jeudi 22 mai 2014

Billet d'humeur : S’accaparer l’adjectif « maçonnique », force ou faiblesse ?




MISES À JOUR (Voir Ajouts)



Si vous lancez votre moteur de recherche sur « blog boucher-charcutier », vous obtiendrez des pages et des pages référencées à cette ou ces professions.

De même pour  la mode, l’automobile, le jardinage, la politique, la religion, la photo, la philatélie et même le sexe, etc. Et pourquois pas, réflexions, sur, trois points ?

Sans vergogne ni pudeur, un blog d’information sur la franc-maçonnerie vient de déposer (et a obtenu) la marque « blog maçonnique » (1). Astucieux (2) me direz-vous, car des millions d’individus se connectent chaque jour sur ce mot pour faire leur marché-internet.


De même, sur le seul mot « franc-maçonnerie », le succès est garanti : ces blogs là seront toujours placés en tête, même s’ils sont vides et creux, actifs ou pas.

Légal me répondrez-vous ! Oui, et c’est toute la difficulté du problème posé. Enfin, non, il ne se pose pas puisque dans la jungle de l’internet, tout devient permi pour s’imposer, se faire remarquer, en un mot, exister.

Dans son livre « L’internet est-il maçonnique ? » (Éditions Ivoire-Clair, 2008), Jiri Pragman nous entretient à raison des sites web et weblogs maçonniques, se réjouissant de la pluralité tout en dénonçant les déviances.

Inscrire à l’INPI une marque originale, fruit de recherches et d’originalité identitaire et novatrice, demande du talent et de la personnalité. C’est évidement plus difficile que de bloquer un mot-générique, appartenant à tous.

Alors dans le microcosme qui est le nôtre (restons modestes) les  premiers commentaires tombent : « minable, égoïste (bof !) non-fraternel, prétentieux, etc. »

Je crois sincèrement pour ma part à une bourde de première :

1 : C’est une méthode, peu « fraternelle » et révélant une évidente inquiétude, voire un affolement : la fréquentation du blog en question n’est plus ce qu’il était du temps de son pittoresque créateur. On n’aimait ou on n’aimait pas, mais à l’époque, il ne laissait pas indifférent.

2 : Parallèlement, le succès remporté par un challenger direct n’est pas directement étranger à cette mesure, laquelle devient pitoyable par son caractère médiocre sinon tordu.

3 : Prétendre monopoliser ce terme davantage générique qu’une marque, outre qu’il montre un manque évident d’originalité, constitue un abus – même si légalement obtenu – et de créativité. A quand le dépôt à l’INPI de simple mots figurant dans le dictionnaire, tels franc-maçonnerie, liberté, égalité, fraternité (!), humanisme, information, démocratie, religion et pourquoi pas bêtise, minable, mesquin, intolérant ?


Ajouts au 24.05.2014 : 

Des frères et amis traitent du même sujet :



(1) : Interdit (et vous aussi) d'utiliser ce terme, c'est ce que vient d'apprendre à ses dépens notre ami Noë Lamech, webmaître de Gadlus-infos, contraint à retirer "fraternellement" le sous titre de son blog, et plusieurs centaines d'articles incluant cette expression... A mon avis, il ne va pas être le seul !
(2) : Pas sur, un petit astucieux pourrait très bien "inventer" une marque commençant par la lettre A incluant "blog maçonnique"... 

1 commentaire:

  1. Déposer un nom commercial est extrêmement facile.
    Il suffit de remplir un formulaire et de donner un chèque.
    Cela ne signifie pas, comme l'indique l'article ci dessus, que le déposant ait "obtenu" la marque commerciale. Cela signifie simplement qu'il l'a déposée.
    J'ai la conviction que si le farfelu qui se croit propriétaire du nom "blog maçonnique" intentait un procès à n'importe quel blog maçonnique utilisant ce terme pour se décrire il le perdrait.
    En droit français, on ne peut pas être propriétaire d'un nom qui ne fait que décrire le contenu de ce qu'il recouvre.
    On peut très bien déposer, "journal d'informations" ou même "blog" ou "site".
    Cela ne sert strictement à rien, sauf à inquiéter ceux qui ignorent le droit français.

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Les commentaires offensants et dénigrants et ceux d'attaques ad nominen, non fraternels, ne seront pas publiés.