La matière dans tous ses états : transmutations et énergie
du vide
Les nouveaux alchimistes
9-10 Novembre 2014
Arts
transmutatoires et arts du feu, hommage à l’Adepte
« Paru
en 1925, Le mystère des cathédrales, de Fulcanelli, nous introduit en
différentes «demeures philosophales», dont l'une sera au centre de notre
colloque : un édifice construit à Bourges aux alentours de 1500, l'hôtel
Lallemant. Après nous avoir fait visiter la salle à manger au plafond cloisonné
et à la haute cheminée aux armes de Louis XI et d'Anne de Bretagne, Fulcanelli
nous invite à franchir le seuil de la chapelle abritant le superbe bas-relief
qui lui inspire quelques réflexions: «La fable de la Toison d'Or, écrit-il,
est une énigme complète du travail hermétique qui doit aboutir à la pierre
philosophale. Dans le langage des Adeptes, on appelle Toison d'or la matière
préparée pour l'OEuvre, ainsi que le résultat final. Ce qui est très exact,
puisque ces substances ne se différencient qu'en pureté, fixité et maturité. »
Programme
Colloque
inter disciplinaire
- 1 - Les intervenants :
Roland Narboux,
ancien maire adjoint de Bourges
Bourges et ses secrets
Bourges, c’est la Capitale des alchimistes pour
les uns, c’est la Cité Première pour d’autres, c’est aussi une importante ville
que l’on peut qualifier de philosophale.
Les preuves existent pour qui veut bien les voir,
c’est à dire ôter ses préjugés, ses passions et rechercher le chemin qui peut
mener à une certain vérité, sans toutefois être certain de l’atteindre.
Bien entendu, les écrits de ces époques du XV
ième et XVI ième siècles sont partis en fumée, dans les archives détruites de
la maison commune des échevins ou du palais de l’archevêché beaucoup plus tard,
ou encore dans les eaux de la Seine pour quelques témoignages
écrits. Alors il reste la pierre et les centaines de sculptures qui ne
demandent qu’à délivrer leur message hermétique.
Bourges, c'est une cité qui "sent le
soufre" avec la rue de l'Alchimie, et ce quartier au pied de la Cathédrale
qui comprend la rue du Mauvais Secret, la tour du Diable ou la rue du Puits
Noir. La rue de l’Alchimie, qui véhicule une belle légende ou une réalité,
mais qui n’est pas l’essentiel, sauf à penser que dans les années 1520, le
Grand Oeuvre était une préoccupation particulière de certains milieux
berruyers.
Mais deux importants édifices le Palais
Jacques Coeur et l'Hôtel Lallemant, retiennent notre attention, et
Fulcanelli ne s'y est pas trompé lorsqu'il vint a Bourges pour écrire ses deux
ouvrages sur le Grand Oeuvre.
Le Palais Jacques Coeur et ce personnage
fabuleux qui maniait l’or et l’argent comme nul autre pareil, et sa demeure,
construite à l’apogée de sa puissance comporte tant de symboles hermétistes
incontournables et d’autres à doubles sens, que l’on peut analyser comme
pouvant êtres proches des préoccupations des alchimistes.
Enfin, et surtout, l’Hôtel Lallemant et ses
nombreuses sculptures au style issu de la Renaissance italienne. A lui seul il
mérite un détours tant il est riche de symboles aussi bien de l’emblématique
classique que de la plus pure tradition alchimique. La cour et ses dauphins,
ses aigles, ses têtes de morts et bien entendu ses chimères. Les couloirs et
escaliers avec le grand Alchimiste qui accueille le visiteur comme l'écrit
Fulcanelli, et bien entendu ce chef d’oeuvre constitué par le plafond
alchimiste de l’Oratoire, avec ses 30 caissons et sa crédence.
Il reste encore tant à déchiffrer à Bourges,
comme certaines caves et leurs sculptures bien mystérieuses, comme celles du
bas de la rue Bourbonnoux ou encore cette salle souterraine ronde sous la rue
actuelle Molière avec ces personnages bien mystérieux sculptés dans la pierre
et dont la signification n’est pas toujours évidente.
