mercredi 5 novembre 2014

Ecrits saint-martiniens : Les mystères de l'éternelle Sagesse, les 4 portes

Lire la prose de Louis-Claude de Saint-Martin n’est pas chose aisée, voire décourageante même pour certains martinistes et/ou saint-martiniens, dont parfois j’ai peine à croire qu’ils ont poursuivi l’effort. D’autres avoueront n’avoir jamais rien lu que des citations… Il ne suffit pas de jeter la pierre et de les classer dans la mauvaise catégorie (car il est sans conteste et appel, que l’on ne peut pas comprendre et adopter la pensée du Philosophe Inconnu sans l’avoir lu). L’œuvre utile, c’est d’aider, de mettre le pied à l’étrier. C’est l’objet de cette nouvelle série, modestement, que d’y prétendre !

Préalablement, une définition de La nature, telle que l'expliquait le Dictionnaire de l’Académie française dans son édition de 1762 :

NATURE, s.f. Tout l’univers, toutes les choses créées. Dieu est l’auteur & le maître de la nature. L’ordre qui règne dans toute la nature. Il n’y a rien de si beau dans toute la nature, dans toute l’étendue de la nature, que le soleil. Toute la nature nous prêche qu’il y a un Dieu. Étudier dans le grand livre de la nature.
Il se prend aussi pour cet ordre qui est répandu dans toutes les choses créées, & suivant lequel toutes choses ont leur commencement, leur progrès & leur fin.

Puis un avertissement : le texte ci-après a été entièrement réécrit et condensé par moi-même, d’après les pages 68 à 73, du Ministère de l’Homme-Esprit, dans son édition de la Diffusion Rosicrucienne, 1992. Ce n'est donc pas un simple copié-
collé !

Les mystères de l’éternelle Sagesse, les quatre portes.

L’un des axes du ministère de l’homme est de développer les mystères de l’éternelle Sagesse.

Il y a deux sortes de mystères :

1, les mystères naturels de la formation des choses physiques, de leurs lois et de leurs modes d’existence, ainsi que l’objet de cette existence.

2, Les mystères de notre être fondamental et de ses rapports avec son principe.

Le but final d’un mystère ne peut pas être de rester entièrement inaccessible (Ndlr : Le mystère n’existe pour l’homme que parce qu’il ne se pose un problème dont il n’est pas encore parvenu à trouver la solution).

Celui de la nature est de nous élever par la découverte des lois des choses physiques, à la connaissance des lois et des puissances supérieures par lesquelles elles sont gouvernées.

Celui des choses divines spirituelles liées au mystère de notre être est de nous émouvoir et d’exécuter en nous le sentiment de l’admiration, de la tendresse, de l’amour et de la reconnaissance.

Le mystère de la nature ne paraît être lié là que comme un fanal qui nous indique bien le chemin de ces hautes régions, mais ne peut par lui-même nous en communiquer les douceurs.

Le mystère des choses divines et spirituelles touchent infiniment plus nos facultés aimantes et admirantes qu’elles ne se prêtent à toutes les avidités de notre intelligence (sans pour cela se livrer entièrement à nos perceptions).

L’homme n’a pas su correctement administrer ces deux mystères et a laissé l’ennemi pénétrer au-dedans alors que lui qui était chargé de veiller sur quatre portes, se retrouve au dehors :

1 : La porte où Dieu sort de Lui-même, est la porte par où Il entre dans l’âme humaine.

2 : La porte par où l’âme humaine sort d’elle-même, est la porte par où elle entre dans l’intelligence.

3 : La porte par où l’intelligence sort d’elle-même, est la porte par où elle entre dans l’esprit de l’univers.

4 : La porte par où l’esprit de l’univers sort de lui-même, est celle par où il entre dans les éléments de la matière.

Il n’y avait pas de 5° porte permettant à la matière de sortir d’elle-même, ni pour entrer dans aucune région plus inférieure qu’elle, interdisant ainsi l’accès à l’ennemi dans aucune région, soit matérielle soit spirituelle : la faute de l’homme est donc bien cette absence d’avoir veillé soigneusement à son poste, d’avoir ouvert toutes ces portes à l’ennemi qui les a refermées sur lui, le laissant lui, à l’extérieur !
Bibliographie : Louis-Claude de Saint-Martin, LE MINISTÈRE DE L’HOMME ESPRIT, Paris, Migneret, an XI (1802), réédité par la Diffusion-Rosicrucienne, Le Tremblay, 1992

Illustration : Gravure de NIcomedes Gomez, propriété de l'AMORC.

1 commentaire:

  1. mcyvard@free.fr argolablanche & rlargo5 novembre 2014 à 11:41

    bonjour, il est vrai que pour comprendre l'oeuvre de lcsm un peu de culture XVIIIe est nécessaire.
    En son temps, j'avais commencé à prouver à quelques amis choisis que "l'homme de désir" pouvait être considéré comme un "plagiat" intelligent de la bible. Lcsm réutilise l'oeuvre biblique pour en créer l'homme de désir. Pour vous le prouver, prenez le livre, un moteur de recherche, dans la fenêtre taper des mots d'une phrase et voyez qui frappe ainsi... certains systèmes comme celui de maredsous sont plus évident encore.

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