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Ce blog n’est pas rosicrucien, martiniste ou maçonnique, mais s'intéresse à ces trois courants initiatiques et traditionnels.

dimanche 9 octobre 2016

Du symbolisme de la pomme de pin au troisième oeil





Quel rapport entre la pomme de pin et le troisième œil ? Pas évident au premier abord. Mais laissez-vous guider en gardant ce qui suit à l’esprit. Quelle est la quête de tout Cherchant sincère?  la Lumière !


Cette réflexion m’a été inspirée lors d’un récent voyage à Rome et à la visite du Vatican. Mon attention a été attirée par une statue aux dimensions imposantes de pomme de pin nommée "La Pigna".


La pomme de pin est également le symbole utilisé par la papauté pour illustrer le trait d’union entre la terre et le ciel, la chair et le spirituel, voir sur le spectre papal sur la photo ci-dessous.

 


Les armoiries du Saint-Siège qui se trouve sur le drapeau du Vatican entre autres, dispose d'un empilement de trois couronnes étrangement similaires dans la forme d'une pomme de pin.


Pourquoi cette présence si ostentatoire au sein de la chrétienté ? Se retrouve-elle ailleurs ?

Dans toutes les religions et les cultures, il existe des représentations de la pomme de pin comme un élément à travers lequel on peut parvenir à une vision du ciel. Dans la culture sumérienne et dans ses dieux, dans la culture égyptienne, dans le bouddhisme, dans l’hindouisme, dans la religion chrétienne comme nous venons de le voir.

On en trouve trace sur des sculptures assyriennes datant de 713-716 avant JC. Figures  détenant des pommes de pin, ou, dans certains cas, en utilisant une pomme de pin pour la pollinisation de leur représentation de l'Arbre de Vie. Un hommage, peut-être, à la fois symbolique l'immortalité et son rôle en tant qu'icône de l'illumination. 




Une statue du dieu mexicain « hicomecoatl », représente à nouveau la divinité offrant une suite de pommes de pin dans une main et un arbre à feuilles persistantes dans l'autre. Les Grecs et les Romains ont également intégré la pomme de pin dans leurs systèmes élaborés de la croyance religieuse et la mythologie.


La pomme de pin est l’expression de la fécondité et de la puissance vitale, de la permanence de la vie végétative et animale. 

Elle fut également un attribut de Dionysos ainsi que de Cybèle, déesse de la fécondité, le pin étant la métamorphose d’une nymphe aimée du dieu Pan.

Sa forme en spirale est symbole de développement cyclique. La pomme de pin montre clairement les spirales de Fibonacci : 8 dans un sens, 13 dans l'autre sens. 8 et 13 sont deux termes consécutifs de la suite de Fibonacci : 1; 1; 2; 3; 5; 8; 13. 



Lorsque l'on rejoint tous les points par une seule spirale, l'angle entre deux points consécutifs est l'angle d’or. En elle, il y a émanation, évolution, rotation créationnelle. Cela n’est donc pas pour rien que la pomme de pin porte peu ou prou la même charge symbolique et, par extension, le pin lui-même. 

Comme dans le labyrinthe, la spirale évolue à partir d’un centre, l’involution étant marquée par le retour au centre. Sans doute parce que le parallélisme pomme de pin/spirale évoque la cyclicité du rythme Vie-Mort à l’infini et met en exergue l’impermanence dans la permanence, l’équilibre dans le déséquilibre.

Pourquoi la pomme de pin apparaît, dans l’une des cours les plus emblématiques du Vatican, une représentation colossale en bronze d’une pomme de pin de plus de quatre mètres de haut, qui s’appuie sur un chapiteau de IIIe siècle montrant le couronnement d’un athlète victorieux. Ou pourquoi les dieux ailés ou génies sumériens tenaient une pomme de pin dans la main. Pourquoi les bouddhas éclairés ont une coiffure en forme de pomme de pin, qui apparaît également sous forme de flamme sur la tête de Saint-Jude Thaddée. 



