vendredi 20 février 2015

Le manuscrit de Derby : de la bienveillance.




  Ouvrons la journée sur ces paroles de sagesse, exhumées d’une traduction d’un manuscrit que réalisa un anglais au cours de la première moitié du 18° siècle. L’histoire n’a pas retenu son nom, mais il est certain qu’il avait été missionné par le Comte de Derby à qui il adressait périodiquement des rapports. L’historique serait trop long à rapporter et dépasserait de loin le cadre donné dans Réflexions sur 3 points. Pour faire court, informons qu’il s’agit d’un document en possession du Dalaï Lama (de 1747), que c’est un traité comprenant un système complet d’instructions mystique, en possession des tibétains depuis fort longtemps, la première référence historique datant de 732. Les spéculations sur l’identité de l’auteur sont aussi nombreuses que les feuilles du livre, notons au passage Confucius, Amenotep IV, mais qu’importe. Nous connaissons bien ce genre d’agiotages qu’affectionnent ceux qui croient naïvement que de telles assertions donnent plus de valeur à ce qu’ils veulent ramener à la lumière du jour.

Quoiqu’il en soit, le Comte de Derby (1775-1851) en distribua généreusement quelques reproductions dont l’une est précieusement conservée dans les archives de l’Ordre de la Rose-Croix*

L’extrait sélectionné traite de la bienveillance :

Si tu considères tes désirs, si tu songes à tes imperfections, remercie sa Bonté, oh ! fils de l’homme ! De t’avoir honoré de la raison, de t’avoir fait don de la parole, et t’avoir mis en société pour recevoir et accorder aides réciproques et obligations mutuelles.

Ta nourriture, tes vêtements, le confort de ton habitation, ta protection contre les blessures, la joie de tes aises et les plaisirs de la vie : tout, tu le dois à l’aide des autres et tu ne peux te réjouir qu’au milieu de la société.

Il est donc de ton devoir d’être un ami de l’homme, car c’est ton intérêt que l’homme soit ton ami.

Comme la rose exhale un doux parfum, le cœur de celui qui est bienveillant produit de bonnes œuvres.

Il se réjouit de ses aises et de sa tranquillité, et il est heureux du bonheur et de la prospérité de son voisin.

Il n’ouvre pas les oreilles aux calomniateurs, les fautes et les erreurs des hommes lui font mal au cœur.

Son désir : faire le bien et en rechercher les occasions ; en soulageant l’opprimé, il se libère lui-même.

Avec sa largeur d’esprit, il comprend avec sagesse le bonheur de tous les hommes, et avec la générosité de son cœur, il s’efforce de le réaliser.



* Une édition est désormais disponible : C’est à toi que je confie, Révisé par Sri Ramatherio, Le Tremblay, Diffusion-Rosicrucienne, 2003, 203 pages.

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