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Ce blog n’est pas rosicrucien, martiniste ou maçonnique, mais s'intéresse à ces trois courants initiatiques et traditionnels.

jeudi 26 septembre 2013

Du Traité sur les communications, de Louis-Claude de Saint-Martin !

Parce qu’il y a urgence et que je suis toujours en voyage, j’ai « osé » emprunter à Serge Caillet une (toute petite) partie de sa recension de l’article de Catherine Amadou (paru dans le double numéro 170-171 de Renaissance Traditionnelle) concernant une de ses découvertes , je parle ici du Traité sur les communications par Louis-Claude de Saint-Martin.

Bibliothèque Municipale de Grenoble

"Ce petit Traité sur les communications, copié par Prunelle, constitue une nouvelle instruction coën. Le texte manque au fonds Z, mais, précise Catherine Amadou, « les circonstances dans lesquelles le manuscrit nous est parvenu, le fond et la forme de ce traité, m’incitent à l’attribuer à Louis-Claude de Saint-Martin ». C’est dire son intérêt pour les martinistes et, plus généralement, pour celles et ceux qui s'intéressent à Saint-Martin et à l'illuminisme au siècle des Lumières. Cette instruction aux élus coëns, qui revoit le jour grâce aux soins de Catherine Amadou, n’a rien perdu de sa pertinence, qui met en garde l’homme, et particulièrement l’homme de désir, sur « la nécessité où il se trouve de bien classer les impressions qui l’affectent chacune dans son genre, et de rechercher surtout dans la pureté de sa vie les moyens les plus efficaces de les connaître ». Du grand, du vrai Saint-Martin, à l'école de son premier maître".

L’intégralité de l’article de Serge Caillet est à consulter sur son site, ICI 





Voici donc paru les numéros 17 & 171 (groupés en un seul volume) de RENAISSANCE TRADITIONNELLE. Jadis… j’avais tout mon temps (souvenez-vous, Traditionnellement, la revue paraissait avec parfois… un an de retard) mais sous la houlette de Pierre Mollier, les « bonnes choses » ne traînent pas !

Au sommaire :

  • A propos de l’article de Pierre Noël sur la profession, par Catherine Amadou.
  • Le plus ancien rituel connu de Maître Écossais ? Le rituel de la loge écossaise
  • l’Union dans les années 1740, par Pierre Noël.
  • Une planche de la loge écossaise de Toulouse en 1744, par Pierre Mollier
  • Réflexions sur des éléments d’origine judaïque du grade de Maître Parfait, par Paul Paolini.
  • Des Maçons inquiets dans la tourmente dessystèmes et des obédiences La correspondance de la Royale Yorck de l’Amitié (Orient de Berlin) et de Saint-Charles de l’Union (Orient de Mannheim)1777-1783, première partie par François Labbé.
  • Mathieu de Lesseps devant le tribunal des Grand Inquisiteurs, Inspecteurs Commandeurs, par Gérard Galtier.
  • Deux essais pour l’instruction des élus coëns, Manuscrit Prunelle de Lierre : Sur l’âme, suivi du Traité sur les communications de Louis-Claude de Saint-Martin, par Catherine Amadou.

Réflexions très personnelles : Quand on lit « du Catherine Amadou », comment ne pas penser immédiatement à Robert… Et je me réjouis du retour de mon ami Gérard Galtier dans cette prestigieuse Revue, avec un R majuscule s’il-vous-plait !




vendredi 13 septembre 2013

Et voici le troisième numéro des Cahiers de l'Ailleurs !



"Un homme de son temps et de tous les temps"
Rûmi le grand mystique du XIIIe siècle  
Homa Sayar
Aspects Mythologiques - La petite Fadette 
Marion Dubois
La Loge Corto Maltese - Une performance initiatique  
Luis Cella
L'unité divine selon Maître Eckhart
Marc de Moulins
Eugène Canseliet et le mystère alchimique de Fulcanelli 
Jean Artero
L'encyclopédie alchimique d'Albert Poisson 
Nicodème
La danse des Ex-Libris :
Jean Laplace et le tampon dit de Canseliet
Steeve Fayadas
Han Ryner et l'hexagramme  
Denis Andro
Le miroir d'Enée 
Catherine de Laveleye
Chapitre de la poésie 
Rémi Boyer et Eric Petit Jean Boret

mercredi 11 septembre 2013

J'ai rencontré pour vous : Alain Marchiset, Libraire-Expert



Jacques Courtois - Alain Marchiset, voilà déjà plusieurs années que vous êtes expert dans le domaine des livres ésotériques rares, sous l'enseigne de L'intersigne à Paris ?