Pourquoi l’enfant de la Vierge noire de Montserrat a une pomme de pin dans la main ?


Enfin, pourquoi le sceptre d’Osiris est un bâton, flanqué de deux serpents, dont la pointe est surmontée d’une pomme de pin. Nous pourrions donner des dizaines d’autres exemples car on en trouve partout. La raison, même si elle est restée cachée jusqu’il y a peu, en est très simple :

La pomme de pin est le symbole de la glande pinéale dont elle inspire le nom, un symbole très ancien de nature sacrée.

Descartes, représentant de l’âge de la raison, appelé à tort siècle des Lumières, a affirmé que la glande pinéale était le siège de l’âme.

La glande pinéale est parfois aussi appelée « le troisième œil atrophié ». la glande pinéale serait la « montagne » de la Bible où se fait la communication avec le Très Haut. Exotériquement, Moïse reçoit les tables de la loi « sur la montagne », d’un point de vue ésotérique, cette montagne ne serait autre que le siège de la glande pinéale.

Les moines tibétains affirment qu’il existe chez l’homme un troisième œil situé au centre du cerveau à hauteur des yeux, responsable de la clairvoyance et qui aurait été atrophié au fil du temps, pour permettre peut-être le développement de la conscience et à partir de celle-ci, l’effort évolutif qui cristallise dans l’union de toutes les potentialités qui sommeillent en chaque être humain.

Le troisième œil est associé aujourd’hui à la glande pinéale et il est intéressant de noter la similitude anatomique entre cette glande et l’endroit où elle se loge et les dessins schématiques représentant, en Egypte, l'œil d'Horus. 


La glande pinéale est considérée comme étant le «Troisième Œil» car elle dispose d’une membrane qui capte les images comme celle au fond de la rétine des yeux, la glande pinéale est remplie d’eau et c’est la partie la plus magnétique du corps humain.

C’est une petite glande qui mesure à peine plus de 5 mm, un peu plus grosse qu’un petit pois, mais qui contient dans sa structure des capacités et des potentialités aussi surprenantes que mystérieuses. 

Elle occupe une place importante dans l’iconographie des religions, et même des sociétés secrètes. Jusqu’il y a peu, la science la considérait comme un simple résidu de phases évolutives antérieures sans guère d’utilité aujourd’hui. Loin de là, les connaissances scientifiques modernes soulignent, parmi diverses fonctions cellulaires complexes, neuroendocriniennes et neurophysiologiques, celle de réguler les cycles de veille, sommeil, étroitement liés à la présence de la lumière, on y vient.

En effet, lorsque l’obscurité règne autour de nous, cette glande sécrète la mélatonine, une hormone qui, entre autres choses, affecte la montée et la descente des ondes alpha et bêta, ce qui, non seulement ouvre ou ferme les portes du sommeil et de l’éveil, mais permet également des états de conscience généralement associés à la méditation ou la prière.

Il y a donc un aspect lié au spirituel, ou au multidimensionnel, qu’a réussi à mettre aujourd’hui à la mode l’étude de la glande pinéale. Les doctrines ésotériques d’Orient proclament depuis des millénaires que la pinéale est une glande qui permet de gérer des états altérés de conscience, faisant office de pont, d’une certaine façon, de sorte que son activation par certaines techniques d’entraînement conduit à une union du monde phénoménal et des états de conscience supérieurs.

On pense que les méthodes d’entraînement des yogis engendrent une sécrétion élevée de D.M.T. dans la glande pinéale.

Qu’est-ce que le D.M.T. ? Il peut être considéré comme le responsable biochimique des expériences mystiques. Le D.M.T. (diméthyltryptamine) est l’un des psychédélique, hallucinogènes les plus  puissants et il est présent dans la nature de manière plus ou moins concentrée, aussi bien dans les espèces animales que végétales. 

Fin de la première partie ...


Thierry Ronat