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Ce blog n’est pas rosicrucien, martiniste ou maçonnique, mais s'intéresse à ces trois courants initiatiques et traditionnels.

jeudi 9 juillet 2020

Sortez masqué !

Bonjour à toutes et tous !

Le virus est toujours présent, latent, prêt pour la deuxième vague que l'on nous annonce si nous ne sommes pas vigilant et ne respectons pas les règles sanitaires, de distanciation et de port du masque. Tiens le masque, beau sujet de réflexion symbolique non ? Sachons tirer le positif de toute chose.





Dans la majorité des sociétés initiatiques et des rituels le masque, le bandeau également, jouent un rôle important.
Dans le Martinisme, il est présent dès le degré d'« Associé », il est le premier effet vestimentaire dans cet Ordre et c'est à ce titre qu'on peut dire qu'il est fondamental. Aussi, avant de lever le voile sur le symbolisme du masque, il serait bon de reformuler ce qu'est un symbole et sa fonction.

Un symbole est un médiateur entre le monde physique et le monde de la pensée. C'est un langage ou plutôt un méta-langage qui dépend bien sûr de la culture et du contexte dans lequel on l'emploie. Depuis les travaux de Jung en psychanalyse, les symboles ont repris une place importante dans la vie de notre société matérialiste, ce qui est en soi un bon signe de son évolution vers le monde de l'esprit, la spiritualité.

Les fonctions du symbole dans la tradition ésotérique sont multiples. Dans un premier temps, le symbole évoque tout en voilant, il structure alors notre pensée et permet ainsi de faire en nous les prises de conscience qui mènent au « Connais-toi, toi-même ». Par principe, un symbole n'est jamais vraiment interprété, car sa partie voilée est beaucoup plus importante que sa partie visible. Le symbole, disait L.C.de Saint Martin en parlant des Nombres, n'exprime que l'étiquette du sac, et ne donnera pas communément la substance de la chose. Cette substance, comment l'obtenir ? Eh bien, tout simplement, par recoupement entre divers symboles dans une même tradition, ou avec d'autres traditions, quand notre perception personnelle de ce symbole est assez solide. Les symboles jettent des ponts dans la conscience de l'individu. Ils permettent des associations d'idées qui favorisent l'éveil de la conscience.

Revêtir sa jeunesse de quelque costume élégant, éclatant et fantastique, cacher son visage sous un masque d'expression immobile, assumer une personnalité nouvelle, de tous inconnus; devenir un autre, un autre plus libre et plus léger, déchargé des soucis habituels et s'exaltant de sa métamorphose, c'est cueillir la joie que toujours donne à l'homme l'oripeau, mais aussi l'inquiétude vague que lui donne le masque. Inquiétude ? Eh oui: ce n'est pas sans cause que dans l'antiquité romaine, les jours carnavalesques, «Les Saturnales» étaient placés sous les auspices de Saturne, le Dieu planétaire auquel toute la tradition attribue une humeur inquiète et chercheuse.

Inquiétude ? oui, puisqu'il s'agit de cacher sa personnalité sous l'apparence d'une autre très différente, de déguiser sa propre réalité, d'augmenter au maximum la distance entre sa vie intérieure et son activité extérieure, de créer une personne superposée à la sienne.

Mais déjà une personne, n'est-ce pas un masque ? Dans le théâtre antique, l'acteur portait toujours un masque dont la bouches étaient un porte-voix, et ce masque se nommait « per sona » (personne) : la voix sonnait à travers lui. Ainsi, si l'homme est une personne, c'est que le masque lui a donné son nom. Un héros de tragédie était toujours en relation avec le monde divin ou le monde démoniaque. Pour frayer avec les êtres surnaturels, il portait toujours un masque. Il leur présentait de lui-même une apparence rituelle, façonnée selon les canons d'un art hiératique (c'est-à-dire conforme d'une tradition liturgique). Dans toute l'Afrique, le sorcier, pour évoquer les puissances ténébreuses, revêt un costume solennel et fantasmagorique, et cache son visage sous un masque.

La nature même pose un masque à la créature humaine pour une entrée dans la vie comme pour une entrée dans la mort. Elle modèle le masque de la femme enceinte. Elle sculpte d'un doigt tragique, avec l'os et la chair, ce masque prémonitoire, lisible comme des lettres familières, des hommes que va saisir la griffe de la mort.

Plus loin encore, plus haut, monte le symbole du masque. La théologie dit que Dieu est personnel, proposition qui choque fort ceux qui n'entendent pas la langue française. Elle a conservé au mot «personnel» son sens fondamental de «masqué». Elle signifie que Dieu est masqué par le monde, c'est-à-dire incommunicable. Pour la théologie catholique, le monde est le masque de Dieu.

