vendredi 28 novembre 2014

J'ai lu pour vous : Manuel de survie pour apprenti maçon voulant démissionner : un livre d'exception !


J'avoue avoir un peu tardé pour écrire ce petit papier – mais je ne parle que de ce que je connais et lu, j'ai pris mon temps, trop sans doute – et qu'entretemps sont parues de remarquabls recensions, que je partage sans réserves. Dans ces conditions, il m'autait été difficile de faire mieux sans redondance. Je préfère donc vous entretenir du site dédié exclusivement (quelle excellente idée) à ce livre d'exception.
 

Tout y est contenu : présentation, commande, forum, revue de presse, l'ensemble illustré par le génial Sat  !
 
La lecture de ce livre est facilitée par une écriture généreuse qui ne demande pas de consulter un dictionnaire à chaque page : preuve est faite qu'il n'est pas nécéssaire d'étre obligatoirement un universitaire éclairé (je n'ai rien contre-eux, ce n'est pas un tacle) pour instruire avec simplicité, efficacité et même, humour !
 
Et n'oublions jamais que nous demeurons d'éternels apprentis !

L'auteur, Frank Fourneray :



ll démarre sa carrière dans les arts martiaux (Judo, Karaté, Boxe chinoise…), en collectionnant les coupes et médailles, puis en enseignant son savoir-faire martial de manière professionnelle. Il se lance ensuite dans la création d’entreprises au début des années quatre-vingts, ce qui le conduit à devenir le fondateur de Troc-Temps qui est l’ancêtre du premier « Système d’Echanges Locaux » en France. Il y crée la première banque sans argent (Caisse de Transactions, basée sur la réciprocité d’achats entre les membres et devenu en 2014 www.reciprok.org). Ensuite, il part réaliser son rêve américain. En 1994, sans le moindre sou en poche, il débarque au Canada et fait partie des pionniers de l’aventure Internet (il développe le premier portail francophone de vente de voyages en ligne, www.inter-resa.com). Il crée sa start-up, qu’il développe ensuite en s’installant à New-York City. Puis il continue son expansion en rentrant en France en 2001.

Il enrichit son expérience d’une dizaine d’années de travail dans diverses disciplines du développement personnel (Rebirth, EMDR, Psycho-généalogie, Dynamique émotionnelle, Méditation de pleine conscience…). Depuis dix ans, on peut le voir sur scène, car il mène parallèlement une carrière de comédien au théâtre. Il vient de vivre cette année une première expérience au cinéma dans une scène avec Patrick Braoudé, dans le film « Un homme d’Etat » de Pierre Courrège

Il a fait sa première demande d’entrée en Franc-maçonnerie à la Grande Loge de France en 1988. Cette demande se solde par un ajournement. Il persiste et finit par être initié au début de ce siècle à Casablanca (Maroc), à la Grande Loge du Royaume du Maroc. Sa Loge disparaîtra assez rapidement. Il rentre ensuite dans une micro-Obédience « inconnue » qui l’amène à devenir une première fois Vénérable Maître au R:.E:.A:.A:. Il démissionne pour rentrer ensuite dans une Obédience plus « conventionnelle ». Il termine actuellement son deuxième mandat de Vénérable Maître d’une Loge de la G:.L:.M:.M:.M:. (Grande Loge Mixte de Memphis Misraïm) à Paris.

Ce manuel est un témoignage, une transmission. L’auteur y partage son expérience, ses réflexions et ses doutes. Ce guide, plein de vie et parfois d’humour, nous donne un autre regard sur le travail en Loge et le sens de la quête initiatique lorsqu’on démarre en Franc-maçonnerie et que les premières questions se posent.

 

Le site du Manuel de survie pour apprenti maçon voulant démissionner, c'est : ICI
Le site de Sat, l'illustrateur, c'est : ICI


mercredi 26 novembre 2014

Revue Rose+Croix, le numéro 4/2014 est paru.

