mardi 21 janvier 2014

Sociologie des sociétés fermées, Imaginaire symbolique et sacralité en milieu clos, par Céline Bryon-Portet




Il ne m'est pas possible de vous faire la critique de cet ouvrage, ne l'ayant pas lu, mais la personnalité de l'auteur, ses références professionnelles et son engagement personnel m'incitent à vous le présenter sur ces colonnes.

Note de l'éditeur :
Quels points communs peut-il y avoir entre l’armée et la franc-maçonnerie, la mafia, les sectes, le Ku Klux Klan et les fraternités étudiantes ? Comment ces organisations forgent-elles des valeurs qui légitiment leurs missions et à l’aide de quels dispositifs les diffusent-elles ? Comment construisent-elles une identité collective favorisant un sentiment d’appartenance chez leurs membres ? Autant de questions auxquelles cet ouvrage tente de répondre. 
 Élaborant un modèle idéal-typique de l’institution fermée destiné à fonder une épistémologie de la clôture, l’auteure démontre que le repli sur soi implique un mode spécifique d’intégration, de transformation individuelle et de régulation interpersonnelle, fonction que remplissent les médiations symboliques, tels les mythes et les rites. Elle souligne le rôle de l’imaginaire et du sacré ainsi que les spécificités du lien communautaire, puis s’interroge sur les risques de dérives fanatiques que comportent les regroupements symbiotiques. Enfin, elle aborde la problématique de l’adaptation des institutions fermées, qui pratiquent le secret et cultivent une reliance autocentrée, à une société où prévalent l’individualisme, le droit à l’information, l’idéologie de la transparence et l’ouverture.

Sociologie des sociétés fermées, Imaginaire symbolique et sacralité en milieu clos 2014, Éditions des Presses universitaires de la Méditerranée,Collection « Sociologie des imaginaires »16 x 24 cm, 310 p. 



CÉLINE BRYON-PORTET, Doctorat de lettres modernes (Toulouse), ex-officier de l'Armée de l'Air, est Maître de conférences au Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche.





Les Éditions des Presses universitaires de la Méditerranée, c'est : ICI


lundi 20 janvier 2014

Un chef d’œuvre : De l’Art ou du Maçon, de Ciril K !






Allier art, culture, bon goût et novation, c’est possible, Ciril K nous le prouve depuis un an, très exactement (223 posts), ouvrant son blog sur 7 catégories :

  • Panorama des billets
  • Panorama des dessins d'actualité
  • Francs Maçons célèbres
  • Carnets de voyages
  • Textes ésotériques
  • Humour maçonnique
  • Peintures et dessins
"Un maçon d'un an n'existe pas. Un blog d'un an c'est autre chose. L'anniversaire a un sens et appelle la bougie. Tenir un blog, c'est avant tout s'armer de patience et de constance. Le premier enthousiasme passé il faut alimenter - jour après jour- et développer une esthétique à partir des choix initiaux. Les miens ont été de mêler textes et dessins personnels, et de proposer des sujets «autres» selon le principe : si un maçon s'intéresse à tout, l'important est de traiter le sujet"…         Ciril K.

copyright Cyril K

Ciril K a créé un univers qui tient autant du baroque que de l’onirisme, œuvrant aussi bien par le trait affirmé de son dessin que par l’humour de sa plume : des images singulières, des textes puissants.


copyright Cyril K

Se plaçant sur un créneau aussi particulier que difficile, tant il est parfois dévoyé, Ciril K ne « déraille » jamais, « respecte » toujours mais sans pour autant garder sa langue dans la poche, un  réel bonheur !


copyright Cyril K



A déguster, sans modération, c’est : ICI

Ciril K est également le webmaster d'un site aussi brillant, Journal d'un franc-maçon, c'est : ICI

samedi 18 janvier 2014

C'est aujourd'hui l’anniversaire de la naissance de Louis-Claude de Saint-Martin


Tableau de Gabriel Atencio





Où le Philosophe Inconnu est-il né ? Vraie et fausse maison natale, voir : ICI



vendredi 17 janvier 2014

Vous avez la parole : LE BAVARD ET LE MAITRE SILENCIEUX par Dédé 59

En me promenant sur le web,  j’ai trouvé un article relatif au secret dans les sociétés initiatiques et il m’a paru intéressant de vous le faire connaître (avec son aimable et fraternelle autorisation). Cet article m’a inspiré une petite aventure avec « Pierre TAILLEZ ». Voici donc l’article en question et ma  petite historiette :


