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Ce blog n’est pas rosicrucien, martiniste ou maçonnique, mais s'intéresse à ces trois courants initiatiques et traditionnels.

vendredi 15 novembre 2013

Série Grandes Figures du passé, Charles Barlet.

Charles Barlet
 1838-1909


Personnage atypique de la Belle-époque, compagnon de route de Papus, mais tombé dans l’oubli. Peu d’éléments biographiques disponibles pour ce personnage énergique et volontaire, sentimental, d’un naturel aimable et pourtant très introverti. Effacé, il a trouvé en Papus un mentor et se satisfait d’être un « second ». Selon Victor-Émile Michelet, «  […] une figure qui est toujours restée dans l’ombre et qui s’y plaisait ».


Qui-est-il ?

Il naît à Paris le 12 Octobre 1838 ; de son vrai nom Albert Faucheux, on ne connaît rien de sa parentèle, de sa jeunesse, de ses études. De sa vie professionnelle, nous savons qu’il était employé à l’Office Français de Greffe ( ?), qu’il était un grand érudit, un bibliophile averti, un astrologue confirmé. De son épouse Jeanne Bellchaberts (1844-1914) nous ignorons tout ainsi que de sa descendance (plusieurs enfants).

  • 1880 : En juin, il adhère à la Société Théosophique.
  • 1885 : Membre de l’Hermetic Brotherhood of Luxor (Londres), et devient son représentant en France.
  • 1887 : Adhère au Groupe Indépendant Des Études Ésotériques, GIDEE, dont il deviendra Grand-Conseiller lorsque l’association se transformer en École Hermétique (puis Faculté des Sciences Hermétiques).
  • 1888 : Il démissionne de la Société Théosophique en même temps que Papus et adhère aussitôt à l’Ordre Kabbalistique de la Rose+Croix. C’est donc un habitué de Péladan, de Stanislas de Guaita, de Paul Adam, de Charles Melinge et bien d’autres encore.
  • - : Papus ayant créé la revue l’Initiation*, il en devient Secrétaire de rédaction.
  •  

  • 1891 : Membre du Suprême-Conseil de l’Ordre Martiniste.
  • -    : Publie son Essai dur l’Evolution des Idées.
  • 1894 : Publie   Principes de Sociologie synthétique.
  • 1895 : Son élève Abel Thomas publie sous le pseudonyme  Abel Haatan, son Traité d’Astrologie Judiciaire.
  • - : Publie l’Instruction intégrale.                                          
  • 1897 : Succède à Stanislas de Guaita à la Grande-Maîtrise de l’Ordre Kabbalistique de la Rose+Croix.
  • - : Publie L’Art de demain.
  • 1900 : Visite à Tlemcen (Algérie) Max Théon avec qui il correspond depuis 1885. Il y retournera l’année suivante.
  • 1901 : Directeur de La Revue Cosmique, Rédacteur-en-chef de la Revue Spiritualiste Illustrée.
  • 1903 : Grand-Maître du cercle extérieur (inspiré par Max Théon) de l’Hermetic Brotherhood of Luxor. 
  • 1904 : Crée la revue La Science Astrale.
  • 1908 : Crée la revue des Hautes Études Psychiques, de  L’Étoile d’Orient.
  • 1909 : Publie simultanément L’évolution sociale et l’Occultisme.
  • -    : Charles Barlet décède le 29 octobre et inhumé au cimetière de Bagneux.
« Ne m’appelez pas maître, je ne suis qu’un vieil étudiant »

* : Curieusement, l'Initiation moderne pourtant peu avare dans la réédition de textes des premiers jours,  semble faire peu de cas de C. Barlet.


Ajout du 15.11.2013 Mes remerciements à Steeve Fayadas pour avoir attiré mon attention sur cette importante question :

Nombre de sites et de forum annonce François-Charles BARLET, alors que je n'ai trouvé aucun document officiel sur cet ésotériste, ami de Papus, autrement orthographié que de cette façon : F.-Ch. BARLET !
Qu'en est-il exactement ? F pour François ou pour Frère ?

Réponse du Guichet du savoir

par bml_anc, le 15/11/2013 à 17:36
Réponse du Département du Fonds ancien

Votre questionnement sur les nom et pseudonyme de ce philosophe occultiste est légitime. 
Le Dictionnaire de biographie française, T. 05, col. 489, se contente de nommer le pseudonyme de Barlet, de son vrai nom Alfred Faucheux, sans mentionner de prénom lui étant attaché.

La notice d'autorité de la Bibliothèque nationale de France fait état d'un Charles Barlet. Comme toute notice d'autorité utilisée par les professionnels de la bibliothéconomie, elle recense toutes les formes des patronymes et pseudonymes employées pour un personnage. Si la notice mentionne bien le F., elle se garde cependant de le développer, confirmant l'absence d'indication permettant de résoudre la question.

La consultation des documents manuscrits de Barlet conservés à la Bibliothèque municipale de Lyon dans le fonds Papus, essentiellement des correspondances, n'a pas davantage permis d'élucider le problème : Barlet signe toujours de son vrai nomFaucheux.

On trouve cependant par moment la mention F. Ch. Barlet sans trait d'union entre leF. et le Ch.
Il est donc permis d'y voir comme vous le suggérez l'abréviation de Frère et non celle de François qui devrait par ailleurs s'écrire logiquement sous la forme Fr.
Il est possible que ce F. ait été hâtivement et abusivement interprété comme l'abréviation de François, facilitée par la présence d'un trait d'union sur les pages de titre des ouvrages imprimés de Barlet, l'erreur se répercutant par la suite sur internet de site en site.
Il n'existe cependant guère de moyens en notre possession pour nous montrer davantage affirmatifs.





Non daté :
  • Évêque dans l’Église Gnostique de Jules Doinel.
  • Collabore aux revues L’Anti-Matérialiste (sous le pseudonyme de Glyndon), L’Écho de l’au-delà et d’ici-bas.



Publications posthumes :
1910 : Biographie d’Alexandre Saint-Yves d’Alveydre.
1921 : Les Génies planétaires (compilation d’articles sur l’astrologie).

 Illustrations : 
Portrait : Exemplaire personnel des Compagnons de la Hièrophanie, de Victor-Émile Michelet, Dorbon-Ainé, 1937. Numérisation en sépia et inscrustration de la signature exécutés par l'auteur.
Patente : Hermanubis.com

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