jeudi 26 février 2015

Revue Rose+Croix : parution du 253° numéro




Une fois n'est plus coutume, j'ajoute un commentaire à ce numéro de printemps 2015 :

Dans la série Documents d'archives de l'Amorc, une série consacrée aux titres fondateurs de l'Ordre. Si certains sont très connus du grand public, pour la première fois me semble-t-il , est reproduit un parchemin de 2,3 m. de long, le Serment Oath II, sur lequel figure plusieurs centaines de signatures.


Revue Rose+Croix, c'est : ICI

dimanche 22 février 2015

De l’angoisse... métaphysique ?




André Tillieu, le biographe de Georges Brassens nous  rapporte :
Je me souviens aussi d’un jour où il (Georges Brassens) se mit à monologuer au sujet des espaces intersidéraux. Il semblait vraiment terrorisé à l’idée que des étoiles continuaient de briller dans le firmament alors qu’en fait elles étaient éteintes depuis des milliers d’années : la distance qui les séparait de nous, leur ultime lumière n’avait pas encore eu le temps de la parcourir ! Effrayé en pensant que d’autres astres étaient nés et que leur lumière ne nous parviendrait que dans des millénaires. Nous étions avertis d’un événement auquel nous étions certains de ne pas assister. « Après ça, qu’on ne vienne pas me parler de la lune : ça n’est même pas la banlieue… » Et il coupa la conversation sur ces mots : «  Arrêtons de parler de tout ça, j’ai comme l’impression que ma mâchoire va me tomber sur les genoux… »


Un de mes amis, fort érudit, instruit « des choses » et profondément mystique, me disait récemment, à l’aube de ses quatre-vingt-treize ans :

«  Et si tout cela (Dieu et sa création, l’Univers) n’était qu’une immense farce ! »


Sans m’associer franchement à cette interrogation, celle-ci à chatouillé mon intime conviction. Pas assez pourtant, pour installer le doute ni même entamer ma foi. Mais je médite encore à cette heure sur ce qui a conduit cet homme de culture et d’amour jusqu’à cette pierre d’achoppement. J’aimerai tant pouvoir me rassurer en affirmant que c’est par provocation, voire même par orgueil, mais non hélas, sous la carapace du « vieux-sage », son désarroi n’était pas feint !

« L'angoisse métaphysique est encore bien pire pour ceux qui, croyant à la mort totale, pensent que rien, jamais, ne sera expliqué, dénoué, apaisé » nous dit Jean Rostand

  La peur… l’ennemie pernicieuse qui nous provoque en permanence à la source probablement de la vieille expression populaire, « la mort dans l’âme ». C’est… dramatique !

René Guénon, dont je ne suis pas un émule, a, je le reconnais, sagement écrit :

La connaissance est le seul remède définitif contre l’angoisse, aussi bien que contre la peur sous toutes ses formes et contre la simple inquiétude, puisque ces sentiments ne sont que des conséquences ou des produits de l’ignorance, et que par suite la connaissance dès qu’elle est atteinte, les détruit entièrement dans leur racine même et les rend désormais impossibles, tandis que, sans elle, même s’ils sont écartés momentanément, ils peuvent toujours reparaître au gré des circonstances. S’il s’agit de la connaissance par excellence, cet effet se répercutera nécessairement dans tous les domaines inférieurs, et ainsi ces mêmes sentiments disparaîtront aussi à l’égard des choses les plus contingentes; comment, en effet, pourraient-ils affecter celui qui, voyant toutes choses dans le principe, sait que, quelles que soient les apparences, elles ne sont en définitive que des éléments de l’ordre total ?


Dans les grandes écoles initiatiques, mais plus particulièrement dans celles qui relèvent du rosicrucianisme, l’on incite le nouvel étudiant, le fraichement initié, à acquérir en premier ce réflexe comportemental qui le conduira peut-être un jour à la Sagesse : Demeurez un perpétuel point d’interrogation !





vendredi 20 février 2015

Le manuscrit de Derby : de la bienveillance.




  Ouvrons la journée sur ces paroles de sagesse, exhumées d’une traduction d’un manuscrit que réalisa un anglais au cours de la première moitié du 18° siècle. L’histoire n’a pas retenu son nom, mais il est certain qu’il avait été missionné par le Comte de Derby à qui il adressait périodiquement des rapports. L’historique serait trop long à rapporter et dépasserait de loin le cadre donné dans Réflexions sur 3 points. Pour faire court, informons qu’il s’agit d’un document en possession du Dalaï Lama (de 1747), que c’est un traité comprenant un système complet d’instructions mystique, en possession des tibétains depuis fort longtemps, la première référence historique datant de 732. Les spéculations sur l’identité de l’auteur sont aussi nombreuses que les feuilles du livre, notons au passage Confucius, Amenotep IV, mais qu’importe. Nous connaissons bien ce genre d’agiotages qu’affectionnent ceux qui croient naïvement que de telles assertions donnent plus de valeur à ce qu’ils veulent ramener à la lumière du jour.