Posté par leblogdegaudius le 6 janvier 2013





Les réflexions qui ont nourri les miennes proviennent d’une « planche maçonnique » trouvée sur GADLU infos; « Les états du silence »  et de 2 articles de Jeanne GUESDON, « Le silence » et « le jardinier mystique »
Vu de l’extérieur, les sociétés initiatiques semblent étranges, mystérieuses, et les curieux se demandent souvent « mais qu’est ce qui se passe là-dedans ? ». D’aucuns diront que quand on n’a rien à se reprocher, on ne cache rien et si les membres gardent le secret sur leur organisation, c’est que c’est sûrement suspect, qu’on complote, qu’on conspire et qu’on trame, et chacun est à l’affût de la moindre fuite, du moindre article, de la moindre information « autorisée » censée révéler les « secrets » et les « mystères » de ces organisations « secrètes » , qui lèvera définitivement le voile sur ces fonctionnements cachés. Pour un peu, on demanderait que les cérémonies se passent en public, presque dans la rue, au vu et au su de tout le monde, comme un office religieux ou pire, comme un spectacle ou un divertissement.

C’est oublier un peu vite que ces organisations « secrètes » sont des associations privées, avec un fonctionnement et des statuts propres, qu’elles ne sont pas si « secrètes » puisqu’elles ont pignon sur rue et qu’il suffit de s’informer et de se renseigner, quitte à se lever de son siège et aller à la rencontre des uns et des autres.

Mais alors, pourquoi demander le secret à leurs membres si dans le même temps, on s’affiche en public ? En fait, ce qui est demandé dans les sociétés initiatiques, c’est de garder une certaine discrétion sur le mode de fonctionnement, sur les rituels, les symboles et les mots de passe, sur l’appartenance des uns et des autres, bref, de tout ce qui relève de la cuisine interne. Par contre, il n’est pas défendu de parler spiritualité ou philosophie et d’exposer les divers points de vue et opinions sur des sujets variés et qui peuvent éventuellement intéresser quelques chercheurs.

Ce n’est pas en vain qu’on demande aux initiables de garder le silence, car c’est s’adonner à une certaine discipline intérieure et celui ou celle qui est capable de tenir sa langue prouve qu’il ou elle est une personne de confiance, qui parle à bon escient, et qui ne se livrera pas à des commérages quelconques.  Garder le silence, entrer dans le silence, même, c’est marquer une forme de respect envers le lieu dans lequel on va entrer, c’est se préparer, se mettre en ordre pour rentrer dans un autre espace, un espace « sacré », et un autre temps (quand ce n’est pas se situer hors du temps). Ce lieu, cet espace sacré, c’est le temple. Avant de pénétrer dans le temple, il faut donc se mettre en ordre, se préparer et on ne peut le faire que dans le silence.

Les « profanes » peuvent-ils entrer comme ils le désirent dans le temple, « pour voir » ? C’est possible dans certaines conditions, lors de cérémonies ouvertes et sous la garde vigilante des gardiens afin qu’aucun impair ne se commette. D’ailleurs, instinctivement, beaucoup manifestent un certain respect pour les lieux et si les rituels leur sont encore étrangers, ils en bénéficient tout de même.

La seule clé qui peut donner accès au temple est le désir et la sincérité, et une longue recherche mue par un réel intérêt, une aspiration authentique, comme si le fait de ne pas trouver le but nous rendait incomplet et insatisfait. C’est cette quête, venue du plus profond de notre être, qui nous donne accès aux portails du temple et il nous suffit de frapper et de demander notre admission pour que nous soyons admis à franchir le seuil. A ce sujet, on sépare le « sacré » du «profane » et cette dernière appellation s’applique à tous ceux qui ne sont pas « initiés ».  Je verrais plutôt la chose autrement : il y a des indiscrets, des curieux et des « profanes », c’est-à-dire ceux qui se tiennent devant le «fanum » (le terrain consacré). Pour ces derniers, s’ils se tiennent devant le fanum, c’est qu’ils en connaissent l’existence et qu’ils ont déjà un aperçu, qu’ils ont déjà fait quelques recherches et qu’il ne leur manque que de frapper aux portes. Puis il y a les curieux, qui passent devant, qui savent bien que ça existe, mais que finalement, ce n’est pas leur tasse de thé même s’ils admettent que d’autres y entrent. Puis il y a les indiscrets, qui collent leur œil au trou de la serrure et leur oreille contre la porte, mais qui prennent le large si on les invite simplement à entrer.