Pour le Martiniste, le masque est une chose destinée à masquer la personnalité et à augmenter au maximum la distance entre l'initié et le monde profane, c'est donc une aide pour créer la personnalité idéale, c'est aussi l'un des trois outils dont l'Initié se sert pour entrer dans la voie tracée par les Supérieurs Inconnus et bénéficier de leurs influences. L'Initié doit-il alors se cacher ? Uniquement au monde profane, à ses Frères il se présente sans contrainte, tel qu'il est.

Qu'enseigne alors le masque à l'Initié ? II enseigne que la connaissance est impersonnelle et n'est connue que par ses manifestations. Elle ne peut être personnifiée comme individualité.

Qu'elle est l'origine du masque ? Dans les tragédies, les divinités mêmes étaient sensées parler par le masque de l'acteur. Aussi l'homme a été amené à associer le masque à des communications avec d'autres mondes. Avec nous il est devenu le symbole de cette communication.

Le langage direct est incapable d'exprimer pleinement et complètement la pensée. S'il répond aux besoins immédiats de l'homme, il est néanmoins insuffisant pour présenter en un grand ensemble une idée.

Ainsi, de réflexion en méditation, au fil du temps, se tissera dans notre conscience une structure, un tissu, un réseau d'association d'idées qui relèveront progressivement la substance du symbolisme du masque.





Le masque est mon vrai visage. (Rémi Boyer)

"Le masque de l’initié martiniste, m’enseigna Robert Amadou le jour où il me le remit, symbolise notre vrai visage à acquérir, celui de la ressemblance divine. Et le vieux maître de citer l’humoriste pour qui « jusqu’à 40 ans, on a le visage qu’on nous a donné; après 40 ans, on a la gueule qu’on mérite! ». Le masque cache en effet mon vrai visage, à moins qu’il ne le révèle. Le masque cache un secret, comme il révèle un secret, qui est celui de la déification. On devient ce à quoi on pense.

Tout homme est un autre Christ, clame Saint-Martin, et il peut accomplir, au Nom du Christ, des choses aussi grandes que le rabbi Ieschoua de Nazareth, et même de plus grandes encore. Le masque cache le Christ qui est en moi, et il le révèle à quiconque regarde ce masque pour ce qu’il est. Du Christ souffrant au Christ glorieux en somme. Car ce masque d’esclave, que porte tout homme racheté par le Verbe qui a pris la forme de l’esclave dans l’Incarnation, ce masque dissimile mon vrai visage, qui est de gloire. Mais cette gloire, à laquelle j’aspire parce qu’elle est la vraie nature cachée de mon corps, de ce corps qui n’est pas mien, mais qui est aussi moi, cette gloire non pas perdue mais enfouie, je ne peux la retrouver que dans le silence et l’effacement.

Le masque, comme tout symbole, n’est pas seulement le signe de cet effacement. Il en est le moyen, dans une intériorisation, une démarche d’abandon, qui commence par ma personnalité mondaine, et qui se poursuivra, Dieu voulant, dans un cheminement permanent de la périphérie vers le centre : acquérir un visage pour converser avec Dieu face à face. Cette quête du centre, qui est aussi l’axe du monde, comme le centre est l’axe de l’homme, est la quête du cœur, que Papus l’admirable a nommée «voie cardiaque», et que Saint-Martin, un siècle avant lui, désigne comme l’interne.

En passant du multiple à l’un, ou des nombres périphériques aux nombres centraux, je m’éloigne du Diviseur et me rapproche du Seigneur. Je quitte peu à peu le monde du temps pour entrer dans l’intemporel, en marche vers l’éternité retrouvée, qui est ma part de l’Éternel. Las, le Diviseur règne en tous lieux, puisque tous lieux lui appartiennent, en sa principauté. À l’école de Martines, Saint-Martin pose dans Les Nombres que le carré des trois éléments, qui sont le feu, l’eau et la terre, se construit autour du nombre cinq qui en fait ici le centre. Car Adam, en qui l’homme a péché, s’est trompé de
centre (voyez comment Martines de Pasqually narre l’épisode de sa tentation dans les premières sections du Traité sur la réintégration).
En lui, tout homme déchu est décentré, qui confond sa propre réalité illusoire avec le réel. L’homme déchu a été empoisonné, et, selon Karl von Eckartshausen, notre sang en garde trace, qui nous attire vers ce centre illusoire comme un aimant vers sa source. Mais le Réparateur, Lui, n’a pas succombé aux pièges du Diviseur (Matthieu, IV, 1-11), qui renverse pour l’homme les valeurs perverties. Il établit ainsi un autre centre du monde, en rétablissant le centre de toutes choses, qui est le Royaume à atteindre, si lointain, parce qu’au-dedans de nous où nul ne le cherche. Puisque nous devons changer de centre, après le carré des éléments, posons avec Saint-Martin encore que quatre, notre nombre intime, est central, tandis que trois, qui signe les formes, est un nombre de circonférence. Quatre sera donc, contre cinq, le véritable centre à atteindre, puisqu’il révèle l’unité. Mais deux unités ne sont pas permises, et le croire relève de l’illusion du Malin. Dès lors, comment passer de cinq à quatre ? Par l’abandon du quatre, qui est descente vers le haut.

