Le second best-seller de David Brown paru en 2000, ANGES & DÉMONS, n’a pas rencontré le même succès retentissant que le DA VINCI CODE, et pourtant !
L’action se dispute au sein du C.E.R.N. (Centre Européen pour la Recherche Nucléaire) entre les bons (Le Vatican) et les méchants (Les Illuminatis, nous y reviendrons) avec pour héros toujours bon pied-bon-œil, Robert Langdon. L’enjeu ? 250 miligrammes d’anti-matière neutralisés dans un container à vide, à polarité inversée.
Pour le reste, je ne puis que vous inviter à découvrir ce roman policier, excellent comme celui qui le précède, et le dernier né Le Symbole perdu, me contentant de vous rappeler qu’il ne s’agit que de… fiction! Que toute tentative pour établir des relations historiques est vaine, à moins de vouloir se faire un peu d’argent en commettant plusieurs essais (pour ou contre) pour rebondir astucieusement, le filon est d’or !
Si j’évoque cette industrie des produits dérivés, c’est simplement parce que le public est avide de trouver dans le passé ou même in situ (mais de tous temps, souvenez-vous de la littérature templière ou de Jules Vernes), des traces qui permettent d’authentifier l’un ou l’autre des éléments évoqués dans le roman. Alors, prenant pour totale vérité des mises en scènes aguicheuses, l’on en est arrivé à croire que derrière le scénario, se dissimulent des réalités cachées (une des définitions de l’ésotérisme) et qu’ainsi sectes sataniques font bon ménage avec des institutions très respectables, rose-croix, martinisme, franc-maçonnerie pour ne citer que celles qui nous intéressent plus particulièrement ici. Phènomène naguère observé avec l' Enigme sacrée, de Baigent, Leigh et Lincoln, avec Rennes-le-Château, le Prieuré de Sion, les innénarables comiques de service, Pierre Plantard, Gérard de Sède, etc...
Pour une majorité de lecteurs (ou non d’ailleurs !) évoquer l’Opus Dei, les Illuminati, le rite de Cerneau (REAA), etc… c’est obligatoirement, sexe, sang, meurtres en série et je stoppe ici tant la liste est longue.
Revenons-en pour terminer, à ANGES & DEMONS, rejoint le 30 mars 2010 (soit dix ans plus tard) par l’actualité, bien réelle celle-là, mais passée pratiquement inaperçue – à part des milieux scientifiques – tant nous sommes soumis à nous abêtir des rumeurs concernant nos gouvernants, des vaccins antigrippes et nuages magnétiques :
A défaut d’une dépêche Reuter ou d’A.F.P. je vous propose un court extrait du J.D.D. (Journal Du Dimanche), paru le 30 mars 2010 :
« Après deux tentatives ratées dans la matinée, l'opération a finalement réussi. Deux faisceaux de protons d'une énergie de 3,5 téraélectronvolts (Tev) se sont heurtés vers 13 heures à une vitesse très proche de celle de la lumière (300.000 km par seconde). De ces collisions, les scientifiques espèrent voir jaillir des particules élémentaires encore jamais observées. Grâce au LHC, les chercheurs aimeraient en effet détecter des traces de l'invisible "matière noire" ainsi que le fameux "boson de Higgs", une particule jusqu'ici hypothétique, surnommé le "Graal des physiciens", ou la "particule de Dieu". Evoquée par le chercheur anglais Peter Higgs, pour qui elle confèrerait leur masse à toutes les autres particules, ce boson est à la base de la physique quantique. »
Et ce second extrait paru dans Le Monde le même jour :
« Pour se représenter la violence d'une telle collision, il faut savoir que 1 TeV est l'énergie cinétique… d'un moustique en vol ! Mais cette énergie est ici concentrée dans un espace mille milliards de fois plus petit que l'insecte. Ce qui la rend proprement titanesque. C'est à cette condition que les physiciens espèrent, en fracassant des particules élémentaires lancées, en sens contraire, à une vitesse frôlant celle de la lumière, faire jaillir de nouvelles particules et recréer des états de la matière qui existaient aux tout premiers instants de l'Univers, quelques millionièmes de seconde après le Big Bang. Et ainsi, peut-être, lever un coin du voile sur quelques-uns des mystères cosmiques les plus vertigineux. »
CERN
Sources :
Anges & Démons, de david Brown, chez Lattès, 2000 pour l’édition française.