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Ce blog n’est pas rosicrucien, martiniste ou maçonnique, mais s'intéresse à ces trois courants initiatiques et traditionnels.

jeudi 30 septembre 2010

Des joyaux martinistes à la vente



Occasions rares à saisir !


Peu d'annonces de ce genre, méritent qu'elles soient signalées. Deux libraires spécialisés proposent chacun un exemplaire original d'une oeuvre de Louis-Claude de Saint-Martin, dit le Philosophe Inconnu, LE TABLEAU NATUREL, à un prix tout-à-fait raisonnable, la différence observée se justifiant par la qualité de la reliure pleine peau du second :



Le premier à la librairie Ancienne :





Le second  par Alain Marchiset chez  Intersigne :




Signalons qu'Alain Marchiset met également en vente, des manuscrits inédits provenant des archives de la Loge des Amis Réunis (Philalhètes), soit les lots 72-82-101-151-152-167-176-192 de son catalogue consultable en ligne.



Information fraternelle, sans recherche de profit personnel ou intérêt commercial.
Illustrations :  bijou Golden-Jubilé S.A., saisies  des livres sur les catalogues concernés.

jeudi 23 septembre 2010

Le Rapporteur de la Chambre d'Echos vous informe

Bulletin du mois de Septembre 2010



Suite à une manoeuvre malencontreuse, le Bulletin du mois de Septembre a été effacé, sans aucun espoir de pouvoir le récupérer.
Veuillez accepter mes excuses.  

Jacques Courtois

mercredi 22 septembre 2010

Une étoile va disparaître le samedi 25 septembre 2010



Ce bandeau, familier pour tous les chercheurs et cherchants, est d'ores et déjà devenu un collector ! Il a disparu de la toile depuis quelques semaines, précédant la fermeture des portes de la célèbre libraire de la rue de Cassis à Marseille !
Dans ces colonnes, j'avais averti des dangers qui menaçaient les libraires "traditionnels" et lancé, déjà, un appel sur les difficultés que rencontrait récemment la Libraire du Grand-Chêne (voir La Chambre d'Echos du 25.07.2010).


Las, Laurence Gilli et Philippe Subrini qui depuis 1983 animaient l'Étoile du Mage, et ses "produits-dérivés" - si j'ose dire - ont du se résoudre à "tourner une page, mais le livre n'est pas fini..." 







Restez fidèle à leur Lettre du Libraire, d'autres nouvelles plus réjouissantes vous parviendront.


Remercions-les encore une derniere fois, leur souhaitant une brise meilleure pour arriver à bon port, de même à tous les vrais libraires sans qui notre voûte serait beaucoup moins étoilée !


Correctif du 7.10.2010 : nouveau blog de Philippe Subrini  le Colporteur, qui annule et remplace l'ancienne adresse.


Consulter d'autres hommages sur :
http://sergecaillet.blogspot.com/
http://mennefer-glmmm.blogspot.com/

mardi 21 septembre 2010

Un Colloque qui fera date !






Au début de ce mois de septembre, nous pouvions lire l’apostrophe suivante, sur le site du très sérieux mais parfois facétieux Jiri Pragman :
« Disons les choses crûment: bon nombre de Francs-Maçons n'ont jamais entendu parler de Martinès de Pasqually ou de son disciple Louis-Claude de Saint-Martin. D'autres estiment que ces "Illuminés" ont obscurci la Franc-maçonnerie de la 2de partie du 18e siècle ».
Prévenant toute répartie facile sur cette assertion légèrement provocatrice et insolente, il s’empressait d’ajouter :
« Mais peut-être faut-il jeter un regard plus serein sur Martinès de Pasqually, sa vie, son oeuvre, sa pensée et ses rapports avec la Franc-maçonnerie ». 
Fort bien, c’est à cela-même que répondait le Colloque du Tricentenaire Martinès de Pasqually, qui s’est tenu les 18 et 19 septembre 2010 dans les locaux du Club Écossais (G.L.N.F.) à Marseille par l’Institut Éléazar et la Revue Renaissance Traditionnelle, en partenariat avec la Société Martinès de Pasqually et les Amis Provençaux de Renaissance Traditionnelle qui en assurait la logistique et l’animation, efficace et sans bavure.

