jeudi 9 octobre 2014

Les nouveaux alchimistes : Bourges, les 9 & 10 novembre 2014



La matière dans tous ses états : transmutations et énergie du vide

Les nouveaux alchimistes

9-10 Novembre 2014


Arts transmutatoires et arts du feu, hommage à l’Adepte 
« Paru en 1925, Le mystère des cathédrales, de Fulcanelli, nous introduit en différentes «demeures philosophales», dont l'une sera au centre de notre colloque : un édifice construit à Bourges aux alentours de 1500, l'hôtel Lallemant. Après nous avoir fait visiter la salle à manger au plafond cloi­sonné et à la haute cheminée aux armes de Louis XI et d'Anne de Bretagne, Fulcanelli nous invite à franchir le seuil de la cha­pelle abritant le superbe bas-relief qui lui inspire quelques ré­flexions: «La fable de la Toison d'Or, écrit-il, est une énigme complète du travail hermétique qui doit aboutir à la pierre philosophale. Dans le langage des Adeptes, on appelle Toison d'or la matière préparée pour l'OEuvre, ainsi que le résultat fi­nal. Ce qui est très exact, puisque ces substances ne se diffé­rencient qu'en pureté, fixité et maturité. » 

Programme

Colloque inter disciplinaire

  • 1 - Les intervenants :

Roland Narboux,
ancien maire adjoint de Bourges

Bourges et ses secrets

Bourges, c’est la Capitale des alchimistes pour les uns, c’est la Cité Première pour d’autres, c’est aussi une importante ville que l’on peut qualifier de philosophale.
Les preuves existent pour qui veut bien les voir, c’est à dire ôter ses préjugés, ses passions et rechercher le chemin qui peut mener à une certain vérité, sans toutefois être certain de l’atteindre.

Bien entendu, les écrits de ces époques du XV ième et XVI ième siècles sont partis en fumée, dans les archives détruites de la maison commune des échevins ou du palais de l’archevêché beaucoup plus tard, ou encore dans les eaux de la Seine pour quelques témoignages écrits. Alors il reste la pierre et les centaines de sculptures qui ne demandent qu’à délivrer leur message hermétique. 
Bourges, c'est une cité qui "sent le soufre" avec la rue de l'Alchimie, et ce quartier au pied de la Cathédrale qui comprend la rue du Mauvais Secret, la tour du Diable ou la rue du Puits Noir. La rue de l’Alchimie, qui véhicule une belle légende ou une réalité, mais qui n’est pas l’essentiel, sauf à penser que dans les années 1520, le Grand Oeuvre était une préoccupation particulière de certains milieux berruyers.

Mais deux importants édifices le Palais Jacques Coeur et l'Hôtel Lallemant,  retiennent notre attention, et Fulcanelli ne s'y est pas trompé lorsqu'il vint a Bourges pour écrire ses deux ouvrages sur le Grand Oeuvre.

Le Palais Jacques Coeur et ce personnage fabuleux qui maniait l’or et l’argent comme nul autre pareil, et sa demeure, construite à l’apogée de sa puissance comporte tant de symboles hermétistes incontournables et d’autres à doubles sens, que l’on peut analyser comme pouvant êtres proches des préoccupations des alchimistes.

Enfin, et surtout, l’Hôtel Lallemant et ses nombreuses sculptures au style issu de la Renaissance italienne. A lui seul il mérite un détours tant il est riche de symboles aussi bien de l’emblématique classique que de la plus pure tradition alchimique. La cour et ses dauphins, ses aigles, ses têtes de morts et bien entendu ses chimères. Les couloirs et escaliers avec le grand Alchimiste qui accueille le visiteur comme l'écrit Fulcanelli, et bien entendu ce chef d’oeuvre constitué par le plafond alchimiste de l’Oratoire, avec ses 30 caissons et sa crédence.

Il reste encore tant à déchiffrer à Bourges, comme certaines caves et leurs sculptures bien mystérieuses, comme celles du bas de la rue Bourbonnoux ou encore cette salle souterraine ronde sous la rue actuelle Molière avec ces personnages bien mystérieux sculptés dans la pierre et dont la signification n’est pas toujours évidente.

