mercredi 27 juin 2012

Le Rapporteur de la chambre des Echos vous informe


MOIS DE JUIN 2012


28.06.2012 :

  • Parution du numéro 2/2012 de la revue l'Initiation.





Cette revue qui nous est chère au coeur, reprends "du poil de la bête" depuis plusieurs numéros. Souhaitons que de nouveaux abonnements viennent soutenir l'action bénévole et courageuse de son rédacteur en chef, Yves-Fred Boisset qui ne ménage pas ses efforts pour la péréniser.


Au sommaire :
L'homme qui n'a pas de musique, par François Bertrand
- En quête d'un esprit de chevalerie II, par Jean-Albert Clergue
- Simorgh, l'allégorie de l'accomplissement par Teresa Battesti
La Cécité mentale, par Christine Tournier
- Les sept portes, par Lumiel
- Livres : signalons particulièrement la recension de deux ouvrages ici-même présentés à leur parution, Le Tuileur de Vuillaume et le Livre jaune numéro 2, qui fait l'historique de l'OMI, l'Ordre Martiniste Initiatique aux Éditions Maçonniques.


Abonnements, c'est : ICI
Les  Éditions Maçonniques, c'est : ICI


27.06.2012 :

  • Propos impertinents autour des rites maçonniques.


C'est le thème de la conférence qu'a tenu Pierre Mollier à l'occasion du Salon du Livre de Marseille 2012, organisé par la section "Provence" de l'Institut Maçonnique de France.


Pour visionner la conférence, cliquez : ICI


26.06.2012 :


  • Les rites maçonniques égyptiens



La dynamique section "Provence" de l'Institut Maçonnique de France à mis en ligne la conférence de Roger Dachez sur Les rites maçonniques égyptiens.


Pour visionner la vidéo, cliquer  : ICI




14.06.2012 :


Départ de Gilbert Schulsinger pour l'Orient éternel.




Grand Franc-maçon, s'il en est, assurément. La G.L.D.F. est en deuil.
Gémissons, gémissons, gémissons !


13.06.2012 :

  • J'ai rencontré pour vous Alain Marchiset, libraire à l'enseigne de l'Intersigne.


Source illustration : L'Intersigne


Président d'honneur du Syndicat national de la Librairie Ancienne & Moderne (SLAM), membre du Comité de la LILA (Ligue Internationale de la Librairie Ancienne), membre de la Compagnie nationale des experts depuis 1992, il n'en a pas pour autant, pris une "grosse-tête" : S'il est un homme qui allie gentillesse avec compétence, c'est bien lui ! 

Pourquoi me suis-je intéressé plus particulièrement à lui ? Eh bien, parce qu'il représente l'archétype du bon libraire, autrefois consulté comme les médecins ou notaires de la Belle-époque. Nous en comptons - encore - en France quelques "exemplaires", mais observez le bien, observons les bien : ils sont en voie de disparition si...


Une pause pour se mettre en condition ? Allons-y :
Billet d'humeur ayant une (petite) relation avec le sujet précité :
 J'ai été heurté par "l'interview" il y a quelques jours, d'un professeur du Collège de France  qui se targuait d'être à la pointe du modernisme, pour offrir à ses étudiants la possibilité de travailler sur livres numériques, avec son "i-pod", que son institution était la première à disposer de tout un tas de plateformes : Dublin Core pour les métadonnées, RSS pour la syndication, protocole OAI pour le moissonnage des métadonnées, Digital Object Identifier (DOI), des Sudoc, WorldCat, EZB, Journal TOCs and so an, je n'ai pas tout retenu car dites avec un extraordinaire accent anglo-saxon... Mais les aficionados comprendront ! Sous le choc, j'étais vous le comprendrez, "explosé" !

STOP ! C'est insipide... Et surtout ne croyez pas que je suis un extraterrestre radical, contre tout progrès, ne vivant pas mon siècle,  gna-gna-gran ! 
Ouf, je me sens mieux !

Je reprends, donc. 