Martinistes et Saint-martiniens, Maçons (du R.E.R. principalement, l’on s’en doute) sans prééminence d’une obédience quelconque, simples sympathisants et amis, ce sont plus de 200 personnes  qui ont assisté aux conférences et participé aux débats. Salle comble, c’est donc dés l’entrée un beau succès de participation, qui allait se doubler on va le voir, d’une qualité de très haut niveau quant aux exposés.



18 septembre 2010

Dans son allocution d’ouverture, l’artisan principal et Président du Colloque, Serge Caillet, dés l’abord, a circonscrit soigneusement la question fondamentale qui s’imposait :
 Qui était Martinès de Pasqually ? 
Et dés lors s’inscrivait les prémisses d’une seconde interrogation : 

« Martinès de Pasqually, quel message pour notre temps "?
Je n'ai pas l'intention de faire, dans ces colonnes un compte-rendu de cette manifestation, réservant la primeur aux Actes du Colloque qui seront prochainement publiés, mais de mettre  le doigt plus particulièrement sur les points forts (ou faibles) et autres caractéristiques de leurs contenus.




C’est Michelle Nahon qui a ouvert la journée, sur le thème qui s’imposait : «  Martinès de Pasqually : éléments biographiques ». Exposé strictement étayé, dynamique, nous faisant souvenir (ou nous révélant) des éléments trop souvent  pris en compte légèrement dans nombre de livres-hâtifs, blogs ou forums pour écarter péremptoirement des pistes sur l’âge, la nationalité, la religion, etc. de Martinès de Pasqually.
Ainsi faudra-il-revoir certaines copies car preuve est faite désormais que l’on ne pourra plus objecter son trop jeune âge (pour peu d’ailleurs, que la date de naissance soit un jour clairement établie) pour entrer dans la carrière militaire. En effet, 17% des officiers étaient des enfants de 10 à 15 ans, 48% de 16 à 20 ans soit 65 % de l’effectif (Napoleone Buonaparte n’avait-il point 16 ans lorsqu’il a été nommé Sous-lieutenant ?). A cela s’ajoute la confusion quant à ses origines et son accent : la majorité des régiments de l’époque étaient composés d’éléments italiens, espagnols pour la plupart et l’on peut comprendre la difficulté d’un très jeune garçon à s’éduquer dans ce milieu plurilingue. Sera abordé également la question des multiples orthographes adoptées par Martinès, de l’influence de ses protecteurs l’évêque Meriadec, Prince de Rohan et du Cardinal de Richelieu.



Roger Dachez prend la suite, en peignant le paysage de « La Franc-maçonnerie française au temps de Martinès de Pasqually ». Orateur brillant, pédagogue certifié, spécialiste averti de l’histoire maçonnique, il a d’autant passionné son public qu’il sait manier l’humour (parfois la dérision) et émailler son discours bien rodé, de pseudos-apartés qui ne sont pas de simples anecdotes, loin s’en faut ! Une mémoire exceptionnelle, sans prise de notes. La salle était sous… le charme !
Son intervention est articulée sur trois points (ce qui n’est pas pour me déplaire…) :
1 - Ce qu’étaient les caractéristiques fondamentales de la franc-maçonnerie au temps de Martinès de Pasqually (inorganisation).
2  - Pourquoi Martinès de Pasqually va pouvoir brutalement surgir, agir et installer son système (favorisé par la décision du gouvernement royal, en 1767, de faire cesser l’activité de la Grande Loge de France, sans rapport notons-le avec l’actuelle G.L.D.F.
3 - Après Martinès de Pasqually, la Franc-maçonnerie est-elle différente, quelle trace va-t-il laisser ?
A noter une frustration qui ne l’a pas perturbé pour autant : il n’a pas pu récidiver son désormais célèbre « S’il y avait un Grand-Maître Martiniste (ou autre) dans l'assistance, cela se saurait ! » : j’en ai identifié un certain nombre dans la salle, pour ne pas affirmer un nombre certain !