 
 
 
Au sommaire :

- L'ile de Pâques, par J. Lenat,
- Impressions de voyage à l'ile de Pâques, par Monique Bebezech,
- Connaissance de soi : : méthodes et technique, par R. Berrouët,
- Vous avez dit miracle ? Quel miracle ? par B. Baudras,
- Le flamboyant destin d'une petite flamme, conte de E. Burkel

Ajoutons, dans la série Documents d'Archives de l'Amorc, une magnifique reproduction d'un exemplaire Les cinq livres des traités sur la longue vie de l'Ermite Théophraste Paracelse !
 
Revue et abonnement, c'est : ICI

mardi 25 novembre 2014

Franc-Maçonnerie Magazine, parution du n° 36


 
 
A la une de ce dernier numéro, un interview de Jean-Pierre Servel, et un autre d'Alain Subrebost, Le symbolisme en action, dans la rubrique Société, La Jeunesse, le Front National et la F.M. par Jean-Moïse Braittberg, Ce que nous révélent les symboles maconniques, par Irène Mainguy, L'Abeille et la ruche, le temple futur de l'humanité par Francis Moray, Magali Aimé poursuit avec Le Compagnon, Pierre Mollier égaleent avec Maçonnerie et Kabbale au temps du romantisme, Pierre Invernizzi, le discours d'Emile Littré, Henri Pena-Ruiz, Auguste Comte et le positivisme.

Franc-Maçonnerie Magazine et ses 3 formules d'abonnement, c'est : ICI

mardi 18 novembre 2014

J'ai re-lu pour vous : Le Crocodile, de Louis-Claude de Saint-Martin


Je lis ça et là et  j'entends (quelquefois) citer cette oeuvre de Saint-Martin, les uns pour s'extasier, les autres (de plus en plus souvent), pour critiquer. 
Mais combien d'entre-nous peuvent prétendre l'avoir lue ? J'entends intégralement, de la première à la dernière page : les mêmes probablement qui ont  digéré le Traité sur la réintégration des êtres, de Martinès de Pasqually, c'est à dire fort peu, assurément.
J'avoue avoir essayé, il y a une quinzaine d'années, mais pour l'abandonner avant la fin du premier chant, m'étant rassasié de l'introduction de Robert Amadou, prix d'excellence comme d'habitude.
Depuis un an, cahier d'écolier sur ma gauche (normal pour un gaucher) et le précieux livre sur ma droite, je me suis remis à l'ouvrage, affronté le redoutable krokodylos, monstre d'orgueil (RaHaB) et fourbe prince du mal.
Attention ! J'en ai fait allusion plus haut : pour le comprendre, il faut nécessairement avoir lu le Traité, et pour cause nous allons le découvrir !
Tout surgit dans un feu d'artifices : une "oeuvre posthume d'un amateur des choses cachées", un "poème épico-magique" en prose, un "ouvrage de gaîté" en fait méthodique et fort sérieux... qui selon Serge Caillet, "développe sous le voile de l'allégorie des vérités très hautes"!
Mais lesquelles ?
Ah bien sur, certains  peuvent n'y voir que les réflexions d'un observateur de son temps, sur la politique (nous sommes dans les années terribles de la révolution), la religion, la science, mais ne nous y trompons pas ! Eléazar (en fait, Martinès de Pasqually lui-même) est là pour nous renseigner, plutôt nous enseigner. 
Celui-là même qui dans la gueule en flammes du saurien, le fera vomir ses prisonniers... Phrase étrange, incompréhensible me direz-vous ? Allons, il faudra faire l'effort - vous même - d'aller au terme de la lecture de cette guerre du bien et du mal !