Je vais être un peu lyrique, pardonnez-moi : ils font partie du patrimoine national, ces bons libraires. Faut-il pour autant demander au (nouveau) ministre de la Culture de les classer monuments historiques, pour mieux les préserver (humour ! Il en faut un peu par ces temps de crise) ?

Je vais vous faire une confidence : il y a quelques années, je me suis fais "arnaquer" en achetant sur "internet". J'ai payé assez cher un manuscrit du 18° qui... ne vaut pas un clou. Je ne peux m'en prendre qu'à... moi, tandis que si j'avais eu affaire à un professionnel, j'aurais réalisé de sérieuses économies, que j'aurais vraisemblablement gardées pour acquérir un bon livre, édité en 1775 à Edimbourg par exemple, in-8 basane fauve, dos orné, bref une belle affaire car bien conseillé.

Bien évidemment que c'est plus cher que l'édition en livre de poche, je ne prétends pas le contraire, mais avez-vous déjà comparé un Château Canon 1947 à un litron dit de table acheté chez Rond-point ? Et puis même, une fois bue votre bouteille, où est parti l'investissement ? Car c'est une valeur sûre que ce genre de placement, croyez-m'en (c'est mon banquier, honorant mon chèque,  qui me l'a confirmé)!


poussez la porte d'une de ces librairies... Dès le seuil franchi (carillon de bienvenue), vous respirez la même odeur que dans la boutique d'un marchand de timbres anciens du quartier Drouot : une "ailleurs", une atmosphère très spéciale, ça fleure bon le cuir, la cire, le parquet ciré. Combien de fois me suis-je "payé le luxe" d'y satisfaire rien que pour admirer toutes ces étagères surchargées de volumes fauve et or... Faites une rencontre d'amour (avec un livre...), laissez-vous séduire !


Dernière minute :



SAINT-MARTIN (L.Cl. de) Le Ministère de l'homme-esprit, par le Philosophe Inconnu. Paris, imp. de Migneret, an XI-1802, in 8°, de XV-472pp., demi-basane brune époque à petits coins, dos lisse à filets dorés, p. de t. beige, qq. rousseurs et soulignures anciennes, note ancienne au dernier f. de garde. (cachet de bibliothèque, annulé)
EUR 1200.00 


Edition originale rarissime. C'est une des dernières oeuvres du Philosophe Inconnu, sans doute une des plus difficiles mais aussi une des plus rares. Saint-Martin considérait cette oeuvre comme ne pouvant être comprise que par ceux qui connaissaient ses ouvrages antérieurs. ¶ Caillet n°9778 - Pas dans Dorbon - Cat. Guaïta n°935 "Le plus rare de tous les ouvrages de Saint-Martin et que Matter dans son ouvrage sur lui déclare le chant du cygne du philosophe d'Amboise"

Pour l'acquérir, d'urgence, c'est bien évidemment : ICI


La Librairie l'Intersigne, c'est : ICI
L'entretien de Frederik Reitz avec Alain Marchiset, c'est : ICI
L'entretien de Barbara Werner avec Alain Marchiset, c'est : ICI


  • Le nouveau Kervela sort de presse






Après son remarquable L'EFFET MORIN paru en mai 2010 chez le même éditeur, André Kervella nous livre LE COMTE DE CLERMONT, Un singulier Grand-Maître.

Note de présentation :

Peut-on, en même temps, être ecclésiastique prêchant l’amour du prochain et général menant une armée au carnage des batailles ?

Peut-on briguer l’Académie française avec l’idée de ne jamais la fréquenter ?

Peut-on souhaiter l’égalité entre les hommes et se revendiquer d’une élite ?

Peut-on se vouloir fils des lumières et cultiver la pénombre des huis-clos ?

Certains hommes aiment le paradoxe, en font un style de vie. Ils sont rares. Rien ne dit que le comte de Clermont l’ait volontairement recherché. Ne s’est-il pas simplement laissé porter par sa nature, son milieu ?

