Comme un grand nombre de mes contemporains, j’ai coutume d’affirmer
que la critique est utile pour progresser.
Mais de quelle critique, au juste parlons-nous ?
Celle, fort répandue heureusement, qui s’exprime sans
attaque personnelle ni jugement de valeurs : points faibles (comme points
forts) sont relevés, mais surtout argumentés. On peut (doit) exprimer une
opinion différente, voire même divergente, sans se croire obligé d’être
systématiquement offensif, agressif. Ceux qui s’y commettent perdent rapidement
leur crédibilité.
Il faut être précis, ne pas se réfugier derrière de
multiples interpellations, dont les points d’interrogations ne suffisent pas à
masquer la faiblesse et même… l’indigence des arguments, signe d’un manque de
confiance en soi.
Une bonne critique reste factuelle, n’impose pas un point de
vue personnel, propose encore moins une solution : cela s’appelle l’objectivité !
Constructive ? Destructive ? Le lecteur – qui ne
peut-être pris en otage – réalise rapidement et fait la différence, qui n’est
jamais en faveur du prédateur déguisé.
« La critique est une chose bien commode : on attaque avec un mot, il faut des pages pour se défendre ». Jean-Jacques Rousseau
L’art de blesser semble devenir avec internet, un
passe-temps pour quelques individus, qui font de cet exercice le quotidien de
leur existence : critiquer pour critiquer n’est pas compatible avec l’art
de la critique. Mais peut-on empêcher quelques malades d’y trouver (vainement)
une thérapie qu’ils croient salutaire ?
Se sont-ils posé une seule fois la question de savoir si
leur intervention est légitime, pressés qu’ils sont de se répandre (j’ai un
autre mot qui vient à l’esprit, mais par trop…) dans un mail ou post brutal. Qu’expriment
réellement leurs aboiements ?
« Le critique se montre beaucoup moins soucieux d'éclairer l'opinion que de paraître intelligent ». Marcel Aymé
A l’inverse, la critique constructive doit être entendue, acceptée.
Elle fait partie intégrante du jeu, dès l’instant où l’on a décidé de publier,
que ce soit sur un site ou un blog, une page facebook ! Cela ne donne pas
pour autant un blanc-seing pour matraquer.
Quelques apprentis-sorciers se sont fait un nom, une
réputation. Grand bien leur fasse, je préfère rester pour ma part, imparfait,
que de perdre temps et énergie à leur répondre.
« La poutre qui est dans l’oeil de chaque critique lui sert de longue-vue pour apercevoir la faille qui est dans l’oeuvre de chaque auteur.» Erik Satie
A bon entendeur, salut ! Mais... sans trop d'illusions, je crains que cette maladie soit incurable.
RépondreSupprimerFaquins et coquins, cette espèce est en forte voie de développement sur facebook. Votre mise au point est juste et parfaite.
RépondreSupprimerHenry de Montherlant à très justement écrit :
RépondreSupprimer« Le critique insulte l'auteur : on appelle cela de la critique. L'auteur insulte le critique : on appelle cela de l'insulte. »
J'attends un commentaire de...Smaragdus : j'espère qu'elle sera satisfaite,tu as frappé au "juste milieu", Jacques. C'est la meilleure réponse que tu pouvais apporter à toutes ces flèches lancées depuis des mois, harcelantes et injustifiées
RépondreSupprimerUne petite réponse de je ne sais plus qui, à un critique qui l'avait malmené:
RépondreSupprimer"Ce monsieur qui toujours bougonne
Mériterait des coups de pied
Dans un endroit de sa personne
Qui le représente en entier"
Une saine critique concerne l'objet.
Le dénigrement concerne le sujet.
Critique n'est pas dénigrement.
Bonjour à tous, bonjour Phoebia,
RépondreSupprimerQue pourrais-je ajouter de plus ? Tout vient d'être si bien dit.
Ou alors, si, quand même une petite chose : un vieux proverbe africain énonce que "le mensonge ne porte que des fleurs mais il ne donne jamais de fruit".
Pour ma part, je ne suis pas loin de penser qu'effectivement la critique délibérément blessante est une de ces fleurs vénéneuses du mensonge et de la lâcheté. Et ce qui me fait le plus plaisir dans cette histoire, c'est de constater que l'ami Jacques a développé, au fil du temps, une solide immunité contre ce venin-là. Et çà, c'est une vraie victoire dont il y a lieu de se réjouir car ses effets guérisseurs (et lumineux) se propagent de proche en proche, de lecteur en lecteur.
Hé, hé !! Chapeau l'ami !
Bien fraternellement.
Je vous aime, mes amis !
RépondreSupprimerje note, je note ... voilà un résumé et des commentaires qui me plaisent au plus haut point .
RépondreSupprimerBernard-Henry, et si c'est incurable, dans ce cas, je suis pour l'acharnement thérapeutique :-)
Oui, l'ami Jacques s'est musclé. Et pourtant, sur certaines pages, il n'est toujours pas épargné par des ci-devants qui n'existent que par leur petite page-facebook,eule tribune possible pour les médiocres,frustrés de ne pas avoir un site, un blog, écrit un livre.Les lire, pis ! leur répondre serait leur faire trop d'honneurs.
RépondreSupprimerUn blog, c'est un peu comme un appartement, que vous louez. Dans cet appartement, vous êtes le maître et vous laissez entrer qui vous voulez, pourvu qu'il respecte la propreté des lieux. A plus forte raison, vous pouvez flanquer dehors le malapris.
RépondreSupprimerUn site social, c'est la rue, c'est un espace ouvert. Certains se conduisent bien et d'autres crachent par terre.
Je serais curieux de voir comment est l"appartement" de ceux qui "crachent par terre", mais j'ai bien peur d'être rebuté par la crasse qui doit s'y entasser.
La critique constructive n’existe pas. Quels genres de critique constructive font ceux qui sortent d’une salle de cinéma ? Ils aiment, ils détestent, ils émettent un avis sur ce qu’ils ont vu et compris. En quoi cet avis devrait être constructif ? Le rôle de la critique n’est pas de faire d’une œuvre ce qu’elle n’est pas en donnant des conseils pour changer ceci ou cela, elle est faite pour donner un jugement de valeur.
RépondreSupprimertout ce formule a merveille ..
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