Le Christ en croix signe ainsi de son sang l’acte du rachat de l’homme à l’Adversaire. Et l’initié martiniste est un autre Christ."


Je vous souhaite de très bonnes vacances et surtout n'oubliez pas ...
sortez masqué !



Thierry Ronat

mardi 12 mai 2020

Fin de confinement ... Liberté retrouvée ?

Bonjour à toutes et tous ...

Liberté retrouvée ?

Heureux de vous retrouver après cette longue période de confinement.
J'avais du espacer les dernières publications pour raisons de charges professionnelles, mais me voila de retour ...
 

Je vous espère en bonne santé physique, morale mais également financière. Cette période très particulière fut éprouvante en bien des points dans ce monde si matérialiste, où l'on nous empresse maintenant de retourner travailler et consommer de peur que le système ne se grippe et s'effondre. Allez "métro, boulot, conso., dodo ..."

Mais cette période, fut également un oasis spirituel, permettant un recentrage. Retrouver le temps, retrouver certaines valeurs enfouies sous la pression du quotidien.
Cela nous a permis de remettre en pratique l'adage de la formule Hermétique et Alchimique  V.I.T.R.I.O.L., Devise des anciens Rose-Coix.




Les quarantaines sont salutaires, celle de Jésus dans le désert, celle de Moïse lors de la sortie d'Egypte, celles de Cagliostro pas une mais deux ! Décrites dans le catéchisme de maître du Rite Egyptien. La première donne la perfection morale, alors que la seconde confère la perfection physique.

Tous ces cheminements pour retrouver et reconstruire le temple intérieur, "la chambre du milieu" ...

Ce confinement a été propice à l'introspection, au voyage intérieur, à la quiétude de la réflexion, à la recherche du sens profond de la vie, de notre vie.

Nous sommes tous redescendus dans le cabinet de réflexion, dans la caverne alchimique pour je l'espère opérer un changement, une transmutation, une purification, une régénération afin de réintégrer le paradis perdu.
Nous avons à nouveau gouté au silence, loin des bruyantes passions du monde, afin de pouvoir écouter au plus profond de nous les paroles de sagesse que nous inspire notre cœur.




Nous avons retrouvé le temps, attribut de Saturne, qui représente sur le plan matériel, donc terrestre,  l'inexorable marche en avant nous rapprochant irréversiblement vers le but ultime : Notre mort.
Une fois libéré des chaînes matérielles du temps terrestre, nous pourrons enfin réintégrer le temps initial, c’est-à-dire celui du commencement, de la création, l’instant primordial d’avant la chute, là ou le péché et les servitudes n’existaient pas.

Comme dans tout rite initiatique, pour être efficace et aboutir à la purification du profane, il faut mourir pour renaître à nouveau, c’est une loi universelle : « En vérité, je vous le dis, si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul ; mais, s’il meurt, il porte beaucoup de fruits » (Jean 12 : 24).

Nous sortons enfin de ce confinement, comme d'une profonde méditation, nous levons les yeux vers le Coq, symbole solaire qui nous annonce la fin de la nuit éternelle. Ce mystérieux virus est arrivé parait-il en décembre vers le solstice d’hiver, mais la lumière gagnant son perpétuel combat contre les ténèbres resplendit de nouveau sur la terre et nous voila enfin libre.
"Liberté De Passer !" certains comprendront la référence.

Il est grand temps de parvenir à régénérer l'homme dégénéré !






Thierry Ronat




mardi 11 juin 2019

Prenez place, Mes Frères !



Cette expression à l’air anodine et pourtant elle a un sens profond.
Dans la mesure où tout le monde s’assoit , on peut se demander pourquoi le Vénérable Maître ne dit pas tout simplement :

– Asseyez-vous, Mes Frères.