Issu de sang royal, il vit dans un siècle où la fortune et la proximité du pouvoir confèrent une grande impunité et autorisent alors les outrances. Mais d’autres sont comme lui, de même naissance, de même lignage, et ils sont plus calmes, plus cohérents, du moins en apparence.

Un signe ne trompe pas. Jusqu’à présent, Clermont a rebuté tous les historiens. Pas un livre sur lui dans les bibliothèques, à l’exception d’une étude de Jules Cousin qui avoue modestement s’être limité à une « mosaïque biographique ». Même les francs-maçons, dont il fut le grand maître pendant vingt-huit années, de 1743 à 1771, hésitent à publier des notices conséquentes dans leurs dictionnaires ou encyclopédies.

Le personnage est embarrassant, voire encombrant. Dans la galerie des portraits, il occupe un espace qu’on voudrait libérer pour un autre. 

LE COMTE DE CLERMONTUn singulier Grand-Maître, d'André Kervella, Editions Ivoire-Clair, 340 pages, 22 €.


Les Éditions IVOIRE-CLAIR, c'est : ICI


  • Le numéro 1 des Cahiers du GREMME





Un ami et membre de la première heure de Réflexions sur trois points, Olivier Santamaria, coordonne les travaux du Groupe de Recherche et d'Etudes des Mouvements Maçonniques et Ésotériques, soit le GREMME, "groupe de recherche interdisciplinaire consacré à l'étude scientifique des courants maçonniques et ésotériques modernes et contemporains. Il fait partie du Centre Interdisciplinaire d'Etude des Religions et de la Laïcité (CIERL) de l'Université Libre de Bruxelles".



Ce chercheur du FNRS publie chez EME, en collaboration avec Anna Maria Vileno les textes de 5 conférences (entre autres) et divers articles de fonds.

Saluons cette très heureuse initiative, et souhaitons longue vie à cette nouvelle revue dans un paysage qui nous est bien connu : rose+croix, martinisme et franc-maçonnerie !

Les Éditions EME,  achat en ligne, c'est : ICI 
Le GREMME, c'est : ICI

mardi 26 juin 2012

J'ai visité pour vous : L’ermitage de Notre-Dame de Lieu-Plaisant, à Saint-Guilhem du désert (Hérault).



Il faut traverser Saint-Guilhem le Désert, visiter l’abbaye, puis, au-delà de la vieille porte du château, s’engager sur le raidillon qui conduit à Notre-Dame de Lieu-Plaisant, c’est avec un peu d’imagination, se croire sur la route de Saint-Jacques de Compostelle (qu'il le faut pas confondre avec le GR 74, cirque de l'Infernet, chemin officiel des jacquaires) !


Cliquez sur la carte pour l'aggrandir
Le raidillon. Source illustration : Jacques Courtois



Une bonne heure de grimpette en suivant les lacets du chemin, découvrir  à chaque détour qu’il y a encore un autre à franchir, là-bas au loin et se demander dans ce désert de pierres sèches "Où donc peut se nicher l’ermitage convoité" ? C’est effectivement un véritable parcours initiatique. On « avance en marchant », l’esprit encombré de scories au départ, puis, doucement, la pensée s’éclaircit pour mieux se concentrer sur le sens véritable de l’approche, réaliser que l’intérêt est moins touristique qu’il n’y parait !

Enfin, là, au bout de la dernière ligne droite, l’invraisemblable opération alchimique prend réalité : écrasé par une muraille de calcaire, au centre d’un vallon parsemé de  chênes-lièges rabougris, de touffes de romarin et de thym sauvages, un véritable oasis apparaît ! Nous voici arrivés.


                                              Source illustration : Jacques Courtois


L’oasis !

L’accès est protégé par une porte contigüe à une fontaine**, bienvenue pour le pèlerin.


                                          Source illustration : Jacques Courtois


 Une plate forme qui surplombe le potager nous conduit jusqu’aux bâtiments rénovés par la municipalité et une équipe de bénévoles, légitimement attachés à leur patrimoine.