Médaille gravée par Marcelle Mouroux 1971

Effectivement, chaque chant (chapitre) page, ligne et mot, ordonnés sur le thème de l'allégorie, ne se prêtent que pour mieux nous présenter l'entière "panoplie" (que l'on me pardonne ce terme!) coën ! La Chose y est présente en permanence, la réintégration l'objet de tous les désirs.
A l'instant, je trouve dans cette oeuvre, toutes les réponses à gifler les instituteurs et petits crocodiles qui ne cessent de vouloir se distinguer à dénigrer l'un pour valoriser l'autre et très vice-versa. Je parle bien entendu de Saint-Martin et de Martinès de Pasqually : vaine croisade, pitoyable farce sans attrape qui ne peut mener à rien tant les faits sont patents, les preuves gravées dans le granit !
Miséricorde ! Ce mot est employé 102 fois dans la Bible, autant que de chants dans Le Crocodile.    
Plusieurs éditions sont à signaler, voir sur le site du Philosophe Inconnu : ICI

Voici la plus récente :



En vente aux Editions Maçonniques : ICI (je fais souvenir que les membres du blog bénéficient d'une réduction de 20% à la boutique de cet éditeur).

Pour les "amateurs de choses cachées" qui désireraient approfondir, signalons la maîtrise de lettres modernes de Jean-Louis Ricard , Étude sur le Crocodile, éditée par le CIREM en 1996 : ICI

APPEL A TÉMOINS
A la fin des années 1980, je crois, une petite troupe parisienne a adapté et joué le CROCODILE. L'annonce en avait été faite dans la revue l'AUTRE MONDE, me semble-t-il. Je remercie à l'avance le contributeur qui me viendra en aide !

jeudi 13 novembre 2014

Le culte « en esprit » de l'Église Intérieure selon Jean-Marc Vivenza




Suite logique de Église et le sacerdoce, selon Louis-Claude de Saint-Martin, ce nouvel ouvrage de Jean-Marc Vivenza nous entraine une fois encore, sur son terrain d'élection favori, l'exégèse de la doctrine saint-martinienne. L'auteur, parfois chahuté pour ses thèses audacieuses, ne tombe pas dans le piège de faire parler ou de parler (à la place de) Louis-Claude de Saint-Martin.


Remi Boyer (Cirem) est plus nuancé sur ce point :  « Jean-Marc Vivenza tente de relever un défi impossible, dire l’indicible dans une langue, la nôtre, fondamentalement dualiste, sans faire appel à la dimension poétique favorable au pressentiment. Par une pensée construite, il cherche à pré-dire ce qui ne se dit pas. Le dialogue, qu’en réalité il ouvre ainsi avec la pensée et les écrits du Philosophe Inconnu, évoque, non sans netteté, le mouvement immobile du Saint Esprit, Cela même que les assemblées organisées s’emploient à ignorer »



 
 
Note de présentation par l'auteur :
 
 L’initiative de la publication d’un livre consacré au culte « en esprit » de l’Église intérieure pourrait surprendre, nous en sommes conscient, quoique si l’on se donne la peine de lire avec attention L’Église et le sacerdoce selon Louis-Claude de Saint-Martin (La Pierre Philosophale, 2013), il semble assez logique que ce livre soit suivi d’un ouvrage complémentaire portant exclusivement sur la célébration de la liturgie selon l’interne à laquelle ne cesse de nous inviter dans tous ses écrits Louis-Claude de Saint-Martin (1743-1803).Il restait donc à savoir, par delà le rappel des invitations constantes que nous avons, comme il convenait de le faire, longuement signalées, comment et de quelle manière célébrer le culte divin de l’Église intérieure dans te temple du cœur ?
  
Or, il apparaît, que le culte « selon l’interne », quoique non étranger au culte ostensible célébré par les diverses confessions chrétiennes avec lequel il partage les mêmes sources évangéliques, se doit cependant d’être réellement spirituel en ne comportant rien – ou en tendant à en être le moins possible chargé –, d’images, reliquats, alluvions et vestiges dégradés du monde matériel, ce caractère de dégagement purificateur dans l’exercice d’adoration se rapportant à ce en quoi consiste précisément, en raison de sa nature, le « mystère » céleste par excellence de l’Église intérieure.