Ainsi d’ailleurs que le fait le curé lors de la messe.
Prendre place n’est pas, stricto-sensu , seulement s’asseoir.
Lors des premiers temps de la Maçonnerie moderne, avant l’ouverture des travaux, les surveillants n’avaient pas à vérifier si tout le monde était bien initié ; cela se faisait pendant la préparation des FF :. sur les parvis, s’il y en avait , ou à l’intérieur du local servant à les accueillir. Par-contre ils devaient vérifier, lorsque tout le monde était vêtu, que chacun soit bien à sa place – c’est-à-dire que les officiers soient au poste correspondant à leurs offices et que les FF :. soient bien sur la bonne colonne. Ainsi que le montrent toutes les gravures d’époque , il n’était pas question de s’asseoir ; tout le monde restait debout hormis le Vénérable Maître qui était le seul à conserver son épée et son chapeau, et  le seul à être assis **, ainsi qu’il convient à celui qui a été installé dans la Chaire du roi Salomon.

Nb : Installation avec ou sans cérémonie secrète ? Nous verrons dans un prochain article que cette nuance a été à l’origine de l’opposition entre les Modernes set les Ancients.

De nos jours, et dans notre rite aussi, certaines places sont peu déterminées. Le Maître des cérémonies et l’Expert qui n’ont pas de plateaux se trouvent à côté du F :. trésorier pour l’un et en avant du 1er surveillant pour l’autre , ce qui n’est pas exemplaire de précision. De plus, placer le F :.Expert devant le plateau, c’est-à-dire entre le 1er surveillant et le Vénérable ne paraît pas être la meilleure place : dans cette position, il gène la circulation du 1er surveillant lorsque celui-ci se déplace lors de l’ouverture des travaux ; par ailleurs, dans la définition du rôle des surveillants dans l’instruction de l’apprenti , il est écrit :
1. Où se tiennent les Surveillants ?
2. A l’Occident.
3. Pourquoi ?

4. Pour aider le Vénérable Maître dans ses travaux, payer les ouvriers et les renvoyer contents.

On voit mal comment le 1er surveillant pourrait aider le VM :. dans sa tâche, s’il a un obstacle visuel devant lui.
En ce qui concerne le F :. de la colonne d’harmonie, il se met où il veut, et plus prosaïquement, de nos jours, à proximité d’une prise électrique pour brancher ses appareils. Mais même ces FF ou SS :. lorsqu’ils ont pris place (leur place) ne peuvent plus en changer  au cours de la tenue,

Pour les frères sans emploi, il est constant que les F:. Apprentis sont sur la colonne du Nord et les Compagnons au Sud. Les séances étant considérablement rallongée depuis les origines, on a disposé des chaises dans nos temples ; après l’ouverture des travaux,  le Vénérable dira , pour toutes les occasions du rituel :
« Mes FF :. prenez place », car une fois placés – sauf convenances personnelles ou circonstances exceptionnelles, personne ne changera de place pendant la tenue, sauf bien sûr pour les changements de grade.

Si au cours de la cérémonie , tout un chacun doit  être à sa place, prendre sa place, retourner à sa place etc…,
Par contre, lors de la phase d’ouverture des travaux, les FF :. présents sont invités à

« prendre séance ».

On pourrait penser que prendre séance consiste à se poser sur son « séant », encore que comme le précise le Littré *** :  séant est la posture d’un homme assis sur son lit. Mais passons sur ce détail.
Prendre séance , consisterait donc à s’asseoir comme l’écrit le vieux Corneille dans Cinna :
« Sieds-toi, je n’ai pas dit encore ce que je veux;
Tu te justifieras après, si tu le peux. »
Mais séant possède une autre signification telle qu’on la trouve dans Hernani
« Il vous sied, mon amie, d’être dans mon malheur, toujours plus raffermie »,
On peut parler également d’un habit séant , d’une coiffure séante.

Il y a plusieurs sens à ce mot issu du verbe « seoir », peu usité de nos jours , et lorsqu’on prend séance cela veut tout à la fois dire, s’asseoir et aussi être dans une vêture et une posture convenable.
Le Littré donne comme définition à séance : acte de celui qui est séant, assistant, présent.

Prendre séance veut dire aussi : accorder toute son attention, être selon l’expression consacrée contemporaine, Ici et maintenant.
Ces petites réflexions sur deux mots issus de notre rituel français, démontrent bien toute l’importance que nous devons attacher à l’exécution fidèle des textes.
Bien sûr, employer un mot à la place de l’autre  ne changerait pas la face du monde. Mais remarquons tout de même que nos anciens les ont choisis avec sagacité, à une époque où la langue française était sûrement mieux parlée et comprise , et surtout moins abâtardie qu’elle ne l’est de nos jours.
Il appartient à tous de bien comprendre le sens profond de nos rituels , et méfions-nous  du goût qu’éprouvent certains, pour changer ce qu’ils n’ont pas compris.