Le terre-plein, la caverne est derrière le clocher.    
 Source illustration : Jacques Courtois


Source illustration : non identifiée, désolé !

Derrière le clocher, au pied de la falaise, on distingue nettement une caverne de grande dimension. En contournant la chapelle, on s'apercevra qu'elle protège une nappe d'eau très pure, transparente, repaire idéal d’une colonie de lézards verts. Malheureusement, l’entrée est close et l’on ne peut que flâner aux alentours, deviner le système d’irrigation qui partage jardin et verger, les vestiges d’une grange dont seuls des tronçons de colonnes émergent de la végétation.

Le Dernier ermite *… Œuvre d’un lutin farceur, d’un agent des Eaux & Forêts ?
Crédit photo : Jacques Courtois


Dernière minute :

*Depuis ma visite, un ermite (un vrai celui-là) s'est installé !
          ** De même, ce réduit a été transformé en oratoire depuis 1999 :


Crédit photo : p.prime



dimanche 24 juin 2012

J'ai visité pour vous : L’ermitage de Notre-Dame de la Pena, aux Cases-de-Pène (Pyrénées-Orientales).



Lorsque l’on s’engage dans la vallée de l’Agly et au sortir de Cases-de-Pène, notre attention est d’abord attirée par une vilaine usine, entaillée à la base de la montagne. Mais si notre  regard s’élève à la verticale de cette désastreuse verrue dans un paysage très méridional, enchâssé sur un pic, nous apparaît l’ermitage de Nostra Senyora de Pena.



L’ermitage Notre-Dame sur le penya
Crédit photo : Tpcf


Pour une fois, ce n’est pas pour se substituer à un autel païen qu’a été élevée la chapelle, mais, autre légende récurrente, pour honorer la découverte d’une Vierge noire par un bouvier, à l’intérieur d’une petite grotte où un bœuf ne cessait de beugler. Un premier oratoire va être édifié, puis agrandi avec le réemploi d’un rempart qui protégeait une tour de guet à proximité. Pour d’autres érudits locaux, c’était la chapelle du château seigneurial du comte de Besalu. Ne faisant pas œuvre d’historien dans mes Lettres du lundi,  tout en désirant être au plus près de la vérité, je n’entrerai pas dans cette querelle. A mon humble avis, les deux  versions sont complémentaires et tout à fait compatibles. Pour un historique rigoureux, il conviendra de se reporter aux différentes études établies et que je cite en fin d'article.


             Corps principal du bâtiment           
Crédit photo : Jacques Courtois

L’escalier monumental de 50 marches. 
Crédit-photo : Stagello

Seule la chapelle est accessible (et ouverte tous les jours), le corps du logis demeurant hélas privé. Curieusement, il m’est difficile d’affirmer si un sage a repris possession des lieux : un petit panneau, à l’intérieur de la chapelle, avec un bouton  de sonnerie,  invite à n’en user qu’en cas majeur pour ne pas troubler la méditation de l’ermite…

Une photo aérienne prise sur Google permet de constater que nous avons affaire à une structure imposante, plus proche d’un prieuré que d’un ermitage, avec un petit cloitre et un grand nombre de dépendances.

Source illustration : Google earth


Stupéfiant « par les temps qui courent », une seconde statue de la « vierge à l’enfant » à été découverte à la fin du siècle dernier (XX° !) dans un réduit de l’ermitage avec d’autres objets oubliés de tous… C’est celle-là que nous pouvons admirer, l’autre ayant été cachée sous la révolution et confiée à l’église de Baixas où elle demeure depuis. Ceci est d’autant plus extraordinaire qu’une restauration pour ne pas dire une refonte totale avait été faite en 1843 par la famille Ferre-Maurell !


