"Si l'existence ou la non-existence de Dieu vous torture, si vous n'avez pas de conviction intime, oubliez votre angoisse et rappelez-vous seulement de ce gars formidable, Jésus, qui ne nous de-mande que trois choses :
Amour, Pardon, Partage." Henri Vincenot
Crédit photo :Antenne 2,Apostrophes, Bernard Pivot
29 ans déjà qu’Henri Vincenot s’en est allé tutoyer son étoile, retrouver Jehan le Tonnerre, Le Prophète, Le Maître des abeilles,
« Un crâne nu et blanc comme un œuf de canne, entouré d’une belle mousse de cheveux gris, […] l’œil pétillant » une belle moustache gauloise… l’on ne vit jamais Henri Vincenot autrement habillé qu’en velours côtelé, avec gilet finement brodé, cravate-ficelle noire et couteau en poche, « Pardi ! Qui veut dire Par Dieu, comme chacun sait »
Mêlant avec malice, celtisme donc druidisme avec christianisme (gallican), vilipendant l’urbanisme anarchique et glacé au bénéfice d’un retour à la terre de nos si peu lointains ancêtres « agriculteurs », l’auteur du Pape des Escargots ,avec truculence, remets les pendules à l’heure sans pour autant se morfondre dans la nostalgie. Sage, tendre, inspiré, pétri jusqu’à l’âme de cette glèbe bourguignonne qui lui était si chère, son œuvre ravira tous les chercheurs et cherchants, les amateurs des choses-cachées, les spiritualistes et mêmes quelques écologistes de la vraie nature.
Cette mini biographie sera complétée après mon retour prévu en principe le 18 juin 2012.
Bibliographie :
• Je fus un saint, éd. Denoël, 1952
• Walther, ce boche mon ami, éd. Denoël, 1954.
• La Pie saoule, éd. Denoël, 1956.
• Les Chevaliers du chaudron, éd. Denoël, 1956.
• Les Yeux en face des trous: amours et aventures d'un anarchiste contemporain, éd. Denoël, 1959.
• A Rebrousse-poil, éd. Denoël, 1962.
• Pierre, le Chef de gare, éd. Fernand Nathan ,1967.
• Robert, le Boulanger, éd. Fernand Nathan, 1971.
• Le Pape des Escargots, éd.Denoël, 1972.
• Le Sang de l'Atlas, éd. Denoël, 1975.
• La Vie quotidienne dans les chemins de fer au XIXe siècle, Hachette, 1975.
• Locographie, photographies de Pierre Terbois - Edita Denoël, 1976.
• L'Age du chemin de fer, éd. Denoël, 1980.
• La Billebaude , éd. Denoël, 1978.
• Mémoires d'un enfant du rail : le Rempart de la Miséricorde , Hachette, 1980.
• Psaumes à Notre-Dame en faveur de notre fils, éd. Denoël, 1980
• Les Etoiles de Compostelle, éd. Denoël, 1982.
• Psaumes à Notre-Dame en faveur de notre fils, éd. Denoël, 1980
• L'Œuvre de chair, éd. Denoël, 1984.
Ecrits posthumes :
• Le Maître des abeilles, éd. Denoël, 1987
• Le Livre de raison de Claude Bourguignon, éd.Denoël, 1989.
• J'ai chassé le dahut, conte gaulois, éd. de l'Armançon, 1990
• Récits des friches et des bois, éd. Anne Carrière, 1997.
• Du côté des Bordes, éd. Anne Carrière, 1998
• Nouvelles ironiques, éd. Anne Carrière, 1999.
• Toute la Terre est au Seigneur, éd. Anne Carrière, 2000
Théâtre
• Ceux du Vendredi: la Nativité - Pièce représentée en 1952.
• Par l'étoile et par le feu - Pièce représentée en 1955.
• Les Paraboles - Pièce représentée en 1956.
• La Main enchantée - Pièce représentée en 1980 à Commarin
Magnifique résumé, Jacques !
RépondreSupprimerJe fus moi aussi conquis par ses apparitions télévisées, au cours desquelles il "crevait l'écran" comme on dit vulgairement mais avec grand réalisme.
Et son sublime accent bourguignon semblable à celui de Colette !
Ah! nostalgie, quand tu nous tient !
Je ressens les mêmes émotions ! Je ne sais si vous connaissez Gaston Baissette, ami de Jean-Pierre Chabrol : moins connu, mais de la même argile. Son Étang de l'Or est un chef d'oeuvre.
RépondreSupprimerUn bien bel hommage à ce grand Ancien de la SNCF qui n'a jamais joué les "Initiés" condescendants comme ceux-là qui s'y plaisent tant, lui dont la profondeur n'avait d'égal que son humilité naturelle: Il avait compris qu'être "Petit" en ce monde bas c'est être véritablement "GRAND" en le Royaume des Hauteurs de l'Esprit et de l'Amour, et le gars "Jésus" lui illuminait singulièrement son Chemin étroit et aride, loin des routes encombrées de la perdition vaniteuse où se complaisent tant de bellâtres inconséquents... Mon grand-père, responsable à la SNCF de Saint-Étienne eu l'occasion de le côtoyer de près et c'est ainsi que dès mes sept ans j’eus le privilège d'être au nombre de ses plus jeunes et passionnés lecteurs, ne comprenant pas tout encore, certes, mais sensibilisé par l'attrait envoutant de ce que l'on ne saisit justement pas tout à fait: Là,je peux le dire, l'interrogation persistante devient quelque part méditation naturelle du cherchant en herbe, et la quête mutant peu à peu, au fil du temps, en un secret Trésor,au charme incomparable du crépuscule matinal,juste avant l'Aube dorée, au jaillissement soudain et stupéfiant de la Lumière naissante, Résurrection! L'escargot rampant de la Pensée que j'étais alors, je le suis encore relativement malgré les ans, m'interrogeant toujours davantage, cherchant mon "Pape" Vrai loin du grisâtre Vatican, au souvenir de celui qui le murmura secrètement comme personne: Le sain Vincenot des remparts de la Miséricorde!
RépondreSupprimerEh bien, non, et je vais le découvrir grâce à vous.
RépondreSupprimerVous avez bien fait de nous rappeler cet ouvrage hors norme d'Henri Vincenot, que j'aie lue il y a au moins déjà 3 décennies, c'est beaucoup plus inspirant que le doyen maçonnique: non ?
RépondreSupprimerC'est surtout plus fraternel, très humaniste et... 100 fois mieux écrit !
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