Texte extrait du site : www.le-ritdefrance.com

« À vous Maçonnes, Maçons, recherchant l'essence du RITUEL FRANÇAIS »



*   Pour des raisons de commodité, seule l’expressions « mes Frères » est employée. Il est bien évident qu’il ne s’agit à aucun moment d’une position sexiste, et que les expressions : « mes Sœurs » ou « Mes Sœurs et mes Frères » ,ou « mes Frères et mes Sœurs » seraient toutes aussi bien justifiées.
** Sur certaines gravures le Vénérable est debout, sans chaise pour s’asseoir pour lui non plus.

Il fut reçu Franc-maçon au sein de la Loge « La Clémente Amitié » du GODF le 8 juillet 1875. On lui doit l’orientation positiviste de cette Obédience.


*** Émile Littré (Maximilien Paul), né à Paris le 1er février 1801 et mort à Paris le 2 juin 1881 est un médecin, lexicographe, philosophe et homme politique français, surtout connu pour son Dictionnaire de la langue française, communément appelé« le Littré ».

lundi 31 décembre 2018

ACTES DU COLLOQUE PAPUS


Pour le centième anniversaire de la mort de PAPUS (25 octobre 1916), l'Ordre Martiniste lui a rendu hommage à Paris le 22 octobre 2016, en organisant un important colloque.

Les actes du colloque Papus, un ouvrage collectif sous la direction d'Emilio LORENZO (Grand Maitre de l'Ordre Martiniste de 1979 à 2016) : Serge CAILLET, Antoine FAIVRE, Jean-Pierre LAURANT, Michelle NAHON, Jean-Marc VIVENZA, Roger DACHEZ.

Plus qu'une journée de commémoration et de célébration, cette journée a été consacrée à prendre PAPUS pour « Objet d'étude historique et critique ».

Le présent volume présente la version écrite des différentes communications présentées lors de ce colloque qui s'est tenu dans le Grand Temple de la Grande Loge de France à Paris.

  • Papus à l'école de Monsieur Philippe par Serge CAILLET
  • Papus et Louis-Claude de Saint-Martin par Antoine FAIVRE
  • Papus dans le courant occultiste français,
    mise en perspective par Jean-Pierre LAURANT
  • Papus premier biographe de Martinès de Pasqually par Michelle NAHON
  • Papus et ses compagnons par Jean-Marc VIVENZA
  • Papus et la médecine de son temps par Roger DACHEZ
  • Hommage à Papus par Jean-Christophe CABOTTE
  • L'Ordre Martiniste


J'ai vraiment apprécié cet ouvrage qui permet de redécouvrir le Dr. Gérard ENCAUSSE sous différents angles d'approches très complémentaires qui nous éclairerent sur ce personnage riche et complexe, fondateur de l'Ordre Martiniste et auteur fécond dans le domaine de l'ésotérisme.

Très bonne idée de cadeau en cette période de fêtes de fin d'année !

Ce recueil est édité par les Editions de la TARENTE, vous le trouverez sur leur site en ligne :

www.latarente.com





Je vous souhaite à toutes et tous, d'excellentes fêtes de fin d'année ... 


Thierry Ronat










lundi 19 novembre 2018

Les baguettes d'HORUS

Ceux qui s'intéressent à l'histoire de l’Égypte ont-ils remarqué que les pharaons tiennent à la main un objet particulier ?

 


 


http://www.bibliotecapleyades.net/ciencia/imagenes/wandshorus06_16_small.jpg

 

On appelle ces objets les "baguettes d'Horus". On devrait plutôt les nommer "cylindres", étant donné leur taille, mais le mot "baguette" fait songer aux baguettes magiques, ce qu'elles étaient d'une certaine manière à l'époque spiritualisante de l'ancienne Égypte. 


 

 

Cette  traduction  vous fera découvrir en détail ce que sont ces "baguettes" et à quoi elles servaient, reliées aux énergies des pyramides égyptiennes, du cristal de quartz, le tout  en rapport avec les énergies du corps humain.

 

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Que sont les baguettes d'Horus ?

