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Ce blog n’est pas rosicrucien, martiniste ou maçonnique, mais s'intéresse à ces trois courants initiatiques et traditionnels.

jeudi 31 juillet 2014

Série Grandes figures du passé, Ralph-Maxwell Lewis.




Ralph-Maxwell Lewis,
Sar Validivar
1904-1987






L’on aurait pu étiqueter Ralph-Maxwell Lewis comme étant bien « le fils de son père » et l’enfermer dans une succession dynastique, tant la personnalité d’Harvey-Spencer Lewis, fondateur de l’A.M.O.R.C. était forte, omniprésente pour ne pas dire omnipotente. C’est sans compter avec la parfaite maitrise de sa volonté et le contrôle d’un pouvoir endurant (parce qu’homme simple et calme). D’aucun prétendront qu’il représentait l’homme-américain-type, qu’il pouvait être distant, c’est se tromper maladroitement sur cette personnalité profondément humaniste, généreuse et tolérante, d’apparence flegmatique mais d’une adaptation rapide face aux aléas de la vie et des obstacles inhérents à sa charge. Cultivé, passionné, novateur mais aussi fort habile, souple et fin manœuvrier : une main de fer dans un gant de velours feront de lui un second Imperator qui a marqué de sa propre empreinte l’Ordre et son évolution mondiale. Son père fut un créateur, lui un bâtisseur !

Qui est-il ?

Il nait le 14 février 1904 à New-York, de l’union d’Harvey-Spencer Lewis avec Mollie Goldsmith, trop tôt disparue (1913) mais l’heureux remariage de son père avec la sensible Martha Morfier fortifie l’adolescent dans sa construction personnelle. Elle aura une influence incontestable sur son comportement doux  et passionné avec les femmes, ses deux épouses Gladys et Margaret. Si Ralph M. Lewis se considérait comme un philosophe, il fut aussi un remarquable organisateur, gestionnaire doué, plus pragmatique que son père tout en restant aussi entreprenant dans la novation. Son art de la plume était nettement plus appuyé, d’une excellente facture.


1913 : Au décès de sa mère, suit une scolarité dans sa famille au New-Jersey.
1918 : Après la naissance de son frère Earle-Cromwell et de sa sœur Madeleine, la famille se regroupe et déménage à San-Francisco.
1921 : Admis à 17 ans, par dérogation exceptionnelle à l’A.M.O.R.C.
1923 : Le 28 mars, épouse Gladys Natishna.
1924 : Au mois de mars, il est élu Secrétaire Suprême, il a tout juste 20 ans !
1925 : La grande Loge s’installe en Floride, à Tampa.
1927 : Il part voyager à travers le vieux continent : Allemagne, Angleterre, Autriche, Angleterre, France, Italie, Pays-Bas, Suisse et Tchécoslovaquie.
- Novembre : installation définitive de la Grande-Loge à San-José en Californie.
• Chargé de l’extension de l’Ordre, il parcourt la plupart des états d’Amérique et donne des conférences.
1936 : Retour en Europe, avec l’Angleterre, la Belgique, la France, poursuit sa mission cinématographique en Egypte (il filme la tombe de Toutankhamon), en Palestine, puis le Liban, la Syrie, l’Irak, la Turquie, la Grèce, clôture le cycle par l’Italie.

Source-document : site fortunecity.com, affiché en mode sépia par l'auteur.

- Initiation à l’Ordre Martiniste et Synarchique de Victor Blanchard.
1939 : Au décès de son père, le 2 aout, il est élu dix jours plus tard par le Bureau-Suprême, second Imperator de l’A.M.O.R.C. et initié à l’Ordre Martiniste Traditionnel.
- Septembre, siège au Convent de la F.U.D.O.S.I (Fédération Universelle des Ordres et Sociétés initiatiques), où il est élu au Triangle Suprême avec Emile Dantinne et Augustin Chaboseau. Il obtient le pouvoir d’établir aux Etats-Unis, une Délégation-Générale et un Grand-Conseil Martiniste. La seconde guerre mondiale vient d’éclater, cette heureuse initiative va sauver l’O.M.T., Ordre Martiniste Traditionnel, ainsi que nous le verrons.


Source-document : site fortunecity.com, affiché en mode sépia par l'auteur.