Bibliographie :
- VERGES, Georges, Nostra Senyora de Pena, monographie d’une vingtaine de                           pages, éditée chez J. Rocca à Prades, année inconnue.
- BEDRIGAN & FONTAINE, Les Casasses, tapuscrit d’une dizaine de pages, photoco-pié et disponible contre un don à l’entrée de la chapelle.
- CABANAS, Josiane, article « Notre-Dame-de-Pène » dans Terre Catalanes », numéro 49, pages 58  et 59.


vendredi 22 juin 2012

Les Lauriers du mois de Juin 2012

Les Lauriers du mois ne sont en aucun cas un label décerné (je n'ai aucune autorité pour ce faire et n'en revendique pas) mais une invitation amicale à visiter un site ou un blog "qui vaut le détour".



S’il vous plait de découvrir des textes de références, connus ou pas, concernant les thèmes   suivants :

 TEXTES ALCHIMIQUES, LIEUX ALCHIMIQUES EN France,LIEUX ALCHIMIQUES EN Belgique,CYCLE DU GRAAL,FRANC-MACONNERIE TAROTSSITES.

Alors, n’hésitez plus, consultez sans faute ce site très original, bien tenu et sauf erreur de ma part – mais le temps m’a manqué pour tout vérifier -  avec des œuvres libres de droit.

Son éditeur le présente ainsi :

LE PROJET :LE MIROIR ALCHIMIQUE est une bibliothèque virtuelle de documents alchimiques, réalisée afin que point ne se perde la clarté luni-solaire qui unit nos coeurs au Grand Architecte de l'Univers.

Très sincèrement, le pari est gagné et je pense qu’il faut un bon millier d’heures de lecture avant de se rassasier !

Le Miroir Alchimique, c’est : ICI




mercredi 20 juin 2012

J'ai visité pour vous : L’Ermitage Saint-Eugène, à Chassagnes (Ardèche).



Depuis plus de dix-sept-ans ans, je conserve dans mes archives, une coupure de journal qui relate la restauration et la réhabilitation d’un ermitage abandonné vers 1956. Il est situé au bord d’une falaise, près de foret de Païolive, sur la commune ardéchoise de Chassagnes. 



Cliquez sur la photo pour l'aggrandir




Il a été bâti au XII° siècle sur les fondations d’un oratoire du IX° (non certifié). L’endroit est rude, comme il se doit. Enfin, c’est ce que l’on écrit le plus souvent pour mieux sacraliser la démarche, mais je connais nombre d’ermitages qui se nichent au cœur d’endroits paradisiaques. Ici, sur un plateau de calcaire jurassique, parsemé de failles, ne poussent qu’une faible végétation, les arbres sont rabougris, mais les herbes rases sont riches dans leur variété. 


                                           Crédit photos :Site internet Patrimoine de l’Ardèche 

Je ne vais pas faire l’historique de l’ermitage Saint-Eugène, il a été élaboré par des spécialistes. Je ne peux que vous inviter à visiter le site qui lui est consacré, où vous pourrez admirer en outre, nombre de photos que je ne puis m’autoriser à faire migrer ici. 

C’est son actualité, la personnalité du locataire qui m’intéresse à vous faire part dans cette lettre. 

                                            Crédit photos :Site internet Patrimoine de l’Ardèche


 


À quarante six ans, le frère cistercien Jean-François Holtof est autorisé par son supérieur, à mener une expérience érémitique et sa quête le conduit en juillet 1994, à Saint-Eugène, complètement délabré. Un an plus tard, ordonné prêtre, il y célébrera sa première messe, le 24 aout 1995 devant 350 personnes. Entre temps, des volontaires, quelques artisans mécènes, tous regroupés dans une association, Les amis de l‘Ermitage Saint-Eugène, ont réussi à sauver l’édifice et le Père Jean-François lui redonner sa vocation première. 

Pour l’ermite de Saint-Eugène, au point de départ ou au point d’arrivée de la vie érémitique, un lien fraternel, ecclesia ou social survient : « Si l’érémitisme durable s’entend, est rarement une affaire individuelle, n’est-ce pas l’indice qu’au-delà de la négation impliquée par le retrait, il y a une affirmation plus positive qu’on ne le soupçonnerait de la dimension sociale de la vie spirituelle* » 

Des moines orthodoxes sont venus parachever la décoration intérieure, qu’avait inaugurée Jean-Baptiste Garrigou, maître iconographe qui a peint le Christ en majesté de l’abside.