 

 

Prenez n'importe quel livre sur la culture de l’Égypte ancienne et regardez de près les statues des pharaons : vous verrez qu'ils serrent dans leurs mains des objets en forme de cylindre. Leurs origines remontent loin dans le temps. Pour les prêtres et les pharaons de l’Égypte ancienne les baguettes d'Horus, cylindres en métal remplis de divers matériaux particuliers étaient un outil "d'accomplissement", leur permettant de faire évoluer étape par étape leurs capacités psychiques, énergétiques et par conséquent physiques, dont le développement était un facteur décisif préparatoire pour entrer en "communication avec les dieux" dans les pyramides.

 

 

http://www.bibliotecapleyades.net/imagenes_ciencia/wandshorus_intro01.jpg 


Le pharaon Mykérinos et la reine. Cette statue montre la position classique. Attitude bien droite, les bras tendus sur le côté, une baguette dans chaque main et le pied gauche légèrement en avant.



 

Ces cylindres qui accompagnaient les pharaons toute leur vie, étaient les harmoniseurs des deux courants d'énergie que les anciens égyptiens nommaient BA et KA, correspondant au ying et au yang de la tradition orientale. Pour les égyptiens, le BA et le KA étaient deux composants de l'entité humaine, les deux sources d'énergie vitale. Par leur correcte interaction, les fonctions vitales de l'organisme sont préservées et la personne vit sans problème particulier. Pour réguler l'équilibre énergétique du corps, les anciens égyptiens utilisaient les baguettes d'Horus – des cylindres aux contenus variés.

L'utilisation de ces cylindres aidait en grande partie le pharaon (ou un autre utilisateur) à parfaire son système nerveux, énergétique et (par conséquent) immunitaire, pour améliorer sa santé et sa condition physique, car les cylindres avaient un effet bénéfique sur ces domaines. L'usage correct et systématique des cylindres permettait au pharaon ou au prêtre de se préparer à "communiquer avec les dieux".

 

Si certaines conditions sont observées par une pratique quotidienne, les baguettes d'Horus peuvent non seulement corriger, mais aussi stimuler les systèmes nerveux, énergétique et immunitaire, créant les pré-conditions d'une amélioration. Ce qui nécessite un travail fondé sur une compréhension précise de ce que sont les baguettes d'Horus et du principe par lequel elles fonctionnent, une connaissance des cycles d'activité dans le système énergétique de l'homme et plusieurs éléments permettant une approche complexe, dont la partie essentielle est une interaction avec les sources naturelles d'énergie, comme les arbres, les rivières, les lacs, la mer et les montagnes.

 

Les baguettes d'Horus sont aussi un moyen de prévenir et de guérir, donnant l'occasion dans certains troubles de corriger des déviations particulières de l'équilibre et d'améliorer notablement la santé car elles déclenchent des processus physiologiques et énergétiques en profondeur. Il est important de souligner que la connaissance des anciens égyptiens se fondait non sur des doctrines mystiques, astrologiques ou ésotériques, mais sur la stricte compréhension des principes sur lesquelles est basé l'univers. En d'autres mots, à la base de toute construction théorique et spirituelle des anciens initiés égyptiens repose d'abord et avant tout sur la Connaissance et non sur la croyance.

 

 

http://www.bibliotecapleyades.net/imagenes_ciencia/wandshorus_intro02.jpg

Cette photo provenant du Metropolitan Museum de New York montre les cylindres du pharaon Pépi II

 

  






Un but d'initiation

 

Il est nécessaire de comprendre l'objectif des pharaons et prêtres de l’Égypte ancienne. C'était de maintenir un lien de communication entre les enseignants divins et les hommes de la terre et tenter de refréner la course avilissante au matérialisme en guidant l'homme dans son développement spirituel et en mettant fin au cycle de la réincarnation et à ses malédictions.

 

Le complexe des pyramides égyptiennes a été bâti pour être un centre d'initiations où les néophytes pouvaient franchir différentes étapes sous les auspices d'un prêtre du rituel.

 

Pour être prêt à entreprendre cette tâche, il est nécessaire de maintenir tous les aspects du corps en condition optimum, purifié de toutes les imperfections physiques, et de développer particulièrement les capacités psychiques. Ce qui permettait à la personne de voir plus avant, d'être capable de saisir les opportunités pour accomplir les projets que l'âme désirait accomplir durant une vie particulière et d'aider au développement global de l'humanité en la guidant.

 

Pour communiquer avec les enseignants divins, il était nécessaire de comprendre les différents plans et de pouvoir se frayer un chemin à travers ces derniers sans tomber sous l'influence des diverses entités qui rôdent sur les niveaux du bas astral et cherchent à piéger les personnes inexpérimentées et fragiles.