- Décembre : Décoré de l’Etoile et de la Croix de la Science, du Conseil Académique International.
1940 : Au mois de Mars, élu Directeur du Musée Egyptien Rosicrucien et du Planétarium, élu Président du Conseil Suprême International de l’Ordre Rosae-Crucis.
- Avril, le 19, fait Grand Dignitaire de l’Ordre de la Couronne de Charlemagne (France).
1941 : Expédition cinématographique au Pérou filme la cité de Machu-Pichu.
1946 : Conclave de la F.U.D.O.S.I. (Bruxelles). Se rend en France, aux Pays-Bas, au Danemark, en Suède et en Angleterre.
1948 : Et encore, une nouvelle expédition cinématographique menée cette fois en Chine, Thaïlande, Inde, Pakistan, puis retour sur les terres d’Egypte, de France, d’Angleterre ! Co-participe à la réalisation du film Des Dieux et des Hommes.
1949 : Inauguration et consécration du nouveau Temple Suprême, à Rosicrucian-Park, San-José, Californie.
1950 : Les Barbades.
1951 : Parcourt la France assite à des Conclaves en Allemagne, au Danemark, Suède, puis en Belgique. Dissolution de la F.U.D.O.S.I. : on lui reproche son marketing tapageur à l’américaine, mais lui, relève des griefs incompatibles avec son idéal : le racisme avéré d’Emile Dantinne et de Jean Mallinger qui lui reprochent d’accepter des « noirs » à l’A.M.O.R.C. ! Fait peut connu, pratiquement jamais révélé !
• 1953 : Nouveau périple en Angleterre, France, Egypte, Kenya, Tanganyika, Afrique du Sud et Australie. Réalisation du film l’Egypte éternelle.
1954 : Conclave à Londres.
1955 : Voyages au Mexique, à Cuba, Haïti et République Dominicaine, Brésil et Pérou.
1956 : Vient en Angleterre et en France.
1957 : Conclaves en Suède, Italie, France, Angleterre. Visite la Grèce et la Turquie pour réaliser le film L’Odyssée Egéenne et l’Ile de Légende. 1958 : Conclaves en Argentine, Uruguay, Brésil et Mexique.
1959 : Jeanne Guesdon décédée en mars 1955, Ralph Lewis avait privilégié le choix de Raymond Bernard pour sa succession : En juillet, celui-ci est installé à la Convention de San-José, officiellement Grand-Maître pour l'A.M.O.R.C., Juridiction de langue française, entreprenant à son tour une action d’envergure qui est à la base du succès d’aujourd’hui.

Source illustration : http://paxprofundis.org/, édité en sépia par l'auteur

• Voyage au Venezuela, aux Antilles Néerlandaises puis au Brésil.
1962 : Japon, Hong-Kong, Nouvelle Zélande et Australie.
- Aout/Octobre : Convention de Paris, puis se rend en Angleterre, en Espagne, au Maroc, poursuit au Sénégal, au Ghana, Nigéria, Congo. A nouveau l’Afrique du Sud, la Rhodésie et l’Egypte.
1963 : Nouvelle Zélande, Australie.
1964 : Retour au Venezuela, puis Antilles Néerlandaises, Allemagne, Brésil.
- Juillet, préside la Convention de Paris, décoré de la Légion d’Honneur et de l’Ordre National du Mérite.
1965 : Nouveau voyage de recherche en Egypte, puis Convention de Toronto au Canada, retour en Suisse et en France.
1966 : Membre de Patrie-Art-Humanisme de France. Brésil, Argentine, Chili et Guatemala.
1967 : Mexique, France, Allemagne, Angleterre et Pologne.
1968 : Panama, Convention de Francfort en Allemagne, visites en Suisse, France, Pays-Bas, Suède et Angleterre.
1969 : Japon, Hong-Kong, Thaïlande, Népal, Inde, Iran, Turquie et Grèce.
1970 : Convention de Toronto auCanada, France, Malte, Italie, Chypre, Angleterre, Brésil.
1971 : Rosicrucian-Park s’agrandit, avec un nouveau bâtiment administratif, plus adapté à la « mondialisation » de l’A.M.O.R.C.
- Voyage en Angleterre, France, Suisse, Liban et Tunisie.
- Convention de Miami-Beach, Floride.
1973 : Convention de Montreux en Suisse, puis voyage en Allemagne, France et Israël.
1974 : Célèbre son jubilé dans ses fonctions de Grand-Officier au service de l’A.M.O.R.C.
- Voyage en Grèce, Suisse, Angleterre et France.
1975 : Convention de Curitiba, Voyages au Mexique, Japon, Taïwan, Thaïlande, Inde, Pakistan, Grèce, Italie, Panama, Guatemala.
1976 : France, Angleterre.
1977 : Guatalama, Brésil, Convention de Paris, puis Angleterre et Grèce.
1978 : Décès de son épouse Gladys.
1979 : Convention du Québec.
1980 : Angleterre.
1982 : Epouse Margaret Rockfeller-Burt.
- Visite la Grande Loge des Pays de Langue Française, à Omonville.
- Décoré Grand-Maître de l’Ordre de l’Etoile-Equatoriale du Gabon.
1983 : Voyage en Angleterre et en France.
1987 : Décès le 12 janvier.