Pour en revenir au sujet du secret et du silence, on ne saisit pas tout de suite l’intérêt de cette discipline, pourtant, elle est nécessaire. Lorsqu’on s’astreint ou qu’on est astreint au silence, on finit par s’intérioriser, et donc, par écouter la voix de notre conscience, notre propre maître intérieur, ainsi qu’à écouter les autres, même leurs silences. C’est donc une étape nécessaire et fondamentale pour développer notre intuition. Ensuite, garder le secret sur les cérémonies et les symboles, c’est leur permettre de faire leur œuvre en nous et de nourrir notre être intérieur, c’est garder nos forces et permettre un certain processus de maturation. C’est permettre que les graines qui sont semées en nous s’enfoncent dans le sol, germent lentement, et arrivent à maturité. Disserter sur ces sujets avec ceux qui ne sont pas concernés, c’est stériliser notre propre terre et celle des autres, c’est jeter les semences aux vautours et c’est casser les outils qui doivent permettre de  cultiver notre propre jardin, laissant de ce fait croître les ronces là où on voulait faire pousser de belles plantes.

En revanche, il n’est pas interdit de partager les fruits de notre travail avec qui le veut sincèrement. Secret donc sur les semences, sur les outils, sur la méthode de travail, mais partage de la récolte, en premier lieu avec nos frères et sœurs, bien sûr, puis avec nos amis et nos connaissances, l’un n’est pas antinomique de l’autre. Pas de cachoterie, mais une discrétion de bon aloi, qui laisse l’espace libre, qui n’encombre pas son monde, et qui respecte l’autre (rien n’est plus fatigant qu’un être trop zélé qui, parce qu’il a trouvé ce qui lui correspond, se croit obligé de parler sans discernement de sa découverte et de convertir des gens parfaitement indifférents à ce sujet). Et par la capacité d’écoute que l’initié a pu développer, il est à même d’aider son prochain par des paroles prononcées au bon moment,  par une discussion sereine et dépassionnée ou par des actes significatifs.

Vous remarquerez les nombreuses métaphores jardinières employées dans ce message, mais c’est justement qu’on attribue au jardinier des vertus telles que la patience et la persévérance. Or, ces vertus ne peuvent s’épanouir que si nous respectons un certain silence, une certaine qualité de silence, qui n’est pas mutisme, mais plénitude.


