Les oubliés
Ce matin 12 novembre, un "tout petit" séisme ne faisant que quelques blessés, a secoué Port-au-Prince. Simplement peut-être, pour nous rappeler que rien n'est terminé, que tout continue et qu'en Haïti, l'on n'en finit pas de souffrir, même si les médias ne faisant plus recette, se répandent ailleurs !
Ce matin 12 novembre, un "tout petit" séisme ne faisant que quelques blessés, a secoué Port-au-Prince. Simplement peut-être, pour nous rappeler que rien n'est terminé, que tout continue et qu'en Haïti, l'on n'en finit pas de souffrir, même si les médias ne faisant plus recette, se répandent ailleurs !
- 12 janvier 2010 :Séisme de magnitude 7, 250.000 morts.
- 6 novembre 2010 : Ouragan Tomas, 21 morts et 36 blessés et 75 % des récoltes perdues.
- 12 novembre 2010 : Choléra, le sinistre-compteur à dépassé 800 morts et 11.000 hospitalisations !
- Actualisation : au 28.11.2010, 1821 morts, 1000 de plus !
Et pourtant, il a plu un million de dollars d'aide internationale ! Selon Michaëlle Jean, Envoyée-spéciale de l’UNESCO en Haïti, cette manne a transformé le pays en «un vaste laboratoire d’essais et d’erreurs».
66% du Budget national est assuré par... cette aide internationale.
Et en même temps, des dizaine de milliers de réfugiés sous-alimentés marchent dans la boue, s'abritent sous des tôles, vont réélire un président dont le palais est en reconstruction !
Bien sur qu'il y a des O.N.G. honnêtes qui travaillent, des bénévoles qui de dévouent sans compter, quelques intellectuels qui se mobilisent, heureusement mais nous sommes bien loin du compte !
Mais que se passe-t-il donc ?
Comment en est-on-arrivé là ?
Pourquoi le sort (?) s'acharne-t-il ainsi ?
Je ne vais pas tomber dans les pièges de la démagogie et recommander ceci ou cela, chacun sait où trouver des organismes et des fondations insoupçonnables : dons, adoptions, etc. Non, mais si simplement j'ai réussi à rafraîchir notre mémoire, alors oui j'aurai le sentiment d'avoir apporté une petite pierre à l'édifice, avant même de me dire "mais à quoi ça sert, d'autres que moi sont mieux placés ou compétents pour..., de toute façon cet argent sera détourné, il y a mieux à faire d'abord chez nous, etc".
Voici un début de réponse aux questions posées : « Haïti souffre par-dessus tout de l'absence d'État et sa bourgeoisie (on n'ose parler d'«élites») ignore ce que pourraient signifier l'«intérêt national» et le «bien public».
RépondreSupprimerPillant sans vergogne l'aide étrangère, cette bourgeoisie formée à l'étranger cultive un profond mépris pour le peuple. Elle ne se soucie pas d'investir comme dans la République dominicaine voisine dans des activités touristiques, agricoles ou industrielles.
Lors du dramatique tremblement de terre du 12 janvier 2010, les gouvernants et même la plupart des médecins haïtiens se sont inscrits aux abonnés absents, laissant aux étrangers le soin de secourir les victimes, tout en se frottant les mains à la perspective d'une relance de l'aide internationale, une aide qui soulage à court terme la misère mais l'entretient sur le long terme... »
J’ai trouvé cet article sur le site très bien documenté Hérodote.net
Je vous remercie Serge, d'avoir assorti votre commentaire d'une contribution. C'est en effet une des raisons (hélas séculaire) des problèmes qui pourrissent à la racine cette île par ailleurs (et ses habitants !) si attachante !
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