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Ce blog n’est pas rosicrucien, martiniste ou maçonnique, mais s'intéresse à ces trois courants initiatiques et traditionnels.

samedi 19 mai 2012

J'ai lu pour vous : Belle Rose, de Renée de Brimont

Source illustration : collection privée de l'auteur, exemplaire N° 297
"Saint-Martin à posé sur le rebord de l'encrier le bec noirci de sa plume d'oie... Des ombres...Des ombres l'environnent et l'enveloppent"                                                  R. de Brimont

     "Un livre délicieux", pour reprendre un terme en vogue dans les salons de la duchesse de Bourbon ! Son auteur (sans e, je ne plie pas à cette tendance ridicule) est la baronne Renée de Brimont (petite nièce de Lamartine), qui compte parmi ses amis Oscar-Wadislas de Lubicz, Jean-Julien Champagne,  mais aussi Gabriel Fauré (qui mit en musique plusieurs de ses poèmes). Elle signa parfois René de Prat, ce qui à du entretenir sa réputation de bi-sexuelle.


Source illustration : site internet archerjulienchampagne

Source illustration : collection privée de l'auteur


        
        Mais ce qui me paraît intéressant de noter - préalablement à la note de lecture de Belle Rose -  c'est qu'elle publia un an plus tôt, Le Mariage de M. de Pasqually. Nul hasard, elle prétendait descendre de Rose de Julley, elle-même cousine d'Angélique Colas, seconde épouse de Martinès de Pasqually !

        Comment s'étonner, dès lors, de la mise en scène dans Belle Rose, d'une platonique liaison avec Louis-Claude de Saint-Martin ! Ce roman n'est évidemment pas un livre d'histoire, mais il peint remarquablement l'époque du siècle dit des lumières. Méfions-nous donc des faits et gestes, paroles et historique de tous ces personnages, faits réels et fiction étant adroitement liès. Qu'importe, Renée de Brimont témoigne d'une réelle connaissance des pratiques coëns (et en 1930, ce n'était pas aussi aisé qu'aujourd'hui), de la pensée du Philosophe Inconnu, et cela bien sur, m'enchante. Le style est chaleureux, l'écriture soignée, dans ce très bon français qui hélas, de nos jours, fait défaut chez nombres d'auteurs et de journaleux.


A lire, absolument !


Belle Rose, Renée de Brimont, Paris, Les Cahiers libres, 1931, 90 pages 

8 commentaires:

  1. C'est bien tentant... mais je me doute que le livre est introuvable ?!

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  2. Hélas... J'avoue avoir eu beaucoup de chance (ebay) mais faites faire une recherche par le Colporteur du Livre ou C.C.Bx, je crois que vous les connaissez.

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  3. En tout cas, merci de nous avoir mis sur cette piste. Je connaissais Renée de Brimont comme romancière et poète, mais sans plus, sans avoir jamais rien lu d'elle.
    C'est très étonnant, cet attrait, à cette époque, pour Martines et Saint-Martin.L'amitié de Lubicz ?

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  4. Oui, sans erreur, et non pas Schwaller comme écrit parfois par erreur. Je n'ai d'ailleurs aucune indication si les deux se connaissaient à l'époque, je vais faire des recherches.Quoiqu'il en soit, Lubicz+Champagne, il y a quelques chances pour que Fulcanelli (s'il existe) l'ait rencontré !

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  5. On lira avec intérêt l'excellent ouvrage d' Alexandra Charbonnier, Milosz l'étoile au front chez Dervy. La baronne Renée de brimont fut d'une certaine façon l'éleve du Dr Chauvet, figure bien connue dans les milieux initiatiques. Bien à vous toutes et tous.

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  6. Je vous remercie pour votre contribution. Ce livre, Alexandra Charbonnier, Milosz, l’étoile au front, Dervy, Paris, 1993, est malheureusement devenu aussi rare que Belle Rose !

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  7. Jacques
    Tu trouveras le livre en question sur e-bay et pour un prix modique. Bien à toi
    D. D. - Les cahiers de l'ailleurs

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  8. Merci, D.D., pour l'information , je vais refaire une tentative.

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