LE BAVARD ET LE MAITRE SILENCIEUX



Gérard LANGPANDUT  n’était pas un méchant homme. C’était au contraire un personnage bien sympathique, chaleureux,  enjoué et spontané, qui savait animer les soirées, mettre de l’ambiance et dérider les esprits les plus chagrins. Il avait par contre un gros défaut : il était incapable de tenir sa langue et lorsqu’on lui confiait un important secret ou qu’on lui livrait ses états d’âme, il n’était pas rare qu’il laisse échapper bien malgré lui des choses confidentielles, ou qui auraient dû le rester, plus par étourderie que par méchanceté, mais le mal était quand même fait. Les plus avertis ne lui confiaient donc que des banalités ou se contentaient de rentrer dans son jeu de joyeux drille.
Gérard LANGPANDUT s’était pris d’amitié pour Pierre TAILLEZ, car l’homme l’impressionnait par son calme, sa discrétion et un certain rayonnement qui s’exerçait sur son entourage. Lorsqu’il avait le bonheur de s’entretenir avec lui, c’était parti pour des heures de discussion, ou plutôt de soliloque car Pierre TAILLEZ  écoutait beaucoup plus qu’il ne parlait, laissant le champ libre à son interlocuteur. Or, il se trouva que Gérard LANGPANDUT appris incidemment que Pierre TAILLEZ était quelque chose comme un grand ponte dans une organisation secrète, et lorsqu’il eut confirmation de la chose, il n’eut de cesse de lui tirer les vers du nez. Il voulait tout savoir, tout connaître, tout découvrir et le peu que Pierre TAILLEZ lui livrait ne faisait qu’attiser sa soif de « savoir ».
Gérard LANGPANDUT appréciait, certes, l’idéal élevé et exigeant que cette organisation proposait à ses membres, mais quand il lisait quelques ouvrages sur les symboles particuliers, par exemple, ou sur certaines notions très « hermétiques » ; certains termes restaient un peu trop obscurs, et, pour tout dire, assez compliqués, un peu trop intellectuels à son goût. Il voulait surtout savoir ce qui se passait DEDANS, à l’intérieur, et en quoi consistaient les cérémonies. Il avait eu la chance d’avoir accès sur internet à de vieux rituels mais il n’avait rien compris du tout ! Et le secret que semblait garder jalousement Pierre TAILLEZ  ne faisait que renforcer sa frustration.
Il s’en ouvrit à son ami en ces termes :
-  "DitesmoncherPierrevouspensezquej’auraipeutêtreunjourlachancederentrerdansvotrebellefraternitéparcequed’aprèscequej’aipuenapercevoirettoutçaçaçameplaitbien,jesuistoutàfaitd’accordavecvousetjetouvequelesgensdevraientvousécouterdavantage.C’estbeauvousnetrouvezpaslafraternitémaispourquoiestcequevousvouscachezalorsqu’aucontrairevousdevriezêtrefiersetvousaffirmerdavantageetpuisça…"
Pierre TAILLEZ avait du mal à suivre ce flot ininterrompu de paroles et il essayait de deviner, puisqu’il en était rendu là, de savoir ce que désirait son interlocuteur si prolixe. Il essayait de saisir quelques mots clés mais avait du mal à suivre une pensée qui se dispersait trop dans des mots jetés comme au hasard.  Et Gérard LANGPANDUT continuait :
-   "Vraimentvoussavezmoij’aiunetrèsgrandeadmirationpourdesgensquisedévouentpourlesautresetpourconstruireunesociétéplusfratenelleetsij’enavaislesmoyensmoijesaisbiencequejeferais…." 
Enfin, au bout de 10 bonnes minutes, Gérard LANGPANDUT semblait se fatiguer et Pierre TAILLEZ put enfin entendre distinctement ces derniers mots :
-     "Voussavezquevousm’avezdonnéenviemaisj’hésiteencore. Alors, dites-moi, est-ce que j’aurais des chances d’être un jour des vôtres ?" 
Pierre TAILLEZ regarda son nouvel ami, réfléchit un moment, puis laissa tomber cette réponse, comme un couperet :
-    "A moins d’un énorme travail sur vous-même, je ne pense pas que vous puissiez encore nous rejoindre un jour."
Déception de Gérard LANGPANDUT.  Après avoir encaissé le choc, il demanda, presque les larmes aux yeux :
-       Mais pourquoi donc" ?
Et Pierre TAILLEZ répondit d’un ton à la fois ferme et apaisant :
-        " Parce qu’on n’arrive pas à entendre vos silences".



mardi 14 janvier 2014

Une rarissime édition de L'HOMME DE DÉSIR, de L.C. de Saint-Martin !





Edition originale très rare. 

"On sait que l'homme de désir est une des oeuvres les plus admirables et les plus élevées du Philosophe Inconnu. ... Lois secrètes des êtres, les nombres, la philosophie de l'univers, les harmonies occultes des choses etc... "Le plus rare des ouvrages du Philosophe Inconnu" Nourry - Caillet n°9774 - St. de Guaïta n°933 "1ere édition très rare" - Fesch col.1265 - Pas dans Dorbon.



SAINT-MARTIN (L.Cl. de) L'homme de désir, par l'auteur des erreurs et de la vérité. Lyon, J. S. Grabit, 1790, in 8°, de 2ff. 412 pp., cart. papier beige époque, titre à la plume au dos, bon exemplaire. 

L'Intersigne, d'urgence ! c'est : ICI

samedi 11 janvier 2014

J’ai lu pour vous : L'Eglise et le Sacerdoce selon Louis-Claude de Saint-Martin, de Jean-Marc Vivenza.




Cet ouvrage, moultes fois annoncé sur la toile, était donc attendu avec une certaine impatience, comme votre serviteur l’est – au coin  du bois – pour sa recension. Je me crois donc obligé de faire préalablement ce rappel de la règle que je me suis volontairement imposé depuis l’ouverture de Réflexions sur trois-points :

« Il ne m'est pas possible de faire la recension systématique de tous les livres qui paraissent dans l'actualité de ce blog, rosicrucianisme, martinisme et franc-maçonnerie, rubrique « J'ai lu pour vous » !
En effet, mes chers lecteurs, je ne peux financièrement acquérir tout ce qui est édité, d'autant que je ne fais état que de ceux que j'ai pris la peine de lire !


Pas davantage  je ne ferai du racolage auprès des éditeurs (ou alors, c'est à leurs risques et périls) en leur demandant un service-presse, car je ne présente que ceux qui me plaisent... et range les autres sur une étagère spéciale, préférant les oublier plutôt qu'en dire du mal ».