Quoiqu’il en soit, le Comte de Derby (1775-1851) en distribua généreusement quelques reproductions dont l’une est précieusement conservée dans les archives de l’Ordre de la Rose-Croix*

L’extrait sélectionné traite de la bienveillance :

Si tu considères tes désirs, si tu songes à tes imperfections, remercie sa Bonté, oh ! fils de l’homme ! De t’avoir honoré de la raison, de t’avoir fait don de la parole, et t’avoir mis en société pour recevoir et accorder aides réciproques et obligations mutuelles.

Ta nourriture, tes vêtements, le confort de ton habitation, ta protection contre les blessures, la joie de tes aises et les plaisirs de la vie : tout, tu le dois à l’aide des autres et tu ne peux te réjouir qu’au milieu de la société.

Il est donc de ton devoir d’être un ami de l’homme, car c’est ton intérêt que l’homme soit ton ami.

Comme la rose exhale un doux parfum, le cœur de celui qui est bienveillant produit de bonnes œuvres.

Il se réjouit de ses aises et de sa tranquillité, et il est heureux du bonheur et de la prospérité de son voisin.

Il n’ouvre pas les oreilles aux calomniateurs, les fautes et les erreurs des hommes lui font mal au cœur.

Son désir : faire le bien et en rechercher les occasions ; en soulageant l’opprimé, il se libère lui-même.

Avec sa largeur d’esprit, il comprend avec sagesse le bonheur de tous les hommes, et avec la générosité de son cœur, il s’efforce de le réaliser.



* Une édition est désormais disponible : C’est à toi que je confie, Révisé par Sri Ramatherio, Le Tremblay, Diffusion-Rosicrucienne, 2003, 203 pages.

jeudi 19 février 2015

J'ai relu pur vous : Martinès de Pasqually, de Michelle Nahon.







Il aura fallu attendre 70 ans pour qu'enfin, paraisse une nouvelle biographie de Martinès de Pasqually, beaucoup moins pour que je m'en régale : j'avais en cours la lecture d'un ouvrage volumineux sur la reine Marie-Antoinette quand le facteur me l'a apporté. Je dois à mon amie Michelle Nahon, présidente de la Société Martinès de Pasqually d'avoir passé une nuit blanche. 260 pages plus tard, j'annonce : méfiez-vous, l'accroche est redoutable, essai biographique, écrit à la manière d'un roman historique. 

Mais attention, ne vous méprenez pas, écrit aussi à la façon de Michelle Nahon :
- Rigueur quasi obsessionnelle (les notes et sources résistent à toute épreuve).
- Plan simple mais efficace, assorti comme il se devrait pour tout essai dans le genre, d'une bibliographie, d'une chronologie et d'un index.
- Style élégant, sobre, du bon et joli français loin des rodomontades et "ampoulitudes" qui prévalent chez certains auteurs en mal d'imitation de Robert Amadou, à la différence près que chez ce dernier (comme chez Michelle Nahon) il y a dix idées (ou informations) par page, alors que d'autres en expriment une toutes les dix pages (méthode efficace pour produire un gros bouquin) !

Des révélations, oui, il y en a en nombre, car malgré sa haute tenue, la Revue de la Société Martinès de Pasqually reste confidentielle. Or, ce sont trente années de recherches et  vingt autres de publications réservées aux spécialistes qui constituent la charpente de l'ouvrage. Papus (avec des réserves) et en dernier Gérard Van Rinjberk (sérieusement, jusqu'à ce que l'actualité des découvertes le défraîchisse logiquement) c'est du... siècle dernier et j'affirme que cette biographie fera date ! 

Jean-Claude Drouin dans sa préface délicate, Roger Dachez dans une post-face pertinente, ne s'y trompent pas, le premier saluant la performance de l'auteure, le second auréolant déjà ce Martinès de Pasqually du label incontournable. Depuis, Serge Caillet l'a élevé au rang de référence, voilà qui augure d'une belle carrière !

J'insisterai pour ma part, sur l’intérêt inestimable pour les chercheurs, du chapitre Chronologie. Outre qu’il se présente, à l’évidence, comme une première, il témoigne de l'acharnement, de la passion et du professionnalisme d'une équipe de chercheurs intègres et désintéressés. Signalons en particulier Maurice Friot, Johel Coutura, Jean-Claude Drouin, Christian Marcenne et bien d'autres surement qui resteront dans l'anonymat.