Pierre Mollier et Alain Marchiset, avec « Martines dans la quête maçonnique du XVIIIe siècle, le cas des Philalèthes : Fragments d’histoire, hypothèses et découvertes » ont certainement créé l’événement du jour, probablement même du Colloque. La récente découverte des archives de Savalette de Lange, des Amis-Réunis, à mis au jour de précieux documents manuscrits, fruit d’une collecte planifiée à l’époque, d’un « appel aux bonnes volontés pour l’enrichissement du fonds ». De fait, s’est ainsi constituée une véritable bibliothèque, mieux, une encyclopédie maçonnique.
Parmi les documents, sourions d’abord avec ce curieux Traité qui nous vante la pratique d’une médication toujours en activité aujourd’hui, l’Urinothérapie…, plus sérieusement, de deux manuscrits de la main même de Louis-Claude de Saint-Martin, les Lois Temporelles divines, et d’un Traité des Bénédictions, et enfin, le scoop final : Deux nouvelles copies du Traité sur la Réintégration des Êtres, auxquelles s’ajoutent deux cahiers contenant des extraits, soit les paragraphes 240 à 284 si l’on reprend pour l’occasion la division mise en œuvre par Robert Amadou.
Je n’en dirai pas davantage, ne désirant pas empiéter sur les Actes du Colloque, ceux-ci reproduiront très probablement des photocopies, très attendues l’on s’en doute. Petite concession : la certitude, foi d’expert, que le premier Traité est de la main de l’ abbé Fournié, le second un brouillon (incomplet) de celle de Louis-Claude de Saint-Martin !
Saluons le travail de bénédictin d’Alain Marchiset et de Pierre Mollier (encore que ce dernier ait davantage la voix et la carrure d’un baryton d’opéra sans pour autant que le premier ait l’allure d’un moine !). Beau travail d’équipe et sûrement, d’autres découvertes à venir.



Christian Marcenne nous présente « Martinès de Pasqually militaire » en établissant d’abord, toujours d’après un certificat militaire incontestable, la nationalité espagnole de son père, né à Alicante, et qui fréquentait assidument des petits cénacles où l’on étudiait la magie et la kabbale. S’ensuivit l’enquête minutieuse sur la constitution du régiment Ile de France, formé de recrues belges, suisses, surtout espagnoles, et françaises tout de même ! C’est ainsi que le très jeune Martinès y suivit son oncle, officier, jusqu’en 1749 semble-t-il, à Antibes. Ce régiment, comme la plupart, comptait une loge maçonnique très active. C’est donc dans ces divers milieux que Martinès de Pasqually comptabilisa de précieuses rencontres et de bénéfiques appuis pour son avenir, tels le duc de Richelieu, l’abbé Bullet qui devait fréquenter la Loge des Cœurs Unis à Port-au-Prince.



Robert Guinot réalisa avec brio l’impensable pari : prévenu 48 heures auparavant  de la défaillance d’un intervenant, il nous a présenté un exposé très complet sur « l’arithmosophie dans le système de Martinès de Pasqually », selon lui l’un des éléments essentiels de sa doctrine.
«  Les êtres spirituels sont assimilés à ces nombres, nous prévient-il, et l’on peut établir des rapports sans figer la pensée ».
Et l’on a disséqué les nombres de 1 à 9 comme il se doit. Cela était fort convaincant mais sur la fin, sans doute à l’insu de son plein gré, l’intervenant m’a semble-t-il légèrement dérapé vers la numérologie, pressé par le peu de temps qui lui avait été donné pour sa préparation mais… Ne t’inquiètes pas Robert, ta spontanéité, ta gentillesse et ta disponibilité ne se compte pas en valeur numérique. Encore une fois, bravo et merci pour l’exploit !