Chacun, profane ou spécialiste peut aussi en
étudiant cette cité Première faire des découvertes et faire avancer notre
connaissance sur le Grand Oeuvre ou sur l’emblématique.
Bernard Chauvière
Auteur, illustrateur et graphiste, ancien élève
d’Eugène Canseliet
Des conditions nécessaires au succès du premier
œuvre
En alchimie, écrit Fulcanelli, ce que l'on
connaît le moins c'est le début. La résolution parfaite et les difficultés
inhérentes au premier œuvre, conditionnent la bonne marche des opérations
subséquentes.
C'est
une lapalissade. Mais, combien de prétendus alchimistes proclament l'inutilité
de cette opération qui change tout , et convertit le plomb en Saturne des
Sages à savoir l 'assation ? Eugène Canseliet ne s'est pourtant pas fait
faute d'insister sur ce point essentiel du Grand Œuvre!! Et ce n'est pas
parce que certains n'ont pas réussi à résoudre le problème que pose l'assation
que celle ci est une invention d'Eugène Canseliet !
Assation,
conjonctions, séparations, purifications, le programme du premier œuvre on le
voit est vaste. En conséquence nous essaierons dans le respect de l'obédience
et à la lueur de notre modeste savoir et de notre expérience d'apporter aux curieux
aux passionnés de la Science d'Hermès, une réponse à leurs interrogations.
Pierre Alexandre Nicolas
Géobiologue, directeur des éditions ARCADIS
Fulcanelli :
Symbolisme, Science et Alchimie
Fulcanelli s'est fait connaître au travers de sa
formidable interprétation sur le symbolisme des Cathédrales et de Demeures en
lien avec des Alchimistes. Les ouvrages de Fulcanelli nous laissent un ensemble
d'éléments qu'il convient d'aborder en détail pour en tirer la « substantifique
moëlle ». On pourra ainsi trouver un ensemble d'informations, au cœur de
ses textes, sur un Fulcanelli homme de
science, passionné de l'histoire secrète de la France, grand connaisseur des
symboles et de la littérature alchimique classique mais surtout un homme né
autour des années 1840 qui aura connu en détail les restaurations de la
Cathédrale de Paris par Violet Leduc et Geoffroy Dechaume et qui a obtenu la
Pierre Philosophale ! Nous chercherons à comprendre dans quelle tradition vient
se placer l'étude de Fulcanelli sur le symbolisme des cathédrales, par un
Fulcanelli, homme de Science et Alchimiste...
Pascal Bouchet
Auteur et conférencier
Fulcanelli et la voie du Fou ou le Mercure alchimique
Nous allons aborder ici l’arcane
sans nombre plus connu sous le terme de Mat ou encore du Fou. Celle-ci
représente le mercure en alchimie surnommé aussi le fou et le pèlerin du
Grand-Œuvre, d’autres le nomment le serviteur ou l’esclave fugitif. C’est lui
le personnage principal du magistère alchimique qui va parcourir toutes
les étapes des transmutations représentées par les 21 autres arcannes du
tarot. Certains n’hésitent pas à comparer le voyage allégorique du mercure à
l’artiste qui parcoure sa quête alchimique afin d’acquérir le miroir de l’Art,
dans lequel il pourra voir Dieu qui se regarde. Qui est le pèlerin, qui est
l’esprit divin en nous ? Seul le chemin dira. Ainsi nous verrons le
rapport entre le pèlerin ou le mercure et le chemin symbolisé par l'antimoine
ou encore le rapport de l'esprit et la matière. L'artiste qui ouvre la matière
pour la transmuter dans le Grand ouvre, n'est rien d'autre que le pèlerin qui
ouvre sa voie en la parcourant. A travers, ce fou symbole aussi de l'esprit,
nous aborderons la symbolique de la voie du fou connue chez les bouddhistes,
les chamans, les soufis, et les alchimistes.
Bruno Tosi
Maitre verrier, Fournisseur des Monuments Historiques
et Bâtiments de France. Maître de stage agréé classes de patrimoine, CERFA...
Au cours de son intervention Bruno Tosi abordera
les sujets suivants :
Les transmutations naturelles de la matière
"inerte" notamment par l'activité volcanique permettant
d'obtenir différentes familles de verre, l'obsidienne, par exemple.
