Quel rapport entre la pomme de pin et le troisième œil
? Pas évident au premier abord. Mais laissez-vous guider en gardant ce qui suit à l’esprit. Quelle est la quête de tout
Cherchant sincère? la Lumière !
Cette réflexion m’a été inspirée lors d’un récent
voyage à Rome et à la visite du Vatican. Mon attention a été attirée par une
statue aux dimensions imposantes de pomme de pin nommée "La Pigna".
La pomme de pin est également le symbole utilisé par
la papauté pour illustrer le trait d’union entre la terre et le ciel, la chair
et le spirituel, voir sur le spectre papal sur la photo ci-dessous.
Les armoiries du Saint-Siège qui se trouve sur le
drapeau du Vatican entre autres, dispose d'un empilement de trois couronnes
étrangement similaires dans la forme d'une pomme de pin.
Pourquoi cette présence si ostentatoire au sein
de la chrétienté ? Se retrouve-elle ailleurs ?
Dans toutes les religions et les cultures, il existe
des représentations de la pomme de pin comme un élément à travers lequel on
peut parvenir à une vision du ciel. Dans la culture sumérienne et dans ses
dieux, dans la culture égyptienne, dans le bouddhisme, dans l’hindouisme, dans
la religion chrétienne comme nous venons de le voir.
On en trouve trace sur des sculptures assyriennes datant de 713-716 avant JC. Figures détenant
des pommes de pin, ou, dans certains cas, en utilisant une pomme de pin pour la
pollinisation de leur représentation de l'Arbre de Vie. Un hommage, peut-être,
à la fois symbolique l'immortalité et son rôle en tant qu'icône de
l'illumination.
Une statue du dieu mexicain « hicomecoatl », représente à nouveau la divinité offrant une suite de pommes de pin dans une main et un arbre à feuilles persistantes dans l'autre. Les Grecs et les Romains ont également intégré la pomme de pin dans leurs systèmes élaborés de la croyance religieuse et la mythologie.
La
pomme de pin est l’expression de la fécondité et de la puissance vitale, de la
permanence de la vie végétative et animale.
Elle fut également un attribut de Dionysos ainsi que de
Cybèle, déesse de la fécondité, le pin étant la métamorphose d’une nymphe aimée
du dieu Pan.
Sa
forme en spirale est symbole de développement cyclique. La pomme
de pin montre clairement les spirales de Fibonacci : 8 dans un sens, 13 dans
l'autre sens. 8 et 13 sont deux termes consécutifs de la suite de Fibonacci :
1; 1; 2; 3; 5; 8; 13.
Lorsque l'on rejoint tous les points par une seule
spirale, l'angle entre deux points consécutifs est l'angle d’or. En
elle, il y a émanation, évolution, rotation créationnelle. Cela n’est donc pas
pour rien que la pomme de pin porte peu ou prou la même charge symbolique et,
par extension, le pin lui-même.
Comme dans le labyrinthe, la spirale évolue à partir d’un
centre, l’involution étant marquée par le retour au centre. Sans doute parce
que le parallélisme pomme de pin/spirale évoque la cyclicité du rythme Vie-Mort
à l’infini et met en exergue l’impermanence dans la permanence, l’équilibre
dans le déséquilibre.
Pourquoi la pomme de pin apparaît, dans l’une des
cours les plus emblématiques du Vatican, une représentation colossale en bronze
d’une pomme de pin de plus de quatre mètres de haut, qui s’appuie sur un
chapiteau de IIIe siècle montrant le couronnement d’un athlète victorieux. Ou
pourquoi les dieux ailés ou génies sumériens tenaient une pomme de pin dans la main. Pourquoi les
bouddhas éclairés ont une coiffure en forme de pomme de pin, qui apparaît
également sous forme de flamme sur la tête de Saint-Jude Thaddée.
Pourquoi
l’enfant de la Vierge noire de Montserrat a une pomme de pin dans la main ?