Avec Jean-François Var, dans « Sacerdoce du Christ : sacerdoce primitif selon Martinès de Pasqually et sacerdoce des baptisés », nous avons élevé le débat sur la spiritualité, en traitant de l’exégèse chrétienne qu’il considère comme essentielle chez Martinès de Pasqually, soit le sacerdoce !
« Qui est le Principe et la Fin ? Le Verbe, moi, Jésus ! » nous renseigne-t-il. L’exercice, convenons-en, était fort difficile, je doute que toute l’assistance ait bien suivi car l’intervenant, théologien de très haut niveau, à « flirté » (que le Père Jean-François, dont nous connaissons tous l’humour, me pardonne pour l’emploi de ce verbe…) avec le hors-sujet. Fort heureusement, les conclusions ont rétabli l’équilibre : « Le sacerdoce est légitime et efficace que par des baptisés, d’où la nécessité pour les Élus-coëns d’appartenir à la religion Catholique-romaine ».



Et puis, Serge Caillet, sans complexe ni crainte d’une assemblée fatiguée ou assoupie, à élégamment pris le dernier rang de la journée pour nous informer et conduire : « Martinès à l’œuvre dans la chose, l’Ordre des Élus  coëns ».
« Ce fut un beau morceau d’architecture » m’a soufflé à l’oreille mon voisin de l’instant ! Moi je pensais, prosaïquement, "c'est du lourd, du costaud !" Effectivement, avec brio, assurance et force de conviction, Serge Caillet nous a véritablement instruit, tel un maître même s’il s’en dédit.
Je ne veux pas déflorer le contenu, réservons-nous là aussi pour la lecture des Actes, mais simplement annonçons le programme :
1 – Le Vêtement, forme corporelle-temporelle maçonnique de l’Ordre des Élus coëns de l’Univers.
2 – Le Corps de l’Ordre, monde des formes, les 6 ou 7 classes.
3 – L’Âme en est le véhicule,  doctrine et  rituels, (les 3 héritages).
4 – L’Esprit, la Chose, catéchisme, le Traité, la Société des Élus.

« L’Ordre des Élus coëns tantôt révèle, tantôt voile La Chose » conclut Serge en citant, je crois, Le Livre vert.

20 Septembre 2010



Dés le lendemain c’est Dominique Clairembault qui présenta « Louis-Claude de Saint-Martin à l’école de Martinès de Pasqually ».
Avant que l’on ne me lapide pour outrageusement passer la brosse à reluire, je préfère confesser d’entrée que j’ai une partiale préférence pour ce type d’intervention, carrée, rigoureuse au plus près, sans fard mais séductrice à souhait car complète sur le fond et la forme. En un minimum de temps, l’on apprend un maximum de choses.
J’avoue aussi avoir un profond respect et une grande admiration pour celui qui anime bénévolement et sans compter ses heures de repos et de vacances perdues, le meilleur site qui nous soit donné en affaires saint-martiniennes. C’est un manne, un bonheur pour les chercheurs.

L’affaire s’est traitée en 4 points (pour changer un peu…) :
1 – Saint-Martin, élève de Martinès de Pasqually.
2 – Saint-Martin, secrétaire de Martinès de Pasqually.
3 – Saint-Martin, professeur à l’école de Martinès de Pasqually.
4 – Saint-Martin s’éloigne de son premier maître, Martinès de Pasqually.

Sur le développement, je renvoie à nouveau vers les Actes, mais je ne puis m’empêcher, dans l’attente, de livrer quelques mises au point :
Dominique Clairembault à définitivement tordu le cou du canard, en démontrant l’absurdité d’attribuer à Grainville et Champoléon un rôle qu’ont seuls détenus l’abbé Fournié et Louis-Claude de Saint-Martin (Couic !); que Papus a fait fausse route en ayant une mauvaise perception de la voie cardiaque, pour laquelle il donne un sens contraire, celle de la théurgie (Couac !).
Pour terminer, qu’il est vulgairement faux d’affirmer qu’à l’automne de sa vie, le Philosophe soit revenu vers la voie théurgique de Martinès de Pasqually (Couic et couac !).