Ainsi ce livre permettra, conformément à ce qu’il incombe à chaque âme de désir consciente de son état sacerdotal, d’entrer dans la « chambre haute » et, dans le secret, suivant les indications du Philosophe Inconnu, de célébrer la « Sainte Cène » dans le temple de son cœur « en esprit et en vérité » (Jean IV, 24), commémorant de la sorte la Pâque et procédant à la consécration purement spirituelle des « saintes espèces » : « Le nouvel homme [...] a dit d'avance aux siens : "Vous savez que la Pâque se fait dans deux jours, et que le fils de l'homme sera livré pour être crucifié’’. Mais comme il sait aussi que le complément de sa régénération est attaché à ce sacrifice, comme il sait en outre que ce sacrifice doit rendre la vie aux habitants de son propre royaume, il dit à quelques-uns des siens : ‘‘Allez­-nous apprêter ce qu'il faut pour la Pâque. Lorsque vous entre­rez dans la ville, vous rencontrerez un homme portant une cruche d'eau, suivez-le dans la maison où il entrera, et dites au maître de cette maison que le maître vous envoie dire : Où est le lieu où je mangerai la Pâque avec mes disciples ? Et il vous montrera une grande chambre haute toute meublée. Préparez-­nous-y ce qu'il faut.’’ » (Le Nouvel homme, § 60).
 
Table des chapitres :

Introduction
I. L'accès au Sanctuaire
II. Le Royaume divin n'est pas de ce monde
III Le culte d'adoration « en esprit et en vérité »
IV. La purification de l'âme
V. Absolu dépouillement et sacrifice de la volonté
VI. La divine liturgie dans le Sanctuaire du coeur
« CÉLÉBRATION DU CULTE "EN ESPRIT"»
LE CULTE " EN ESPRIT" DANS LE SANCTUAIRE DU COEUR
a) Mise en présence de Dieu
b) L'éloignement des choses sensibles et l'anéantissement de la matière
c) Abandon de l'esprit en Dieu
d) Ordination de l'âme en tant que « prêtre du Seigneur »
e) Consécration, « en esprit », des saintes espèces
J) Infraction mystique du pain et l'offrande du calice afin de remonter vers « l'élément
pur »
« + CONSUMMATUM EST + »
g) Communion sacramentaire
h) Méditation et action de grâce
VTI. Avis spirituels concernant le culte « en esprit »
Conclusion :
La « descente de l'Esprit » dans l'âme
Annexes
I . « Règle de vie abrégée de l'âme intérieure »
II. L'Églse intérieure, son origine et sa mission selon Karl von Eckartshausen (1752-1803)
III. La nature de l'ÉgUse intérieure d'après Ivan \Xladimirovitch Lopoukhine (1756-1816)
Appendices
I. L'exercice de la « Présence de Dieu » d'après le Frère Laurent de la Résurrection (1614-1691)
II. Les bienfaits du culte divin sur les âmes intérieures, selon l'enseignement
du « Guide Spirituel» de Miguel Molinos (1628-1696)
Bibliographie

 
Le culte « en Esprit » de l'Église intérieure, Jean-Marc Vivenza,  Hyères, Éd. La Pierre Philosophale, 2014, 262 p.
(Tirage limité et numéroté)


En vente chez le Colporteur du Livre, ICI









mardi 11 novembre 2014

Le catalogue de l'Intersigne : Que de richesses dans ce numéro 138 !



Rassurez vous, il y en  a pour toutes les bourses, et ce catalogue se distingue - une fois encore - par de superbes propositions d'achats, dont certaines aiguiseront l'appétit de plusieurs musées maçonniques, qu'ils soient nationaux ou d'obédiences.

Pour ce qui me concerne, voici le panier qu'il m'aurait été agréable de remplir :

 


Le catalogue complet d'Intersigne, c'est : ICI

jeudi 6 novembre 2014

J'ai lu pour vous : LES TRACÉ DE LUMIÉRE de Georges Darmon



J’ai rencontré un émule de Saint-Yves d’Alveydre !