 (Réflexions sur 3 points, éditorial du mois d’Avril 2013).

Ceci rapporté non pour me justifier, mais pour rester logique et objectif, en tout indépendance !

Donc, si j’en parle, c’est qu’il  ne m’a pas… déplu !

Oui, et ce pour plusieurs raisons :

- Il n’existait aucun ouvrage – à ma connaissance – traitant le sujet sur le fond, sauf à lire quelques articles fort peu nombreux au demeurant, en tous cas, loin d’avoir « fait le tour de la question ». Si nul ne peut prétendre l’avoir fait, cette étude en tous cas me parait aussi complète que faire se peut.

- Le travail fourni - comme à l’habitude avec cet auteur - est phénoménal : il doit probablement passer ses nuits à la lueur d’une chandelle, au coin d’une table avec son bol de soupe chaude… Faisons simplement remarquer que l’opus par lui-même représente 2/3 du volume (dont ½ de « notes »), le dernier 1/3 étant constitué d’appendices. Ce propos n’est pas réducteur, personne (ou presque) n’ignorant mon profond intérêt à la lecture des notes (si chères à Robert Amadou) ; elles sont parfois encore plus instructives et révélatrices que le développement et présentent aussi l’avantage de justifier ses sources.

Je vais peut-être surprendre (encore ? Quoique…) mais je ne m’aventurerai pas sur le terrain favori de Jean-Marc Vivenza, le doctrinal et ce pour plusieurs raisons :

- L’historique est étroitement lié au théologique et… je n’ai pas la carrure adéquate, restons humble ! D’autres observateurs et spécialistes ne manqueront pas de le faire, ne doutons pas que leurs analyses contribueront et éclaireront bien davantage que je ne saurais le faire. Je ne suis pas non plus un total ignare, je crois connaître un peu Louis-Claude de Saint-Martin et sa pensée, j’ai une opinion : mes analyses personnelles ne sauraient être rapportées dans ce cadre parce que :

- Je suis trop respectueux du lecteur-potentiel et que je ne permettrai jamais, moi, de lui imposer tout jugement et encore moins ma vision : c’est celle de l’auteur et uniquement la sienne qu’il devra agréer ou pas, suivant sa sensibilité, sa liberté. Il me semble ainsi faire montre de considération envers les deux.

- Ce n’est pas une Bible, contrairement à ce que j’ai déjà lu sur facebook et en conséquence, nul n’étant contraint de devoir faire acte de foi. C’est une étude, je le répète, intéressante, instructive, certains ajouteront même édifiante.

Mais il est temps de laisser l’auteur lui-même nous présenter son travail :

Il était temps, grand temps même, que soit enfin abordée, de façon la plus complète possible et avec une précision approfondie, allant assez loin dans les éclairages et les multiples détails s’imposant en ces sujets, la question du rapport de Louis-Claude de Saint-Martin (1743-1803), dit le Philosophe Inconnu, avec la religion, ou, plus exactement, la forme institutionnelle par laquelle la religion s’est fait connaître au cours de l’Histoire, à savoir l’Église, et ce qui lui est conjoint de façon quasi inséparable afin de pourvoir à son administration, la manière dont ceux qui furent chargés de sa diffusion, du rayonnement de son enseignement et son entretien, c’est-à-dire les ministres du culte chrétien, se situèrent dans leur relation aux choses saintes et sacrées touchant, bien évidemment et en premier lieu, aux sacrements. [..] Il pourrait paraître normal que Saint-Martin, participant du courant illuministe qui observa toujours, et plus encore dans ses différentes expressions au XVIIIe siècle, une relative distance d’avec l’institution ecclésiale, ait soutenu certaines propositions audacieuses en affichant quelques nettes réserves et critiques appuyées, vis-à-vis des formes religieuses dominantes.


S’il s’en était tenu à cette attitude, finalement il pourrait être rangé sans difficulté au milieu des principaux noms des auteurs spirituels ayant émis des avis sévères, ou au pire, des remarques dépréciatives, à l’encontre de la religion, de sa discipline, et de ses lois. Rien n’aurait été plus classique à une époque, passionnée par la remise en question des certitudes et la quête du sens, où les esprits cherchaient la clé des mystères cachés de l’existence en s’émancipant des affirmations dogmatiques, écartant le voile des symboles, fouillant les légendes, interrogeant les mythes et se nourrissant, parfois avec passion, des allégories de la sagesse universelle. 