Enfin, il confirme qu’il est impossible de lire et de comprendre Louis-Claude de Saint-Martin sans connaître la pensée de Martinès de Pasqually et que ses propres écrits ont contribué à améliorer.



Jean-Marc Vivenza, dernier intervenant, a développé avec fougue et panache « Jean-Baptiste Willermoz à l’école de Martinès : genèse du Rite Écossais Rectifié ». Sans parti-pris (cette fois) c'est sans doute l’intervention la plus passionnée de toutes !

Dés l’abord, il s’inscrit en faux sur les attitudes suivantes :
-         Qu’il n’y aurait aucun lien ou si peu entre le système maçonnique (du R.E.R.) et Martinès de Pasqually.
-         Que le R.E.R. se présenterait comme une pale copie affaiblie du système des Élus coëns.

Le développement fort long sera lui aussi de préférence réservé aux Actes du Colloque. Précisons tout de même un large exposé sur les relations personnelles de Martinès de Pasqually avec Jean Baptiste Willermoz, les désillusions (ou davantage…) de ce dernier.
Bien sur, l’on devine par moment une relecture moderne et intelligente de l’œuvre maitresse de Van Rijnberk, mais n’est-ce pas incontournable dans ce cas d’espèce ?

C’est la première fois que je voyais à l’œuvre ce conférencier et auteur (désormais célèbre) sauf à l’avoir visionné sur des enregistrements vidéos et je dois témoigner de l’extraordinaire maitrise de l’orateur, sa capacité à charmer le public, qui en redemande !
Néanmoins, je pense utile de lui conseiller (gentiment, il s’entend) d’adopter des verres progressifs adaptés à sa vue… et de faire l’achat d’une « montre-chronographe », ayant utilisé le double du temps qui lui était imparti, à sa grande confusion mais  pour notre plus grand bonheur !

Et voilà !

J’entends déjà le concert des grincheux patentés : « mais alors, tout a été merveilleux, idyllique, la perfection existe donc ! ».

Bien, juste ce qu’il faut pour leur clouer le bec, je vais dénoncer :
-     l’impossibilité de rendre compte des  Conclusions et clôture du Colloque, un débat avec et entre les intervenants. En effet, je devais être, au fond de la salle, le seul sagement assis tandis qu’un brouhaha couvrait les voix. C’est une triste coutume à laquelle nous n’avons pas échappé et qui n’est pas respectueuse, surtout, pour ceux qui nous ont régalé !
-    L’absence de fontaines d’eau pendant les pauses, c’est très dur sous le soleil marseillais !

Signalons que l’entier Colloque a été enregistré (fort discrètement d’ailleurs) par BAGLIS TV.

Illustration : Photo de l'auteur, archives personnelles.





mercredi 8 septembre 2010

En flânant cet été...

S A T O R          R O T A S 
A R E P O          O P E R A
T E N E T           T E N E T
O P E R A          A R E P O
R O T A S          S A T O R
 
Source illustration : Archives personnelles


J'ai découvert cette information dans le numéro 699 du 20 août... 1895,  page 191, de la célèbre revue L'intermédiaire des Chercheurs et des Curieux. Voilà, me suis-je dit, un petit écart sur la route des vacances qui me changera des bouchons sur l'autoroute A7 !

Un rapide examen sur internet me permit de déterminer avec précision l'emplacement de la Chapelle Saint-Laurent, située à une centaine de mètres au nord du château de Rochemaure, en Ardéche, avec un court historique du dit carré magique.

Il a été découvert en 1850 dans le lit d'un torrent qui dévale le ravin de Rignas et placé au dessus de l'entrée (murée) de l'abside. Une fois sur place, je me heurtais à une grille interdisant l'accès par la porte principale, mais permettant tout de même la vue à l'intérieur de l'édifice dont la voûte est depuis longtemps effondrée.