L'activité humaine de fabrication du verre. Comment la cuisson à haute température de matériaux basiques tels que le sable, la cendre, le sel et le plomb permet d'obtenir du verre et du cristal.
L'activité humaine de fabrication du verre. Comment la cuisson à haute température de matériaux basiques tels que le sable, la cendre, le sel et le plomb permet d'obtenir du verre et du cristal.
L'apport des métaux pour la pigmentation: le
rouge à l'or et au cuivre, le bleu de cobalt, le jaune à l'argent, le Bleu de
Chartres, les pierres semi-précieuses. Le verre élément vivant, les
modifications de la structure et de la pigmentation au fil du temps, la
quatrième dimension, parallèlement à l'évolution des minéraux.
Le filtre coloré qui transforme la lumière
profane en lumière sacrée thérapeutique. Il s’appuiera aussi sur des grimoires, tels
que les écrits du Moine Théophile sur l'art de la verrerie (XIIIème siècle),
"les secrets de l'art de la verrerie de Jean Haudicquier de Blancourt et
quelques autres ouvrages rares tirés de sa bibliothèque personnelle.
Les vitraux de Chartres sont célèbres pour leur
bleu « alchimique » dont le secret précis de fabrication est resté
l’apanage des grands maîtres verriers. Présentation illustrée par des
projections.
Philippe Roy
Docteur en histoire des
religions, Université Toulouse II Le Mirail
UFR Histoire, Arts et
Archéologie
Attaché de recherche au
laboratoire P.L.H. (Patrimoine-Littérature-Histoire) équipe ERASME
Chargé de cours à l'UFR
d'Histoire
Le
Rebis ou la double nature de la quête alchimique
Les études hermétiques ont bénéficié depuis 60
ans des travaux de A-J. Festugière qui a effectué à partir des originaux grecs
une traduction toujours actuelle du Corpus Hermeticum et publié sa vaste étude
sur « la révélation d’Hermès Trismégiste ».
Dans cette œuvre, le mot
« révélation » prenait un sens nouveau et important qui plaçait dès
l’époque alexandrine l’hermétisme dans sa bipolarité ; une bipolarité qui
n’était pas dualité dans le sens d’une opposition, mais bien plutôt une
« chose double » dans laquelle confrontation équivaut in fine à
conjonction.
L’hermétisme a de fait développé une
pensée moniste face au dualisme gnostique et face au christianisme
néoplatonicien de Clément d’Alexandrie et d’Origène en opposant au monde
démonisé et au destin tragique de l’homme dans ce monde un chemin de
conjonction qui donne un corps à l’esprit et un esprit aux corps simples.
La double nature de la quête hermétique est
matérielle et spirituelle : matérielle par projection et spirituelle par
sublimation. Pour saisir la polysémie de la double nature de cette quête on
doit faire un retour aux fondements de l’hermétisme alexandrin, né lui-même
d’une double source : une jonction des techniques opératives de l’Égypte
ancienne et de la philosophie sapientielle grecque, le tout sous l’impulsion
d’une transcendance que l’expression « révélation » du titre de
Festugière ajoute aux deux termes qui l’enclosent.
Entre esprit immanent et matière, la
transcendance ouvre donc un champ intermédiaire et médiateur. C’est ce
troisième terme, la médiation, qui instruit le mécanisme de la projection et de
la sublimation. On en retrouve la vertu dynamique dans la formule oxymorique de
« corps spirituel » : un rebis.
Entre pratique et spéculation, plomb et or, se
trouve le mystère de la médiation : le chemin, la quête qui, au-delà de son
propre athanor, consacre l’alchimie
Johan Dreue
Historien et auteur conférencier, ingénieur en
neuro-sciences, prix Innova 1987, chercheur
De qui Fulcanelli est-il le nom ?