Reste que rien de tel pourtant n’est pas le cas, bien au contraire, car loin de s’en tenir à cette critique mesurée, Saint-Martin soutint des thèses d’une audace que l’on peut aisément qualifier de puissamment critique, n’hésitant pas à adopter, et faire siennes, les positions des mouvements réformateurs radicaux qui se signalèrent par une remise en question catégorique des formes religieuses officielles, rejetant avec une intransigeante vigueur ce qui, à leurs yeux, était ni plus ni moins qu’une trahison pure et simple de l’idéal évangélique et une corruption de l’authentique foi chrétienne.


Architecture de l'ouvrage :


Avertissement

Introduction

Première partie :Source et origine de l’église intérieure.

  • L’illuminisme théosophique de Saint-Martin, Théosophie mystique et « christianisme transcendant »
Témoignage de Joseph de Maistre sur Saint-Martin
Le catéchisme couvert de mots étranges     p.61
Absence de légitimité du sacerdoce chrétien selon Saint-Martin        
Les illuminés font aimer le « sentiment religieux »
Le sacerdoce réel est en relation avec l’Invisible
  • Sacerdoce et nature de l’Église dans la pensée de Saint-Martin Le christianisme originel est éloigné des formes erronées adoptées par la religion chrétienne au cours de l’Histoire
Origine du sacerdoce dans le christianisme
Le christianisme n’est pas une religion
Nous ne pouvons rien sans l’aide de la Cause active et intelligente
La famille divine : « le peuple chrétien »
La doctrine perdue par les ministres de l’Église
  • Raisons de la distance de Saint-Martin d’avec l’Église visible et son sacerdoce Corruption du christianisme lors des cinq périodes de dégradation, et profanation du « mystère divin »
Les prêtres ont retardé ou perdu le christianisme
Le véritable christianisme n’est pas dans l’Église visible
 « Tableau des différences » entre le christianisme et l’Église
Le sacerdoce humain a souillé la voie de grâce
Les cinq dégradations successives de l’Église

Deuxième partie : La pratique du culte divin au sein du sanctuaire du cœur

  • L’Église intérieure selon le Philosophe Inconnu. Édification mystique de l’Église céleste dans le coeur de l’homme
Caractère éternel de l’Église intérieure
Enfantement de l’Église intérieure
La nature céleste de l’Église
L’Église céleste : un mystère caché de toute éternité
L’Église selon l’Esprit
  • Sacerdoce mystique et pratique du culte divin. Essence et forme du sacerdoce de l’Église intérieure
Le sacerdoce primitif et la religion éternelle d’Adam
Le sacerdoce spirituel selon l’esprit du christianisme
L’adoration en « Esprit et en Vérité »
La célébration de l’institution divine selon l’Église intérieure
La naissance de Dieu, dans le vrai Ciel qui est l’âme de l’homme
Conclusion

Appendices

La Cause active et intelligente et l’unité religieuse primitive
La nature originelle de l’Église
La question de la grâce divine
L’ésotérisme chrétien
La théocratie selon Joseph de Maistre et Saint-Martin
Le mystère de la Trinité selon Saint-Martin
La pratique de la contemplation, ou « l’oraison de simple présence en Dieu »
Saint-Martin et Marguerite du Saint-Sacrement (1619-1648), religieuse Carmélite,fondatrice de l’Association de la dévotion à la Sainte Enfance de Jésus
Le « Chapelet secret », l’oraison de silence et le quiétisme janséniste
La Révélation des Noms Divins et l’invocation de Yod Hé Shin Vav Hé

Bibliographie.


Édition : Cet ouvrage nous est proposé par les Éditions de la Pierre Philosophale : si nous sommes heureux du format adopté, de la facture d’ensemble et de la belle couverture (une spécialité de la maison) regrettons tout-de-même ce défaut récurrent (en régression, il est vrai) de saisie de texte qui nous impose assez désagréablement des espaces, sauts de texte, des blancs, parfois même des changements injustifiés de caractères de police : on pouvait espérer mieux compte-tenu du prix (hors le port), un irréprochable Dervy – par exemple – étant facturé moitié moins !

L'Eglise et le Sacerdoce selon Louis-Claude de Saint-Martin, de Jean-Marc Vivenza, Hyères, La Pierre Philosophale, 2013, 552 p.

Les Éditions de la Pierre Philosophale, c’est : ICI
Le Colporteur du Livre, mais aussi bien d’autres libraires, c’est : ICI







Revue Renaissance Traditionnelle : parution du 172° numero.