Las, point de carré magique !



Dépité et une fois de retour, j'ai appris qu'il avait été dérobé en 1972, miraculeusement retrouvé des années plus tard et placé à l'abri des convoitises.


Une copie en a été faite et exposée dans la magnifique chapelle romane du château, Notre-Dame des Anges.

Un  site spécialisé sur les carrés magiques nous livre un croquis fait d'après l'original et qui nous offre une vision plus complête :


Source illustration : André Douzet

Il est remarquable de noter que le N central est inversé, ce qui distingue ce carré, comme celui d'Oppede dans le Vaucluse ! En vis-à-vis, l'inscription GIROA HU MBERT MEFICIT se traduirait par : "je tourne de l'Omega à l'Alpha, c'est Humbert qui m'a fait". 

Selon l'hypothèse de l'archéologue et historien Jérôme Carcopino, Saint-Irénée serait l'auteur de ce signe, indiquant que la croix qui y est formée par les lettres TENET (elle tient) est le support d'une phrase dont il donne la traduction : le SEMEUR (Christ) à sa CHARRUE (croix) retient par son OEUVRE (sacrifice) les ROUES (destin).

Mais des hypothèses, il y en a tant que l'on ne les compte plus et le carré garde son mystère pour l'essentiel.

Une autre traduction de cet extraordinaire palindrome : "Le laboureur à sa charrue (ou en son champs) dirige les travaux".

Un exemplaire a été retrouvé sur l'un des murs de Pompéi, dans la villa de Paquius Proculus.

Pline atteste, en son temps, de son existence.

A la suite du pasteur Félix Grosser, l'évêque Gallican Monseigneur Truchemotte  fait remarquer que ce carré symbolique était composé des seules lettres qui composent le PATER NOSTER (Notre Père). Il est vrai que le mot TENET représente une croix ( et l'on retrouve l'Alpha et l'Omega...).

Robert Ambelain, de par le mot AREPO, lui attribuait une origine celtique.

Illustrations : source Patrimoine de l'Ardéche et France-Secret

jeudi 2 septembre 2010

Avis aux membres du blog

POUR TOUTE RECHERCHE DE CONTACT


Je demande à tous les membres  (en particulier Thot-Hermes et Antakya) qui désirent entrer en contact avec moi d'utiliser la fonction "contactez-moi" plutôt que la procédure qui leur est normalement dédiée, mais qui est compliquée et presque toujours en panne ! 

Les Lauriers du mois de septembre 2010


 Les Lauriers du mois, ne sont en aucun cas un label décerné (Je n'ai aucune autorité pour ce faire et n'en revendique pas) mais une invitation amicale à visiter un site ou un blog qui "vaut le détour".

Traditions Occidentales

Nous sommes nombreux à connaître et visiter ce blog, celui de Claude-Camels Beaulieux, qui se présente comme " un  cherchant passionné d'ésotérisme et d'occultisme". Voilà une profession de foi qui en d'autres temps aurait définitivement classé notre ami dans la catégories des farfelus, au mieux des doux-rêveurs ! Son patient et désintéressé travail nous prouve aujourd'hui le contraire.

TRADITIONS OCCIDENTALES nous présente de l'actualité avec force réactivité, de l'information avec précision et rigueur, l'ensemble avec un "éclectisme raisonné" selon la formule de Viollet le Duc, mais surtout beaucoup d'humanisme, de générosité !

Les couleurs et les illustrations font plaisir à l'oeil, les liens soigneusement sélectionnés, sans recherche de clientélisme. Parfois une petit coté pagaille bien sympathique de fraicheur et de sincérité.

Je vous invite donc à faire connaissance sans plus tarder sur :

Sites-associés :
Illustration : "Silence" de Guia, site Traditions Occidentales.

mercredi 1 septembre 2010

Des Erreurs et de la Vérité !


