Editorial du mois d'avril 2012

AVRIL 2012

Tous les jours, nous entendons parler (c'est bien le mot) une foule de chroniqueurs, d'analystes, de philosophes-instituteurs qui nous entretiennent du déclin  que notre civilisation connaît en matière d'éthique, de moralité. Il est vrai que l'actualité leur donne son blé quotidien à moudre, entre corruption dans les affaires privées ou publiques, l'affaiblissement des religions (laissant le vide occupé aux extrémistes et fondamentalistes de tous bords), relâchement (parfois même abandon) des moeurs, instrumentalisation des médias, etc.

Je cite avec plaisir ce commentaire privé (je ne puis donc en fournir la référence) et qu’il me plait de partager avec vous :

"Les fins auxquelles tend l'humanité sont devenues fondamentalement différentes de ce qu'elles ont toujours été. Elles sont toujours suscitées par les désirs naturels [...] mais en beaucoup de cas, les moyens ont dégénéré. Beaucoup démontrent un complet mépris des relations harmonieuses avec les fonctions et les fins des autres membres de la société. Ces moyens se sont souvent corrompus et sont devenus antisociaux. Un individu prudent sur le plan de la morale ou de l'éthique  aura-t-il recours à une conduite contraire à la morale ou à l'éthique en se servant de méthodes nuisibles pour atteindre son but ? 

[...] Un homme moral, quelque soit la façon dont il peut définir son code moral particulier, agit toujours sous l'impulsion de faire ce qu'il considère comme juste. [...] Il ne faut pas en déduire que ceci signifie que la morale ou l'éthique est liée à la croyance à un bien divin transcendant oeuvrant par l'intermédiaire de l'homme. On peut accepter qu’un mode de conduite humaine se base sur la morale ou sur l'éthique selon des rapports strictement pragmatiques. L'expérience permet de voir qu'un certain mode de comportement pèse sur d'autres personnes, c'est-à-dire qu'il est injuste et mine en profondeur la société et pourrait encourager au crime l'individu, qui finalement en souffrirait. Il rejetterait donc énergiquement un tel mode de conduite au point pratique"

J'ai bien conscience d'avoir abusé du maximum permis pour une "citation", mais fallait-il pour autant mutiler ce texte aussi beau que bon ?

En conclusion, souvenons que ce sont les moyens sur lesquels nous devons polariser notre attention, afin de rétablir une éthique ou morale conforme à nos idéaux respectifs !

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Jacques Courtois