 

Tous ceux qui avaient un rôle matériel dans la gouvernance du pays devaient avant de pouvoir remplir une fonction s'en montrer dignes en passant les stages d'initiation demandés, qui comprenaient de nombreux tests de persévérance et de sincérité. De cette manière, les fondations des anciens empires restaient fermement enracinées et le processus de développement spirituel de l'homme pouvait être encouragé.

 

Un secret retrouvé

 

Les pyramides, qui ont longtemps troublé l'imagination humaine, ont été construites en différentes parties du globe, en formant un système qui leur est propre, mais nous commençons notre explication en examinant l'immense complexe des grandes pyramides de Gizeh.

 

En elle-même, la pyramide, sa forme et sa configuration, est une structure extrêmement étrange, alors que le curieux phénomène observé dans les chambres suggère qu'une sorte de processus énergétique y prend place. Notre tâche aujourd'hui est de tenter de comprendre les principes derrière ces processus.

 

Vous avez déjà probablement entendu parler de certains endroits dans la pyramide où des aliments vivants se gardent pendant un temps indéfini. Il existe aussi des chambres où des personnes, si elles y restent assez longtemps, vivent un incroyable sentiment de malaise.

 

Il y a pourtant aussi des zones qui engendrent des sensations d'un autre ordre : positives, stimulant l'activité créatrice et facilitant l'intuition.

 

Les pyramides posent une foule d'énigmes, dont l'une est la raison de leur construction. On nous a enseignés à les considérer comme des tombes pour pharaons, mais jusqu'à aujourd'hui aucun réel endroit d'inhumation n'a été découvert dans une seule pyramide. Ce n'en sont tout simplement pas. Une question est alors soulevée : dans quel but des édifices aussi gigantesques ont-ils été érigés, si ce n'était pas pour glorifier le pharaon en tant que représentant de Dieu sur terre ?

 

Pour répondre à cette question il nous faut commencer par examiner les principes sous-jacents à l'idée de construction des pyramides. La clé pour comprendre les lois qui ont sous-tendu le fondement de la construction des pyramides est fournie par les stèles sur lesquelles, selon la légende, les anciens égyptiens ont énoncé leurs connaissances.

 

Au début du XXème siècle, l'expédition Quibbell à Saqqara a découvert la tombe de l'architecte égyptien Hesi-Ra, de laquelle fut extraite une série de panneaux de bois couverts d'inscriptions gravées (image de gauche)

 

http://www.bibliotecapleyades.net/imagenes_ciencia/wandshorus_intro03.jpg

 

Les panneaux en question se sont avérés quelque chose d'unique. On peut retrouver dessus plusieurs niveaux d'information obligeant à admettre le fait que les anciens égyptiens connaissaient tous le nombre d'or longtemps avant Pythagore.

 

Nous savons aujourd'hui grâce à des mesures que le principe du nombre d'or a servi à la construction de toutes les grandes pyramides.

 

Une autre question se pose. Il n'est pas facile de produire une structure du type pyramidal, il est nécessaire d'avoir la technologie de construction appropriée en accord avec le but, d'autant plus que sa structure géométrique incorpore les rapports irrationnels du nombre d'or, qui sont plus délicats à manier que les nombres entiers ordinaires. Pourquoi ?

 

Il faut souligner que toute la gamme musicale, les caractéristiques du son obéissent à la même loi du nombre d'or.

 

Le principe du nombre d'or, d'après lequel une multitude d’éléments du monde vivant sont construits, porte une très profonde et fondamentale signification. Et ce n'est pas une coïncidence si on peut retrouver, chez l'être humain en particulier, la loi du nombre d'or dans tellement de variations différentes qu'on ne peut que s'émerveiller d'une nature qui nous a créés de cette façon.

 

Cela peut-il être de la chance ou une particularité spécifique à l'humanité ? Non, le même principe gouverne les périodes orbitales des planètes du système solaire, l'échelle musicale se fonde dessus, le système des éléments chimiques, et vraiment tout ce qui est relié aux systèmes de la nature obéit à cette loi.

 

On a le sentiment que les êtres humains ont été créés pour un standard particulier. Il serait pourtant plus correct de dire que les humains n'auraient pu être conçus autrement pour la simple raison qu'ils sont apparus dans un environnement qui impose ces paramètres, et les valeurs du nombre d'or entretiennent une relation avec ce que nous appelons une "résonance harmonique".

 

L'idée actuelle d'utiliser aujourd'hui le nombre d'or en architecture, avec la création de "complexes de structures d'énergie pyramidales", est l'élément principal pour résoudre les problèmes de l'écologie de l'habitat, l'écologie de l'environnement mental et pour le processus qui arrive à une compréhension du monde. C'est la clé du problème, reconnaissance et mise en œuvre de ce qui pourrait devenir le début de notre ascension vers le prochain barreau de l'évolution. Pour le moment, pourtant, nous ne ferons qu'indiquer ce qu'est la pyramide dans son principe.