C’était le 18 octobre dernier, à un Salon de l’invention où il présentait ses travaux… Les portes venaient à peine de s’ouvrir, et déjà il y avait foule près de son stand. J’attendais patiemment, écoutais attentivement les réactions des uns et des autres, les uns diserts et parfois « instruits », les autres dubitatifs et parfois « largués » !



Très précisément, de quoi est-il question ?

« Tout tend à prouver qu’une structure universelle, cosmique, existe bel et bien. Les plus grands penseurs des siècles passés l’ont pressenti. Les penseurs contemporains et les scientifiques le disent. Ces lois semblent bien régir notre monde. Même si la brisure de symétrie intervient partout dans la nature, tout « con-spire » vers une harmonie parfaite, géométrique, voire symétrique. Nous ne pouvons que constater l’évidence des lois d’harmonie naturelle et des justes proportions contenues dans ces schémas et ces grilles. Il ne reste que très peu de place au hasard. La recherche d’un idéal de perfection innée chez l’homme, sans cesse renouvelée, est liée à ce manque de perfection en lui-même et sur cette terre, c’est-à-dire à l’absence de preuves matérielles, tangibles, de l’existence de Dieu.
Ce qui se dégage de la démarche proposée, qui est d’ailleurs l’un des buts importants des premiers pas de l’initiation, c’est d’acquérir « l’esprit de géométrie » afin de mieux vivre la collectivité, de mieux comprendre que notre comportement est indéniablement relié au tout. Nos habitudes devenues séparatrices, sélectives, nous aveuglent et nous empêchent d’observer la totalité des paramètres face à nos problèmes ».

Georges Darmon à travers ses travaux sur la géométrie sacrée, ré-explore la notion de schéma universel de la connaissance, en ayant découvert en 1984 une matrice schématique semblant contenir les archétypes de la manifestation et de l’esprit, tous règnes confondus, minéral, végétal, animal, ainsi que les différents états de la matière, le gazeux, le fluide et le solide. Une sorte de calcul intégral qui s’appliquerait à notre réalité dite objective ou tangible, ainsi qu’à de nombreuses inventions oubliées et à toutes celles que toutes celles que nous ne connaissons pas encore !

Je ne dévoilerai ici, aucune illustration car ce serait rendre un très mauvais service au futur lecteur : il faut, pour apprécier et comprendre ce livre précieux, satisfaire à une sorte d’initiation préalable et comme telle, il ne faut en aucun cas brûler les étapes, au risque de « louper » l’essentiel de base ! 

J’ai mis plusieurs semaines à me concentrer sur la représentation de la fameuse matrice, baptisée par Georges Darmon, Grille SAMO. A force d’observer, de fixer, j’ai enfin vu apparaître les formes élémentaires du carré, du cercle, de la croix et j’ai buté quelque temps à distinguer le… triangle (j’en ai encore honte) ! Dans la brume, j’ai vu surgir des formes, confuses d’abord, puis clairement identifiables comme chiffres et lettres,  d’extraordinaires rosaces, certaines en trois dimensions comme le cube, l’icosaèdre, et puis, et puis, et puis… à vous maintenant !

http://vimeo.com/71166255

Les Tracès de Lumière, Georges Darmon, Éditions de la Hutte, 2012,  237 p.

Le site de Georges Darmon, c’est : ICI

Xavier Cuvelier-Roy

mercredi 5 novembre 2014

Ecrits saint-martiniens : Les mystères de l'éternelle Sagesse, les 4 portes

Lire la prose de Louis-Claude de Saint-Martin n’est pas chose aisée, voire décourageante même pour certains martinistes et/ou saint-martiniens, dont parfois j’ai peine à croire qu’ils ont poursuivi l’effort. D’autres avoueront n’avoir jamais rien lu que des citations… Il ne suffit pas de jeter la pierre et de les classer dans la mauvaise catégorie (car il est sans conteste et appel, que l’on ne peut pas comprendre et adopter la pensée du Philosophe Inconnu sans l’avoir lu). L’œuvre utile, c’est d’aider, de mettre le pied à l’étrier. C’est l’objet de cette nouvelle série, modestement, que d’y prétendre !