Saluons l'éditeur, Pascal Galodé, qui nous présente un volume parfait, remarquablement composé et imprimé, une couverture de belle facture. 

Dithyrambique, clientéliste cette critique pensez-vous ? Eh bien non, ce n'est pas du tout le genre de la maison, mes lecteurs habituels le savent bien.

Un reproche alors, pour le principe (moi qui en ai horreur): pas d'images ! Eh bien là-aussi, bravo! Plutôt que d'illustrer pour illustrer avec deux faux portraits de Martinès de Pasqually, mieux vaut ne rien mettre !

Bonne lecture !


Avertissement : Aux amis fort nombreux qui privilégieront une analyse plus professionnelle sur le livre de Michelle Nahon, du point de vue d'un historien autorisé, je vous invite à consulter les sites de  :

  • Serge Caillet,  sur Bloc-notes d'un historien de l’occultisme, c'est ICI.
  • Dominique Clairembault, sur Le site Le Philosophe Inconnu, ICI. 
  • Société Martinès de Pasqually, c'est : ICI


NAHON, Michelle, MARTINÈS DE PASQUALLY, Un énigmatique Franc-Maçon théurge du XVIIIé siècle, fondateur de l'Ordre des Élus Coëns, Saint-Malo, Éditions Pascal Galodé, 2011, 261 pages, 21€90.

Éditions Pascal Galodé : ICI
Société Martinès de Pasqually : ICI

dimanche 15 février 2015

J'ai lu pour vous : Procédé de Mr. Hardley

 


N'étant pas alchimiste (mais humble "alchimiophile") ayant (presque) tout-à apprendre (pour peu qu'il y ait une limite dans cet art), j'avoue n'avoir jamais entendu parler de ce manuscrit jusqu'à l'heure de recevoir une invitation à souscription de la part d'un véritable spécialiste.

Pas davantage ou a peine, dans l'attente de la livraison, me suis-je précipité sur l'encyclopédique internet, qui d'ailleurs renseigne si peu que je n'étais guère plus avancé.

Il s'agit d'un traité d'alchimie, écrit par Yardley en 1716, à l'historique bien « tracé » comme l'on dit de nos jours.

« La patience est souvent la seule source du sage » d'après Nivernais, et la récompense est bien souvent à hauteur de l'espérance : j'ai entre mes mains l'exemplaire numéro 60 reproduisant le manuscrit dressé par Julien Champagne1 d'après celui établi en langue anglaise par Fréderick Hockley2, que lui-même effectua à partir d'une lettre de Mr. Sigismond Bacstrom3 à Mr. L. Hand 4.... 

Tout le monde suit ? C'est important, car garant de l'authenticité de cette chaine de transmission.




 l'Antologie de Sigismond Bacstrom




Hockley avait coutume, apprenons-nous dans la présentation d'Alain Marchiset5, de laisser la page de gauche vierge, au regard de sa copie page de droite, ce qui a grandement facilité le travail de Julien Champagne, nous avons donc deux manuscrits pour un seul prix, bilingue de surcroit !

Comme à mon habitude, nulle question de reproduire ici le contenu de ce qui nous est proposé, mais je puis vous assurer de la grande qualité de cette publication, et d'aucun seront surpris de la (relative) clarté avec laquelle l'auteur originel du manuscrit nous l'a livré  : preuve qu'on peut-être « charitable » sans enténébrer à l'envi pour faire « plus sérieux » !

Enfin, le découvreur, l'inventeur, Jean Artero6 et Archer, qui dans une magistrale postface, nous entraine une fois encore et avec bonheur en "Fulcanèlie", sur les traces de son « petit chouchou », le peintre et illustrateur Julien Champagne, révélant le rôle éminent qu'il joua dans cette aventure. On remarquera à ce propos le "cousinage" flagrant avec le travail de calligraphie d'Eugène Canseliet, Trois anciens traités d'Alchimie.

