'envergure. D'entrée de jeu, ne retrouve-t-il pas le reliquaire où repose Lupin dans la cathédrale audoise ? S'avisant qu'un héros trésoraire de Maurice Leblanc fut évêque de Carcassonne, il découvre qu'il était le patron de Mgr Billard, le protecteur de l'étrange curé Saunière, de Rennes-le-Château ! Et « 813 », titre d'un roman de Leblanc, n'est-ce pas la date de fondation de l'abbaye d'Alet ? Une autre aventure met en scène un certain « Abbé Gélis », détenteur de la clé d'un souterrain à trésor : N'est-ce pas là, en toutes lettres, le nom du curé de Coustaussa que Bérenger Saunière consulta après la découverte d'un mystérieux tombeau et dont l'assassinat est resté inexpliqué ? De là, traquant Lupin comme jamais, Patrick Ferté nous entraîne d'un pas sûr dans des catacombes aussi insoupçonnées qu'irrécusables : il en reconstitue l'occulte réseau que hantèrent sans relâche tant de sociétés secrètes où Maurice Leblanc avait ses entrées ou ses antennes. Si, comme on l'a dit, Lupin cambriola l'histoire de France, c'est à n'en pas douter l'histoire secrète de la France hermétique. Et Patrick Ferté a pu lui ravir la plus belle clé de son passe-partout : magique, elle ouvre sur les cryptes d'une hallucinante cathédrale souterraine où il fait jouer, jusqu'à l'étourdissement, la symphonie des coïncidences. On en sort ensorcelé,... si l'on en sort.
Sans doute la plus complète, la plus convaincante et la plus incroyable étude jamais menée sur les cercles de « ceux qui savent". Une sorte de monde parallèle ou les coïncidences pleuvent dans un déluge de hasards historiques que le bon Arsène lui-même a du mal à contenir. Mr Ferté nous guide, tel un conférencier hardi et courageux, dans ce qui semble être un labyrinthe savamment orchestré par M.Leblanc à travers son oeuvre, visant apparemment, à nous porter un peu de lumière.
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Ces deux auteurs ont peut-être puisé dans l’œuvre de RABELAIS dont le caractère hermétiste est indéniable. La tradition hermétiste a développé de multiples ruses pour dissimuler les arcanes. Hermès est aussi le dieu des voleurs. Il ne s’agit pas seulement de cacher l’arcane aux yeux du vulgaire, mais aussi au cœur du questeur. L’arcane n’est jamais donné, il se conquiert avec un cœur de plus en plus vaste, une conscience accrue.
Un autre auteur à une importance dans ce type de littérature, Grasset d'Orcet. Le mystérieux auteur des articles sur la Langue des Oiseaux parus dans la Revue Britannique. Ami de Fulcanelli, souvent cité par Eugène Canseliet (Auteur et alchimiste), possible inspirateur de l'abbé Henri Boudet (Affaire de Rennes-Le Château), son œuvre n'en est pas moins restée confinée de nos jours à un petit groupe d'intéressés.
Quelques coïncidences :
Grasset d'Orcet a suivi une partie de ses études au collège de Juilly (Seine et Marne), vers les années 1840, or, le 22 octobre 1840, l'abbé Constant (le futur Eliphas Lévi) y fut nommé répétiteur par le Directeur de cet établissement qui était alors ... l'abbé Henri de Bonnechose, futur évêque de Carcassonne (1847), d'Evreux (1854) et futur archevêque de Rouen (1858) (ce même abbé sera plus tard impliqué dans la légende de Rennes-le-Château). Ce fut à Juilly que Constant rédigea sa Bible de la Liberté.
Eliphas Lévi fut l'ami d'Edward Bulwer Lytton, Grand Maître de la Société Rosicrucienne pour l'Angleterre, et auteur de plusieurs romans initiatiques. Or, le premier traducteur des oeuvres de Lytton en français fut Amédée Pichot, rédacteur en chef de La Revue Britannique. D'ailleurs, la première traduction française de L'Etrange Histoire de Bulwer Lytton parut dans La Revue Britannique, de novembre 1861 à août 1862. Le traducteur en était bien sûr Amédé e Pichot, ami de Grasset d'Orcet.
Les églises et cathédrales sont l'expression d'un art religieux qui exprime la réalité de l'art populaire, la vérité des constructeurs, des tailleurs de pierres, des maçons et autres maîtres d’œuvres appartenant à toutes les corporations de métiers. Ces grands livres de pierres, dont il faut lire la statuaire à la manière des rébus, charades et autres jeux de mots, contiennent leur part de vérité éternelle.
De même, les productions à vocation strictement artistiques destinées à cette époque à l'aristocratie, véhiculent sous la même forme cryptée différents messages de même nature, politiques,historiques, philosophiques ou métaphysiques. Selon une cryptographie identique. Il est permis d'appréhender bien des œuvres littéraires ou picturales (les tableaux ayant eu la part belle dans la diplomatie occulte car ils permettaient de transmettre différents messages connus des seuls initiés). L'exemple le plus considérable étant l'utilisation du thème de l'Arcadie, et les variations de Poussin, du Guerchin, ...).
Un des grands mérites de Grasset d'Orcet est d'avoir
déchiffré cette langue diplomatique, qui, jusqu'au XIXe siècle
fut couramment utilisée pour véhiculer des informations réservées,
devenues difficilement lisible au lecteur moderne.
Une société secrète « La Société Angélique » aurait compté en ses membres de nombreux auteurs adeptes de la littérature cryptée.
Grasset d’Orcet aurait dressé une liste de membres de cette société. Nous y trouvons Dante, Rabelais, Cervantes, Goethe, plus tard Dumas, Nerval, George Sand, V. Hugo, J. Verne ...
Dumas, membre de la société angélique, fut l’ami de Papus et d’Eliphas Levi. Ces deux grands mages du XIXe siècle étaient étroitement liés à Balzac.
Nerval était très imprégné de la pensée Martiniste. Initié chez les Druzes, il écrit dans son « Voyage en Orient » qu’ils sont les Rose-Croix d’Orient. Pour risquer une telle comparaison qui est tout à fait pertinente, encore faut-il bien connaître les Rose-Croix.
Jules Verne affirme que la formule « Transire Benefaciendo » (Que l'on peut traduire par « Voyager et faire le bien ») devrait guider tout homme.
Balzac en fait la maxime des « Frères de la Consolation » dans « L’Envers de l’Histoire Contemporaine ».
Est-ce un hasard si ces deux auteurs se réfèrent à la maxime des Rose-Croix ?
« Je ne suis point orthodoxe et ne croix pas à l’église romaine. Le swedenborgisme est ma religion.» H. de Balzac.
« Il y a deux histoires; l'histoire officielle, menteuse, puis l'histoire vraie, secrète... » H. De Balzac
A chacun de trouver sa réponse.
Thierry
Ronat