Alain Marchiset - En effet, cela fait près de 35 ans que j'exerce cette profession de libraire spécialisé dans les livres anciens et rares. Je vends certes des livres qui relèvent de l'ésotérisme, mais plus largement des livres curieux, fantastiques, et étranges. J'ai par exemple publié une série de 7 catalogues consacrés à la criminologie et aux bizarreries, série intitulé "petit cabinet de curiosités". Disons pour paraphraser Terence, que rien de ce qui est étrange ne m'est étranger.

J.C. - Vous êtes à l'origine de la découverte de manuscrits provenant des archives des Philalèthes, archives qui contenaient entre autres plusieurs versions du Traité sur la réintégration des êtres de Martinès de Pasqually, et vous avez fait un exposé sur ces découvertes au colloque de Marseille en 2009, n'est-ce pas ?

A.M. - Oui, ce fut une découverte un peu inespérée, et c'est avec l'aide de mon ami Pierre Mollier que nous avons fait cet exposé à Marseille lors du colloque consacré à Martinès de Pasqually (ICI). Il y avait aussi des manuscrits de Louis Claude de Saint-Martin et autres personnages de l'entourage de Martinès. Ces nouveaux documents apportent beaucoup à la connaissance de l'influence de Martinès sur ce milieu, et sur le rôle des Philalèthes comme conservatoire d'un savoir maçonnique et ésotérique avant la Révolution.

 J.C. - Vous avez aussi je crois édité un texte inédit de Guy Bechtel consacré à Stanislas de Guaita ?

 A.M. - C'est vrai, j'ai en effet le privilège de connaître Guy Bechtel qui fréquentait ma librairie, et qui s'est beaucoup intéressé aux sujets ésotériques dans une première partie de sa vie, il a d'ailleurs vendu sa très belle collection sur ce sujet en 1978. Le catalogue de vente fait toujours référence dans ce domaine. 
A l'époque il avait consacré une étude très originale au collectionneur Stanislas de Guaita, sans doute le plus grand collectionneur de livre rares d'ésotérisme, et ce travail était resté inédit, ce que je trouvais fort dommage vu l'intérêt du texte. Il a accepté très gentiment que je puisse publier un petit tirage de luxe de cette étude afin de la diffuser auprès des amateurs. Le titre singulier est:
Notules sur l’art de distinguer les ouvrages provenant des bibliothèques de Monsieur Stanislas de Guaita, paru en 1998 à L'intersigne. C'est un petit manuel très utile pour les collectionneurs qui recherchent des exemplaires ayant appartenu à ce bibliophile émérite de l'ésotérisme.

 J.C. - Vous avez longtemps exercé rue du cherche-midi à Paris, et vous avez aujourd'hui, pardonnez-moi pour le vocable, abandonné votre magasin pour une activité plus confidentielle. Pourquoi ce choix ?

A.M.-Ce choix correspond malheureusement à l'évolution de notre profession de libraire. C'est un sujet sur lequel je réfléchis depuis longtemps déjà, et j'ai écrit plusieurs articles depuis les années 2000 sur la révolution numérique et ses conséquences. Celle-çi a bouleversé l'activité classique du libraire. De plus, du fait d'une mutation de la société, l'activité très particulière du commerce des livres "anciens et rares" touche de moins en moins le grand public; il n'est donc aujourd'hui plus nécessaire de maintenir un commerce sur rue, pour un grand public qui n'est pas concerné par ce type de livres. C'est d'ailleurs une tendance forte aux Etats-Unis depuis plus de 20 ans. Les libraires d'ancien comme moi vendaient déjà principalement par catalogue bien avant l'arrivée de l'internet, mais ce nouveau moyen de diffusion a bien entendu accéléré la possibilité de "vente par correspondance" pour ce type particulier de livre. Aujourd'hui je vends donc principalement par correspondance, bien entendu toujours par catalogue, et aussi sur rendez-vous..