 

La pyramide est :

 

  • Une puissante antenne cosmique
  • Un modèle en pierre de la structure énergétique de l'être humain et de l'univers, utilisant le mécanisme énergétique de l'univers
  • Un très puissant générateur d'énergies cosmiques fonctionnant sur divers plans

 

Les structures énergétiques pyramidales, dont la disposition était décidée en référence aux qualités énergétiques du lieu, ouvrent aux possibilités suivantes :

 

  • Accès aux flux naturels d'énergie cosmique, organiser et stimuler les processus d'évolution de la biosphère et de la conscience humaine
  • Réorganisation et correction de la structure énergétique de l'homme, rendant possible une stimulation énergétique interne, des processus bio-physiques et physiologiques, qui à leur tour donnent une opportunité pour découvrir et activer les ressources internes de la psyché humaine, en augmentant le potentiel psychique
  • Influence positive sur les systèmes nerveux et immunitaire, en les améliorant
  • Amélioration de l'environnement énergético-écologique de l'humanité, augmentation et amélioration de la condition énergétique à l'emplacement de la pyramide et, comme conséquence de la répartition des structures pyramidales à travers le monde, réorganisation de la structure énergétique de la planète.

 

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Pendant des millénaires les grandes pyramides ont préservé le mystère de la "chambre secrète" contenant, selon la légende, les secrets d'un genre spécial ou une sorte de connaissance qui donnerait un pouvoir sur le monde. Les hommes ont déjà cherché cette connaissance pendant plusieurs siècles. Ils l'ont cherchée dans la roche sur laquelle repose le corps de la pyramide. Ils l'ont aussi cherché sous la pyramide. Mais la chambre n'est pas là où ils regardaient mais dans la partie supérieure de la pyramide, à un endroit défini par le rapport 0,118/0,882. Cette chambre contient "l'Énergie Source" dont les anciens égyptiens ont hérité du peuple de l'Atlantide qui était arrivé en Afrique du nord longtemps avant l'âge d'or de la civilisation égyptienne.

 

Cette "source" prend la forme d'un cylindre dans lequel se trouve un cristal spécial avec une structure cristalline proche des paramètres des cristaux de quartz. Presque tous les phénomènes étonnants observés à l'intérieur et autour de la pyramide sont en lien avec la présence de ce dispositif. Le sens de la créativité et l'usage de l'Énergie Source résident dans sa capacité à affecter la structure du temps et de l'espace dans son voisinage. La forme de la pyramide sert à intensifier cet effet et disperse l'énergie qui en émane dans la zone autour de la pyramide. Par ailleurs, l'Énergie Source affecte aussi la structure psychologique et physique de l'être humain.
 

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Dans la pyramide de Khéops il existe une chambre, nommée à tort par la majorité des égyptologues comme "chambre mortuaire de la Reine", dont la situation au sommet de la pyramide est reliée à une fréquence harmonique. Si on considère comme 1 la hauteur totale de la pyramide et abaissons 0,882, deux fois la fréquence de la note de musique LA (ou plutôt un octave au-dessus), nous trouvons la chambre exactement à cet endroit. Mais en se souvenant que l'oreille humaine, et en fait la totalité de la structure de l'être humain est accordée à la fréquence de la note LA en formant une sorte de champ à l'échelle planétaire de ce signal majeur, il ressort que la chambre de la pyramide est placée à un endroit en accord avec la fréquence de résonance de ce champ.

 

Si à partir de là, nous acceptons que la pyramide fonctionne comme un résonateur, nous pouvons en venir à penser que le but de la pyramide serait de jouer le rôle d'un générateur spécial. La raison pour laquelle se produisent certaines résonances et certains phénomènes énergétiques à divers endroits de la pyramide devient donc claire.

 

Pour mieux illustrer les mécanismes à l’œuvre dans le complexe des pyramides de Gizeh, examinons un exemple facile à comprendre. Prenons deux guitares et accordons-les à l'unisson. Puis plaçons une des guitares dans une pièce voisine, prenons l'autre en jouant une note – disons sur la sixième corde, la plus épaisse. En le faisant, vous observerez que la sixième corde de la deuxième guitare dans l'autre pièce a commencé aussi à vibrer, produisant une note à peine audible, bien qu'elle qu'elle n'ait pas été touchée. C'est le phénomène physique de la résonance harmonique en action.

A suivre ...

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