Au sommaire :

- Les 250 ans du rite Écossais Primitif  dit de Namur, par Christophe de Brouwer.

- Jean Cassien et le roman d’apprentissage de Maître Jacques, par Gaël Maignez.

- La Rose-Croix Maçonnique au début du XIX° siècle : Frère Noël  et ses manuscrits théosophiques, par Pierre Mollier.

Que Frère Nöel se soit inspiré du Manuscrit d’Altona ne peut que me réjouir et vient en utile complément de l’article ( 1° partie, époque contemporaine) que j’ai publié ici même il y a quelques jours : nul ne peut contester qu’il s’agit bien d’un document purement rosicrucien ! Excellentes reproduction avec un fidélité dans les couleurs qui se doit d’être signalée.


La video de présentation, c'est : ICI

La revue Renaissance Traditionnelle, abonnements, c’est : ICI

mercredi 8 janvier 2014

La revue l'Initiation, encore et pour toujours !



L’habitude est une seconde (et pernicieuse) nature : Habitué à recevoir (déjà : jadis) la version papier, nous n’avons jamais manqué d’en faire la recension, mais voilà… Pour les raisons que nous connaissons, l’Initiation s’est « électronisée » et nous avons encore beaucoup de mal à nous y habituer.

Que notre ami et rédacteur-en-chef nous pardonne, lui que s’est voué « corps et âme » à sa pérénité (ne manquez pas de lire son éditorial !).

Sommaire du numéro 4 de 2013 :

Éditorial, par Yves-Fred Boisset, Rédacteur-en-chef

Brefs aperçus sur la vie et l’enseignement de Paul Foster Case (1884-1954), par Jean Pataut

La prière de Jésus dans l’occident chrétien, par Antoine de l’Aigle

•Etudes tentatives, par Marie Lalande - Avertissement par Philippe Collin

A la découverte du mystère divin, par Marie-Gabrielle Janier

Prière de Voltaire

Les livres

L’abonnement est… gratuit, téléchargez : ICI

Le site de la revue l’Initiation, c’est : ICI

Construire la cité : le numéro 170 de Points de Vue Initiatique est paru !



A propos de cette nouvelle série (déjà ancienne, maintenant… mars 2009), j’avais écrit qu’elle constituait une riche bibliothèque au fil des parutions. Le mot me semble faible aujourd’hui, elle est devenue une véritable encyclopédie !

Au sommaire de ce numéro :



Points de Vues Initiatiques, G.L.D.F., abonnement, c’est :ICI

lundi 6 janvier 2014

Rosicrucianime contemporain : Symboles, Emblèmes, Bijoux et Insignes.






Internet en général et facebook en particulier reprennent (avec bonne foi pour certains) des désinformations qui avec le temps et la répétitivité, s’inscrivent dans la mémoire et se muent en vérités.

A partir d’éléments dont l’authenticité est certifiée par un ordre contemporain (mais rendus publics, donc aucun problème de confidentialité, encore moins de secret) et de photos provenant de ma collection personnelle, voici un bref exposé sur les symboles, emblèmes, bijoux et insignes. Il y en a d’autre, bien évidemment (Lectorium, Rose-Croix d’Or, etc…) mais pour éviter toute confusion, je prends délibérément ce parti-pris.

SYMBOLES

Le symbole de la rose-croix, ou rose+croix, n’a aucune connotation religieuse : la croix représente le corps physique de l’homme, la rose (en rubis) son âme en voie d’évolution, les trois cercles illustrent aussi bien les trois règnes que les trois éléments.



Les exégètes peuvent y voir la représentation du corps (règne minéral et la couleur noire), de la vie (règne végétal et la couleur rouge) et la pensée (règne animal, couleur blanche). Les égyptomanes y verront peut-être la symbolique du Ba (âme), du Ka (corps psychique) et du Khat (corps physique).

EMBLÈMES

Emblème, ou sigle pour adopter une appellation moderne. Celui de l’Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix a été composé par Harvey Spencer Lewis, son fondateur ou, c’est selon, réveilleur dans le présent cycle d’activité :



Triangles inversés (macrocosme et microcosme), devise « cro maat » : qu’il en soit ainsi).