 J.C. - Est-ce que l'ésotérisme est un domaine qui intéresse toujours autant, et quels sont les sujets particuliers les plus recherchés ?

 A.M. - En fait c'est quand même un domaine très particulier qui n'intéresse pas un public très large. Il y a bien entendu l'alchimie qui a toujours un petit nombre de collectionneurs passionnés. Puis aussi la franc-maçonnerie, sujet qui intrigue toujours autant les gens. Ou encore la magie qui reste un sujet très demandé, mais les documents anciens sont rares. Par contre les arts divinatoires intéressent beaucoup moins qu'il y quelques années. Toutefois Nostradamus a toujours son public de fidèles.

 J.C. - Comment voyez-vous l'évolution de votre métier dans les années à venir ?


A.M. - Je pense que le livre ancien rare et précieux va garder tout son intérêt de collection, mais auprès d'un public de plus en plus réduit, constitué d'amateurs éclairés, de gens cultivés et aisés, et d'institutions publiques et bibliothèques. Par contre, le livre ordinaire de documentation vit sans doute sa dernière décennie, car le numérique va inéluctablement remplacer petit à petit le support papier. Vous comprenez, un livre du XVIIe siècle en plein cuir avec ses dorures restera un bel objet de convoitise. Mais il sera plus difficile de reconnaître un intérêt de collection pour un livre broché des années 60 sur un mauvais papier, sauf s'il est dans une version de luxe avec des critères bibliophiliques. Une personne qui recherche un texte se préoccupe peu de savoir comment est l'exemplaire, numérique ou papier peu importe, seul le bibliophile porte un intérêt à la qualité de l'exemplaire, et ce bibliophile n'est pas un lecteur ordinaire.

 J.C. - Alain Marchiset, je vous remercie de nous avoir accordé cet entretien, et je rappelle vos coordonnées :


Alain Marchiset, Libraire-Expert
150 rue de Rennes, 75006 Paris
E-mail: intersigne@noos.fr
Site : http://www.livresanciens.eu
Blog : http://intersigne.blogspot.com

membre du SLAM - ILAB affiliated - affilié à la LILA
membre de la Cie Nationale des Experts


mardi 3 septembre 2013

Saint Constant-Martin Chevillon ?



7 Églises (indépendantes de Rome) béatifient Constant Chevillon, Évêque et patriarche de l’Église Gnostique, puis ouvrent le procès en canonisation pour le soixante-dixième anniversaire de son martyr, le 24 mars 2014.





Des précisions complémentaires seront mises en ligne très prochainement.

Fiche biographique: ICI

lundi 2 septembre 2013

Le numéro 26 Franc-Maçonnerie magazine est paru.






De plus en plus… (r)accrocheurs les titres de la revue ! Voici donc une nouvelle fois contée l’inépuisable histoire de l’Église (Romaine) et de la Franc-Maçonnerie, avec l’annonce que « nous avons dans nos deux obédiences (GLDF, GLNF), des prêtres et des moines qui ont reçu l’aval de leurs évêques ou de leurs Supérieurs avant de se faire initier ». L’article s’intéresse bien entendu au cas de l’abbé Vesin, en marche vers Rome et chacun comprendra que s’il avait choisi une autre obédience, peut-être que… Ainsi que le relève pertinemment notre ami Noël Lamech, sur son blog Gadlu-infos, parole est en fin donnée aux premiers concernés, les francs-maçons-catholiques.


Pierre Mollier et Alain Pozarnik, nos chroniqueurs favoris, doivent compter cette-fois avec l’entrée de Philippe Subrini qui traite avec hauteur et panache Marseille, une place forte de la franc-maçonnerie sur la Méditérranée. Signalons également la remarquable prestation d’Henri Pena-Ruiz avec Voltaire, penseur des Lumières et de la tolérance (tout en rappelant qu’il ne faut maçon que… quelques jours).
Enfin, une fois de plus, Jacques Ravenne nous ravit (…) avec son Acacio à la messe !


Franc-Maçonnerie-magazine, c’est : ICI

dimanche 1 septembre 2013

La Rose+Croix, d’hier à aujourd’hui.