 Crédit photos :Site internet Patrimoine de l’Ardèche 


Le site sur l'ermitage et le bois de Païolive, c'est : ICI
L'Atelier Saint-Jean Damascene (fresques), c'est : ICI


* Extrait d’un article de J.C. PIERRE, Dauphiné Libéré du 21.07.1995.

lundi 18 juin 2012

Vous avez la parole : De l'inculture partisane, par Myrdynn



VOUS  AVEZ LA PAROLE : une page réservée aux membres qui désirent publier - sous leur entière responsabilité - un texte ou une étude de leur cru, une nouvelle, un texte d'auteur assorti de leur analyse, ou tout simplement développer au delà d'un simple commentaire sur un sujet proposé par le blog. Les règles d'élémentaire courtoisie selon la ligne directrice ici affichée, devront être respectées. Enfin, ne disposant pas d'une équipe d'assistants et de correcteurs, je me réserve de publier ou pas sans avoir à me justifier, écartant d'ores et déjà tout sujet ayant des rapports directs avec la pratique ou l'exercice de la religion et la politique, la vie interne d'une organisation (tout au moins pour ce qui concerne l'apologie, le prosélytisme, etc).

De l’inculture partisane


Il y a quelques années, Robert Amadou a participé au lancement d’une nouvelle revue, l’OCCULTURE.

Le respect forçant et la crainte de la confusion m’en empêche, pourtant j’aurais aimé créer l’INCULTURE. Non pour en faire l’éloge… mais pour dénoncer les coupables transmissions d’idées, d’informations et de pseudo thèses, l’ensemble non vérifié, non vérifiable, partisan et partant, intolérant. Entendons-nous : je ne critique pas que l’on soit sujet à l’inculture, tout individu honnête concevra qu’il est dans l’inculture permanente, car nous avons et nous aurons toujours à apprendre. Je m’adresse plutôt à ceux qui affirment péremptoirement « qu’ils ont fait le tour de la chose », qu’ils « savent pertinemment ou de bonne source que, etc. » ou qu’ils sont exclusivement « dans la confidence parce que, etc. ». J’allais oublier la catégorie de ceux « qui sont surs, parce que c’est écrit dans un livre, un journal ou vu à la télévision ».


En moins d’une semaine, j’ai ainsi relevé tant dans la presse écrite que parlée, sur le net ou au cours d’une conversation :

      - l’étonnement d’un rationaliste furieux (ce n’est pas moi qui le qualifie, mais lui-même qui le revendique sur les « ondes nationales ») qui, prenant connaissance des Manuscrits de la mer morte, affirmait en conclusion leur invalidité sous prétexte que par une seule fois le nom de Jésus n’y était mentionné ! Lorsque l’on sait (et on ne peut l’ignorer si on a vraiment lu le livre référencé) qu’il s’agit exclusivement de compilations de copies manuscrites de l’Ancien Testament, il y a pas de quoi s’étonner que le même lecteur conclue que les Esséniens constituaient une secte ! Ce en quoi il aurait parfaitement raison si nous donnions, lui et moi, le même sens à ce mot dénaturé avec l’arrivée du « new-âge ». Sans provocation, le christianisme (je n’avance même pas « catholicisme », survenu plus tard comme chacun devrait le savoir) était à sa naissance une secte par nature et circonstance. C’était même une secte juive, Jésus n’ayant de son vivant converti que des juifs.