Préalablement, une définition de La nature, telle que l'expliquait le Dictionnaire de l’Académie française dans son édition de 1762 :

NATURE, s.f. Tout l’univers, toutes les choses créées. Dieu est l’auteur & le maître de la nature. L’ordre qui règne dans toute la nature. Il n’y a rien de si beau dans toute la nature, dans toute l’étendue de la nature, que le soleil. Toute la nature nous prêche qu’il y a un Dieu. Étudier dans le grand livre de la nature.
Il se prend aussi pour cet ordre qui est répandu dans toutes les choses créées, & suivant lequel toutes choses ont leur commencement, leur progrès & leur fin.

Puis un avertissement : le texte ci-après a été entièrement réécrit et condensé par moi-même, d’après les pages 68 à 73, du Ministère de l’Homme-Esprit, dans son édition de la Diffusion Rosicrucienne, 1992. Ce n'est donc pas un simple copié-
collé !

Les mystères de l’éternelle Sagesse, les quatre portes.

L’un des axes du ministère de l’homme est de développer les mystères de l’éternelle Sagesse.

Il y a deux sortes de mystères :

1, les mystères naturels de la formation des choses physiques, de leurs lois et de leurs modes d’existence, ainsi que l’objet de cette existence.

2, Les mystères de notre être fondamental et de ses rapports avec son principe.

Le but final d’un mystère ne peut pas être de rester entièrement inaccessible (Ndlr : Le mystère n’existe pour l’homme que parce qu’il ne se pose un problème dont il n’est pas encore parvenu à trouver la solution).

Celui de la nature est de nous élever par la découverte des lois des choses physiques, à la connaissance des lois et des puissances supérieures par lesquelles elles sont gouvernées.

Celui des choses divines spirituelles liées au mystère de notre être est de nous émouvoir et d’exécuter en nous le sentiment de l’admiration, de la tendresse, de l’amour et de la reconnaissance.

Le mystère de la nature ne paraît être lié là que comme un fanal qui nous indique bien le chemin de ces hautes régions, mais ne peut par lui-même nous en communiquer les douceurs.

Le mystère des choses divines et spirituelles touchent infiniment plus nos facultés aimantes et admirantes qu’elles ne se prêtent à toutes les avidités de notre intelligence (sans pour cela se livrer entièrement à nos perceptions).

L’homme n’a pas su correctement administrer ces deux mystères et a laissé l’ennemi pénétrer au-dedans alors que lui qui était chargé de veiller sur quatre portes, se retrouve au dehors :

1 : La porte où Dieu sort de Lui-même, est la porte par où Il entre dans l’âme humaine.

2 : La porte par où l’âme humaine sort d’elle-même, est la porte par où elle entre dans l’intelligence.

3 : La porte par où l’intelligence sort d’elle-même, est la porte par où elle entre dans l’esprit de l’univers.

4 : La porte par où l’esprit de l’univers sort de lui-même, est celle par où il entre dans les éléments de la matière.

Il n’y avait pas de 5° porte permettant à la matière de sortir d’elle-même, ni pour entrer dans aucune région plus inférieure qu’elle, interdisant ainsi l’accès à l’ennemi dans aucune région, soit matérielle soit spirituelle : la faute de l’homme est donc bien cette absence d’avoir veillé soigneusement à son poste, d’avoir ouvert toutes ces portes à l’ennemi qui les a refermées sur lui, le laissant lui, à l’extérieur !
Bibliographie : Louis-Claude de Saint-Martin, LE MINISTÈRE DE L’HOMME ESPRIT, Paris, Migneret, an XI (1802), réédité par la Diffusion-Rosicrucienne, Le Tremblay, 1992

Illustration : Gravure de NIcomedes Gomez, propriété de l'AMORC.