Chacun, profane ou spécialiste peut aussi en étudiant cette cité Première faire des découvertes et faire avancer notre connaissance sur le Grand Oeuvre ou sur l’emblématique.


Bernard Chauvière 
 Auteur, illustrateur et graphiste, ancien élève d’Eugène Canseliet

Des conditions nécessaires au succès du premier œuvre 

En alchimie,  écrit Fulcanelli, ce que l'on connaît le moins c'est le début. La résolution parfaite et les difficultés inhérentes au premier œuvre, conditionnent la bonne marche des opérations subséquentes.
C'est une lapalissade. Mais, combien de prétendus alchimistes proclament l'inutilité de cette opération qui change tout , et convertit le plomb en Saturne des Sages à savoir l 'assation ? Eugène Canseliet ne s'est pourtant pas fait faute d'insister sur ce point essentiel du Grand Œuvre!!  Et ce n'est pas parce que certains n'ont pas réussi à résoudre le problème que pose l'assation que celle ci est une invention d'Eugène Canseliet !
Assation, conjonctions, séparations, purifications, le programme du premier œuvre on le voit est vaste. En conséquence nous essaierons dans le respect de l'obédience et à la lueur de notre modeste savoir et de notre expérience d'apporter aux curieux aux passionnés de la Science d'Hermès, une réponse à leurs interrogations.

Pierre Alexandre Nicolas 
 Géobiologue, directeur des éditions ARCADIS

Fulcanelli : Symbolisme, Science et Alchimie

Fulcanelli s'est fait connaître au travers de sa formidable interprétation sur le symbolisme des Cathédrales et de Demeures en lien avec des Alchimistes. Les ouvrages de Fulcanelli nous laissent un ensemble d'éléments qu'il convient d'aborder en détail pour en tirer la « substantifique moëlle ». On pourra ainsi trouver un ensemble d'informations, au cœur de ses textes, sur un  Fulcanelli homme de science, passionné de l'histoire secrète de la France, grand connaisseur des symboles et de la littérature alchimique classique mais surtout un homme né autour des années 1840 qui aura connu en détail les restaurations de la Cathédrale de Paris par Violet Leduc et Geoffroy Dechaume et qui a obtenu la Pierre Philosophale ! Nous chercherons à comprendre dans quelle tradition vient se placer l'étude de Fulcanelli sur le symbolisme des cathédrales, par un Fulcanelli, homme de Science et Alchimiste...


Pascal Bouchet 
Auteur et conférencier

Fulcanelli et la voie du Fou ou le Mercure alchimique

Nous allons aborder ici l’arcane sans nombre plus connu sous le terme de Mat ou encore du Fou. Celle-ci représente le mercure en alchimie surnommé aussi le fou et le pèlerin du Grand-Œuvre, d’autres le nomment le serviteur ou l’esclave fugitif. C’est lui le personnage principal du magistère alchimique qui va parcourir toutes les  étapes des transmutations représentées par les 21 autres arcannes du tarot. Certains n’hésitent pas à comparer le voyage allégorique du mercure à l’artiste qui parcoure sa quête alchimique afin d’acquérir le miroir de l’Art,  dans lequel il pourra voir Dieu qui se regarde. Qui est le pèlerin, qui est l’esprit divin en nous ?  Seul le chemin dira. Ainsi nous verrons le rapport entre le pèlerin ou le mercure et le chemin symbolisé par l'antimoine ou encore le rapport de l'esprit et la matière. L'artiste qui ouvre la matière pour la transmuter dans le Grand ouvre, n'est rien d'autre que le pèlerin qui ouvre sa voie en la parcourant. A travers, ce fou symbole aussi de l'esprit, nous aborderons la symbolique de la voie du fou connue chez les bouddhistes, les chamans, les soufis, et les alchimistes.

Bruno Tosi
  Maitre verrier, Fournisseur des Monuments Historiques et Bâtiments de France. Maître de stage agréé classes de patrimoine, CERFA...