En voici quelques autres habituellement utilisés dans les manifestations et communications publiques. Rappelons que l’Ankh ou Crux Ansata est présenté comme le symbole de l’immortalité :






BIJOUX

Harvey Spencer Lewis a reçu de Madame May Banks-Stacy  un bijou dont personne ne peut raisonnablement aujourd’hui encore, déterminer sa provenance. Quoi qu’il en soit, et dans l’ignorance, nous ne chercherons pas à interpréter forme, couleurs et symboles particuliers (comme les fleurs de lys par exemple) :



Aujourd’hui, plusieurs bijoux sont connus, comme par exemple cette petite croix tour-de-cou, en or avec rubis incrusté, rendue célèbre par la chanteuse Edith Piaf :



Par « bijou », on entend également celui porté par les officiers d’une loge rosicrucienne, comme par exemple celle-ci, de Vénérable-Maître :



N’est pas reproduit ici le bijou du 18° degré du Régime Ecossais Ancien et Accepté, Souverain Prince Rose-Croix, purement maçonnique. N’ajoutons pas à la confusion !

INSIGNES

Insignes, ou pin’s pour adopter une appellation moderne. Décliné en plusieurs versions, celles de gauche ancien et nouveau modèle, celle de droite ayant été crée à l’initiative de la Grande Loge du Brésil :




                       
               










dimanche 5 janvier 2014

Conférence de Serge Caillet : Robert Ambelain.

Organisé par le Club 16, 
et en collaboration avec l'institut Eléazar, et le Colporteur du Livre




Robert Ambelain (Paris, 2 septembre 1907 – Paris, 27 mai 1997) est un auteur français, spécialisé dans l'ésotérisme, l'occultisme et l'astrologie. Homme de lettres, historien et membre sociétaire des Gens de Lettres et de l'Association des écrivains de langue française « mer outre-mer », il est l'auteur de 42 ouvrages (dont certains sous le pseudonyme d'Aurifer, son nom en tant que Supérieur Inconnu dans l'Ordre Martiniste).


Serge Caillet  étudie depuis 30 ans l’histoire de l’occultisme et des sociétés initiatiques, particulièrement les mouvements rosicruciens, les rites occultistes de la franc-maçonnerie et le martinisme. Dans le sillage de Robert Amadou, il a publié une dizaine d’ouvrages dont les Sept sceaux des élus coëns (2011), Les Hommes de Désir (2012) en collaboration avec Xavier Cuvelier-Roy et a fondé en 1990, l’Institut Eléazar où il dispense des cours consacrés à l’étude de la doctrine de Martinès de Pasqually et de Louis-Claude de Saint-Martin. 


Le site de l'Institut Eléazar, c'est : ICI
Le site du Colporteur du Livre, c'est : ICI
Le blog de Serge Caillet, c'est : ICI
Réflexions sur 3  points et Robert Ambelain, c'est : ICI
Le site officiel Robert Ambelain, c'est : ICI

samedi 4 janvier 2014

Le 22° numéro de PANTACLE est paru !





Au sommaire de PANTACLE, la revue annuelle de l’Ordre Martiniste Traditionnel :

  • De Babel à Zoriobabel, par Laurence Garcia-Marbeuf,
  • Le Martinisme : une philosophie de l’espérance, par Guy Eyherabide,
  • Les origines de l’homme à la lumière de la Kabbale, par Philippe Cuendet,
  • L’éthique, l’art d’être libre, par Robert Blais,
  • L’astral et le spirituel dans l’homme, par Josselyne Chourry-Benvelica,
  • Document : Ce que nous avons été, ce que nous sommes et ce que nous deviendrons, par Pierre Fournié.
Abonnement, c’est : ICI

mercredi 1 janvier 2014

Mes meilleurs voeux, pour aujourd'hui !

Oui, la tradition et l'éducation (ce que certains confondent avec la politesse) exigent que l'on se conforme à cette obligation : s'échanger des voeux biens sincères de santé, bonheur, prospérité, ce qui hélas ne changera en rien la destinée... Cela frise parfois-même la douce hypocrisie, voire le "foutage de gueule". Alors, que faire et que dire pour rester dans le juste milieu, véritable chemin de vie pour la plupart d'entre ceux qui visitent ce blog et lui sont fidèles ?  

Eh bien ! justement :  D'abord les remercier pour leurs coucous quotidiens, leurs commentaires, leurs encouragements à poursuivre. 


Cédant, enfin, à la coutume, je suis très heureux de vous souhaiter pour aujourd'hui une bonne santé, du bonheur et de la prospérité dans votre entreprise, MAINTENANT, TOUT DE SUITE, AU JOUR LE JOUR et CHAQUE JOUR qu'il vous sera donné de vivre, intensément, honnêtement, charitablement !