 Julien Champagne

Terminons par le travail remarquable exécuté par les Éditions Les 3 R, un modèle du savoir faire, mise en page, qualité des vignettes, grammage et façonnage.
Note de l'éditeur :

À la lecture de La Vie Minérale, on a pu découvrir en Julien Chaqui essaient - vainemen t - de se faire un empagne un véritable serviteur de la Philosophie hermétique et apprécier ses solides connaissances dans le domaine de l’ésotérisme alchimique ; aussi ne sera-t-on pas surpris d’apprendre que, postérieurement à la rédaction de La Vie Minérale (1908), il fera l’acquisition auprès de Dujols, en 1913, d’un manuscrit intitulé Mr. Yardley’s process, « Procédé de Mr. Yardley ».
Rappelons qu’aux Demeures Philosophales, le « Yardley » figure en bonne place, entre Naxagoras et Vincent de Paul, tous cités derrière le particulier de Basile Valentin « soutenu par de pertinentes raisons philosophiques ». Et, en manière de similitude, on trouvera sous la plume de Champagne que « malgré les réticences, fort acceptables d’ailleurs, de l’Auteur, il semble qu’il ait connu l’entier processus du Grand Œuvre ».
Ce manuscrit est la copie du procédé de Yardley, rédigée par Frederick Hockley à partir d’une lettre de Bacstrom datée de 1804. Cette copie, en langue anglaise, figure au recto de chaque page ; Champagne en a fait exécuter la traduction, qu’il a reportée en regard du texte de Hockley : on dispose ainsi du texte original et de sa traduction.
C’est donc la fidèle reproduction de ce manuscrit qu’aujourd’hui nous proposons en souscription ; elle est accompagnée d’une présentation d’Alain Marchiset et d’une postface de Jean Artero  et Archer découvreurs du Yardley, dont ils ont bien voulu nous confier la publication.
Les origines et la filiation du manuscrit ainsi mises en lumière, nous sont en outre révélées les figures du copiste, Frederick Hockley, et celle du docteur Bacstrom qui, comme le signale Fulcanelli, « fut affilié à la Société hermétique fondée par l’Adepte de Chazal », et présentés enfin les témoins de l’authenticité du « Yardley ».
De Yardley à Champagne, en passant par Chazal, Bacstrom, Hockley, Dujols : sur près de deux siècles, un fil d’Ariane qui donne à penser…

Le site de Jean Artero, c'est : ICI
Le site d'Alain Marchiset, c'est : ICI
Le site des Éditions les 3 R, c'est : ICI

En vente chez le Colporteur du Livre, c'est : ICI



1 : Julien Champagne, peintre et dessinateur, (1877-1932), illustrateur des œuvres de Fulcanelli par son ami Eugène Canseliet
2 : Frederick Hockley (1809 – 1885) est un occultiste anglais, franc-maçon et membre de la SRIA, Societas Rosicruciana In Anglia, .
3 : Sigismond Bacstrom (1750-1805), médecin-navigateur, alchimiste, auteur et traducteur d' Alchemy et Rosicrucian documents, et d'une précieuse Anthologie Alchimique.
4 : L. Hand non identifié à ce jour..
5 : Alain Marchiset, Libraire (L'intersigne) spécialisé dans le livre ancien, curieux et rare, Il exhume habituellement des documents précieux : archives de Savalette de Lange, Traité sur la réintégration des êtres, etc
6 : Jean Artero,  écrivain, conférencier. En 2006  il créé avec Archer un blog consacré à Julien Champagne,  publie Présence de Fulcanelli (éditions Arqa)En 2006  il créé avec Archer un blog consacré à Julien Champagne,  participation au colloque Alchimie d’Atlantis, 2009 (intervention sur Eugène Canseliet et le mystère alchimique de Fulcanelli).

jeudi 12 février 2015

Rites Egyptiens : Une marche en Ordre vers davantage de cohésion !

Obédiences signataires :
 Grande Loge Égyptienne Régulière de France, Grande Loge Unie de Memphis-Misraïm,
Grande Loge Française de Misraïm.



et précédemment, lors de la tragique affaire de janvier 2015 :





Le site de la G.L.E.R.D.F. c'est : ICI
Le site de la G.L.U.M.M. c'est : ICI
Le site de la G.L.F.M. c'est : ICI  

mardi 10 février 2015

La Gazette de la blogosphère : nouveautés, actualités, découvertes de sites et blogs.


Février 2014





Un nouveau venu, EBOOKS D'ANDRÉ DOUZET, un site qui présente ses ouvrages et ceux de Mary-Ange Tibot, dans le cadre de leurs travaux au sein de diverses sociétés d'études et de recherches :

  • France et Nervie secrètes
  • Société Perillos
  • Pilat insolite
  • le Musée de l’Etrange




Quand un site se mue en blog et nous propose une masse importante de documents maçonniques retranscrits.




Une équipe de joyeux drilles nous entraînent dans la joie, la bonne humeur et bon humour maçonnique : Romans de science-fiction, boutique déjantée et cerise sur le gâteau, sa farceuse GRANDE LOGE ORIENT DE FRANCE !