Au cours de son intervention Bruno Tosi abordera les sujets suivants :
Les transmutations naturelles de la matière "inerte" notamment  par l'activité volcanique permettant d'obtenir différentes familles de verre, l'obsidienne, par exemple.
L'activité humaine de fabrication du verre. Comment la cuisson à haute température de matériaux basiques tels que le sable, la cendre, le sel et le plomb permet d'obtenir du verre et du cristal.
L'apport des métaux pour la pigmentation: le rouge à l'or et au cuivre, le bleu de cobalt, le jaune à l'argent, le Bleu de Chartres, les pierres semi-précieuses. Le verre élément vivant, les modifications de la structure et de la pigmentation au fil du temps, la quatrième dimension, parallèlement à l'évolution des minéraux.
Le filtre coloré qui transforme la lumière profane en lumière sacrée thérapeutique.  Il s’appuiera aussi sur des grimoires, tels que les écrits du Moine Théophile sur l'art de la verrerie (XIIIème siècle), "les secrets de l'art de la verrerie de Jean Haudicquier de Blancourt et quelques autres ouvrages rares tirés de sa bibliothèque personnelle.

Les vitraux de Chartres sont célèbres pour leur bleu « alchimique » dont le secret précis de fabrication est resté l’apanage des grands maîtres verriers. Présentation illustrée par des projections.

Philippe Roy
 Docteur en histoire des religions, Université Toulouse II Le Mirail
UFR Histoire, Arts et Archéologie
Attaché de recherche au laboratoire P.L.H. (Patrimoine-Littérature-Histoire) équipe ERASME
Chargé de cours à l'UFR d'Histoire

 Le Rebis ou la double nature de la quête alchimique

Les études hermétiques ont bénéficié depuis 60 ans des travaux de A-J. Festugière qui a effectué à partir des originaux grecs une traduction toujours actuelle du Corpus Hermeticum et publié sa vaste étude sur « la révélation d’Hermès Trismégiste ».
Dans cette œuvre, le mot « révélation » prenait un sens nouveau et important qui plaçait dès l’époque alexandrine l’hermétisme dans sa bipolarité ; une bipolarité qui n’était pas dualité dans le sens d’une opposition, mais bien plutôt une « chose double » dans laquelle confrontation équivaut in fine à conjonction.
L’hermétisme  a de fait développé une pensée moniste face au dualisme gnostique et face au christianisme néoplatonicien de Clément d’Alexandrie et d’Origène en opposant au monde démonisé et au destin tragique de l’homme dans ce monde un chemin de conjonction qui donne un corps à l’esprit et un esprit aux corps simples.
La double nature de la quête hermétique est matérielle et spirituelle : matérielle par projection et spirituelle par sublimation. Pour saisir la polysémie de la double nature de cette quête on doit faire un retour aux fondements de l’hermétisme alexandrin, né lui-même d’une double source : une jonction des techniques opératives de l’Égypte ancienne et de la philosophie sapientielle grecque, le tout sous l’impulsion d’une transcendance que l’expression « révélation » du titre de Festugière ajoute aux deux termes qui l’enclosent.
Entre esprit immanent et matière, la transcendance ouvre donc un champ intermédiaire et médiateur. C’est ce troisième terme, la médiation, qui instruit le mécanisme de la projection et de la sublimation. On en retrouve la vertu dynamique dans la formule oxymorique de « corps spirituel » : un rebis.
Entre pratique et spéculation, plomb et or, se trouve le mystère de la médiation : le chemin, la quête qui, au-delà de son propre athanor, consacre l’alchimie


Johan Dreue
Historien et auteur conférencier, ingénieur en neuro-sciences, prix Innova 1987, chercheur

De qui Fulcanelli est-il le nom ?