Enfin, pourquoi le sceptre d’Osiris est un bâton, flanqué de deux serpents,
dont la pointe est surmontée d’une pomme de pin. Nous pourrions donner des
dizaines d’autres exemples car on en trouve partout. La raison, même si elle
est restée cachée jusqu’il y a peu, en est très simple :
La pomme de pin est le symbole de la glande pinéale
dont elle inspire le nom, un symbole très ancien de nature sacrée.
Descartes, représentant de l’âge de la raison, appelé à
tort siècle des Lumières, a affirmé que la glande pinéale était le siège de
l’âme.
La glande pinéale est parfois aussi appelée « le
troisième œil atrophié ». la glande pinéale serait la « montagne » de la Bible
où se fait la communication avec le Très Haut. Exotériquement, Moïse reçoit les
tables de la loi « sur la montagne », d’un point de vue ésotérique, cette
montagne ne serait autre que le siège de la glande pinéale.
Les moines tibétains affirment qu’il existe chez
l’homme un troisième œil situé au centre du cerveau à hauteur des yeux,
responsable de la clairvoyance et qui aurait été atrophié au fil du temps, pour
permettre peut-être le développement de la conscience et à partir de celle-ci,
l’effort évolutif qui cristallise dans l’union de toutes les potentialités qui
sommeillent en chaque être humain.
Le troisième œil est associé aujourd’hui à la glande
pinéale et il est intéressant de noter la similitude anatomique entre cette
glande et l’endroit où elle se loge et les dessins schématiques représentant,
en Egypte, l'œil d'Horus.
La glande pinéale est considérée comme étant le
«Troisième Œil» car elle dispose d’une membrane qui capte les images comme
celle au fond de la rétine des yeux, la glande pinéale est remplie d’eau et
c’est la partie la plus magnétique du corps humain.
C’est une petite glande qui mesure à peine plus de 5
mm, un peu plus grosse qu’un petit pois, mais qui contient dans sa structure
des capacités et des potentialités aussi surprenantes que mystérieuses.
Elle occupe une place importante dans l’iconographie des religions, et même
des sociétés secrètes. Jusqu’il y a peu, la science la considérait comme un
simple résidu de phases évolutives antérieures sans guère d’utilité
aujourd’hui. Loin de là, les connaissances scientifiques modernes soulignent,
parmi diverses fonctions cellulaires complexes, neuroendocriniennes et
neurophysiologiques, celle de réguler les cycles de veille, sommeil,
étroitement liés à la présence de la lumière,
on y vient.
En effet, lorsque l’obscurité règne autour de nous,
cette glande sécrète la mélatonine, une hormone qui, entre autres choses,
affecte la montée et la descente des ondes alpha et bêta, ce qui, non seulement
ouvre ou ferme les portes du sommeil et de l’éveil, mais permet également des
états de conscience généralement associés à la méditation ou la prière.
Il y a donc un aspect lié au spirituel, ou au
multidimensionnel, qu’a réussi à mettre aujourd’hui à la mode l’étude de la
glande pinéale. Les doctrines ésotériques d’Orient proclament depuis des
millénaires que la pinéale est une glande qui permet de gérer des états altérés
de conscience, faisant office de pont, d’une certaine façon, de sorte que son
activation par certaines techniques d’entraînement conduit à une union du monde
phénoménal et des états de conscience supérieurs.
On pense que les méthodes d’entraînement des yogis
engendrent une sécrétion élevée de D.M.T. dans la glande pinéale.
Qu’est-ce que le D.M.T. ? Il peut être considéré comme le
responsable biochimique des expériences mystiques. Le D.M.T. (diméthyltryptamine)
est l’un des psychédélique, hallucinogènes les plus puissants et il est présent dans la nature de
manière plus ou moins concentrée, aussi bien dans les espèces animales que
végétales.
Fin de la première partie ...
Thierry
Ronat