Le détail de ses voyages à travers le monde paraît fastidieux à la lecture, il ne fait que transcrire l’activité débordante de Ralph Maxwell Lewis, aussi bien dans ses fonctions d’Imperator (il mondialise l’Ordre) que dans ses activités de cinéaste et même d’explorateur.

Il prit en filiale affection Christian Bernard, l’actuel Imperator, pressentant qu’il aurait un grand rôle à jouer dans l’avenir de l’A.M.O.R.C.

Ralph Maxwell Lewis laisse une oeuvre littéraire importante (voir ci-dessous) de bonne tenue philosophique.


Additif du 6 juin 2010 :

Ralph Maxwell Lewis, grand sportif, escalada par deux fois le Mont Shasta, 4317 mètres, situé au nord de la Californie : une première fois, la face ouest en 1934, la seconde en 1943, paroi est.



Illustrations :
- Source du portrait sur paxprofundis.org, édité en sépia avec incrustation de la signature par l’auteur.
- Diplôme et sarcophage Grande-pyramide : fortunecity.com, édités en sépia par l’auteur.
- Conseil surprême : paxprofondis.org
- Mont Shasta : asthilaplanet.e-monsite.com
Sources Biographiques :
- MAJKA, Richard, Chronologie de la Vie de R.M.Lewis, in Revue Rose-Croix N° 145, 1988.
-REBISSE, Christian, Rose-Croix, histoire et mystères, Omonville, Diffusion Traditionnelle, 2003, 448 p.
Bibliographie (non exhaustive) :
Mission Cosmique accomplie, Villeneuve Saint-Georges, Editions Rosicruciennes, 1970, 227 p.
Interlude Conscient, Villeneuve Saint-Georges, Editions Rosicruciennes, 1973, 230 p.
Hier a beaucoup à dire, Villeneuve Saint-Georges, Editions Rosicruciennes, 1973, 290 p.
Murmures du Moi, Villeneuve Saint-Georges, Editions Rosicruciennes, 1976, 76 p.
Le Sanctuaire Intérieur, Villeneuve Saint-Georges, Editions Rosicruciennes, 1984, 220 p.
Alchimie mentale, Villeneuve Saint-Georges, Editions Rosicruciennes, 1984, 216 p.






5 commentaires:

  1. Belle initiative, on parle rarement, aujourd'hui, de R.M. Lewis. il a eu la lourde tâche de succeder à son Père et dans ce genre d'entreprise, l'on pouvait craindre que l'eouvre ne disparaisse avec son créateur. Vous oubliez de citer son activité sportive (escalade). A-t-il été Franc-maçon ?

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  2. Je vous remercie d'avoir adressé votre commentaire.
    Effectivement, je n'ai relevé aucune appartenance de Ralph M. Lewis à la Franc-maçonnerie, mais... cela ne peut constituer une réponse, comme vous le savez.
    Si un chercheur averti..., merci à l'avance !
    Par contre,sur votre remarque judicieuse concernant son activité sportive, j'apporte ce jour même un additif. J'aurai pu également relever ses périgrinations au Pérou (il n'était pas aisé à l'époque d'atteindre Machu-Pichu) et le Tibet ne connaissait pas d'autoroute !
    A bientôt.

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  3. N'est pas-lui qui a écrit cette magnifique "Contribution rosicrucienne à la paix ?"
    Jeanne C.

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  4. Je vous remercie Jeanne, d'avoir adressé votre commentaire.
    Vous faites une petite confusion : le texte que vous annoncez est plus récent, oeuvre collective je pense, à ne pas confondre avec le CREDO DE LA PAIX, écrit par Ralph M. Lewis et publié dans le numéro 145/1988 de la Revue Rose-Croix. Curieusement, je ne l'ai pas trouvé sur le site de l'Amorc et vous indique en conséquence le lien suivant : http://www.bonheurpourtous.com/botext/credopai.html
    A bientôt !

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  5. L'esprit est le même mais la façon de le dire est différente. D'un côté, un ton grave, une sorte de mise en garde ("je suis coupable de guerre...) et d'un autre côté, un ton plus optimiste ("je contribue à la paix...), qui est plus encourageant.
    Au fait, qui a lu "murmures du moi"? Des pensées et des réflexions bien intéressantes. Exemple: "En écrivant ou en parlant, donnez vraiment des informations. Personne n'aime ruminer des vétilles" ou " Bien souvent, une opinion revêtue d'autorité n'est qu'une conjecture apprise". C'est simple, mais plus profond qu'il n'y parait.

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