mercredi 16 janvier 2013

Billet d’humeur : Et si nous parlions du « mariage pour tou(te)s » ?



Réflexions sur trois points n’est pas un blog d’opinion, mais de réflexions. Ce faisant, je tairais mon avis personnel sur la question, parce que justement, elle m’est strictement personnelle et que je n’ai aucune obligation de la livrer, d’autant qu'elle n'intéresserait pas grand monde, je ne suis ni président de la république, ni cardinal, ni grand-maître !

Je dois, aussi, aussi respecter mes lecteurs, mes amis, mes amis-lecteurs et mes lecteurs-amis : si j’en crois les sondages, à quelques points près, 50 % se partagent en pour et contre…

C’est donc bien à la réflexion que ce billet prétend inviter, hors de toute chapelle, en parfaite indépendance, avec tolérance, en totale liberté et au mieux de la vérité.

 L’Indépendance ! Quand je lis, ici et là, les envolées lyriques, les diatribes enflammées, les procès d’intentions, les communiqués officiels, les déclarations de sources-autorisées, les avertissements solennels, les jugements sans appel… mais tous au nom et sous la bannière de la tolérance !

La Tolérance ! Elle a bon dos quand je lis, ici et là, les informations tronquées, les commentaires partiaux, les menaces de violence, les leçons de morale à quatre-sous, les prédictions de décadence, les proclamations blasphématoires, les discours de circonstance, d’opportunisme et de récupération… mais tous au nom de la liberté !

La Liberté ! Elle a bien du souci à se faire quand 50% veulent imposer leurs conceptions, leurs visions, leurs décisions aux 50% restants, car chacun sait qu’il n’y a rien de plus démocratique dans une démocratie, que de décider pour tous dès l’instant que 50% + 1 l’emporte… Dés lors, ce sera la loi, donc la vérité !

La Vérité ! Nous en avons connu des vérités « officielles » depuis le moyen-âge… qui ont imposées leurs lois jusqu’à ce qu’une petite dernière  fasse table rase des certitudes, sans ménager nos libertés de penser, de faire !

Alors, ce mariage pour tou(te)s ?

Eh bien, le mariage, faut-il le rappeler, est - historiquement - un « sacrement religieux » qui seul établissait et constatait l’union de l’homme et de la femme (avec la volonté de procréer), bien avant que ne soit institué et codifié le « mariage civil » ! Savez-vous depuis quand en France ? C’est sous la révolution que la loi du 20/9/1792 décrète la laïcité de l'état civil et l'autorisation du divorce.

Les gouvernants actuels, au nom de la laïcité (légitime) ou du laïcisme (racoleur),  s’appliquent à rendre civiles les fêtes religieuses : « au diable » les congés de Pâques, Toussaint, Noël, etc !  Et vivent les congés des quatre-saisons : de printemps, d’été, etc. !

Fort bien, alors laïcisons jusqu’au bout : il faut renommer quelques milliers de noms de rues, d’églises (puisqu’elles appartiennent à l’état), d’hopitaux, de gares… mais surtout, surtout, requalifions le mot « mariage »  qui est un horrible vestige de notre passé, pour oublier à tout jamais que la France de Jeanne d’Arc est la fille aînée de l’Eglise !

Mais il n’y a pas que l’Ancien et Nouveau Testament au pays des Lumières et de la Liberté : il y a aussi le Coran et d’autres Livres-sacrés qui établissent le caractère sacramentel du mariage !

Sincèrement, 50% (dans chaque bord) descendrait-il dans la rue aujourd’hui 13 janvier 2013, si le vocable « mariage » avait été substitué ? Je ne le pense pas car je ne crois pas que nous soyons divisés à 50% quand à la véritable question de société qui se pose : OUI ou NON, faut-il autoriser l’union civile à tous et toutes ?

C’est, au passage et vu le tohu-bohu actuel, une question qui ne devrait pas dépendre du bon plaisir d’un seul homme (quelque soit son "étiquette"), tant bien même qu’il l’aurait inscrit dans son programme de candidat, mais bien une réponse qui devrait être apportée par tous les citoyens. Voyez la mauvaise-mine de nos députés qui, frileusement, ménagent leur électorat et pensent (déjà) à leur réélection ! Dispensons-les de s’exposer (?), c’est une consultation nationale qui doit trancher, il nous faut un référendum ! 

P.S.: Vous aurez noté que dans ce Billet d’humeur, je n’ai pas pris les enfants en otage. C'est un tout autre débat !


9 commentaires:

  1. Le tout est bien dit et écrit. Je reste dans le fond fondamentalement d'accord avec toi. Ce n'est pas aux politiciens de trancher, mais à la population ... Hélas, ces messieurs du pouvoir actuel passent outre: j'appelle cela de l'abus de pouvoir (pour ne pas dire plus).

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  2. C'est une question de société, et ceux qui voudraient que l'on passe rapidement - sous prétexte qu'il y a des choses plus graves en ce moment - se trompent tragiquement ! Bien sur que le chromage et la misère passent en premier, bien sur que la guerre au Mali provoquent des morts, etc... Oui, mais alors ? QUI a mis cette question (mal préparée, comme d'habitude) sur le tapis ? QUI en fait habilement un rideau de fumée ? QUI ? QUI ? QUI ?

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  3. A ceux (les POUR)qui s'offusquent de ceux (les CONTRE) qui manifestent, en arguant que l'AMOUR est égal à tous, je réponds qu'il ne s'agit pas ici d'une histoire d'AMOUR mais de DROIT !

    A ceux, vu l'ampleur de la manifestation, qui arguent qu’heureusement le législateur ne doit pas tenir compte de "la rue", je réponds que ces députés représentent précisément ceux qui descendent dans la rue pour se faire entendre ! J'ajoute que "la rue" a déjà prouvé, de tous temps, qu'elle était beaucoup plus représentative ( et légitime) que l'opinion des cadres d'un groupe, d'un parti ou même d'une obédience, fut-il le GODF !

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  4. En fait, c'est la loi de 1905 qui, aujourd'hui, stigmatise !

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  5. Je lis comme vous, les chroniques, etc... Mais c'est quoi cette France boiteuse ? Alors, parce qu'on est Franc-maçon (ou Rosicrucien) on doit être obligatoirement (sous prétexte d'être des exemples de tolérance) d'accords et dire oui aveuglement à ce projet de loi abberant ?

    J'en profite pour poser une autre question : à écouter la suffisance de certains et en particulier du Rapporteur de la commission de cette loi (à venir)qui sourit quand on lui oppose le nombre de participants à la manifestation, lâchant avec ironie "ça ne changera rien", alors oui, je pose la question, à les entendre, il n'y avait que des "cathos" et des "gens de droite" hier dans la rue ?

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  6. Oui, cest vous les catos, les FN qui refuzaient cette formidalble avancé !

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  7. Il n'y avait pas que les Catholiques et les gens de droite qui... Décadence... ou formidable avancé (selon le précédent et affligeant commentaire).

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  8. Pensée du jour de jean d'Ormesson :
    Je suis pleinement favorable au mariage gay, mais seulement entre politiciens de gauche.

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  9. Mes amis, je vous remercie de n'apporter aucune connotation politique à vos commentaires, ici, nous nous intéressons uniquement au problème sociétal, sans nous occuper si nos politiciens sont gauchers ou droitiers, chrétiens ou musulmans, blancs, noirs ou jaunes ! Merci d'avance.

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