Nul doute, la Rose+Croix est d’essence purement occidentale, dont la manifestation tangible s’établit historiquement avec les textes fondamentaux des Trois Manifestes (1614 à 1616) et l’affichage à Paris (1623) d’une proclamation des Députés du Collège principal de la Rose-Croix.[1]

Est-ce-à-dire (thèse néanmoins soutenue par les tenants du canular) que rien n’existait avant, bien sur que non !

Dans tout édifice, il y a des fondations, et celles du rosicrucianisme s’appuient sur un héritage considérable. Ce n’est pas l’A.m.o.r.c. qui le prétend (l’invente affirment ses détracteurs) mais Michael Maier qui le premier l’avance (Silencium post clamores, 1617): ses « origines sont égyptiennes, brahmaniques, issues des mystères d’Éleusis et de Samothrace, des mages de Perse, des pythagoriciens et des Arabes ».[2]

Mais l’Occident alors ?  Kabbalistes et alchimistes apportent leurs pierres à l’édifice - courant de la pansophie -  philosophes et mystiques allemands viendront rapidement en appui. Il ne faut pas négliger non plus l’influence de l’ésotérisme chrétien qui sourd dès le moyen-âge dans l’ombre des cathédrales. Les Pays-Bas, mais l’Angleterre aussi, qui  verse son tribut avec les travaux de Robert Fludd, de Francis Bacon, l’Italie avec les ouvrages de Comenius. En France, paraît l’Instruction à la France sur la vérité de l’histoire des Frères de la Rose-Croix, de Gabriel Naudé.

Des émigrants piétistes allemands, sous la houlette de Johann Zimmermann et de Johannes Kelpius, gagnent le Nouveau Monde dès 1693 et se fixent à Philadelphie.

Ce n’est pas en une petite page que nous ambitionnons de brosser un tableau complet, mais tout simplement de proposer ici une ouverture à la réflexion, à la recherche, pour ceux et celles qui découvrent aujourd’hui l’un des plus importants mouvements qui allie spiritualité, mysticisme et… pratique altruiste. Une proposition de lectures leur est proposée dans une bibliographie abrégée ci-dessous.

Cette philosophie (terme réducteur, mais faute de mieux) s’est perpétuée depuis jusqu’à nos jours, en empruntant parfois des chemins cahotiques, il est vrai, mais toujours inspirée par le bien et le développement spirituel de l’homme, besognant sur sa propre pierre, à son progrès, à son perfectionnement. Suivant l’adage, en travaillant sur lui-même, il travaille à l’amélioration de l’humanité toute entière.[3]

Aujourd'hui, plusieurs mouvements revendiquent l’héritage mais se distingue plus particulièrement l’Ancien et mystique Ordre de la Rose+Croix, expression moderne de la fraternité qui s’étend à l’ensemble de la planète par ses diverses juridictions ou Grandes-Loges (tous les pays d’une même langue). 




Bibliographie abrégée :

-  Accès de l’ésotérisme occidental, Antoine Faivre, tome I, Paris, Gallimard, 1996, 377 p.
- Faut-il brûler les Rose-Croix ? La nouvelle inquisition, Serge Toussaint, Paris, LPM, 2000, 215 p.
- Histoire de la Rose-Croix, Sédir, Paris, Montorgueil, 212 p.
- Histoire des Rose-Croix et les origines de la Franc-Maçonnerie, Paris, Mercure de France, 1990, 408 p.
- Les Rose-Croix, Roland Edighoffer, Paris, Dervy, 1998, 315 p.
- Les sociétés secrètes, Bernard Vaillant, Paris, De Vecchi, 1987, 276 p.
- Rose-Croix, mystères et légendes, Christian Rebisse, Le Tremblay, Diffusion Rosicrucienne, 2003, 448 p.
- Spiritualité de la Rose-Croix, Jean-Pierre Bayard, St. Jean de Braye, Dangles, 1990, 281 p.
- Trilogie des Roses+Croix (les 3 manifestes), Le Tremblay, Diffusion rosicrucienne, 1995, 322 p.







[1] Fama fraternitatis, la Confessio Fraternitatis, enfin Les Noces Chymiques de Christian Rosencruz.
[2] Christian Rebisse, in  Rose-Croix, mystères et légendes, 2003, Le Tremblay, Diffusion Rosicrucienne
[3] Rejoignant en cela la Franc-maçonnerie, dont l’appellation d’un des hauts-grades se réfère à la Rose-Croix.