      - Que l’on qualifie les « Evangiles apocryphes » systématiquement « gnostiques », voire même chez certains théologiens, « hérétiques », alors que la seule raison de leur relégation campe sur la décision d’un concile qui n’a retenu que les quatre que nous connaissons, c’est délibérément marginaliser, pour ne pas dire davantage ! Si l’Evangile de Thomas avait été trouvé à l’époque, nous aurions très probablement la référence à cinq Evangélistes… Et quel Évangile ! Mais la découverte des Manuscrits de la mer morte en 1947 est arrivée fort opportunément pour éclipser celle de 1945, à Nag Hammadi ! Et que les sots arrêtent une fois pour toutes d’y trouver la main séculière de l’Opus Dei, cela risque fort de donner une nouvelle idée à David Brown, auteur de l’inénarrable Da Vinci code ! Le Vatican a bien d’autres préoccupations, assez éloignées de Marie-Madeleine et d’une descendance de Jésus. Je ne vois d’ailleurs, pas en quoi cela remettrait en cause croyances, dogmes et « mystères » : il était sinon obligatoire, au moins tout à fait normal d’être marié (selon les coutumes) à cette époque (et quelques siècles plus tard encore, jusqu'à ce que des hommes décident pour d'autres hommes, au cours d'un concile, que c'était interdit à partir d'aujourd'hui!).

      - La surprise d’une relation, de confession catholique, qui ne peut admettre qu’il existe d’autre Bible que romaine. Comme je prétendais qu’il était fait mention du globe terres­tre dans le Nouveau Testament, qu’en conséquence les procès de Copernic et de Galilée se révélaient iniques, elle me mit au défi de trouver cette assertion dans son exemplaire, la respectable traduction sous la direction du Père de Vaux, Bible de Jérusalem. Je cherchai en vain dans le livre de Job, 25/7 « c’est lui qui trône sur le globe de la terre », pas davantage de succès dans Samuel 2/8 « car c’est à Jéhovah sont (sic) les gonds de la terre et sur eux il a posé les globes ». Comme elle exultait de joie, un peu prématurément, je lui indiquai qu’il y avait d’autres Bible, celle œcuménique de Tob, par exemple, mais je n’entamai pas sa conviction ! Or il existe à ce jour 49 versions des Ecritures saintes :

7 versions syriaques,
5 versions coptes,
6 versions arméniennes,
5 versions grégoriennes,
5 versions éthiopiennes,
5 en langues diverses d’Asie mineure,
3 versions latines,
5 versions gothiques,
5 versions slavonnes
3 versions européennes.

A cela, surajoutons les traductions :

La Septante : de l’araméen d’origine, en grec.
La Vulgate : du grec au latin.
La Langue vulgaire : traduction du latin en français.

En écartant toute intention de manipulation ou d’arrangement… imaginons tout de même possible des erreurs de traduction, d’interprétation !

Ces quelques exemples pour apaiser, faire prendre conscience, non pour polémiquer. Ce faisant, je me rends moi-même coupable d’inculture car il se trouvera bien un spécialiste de tel ou tel point développé qui relèvera une insuffisance ou – et pourquoi pas – une erreur. On ne peut pas en quelques lignes, même en quelques livres, traiter par exemple des Manuscrits de la mer morte. Simplement, que l’on s’abstienne de vouloir imposer sa conception, sa lecture, sa vision, sans égards aux travaux des professionnels d’abord, des amateurs éclairés ensuite. Ces derniers - voyez en égyptologie - on grandement contribués à l’avancement de sciences telles que la paléographie, l’astronomie, l’architecture sacrée, etc.

Je rappellerai ici en conclusion, cette édifiante loi de sagesse rosicrucienne :
« Il vaut mieux savoir peu, mais être sur de la valeur de ce que l’on sait, que de savoir beaucoup quand la majeure partie de ce que l’on sait est faux, et qu’ainsi, tout est sans valeur ». Ralph Maxwell Lewis 
                                                                                                                            Myrdynn                                                                                   

mardi 5 juin 2012

J'ai visité pour vous : L’ermitage Saint-Etienne, à Clara, (Pyrénées-Orientales).

Aucune illustration libre de droit n’est disponible.