Organisateur
du précédent colloque en la mémoire d’Eugène Canseliet en 1999 au grand
amphithéâtre de la Sorbonne, Johan Dreue s’était tenu jusque là dans une
stricte réserve. Aujourd’hui après un silence de plus de 15 ans et à l’issue de
vingt années de recherche, il se décide à rompre le silence qu’il s’était
jusque là imposé pour mettre à la disposition du public averti ses travaux. Loin
du Golem littéraire forgé par les nombreuses interprétations fantaisistes
d’auteurs en quête de sensationnel à bas coût, c’est le visage d’un homme de
science qui va émerger et prendre corps pour succéder à la figure jusque là
restée dans l’ombre de l’Adepte. Rendre
visible l’invisible c’est aussi
témoigner que derrière l’homme de l’Art il y eut un savant de chair et
de sang qui explique, commente et rend
compte de ce qui fut écrit dans le corpus fulcanélien. A ce double travail
d’écriture correspond ce double travail de lecture. Dans cette intervention seront exposés les
sources de ce travail allant des références croisées aux archives privées en
passant par le sens de l’Ecu final dont la réplique a été laissée à la vue de
tous dans l’un des monuments les plus prestigieux de la République. Tel un
Re-bis l’homme total prend forme et dessine une vision nouvelle qui ne peut laisser indifférent les disciples
qui se sont confrontées à ces deux chefs d’œuvres que sont le « Mystère
des cathédrales » et « les Demeures Philosophales ».
Dr. Jean-Paul Biberian
Ingénieur
en physique nucléaire et électronique, docteur-ingénieur et docteur ès science,
Jean-Paul Biberian a travaillé pendant de nombreuses années sur les propriétés
physico-chimiques des surfaces des métaux et semi-conducteurs en France et aux
Etats-Unis. En 1982 il fonde la société Luminy-Instruments qui développe de
l'instrumentation d'analyse de surface. C'est à cette période qu'il dépose
trois brevets dont deux sur les écrans plats à micro-pointe. Depuis 1993 les
domaines de la Fusion Froide et des transmutations biologiques le passionnent.
En 2004, il en organise la conférence internationale à Marseille, où 170
chercheurs de 20 pays ont participé.
Transmutations naturelles à basse énergie
La première découverte scientifique de la
transmutation d'un élément en un autre a été faite par le savant chimiste
français Vauquelin en 1799. Il avait donné à manger de l'avoine à des poules,
et avait analysé le calcium et le silicium contenu dans les graines et les
excréments et les œufs. Il constata que le calcium avait augmenté et le
silicium avait baissé. Cette observation a ensuite été reproduite par d'autres
scientifiques avec d'autres systèmes, en particulier Louis Kervran. Récemment,
le chercheur Ukrainien Vladimir Vysotskii a montré avec des méthodes modernes
d'analyse la transmutation du manganèse en fer au cours du développement de
bactéries. Il a aussi montré la diminution de la radioactivité du césium-137
avec des bactéries.
Depuis plus de 25 ans des centaines de
chercheurs dans le monde travaillent sur la découverte des professeurs Stanley
Pons et Martin Fleischmann de la fusion froide, c'est-à-dire la production
d'énergie par réaction nucléaire à basse température. Au cours de réactions de
fusion froide, il y a non seulement production d'énergie d'origine nucléaire,
mais aussi observation de transmutations. L'exemple le plus frappant est celui
du chercheur Japonais Yasuhiro Iwamura travaillant chez Mitsubishi qui a montré
la transmutation du strontium en molybdène en faisant diffuser du deutérium à
travers une multicouche de palladium et d'oxyde de calcium. D'autres chercheurs
ont également montré la production d'hélium à partir de deutérium.
Au cours de cette conférence, je rappellerai
également mes travaux sur les transmutations biologiques au cours de la
germination de graines de blé et d’avoine, mais aussi avec des bactéries et des
cellules embryonnaires de souris. Par ailleurs, je montrerai les résultats de
l'analyse isotopique de pièces d'argent alchimiques provenant du musée de
Nuremberg en Allemagne.
- 2 - l'organisateur :
Arl
Règlement à l’ordre de : ARL
4, place de la Mairie
38490 Granieu
FRANCE
Courriel :
contact@toysondor.com
- 3 - le lieu :
MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE BOURGES
c'est ici :
Et Fulcanelli par ci et Fulcanelli par là. Sacré Canseliet, tu as bien réussi ton coup ! Tout ces érudits à grosses prétentions te suivent comme des moutons de Parnuge ...
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