Une réédition, enfin !

A l'exception de la version numérique présentée par l'Arbre d'Or, il n'y avait aucune réédition en langue française de l'oeuvre majeure de Louis-Claude de Saint-Martin, depuis celle des Éditions du Lys en 1979 (mis à part le fac-similé produit par Olms en Allemagne). C'est donc un événement de la rentrée qu'il fallait souligner :

Les Éditions Maçonniques viennent de combler ce grand vide, parachevant ainsi l'édition d'un corpus saint-martinien de grand intérêt pour les chercheurs, puisque l'on trouve dans un même format, dans la même collection, l'essentiel des oeuvres du Philosophe Inconnu.

Soit, actuellement: 
  • Le Crocodile.
  • Les Nombres.
  • Ecce Homo.
  • Le Nouvel Homme.
  • Le Ministère de l'Homme-Esprit.
  • Le Tableau Naturel.
  • L'Homme de Désir.
  • Le Portrait Philosophique.

Cet éditeur, rappelons-le, avait déjà fait l'événement en publiant un volume reprenant deux versions du Traité de/sur la Réintégration des Êtres, en respectant scrupuleusement le vis-à-vis sur deux  colonnes, paragraphe par paragraphe. C’est fort pratique pour mieux distinguer les différences entre la version dite « originale » et celle de Philippon/Chacornac, soit entre une version B (courte) et une version A (longue).

Il fallait prendre le risque, à notre époque et saluer à sa juste mesure l'entreprise faite ! 

Éditorial du mois de Septembre 2010


SEPTEMBRE
2010 


C'est la rentrée !  A la torpeur de l'été, suit l'agitation coutumière des grandes manœuvres qu'il faut annoncer ou... dénoncer ? Réflexions sur trois points, par exemple, n'a pas à prendre parti sur les coups de vents qui soufflent en rafale sur le G.O.D.F. et la G.N.L.F. en particulier. Ces histoires de famille doivent se régler en famille. C'est bien normal me direz vous, mais ce n'est pas ce que l'on observe - déjà - sur nombres de blogs ! Pas davantage à apprécier ou dénigrer la création ou le réveil de confédération ou fédération quelconque, ce qui n'empêche pas l'auteur de ces lignes d'avoir une opinion... Mais cela n 'intéresse que lui. Les événements doivent pouvoir se commenter sans haine ni passion excessive et chacun s'exprimer avec liberté, égalité et fraternité. Mais ce qui devrait être la loi est devenu une utopie.

Outre les convents traditionnels, Septembre verra se tenir -  hors des chapelles - au Club Écossais à Marseille,  un colloque original : le tricentenaire (supposé) de la naissance de Martinès de Pasqually où nombre d'intervenants de qualité vont oeuvrer à mieux cerner cette personnalité incontournable de la franc-maçonnerie et du martinisme, sans pour autant qu'il soit indispensable d'établir des ponts entre les deux. Un large compte-rendu en sera fait sur ces colonnes.

Pour les mois à venir, Réflexions sur trois points va innover dans ses rubriques,   les renouveler (ou pas pour certaines) mais constamment retravailler les textes publiés dès qu'une information ou correction lui est transmise. Il y en a eu durant ces vacances, qui cherche... trouve !


Un blog se développe, celui de Serge Toussaint, Grand-Maître de l'Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix (A.M.O.R.C.), qui aborde régulièrement des faits de société ou pose des interrogations sur soi-même. Dommage qu'aucune réponse ne soit apportée aux commentaires lorsque ces derniers le justifient ! 


Une dernière recommandation : Sans attendre, allez consulter le blog d'un Chevalier Bienfaisant de la Cité Sainte, A Valle Sancta,  qui nous pose cette question : Doit-on être Chrétien pour être Maçon Rectifié ?

Deux nouveaux membres, Carreau et Filagnes, à qui je souhaite la bienvenue.


Bonne rentrée,


Votre ami, votre frère.


Jacques Courtois