Organisateur du précédent colloque en la mémoire d’Eugène Canseliet en 1999 au grand amphithéâtre de la Sorbonne, Johan Dreue s’était tenu jusque là dans une stricte réserve. Aujourd’hui après un silence de plus de 15 ans et à l’issue de vingt années de recherche, il se décide à rompre le silence qu’il s’était jusque là imposé pour mettre à la disposition du public averti ses travaux. Loin du Golem littéraire forgé par les nombreuses interprétations fantaisistes d’auteurs en quête de sensationnel à bas coût, c’est le visage d’un homme de science qui va émerger et prendre corps pour succéder à la figure jusque là restée dans l’ombre de l’Adepte. Rendre visible l’invisible c’est aussi  témoigner que derrière l’homme de l’Art il y eut un savant de chair et de sang qui explique, commente  et rend compte de ce qui fut écrit dans le corpus fulcanélien. A ce double travail d’écriture correspond ce double travail de lecture.  Dans cette intervention seront exposés les sources de ce travail allant des références croisées aux archives privées en passant par le sens de l’Ecu final dont la réplique a été laissée à la vue de tous dans l’un des monuments les plus prestigieux de la République. Tel un Re-bis l’homme total prend forme et dessine une vision nouvelle  qui ne peut laisser indifférent les disciples qui se sont confrontées à ces deux chefs d’œuvres que sont le « Mystère des cathédrales » et « les Demeures Philosophales ».


Dr. Jean-Paul Biberian

Ingénieur en physique nucléaire et électronique, docteur-ingénieur et docteur ès science, Jean-Paul Biberian a travaillé pendant de nombreuses années sur les propriétés physico-chimiques des surfaces des métaux et semi-conducteurs en France et aux Etats-Unis. En 1982 il fonde la société Luminy-Instruments qui développe de l'instrumentation d'analyse de surface. C'est à cette période qu'il dépose trois brevets dont deux sur les écrans plats à micro-pointe. Depuis 1993 les domaines de la Fusion Froide et des transmutations biologiques le passionnent. En 2004, il en organise la conférence internationale à Marseille, où 170 chercheurs de 20 pays ont participé. 

Transmutations naturelles à basse énergie

La première découverte scientifique de la transmutation d'un élément en un autre a été faite par le savant chimiste français Vauquelin en 1799. Il avait donné à manger de l'avoine à des poules, et avait analysé le calcium et le silicium contenu dans les graines et les excréments et les œufs. Il constata que le calcium avait augmenté et le silicium avait baissé. Cette observation a ensuite été reproduite par d'autres scientifiques avec d'autres systèmes, en particulier Louis Kervran. Récemment, le chercheur Ukrainien Vladimir Vysotskii a montré avec des méthodes modernes d'analyse la transmutation du manganèse en fer au cours du développement de bactéries. Il a aussi montré la diminution de la radioactivité du césium-137 avec des bactéries.

Depuis plus de 25 ans des centaines de chercheurs dans le monde travaillent sur la découverte des professeurs Stanley Pons et Martin Fleischmann de la fusion froide, c'est-à-dire la production d'énergie par réaction nucléaire à basse température. Au cours de réactions de fusion froide, il y a non seulement production d'énergie d'origine nucléaire, mais aussi observation de transmutations. L'exemple le plus frappant est celui du chercheur Japonais Yasuhiro Iwamura travaillant chez Mitsubishi qui a montré la transmutation du strontium en molybdène en faisant diffuser du deutérium à travers une multicouche de palladium et d'oxyde de calcium. D'autres chercheurs ont également montré la production d'hélium à partir de deutérium.

Au cours de cette conférence, je rappellerai également mes travaux sur les transmutations biologiques au cours de la germination de graines de blé et d’avoine, mais aussi avec des bactéries et des cellules embryonnaires de souris. Par ailleurs, je montrerai les résultats de l'analyse isotopique de pièces d'argent alchimiques provenant du musée de Nuremberg en Allemagne.

  • 2 - l'organisateur :


Arl
Règlement à l’ordre de : ARL

4, place de la Mairie
38490 Granieu
FRANCE

                                                         
            Courriel :   contact@toysondor.com


  • 3 - le lieu :

MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE BOURGES


c'est ici :








1 commentaire:

  1. Et Fulcanelli par ci et Fulcanelli par là. Sacré Canseliet, tu as bien réussi ton coup ! Tout ces érudits à grosses prétentions te suivent comme des moutons de Parnuge ...

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