Dans la vallée du Conflent, aux pieds du Mont Canigou, à une centaine de mètres d’altitude au dessus du village de Clara, se niche l’ermitage Saint-Etienne. Pareillement à la plupart de ces oratoires, se tenait là d’abord un petit temple païen, éradiqué en quelque sorte par le Comte qui y a établi son château avec une chapelle au temps de Charlemagne. Puis les siècles se sont écoulés jusqu’à ce jour de 1970 où un jeune moine orthodoxe, sur indication du maire, est arrivé sur le site. Le château avait complètement disparu, seule demeurait dans un triste état, la chapelle adossée à une grotte.



Ouverte à tous les vents, le toit défoncé, les murs couverts de graffitis, le propriétaire en désirait tout de même 10.000 francs  de l’époque, ce qui correspond aujourd’hui, compte tenu de l’érosion monétaire à 10.000 euros. Un grosse somme pour le père Cassien qui avait tout juste en poche l’équivalant de 7 euros… La Divine Providence veillait, la chapelle lui est laissée gratuitement en usufruit à charge de la restaurer !

Tout ou presque était à reconstruire. Seul, à trois quarts d’heures de marche (par un raidillon) de Clara, le père Cassien va réussir un tour de force, ayant pour tout revenu l’élevage de chèvres, vite abandonné, pour l’apiculture, soit 15 euros par mois. Mais la jeunesse, la fougue et la foi du moine auront raison des difficultés. Aujourd’hui, la restauration est achevée, des fresques d’une grande beauté ornent l’intérieur, et à 65 ans, Cassien est toujours là, débordant d’activités, se partageant entre son Foyer à Clara (d’où il administre son site internet), une mission en Afrique et l’exportation de ses talents de peintre iconographe.

Le chevet, que l'on devine derrière le mur (propre au rite orthodoxe)  le séparant de la nef, est d'origine préroman. C'est assurément la partie la plus ancienne de l'édifice. Une mezzanine sert de bibliothèque et de bureau de travail.

            


« La vie érémitique n’est pas un but mais un moyen. Le but est le salut qui est la vie en Dieu et en Dieu avec les autres. Bien sûr, quand on est seul, tout est plus exigeant »
                                                                                                           Père Cassien
Site du Père Cassien, c'est : ICI
Le site du Photographe Noël Hautemanière, c'est : ICI   Exceptionnel !

vendredi 1 juin 2012

Editorial du mois de juin 2012



JUIN 2012





A l'exception des membres du R.E.R., je ne constate pas d'évolution (positive) dans la considération apportée par les francs-maçon aux frères qui ne font pas mystère de leur appartenance au martinisme (et encore pis, à la rose-croix) ! Dés l'instant du "sortir de" (coming out), le masque se fige, un sourire navré ou narquois s'affiche... Ce n'est pas un comportement fraternel, c'est intolérant donc intolérable.




 J'écris ces lignes pour faire suite à un message pittoresque qui m'interpellait sur les fondements qui sont à la base de Réflexions sur trois points, Études critiques, Chroniques, Observatoire sur la Rose+Croix, le martinisme et la franc-maçonnerie. Il m'y est catégoriquement reproché de "faire un mauvais mélange des genres (torchons et serviettes), [...] de courir trois lièvres à la fois, [...], d'être antinomique, de ratisser large", bref, j'en passe et des moins meilleures!





D'habitude, je ne ne me fais guère l'écho des attaques personnelles mais dans le cas d'espèce, je ne puis "laisser passer", car à travers ma petite personne, ce sont tous les lecteurs et membres de ce blog qui sont agressés. Non point que tous, vous ayez adopté deux ou trois des Traditions affichées (ou aucune des trois), mais parce que cela porte atteinte à un valeur - pour le compte, partagée par tous - qui est la manifestation même de l'homme libre : LA LIBERTÉ DE CONSCIENCE, D'OPINION & D'APPARTENANCE.




Et c'est la raison d'être de Réflexions sur trois points !


Spécial membres :
  • Nous avons le plaisir d’accueillir 6 nouveaux membres : Birane, Maxhtsa, Roger nette, Sanae, Smaragdus et Myrdynn. Bienvenue à tous les six. 
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Votre ami, votre frère,
Jacques Courtois