vendredi 28 septembre 2012

Billet d'humeur : J'accuse Facebook-france !



 FAUSSE DOMICILIATION :
intention délibérée de tromper l'utilisateur ? 
Je pose la question, j'attends la réponse ! 

Pour éviter tout conflit, Facebook-France échappe à toute prise de contact de ses abonnés (autre que par FAQ !) et de se protéger en ne donnant aucune possibilité de s'expliquer par mail ou par téléphone. 

Seule une adresse postale est communiquée :


1


Contacter Facebook France par courrier

Facebook France contact : 28 Rue Hamelin - 75116 Paris



Mais personne ne prend la peine de retirer ma lettre recommandée, reçue par le bureau postal du quartier le 10 septembre 2012 !

et pour cause :


Cette adresse est fausse !


La preuve :


Aujourd'hui, 29 septembre 2012, au courrier de midi, Retour pour non distribution aux motifs :

NPAI (N'habite Pas à l'Adresse Indiquée)
PLI NON DISTRIBUABLE, Boite Absente ou inaccessible

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2



Identité juridique Facebook France

Raison sociale Facebook France : FACEBOOK UK LTD
SIRET : 50900430500017
RCS Paris B509004305
Code NAF : 6312Z


cette identité est "peut-être" fausse aussi !

Selon un de mes correspondants, boite-postale et identité auraient été provisoires (mais toujours en ligne, ainsi qu'un site Facebook-France : https://www.facebook.com/FacebookFrance, en fait un FAQ ) et transférées ici :



FACEBOOK UK LTD77 77-79 HIGH STREET EGHAM SURREY
GLADSTONE HOUSE
99000 ROYAUME-UNI

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3

C'est scandaleux !



 Nous sommes en territoire Français, Facebook-France est apparemment une entité Française (succursale, filiale, ou...) et nous Français, devrions pouvoir déposer une réclamation, faire appel d'une décision, demander auprès des tribunaux réparation d'un préjudice, comme toute personne morale ou physique Française (Article 1380 du Code-Civil & 103 du Code de Commerce.


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4


Le yoyo !

Le feuilleton continue :


Phase 1 voici ce que l'on pouvait lire il y a encore quelques jours, société rayée du registre du commerce à compter du 30 mai 2012 (cliquez sur la photo pour agrandir)



Phase 2 : Et voici ce qui vient d'être mis à jour aujourd'hui, a effet du 3 Octobre 2012 (cliquez sur la photo pour agrandir) :


D'après-vous, dois-je ré-envoyer une L.R. avec A.R. à cette adresse ?


jeudi 27 septembre 2012

Le Rapporteur de la Chambre d'Echo vous informe

BULLETIN DE SEPTEMBRE 2012

24.09.2012 :


  • Rencontres et Salons de la rentrée.








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22.09.2012 :

  • Scepticisme à propos de "la femme de Jésus"

Une communication en provenance de notre de notre ami Claude Camels-Beaulieux, webmestre de Traditions Occidentales.


La découverte d'un papyrus copte mentionnant l’existence de "la femme de Jésus" a été accueillie avec beaucoup de scepticisme par les spécialistes.


Karen King, scientifique américaine et professeur à la Harvard Divinity School, a dévoilé à l’occasion d’un congrès sur les études coptes à Rome, un ancien document du IVe  siècle qui laisserait penser que Jésus avait une femme. Ou du moins, a nuancé la chercheuse, que certains des premiers chrétiens le croyaient.

Sur ce papyrus, il est écrit: "Jésus leur a dit, ma femme…", ce qui prouverait que la question à l’époque se posait alors que "la tradition chrétienne a considéré comme acquis le fait que Jésus n’était pas marié".

Authenticité douteuse ! Reste que l’authenticité du manuscrit pose encore plusieurs questions. "On ne connaît pas sa provenance, ce qui rend toute interprétation historique difficile", explique, dans le journal La Croix, le P. Olivier-Thomas Venard, professeur à l’Ecole biblique et archéologique française de Jérusalem.

Selon ce dernier, le papyrus en question n’apporte pas d’information nouvelle sur Jésus et l’emballement médiatique sur cette découverte a plutôt abouti à "caricaturer" la proposition du professeur King connue pour être une théologienne féministe".

Interrogé par l’AFP, le porte-parole du Saint-Siège, le P. Federico Lombardi a également fait  remarquer qu’"on ne savait pas bien d’où venait ce petit morceau de parchemin". Tout en concluant que "Cela ne change rien à la position de l’Église qui repose sur une tradition énorme, très claire et unanime", selon lequel le Christ n’était pas marié.

P.G. avec (La Croix et AFP)

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18.09.2012 :
  • La Rose-Croix d'Or à réuni 2500 personnes à Ussat-les-Bains.


Source illustration : Rosespirit

Pourquoi n'évoquerions-nous pas cette manifestation qui a réuni tout de même pendant 4 jours, plusieurs milliers de "rosicruciens" venus de 40 pays ?  Parce qu'il est très différent de l'Amorc par exemple, tant sur le fond que sur la forme semblerait-il ? Parce qu'il a figuré sur l'infâme liste parlementaire des sectes ? Au nom de la liberté des expressions, Réflexions sur trois points qui se veut indépendant de toute chapelle, ne saurait passer sous silence un rassemblement de cette ampleur à une époque où la spiritualité (exprimée à cette école, mais d'autres aussi) s’essouffle, marque un pas !

Source illustration : France 3-Midi-Pyrénées

Une vidéo réalisée par France-3-Midi-Pyrénées rend-compte de l’évènement, c'est : ICI 

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17.09.2012 :

  • Exposition à la Bibliotheca Philosophica Hermetica.




Alchemy sur l'Amstel
 la médecine hermétique à l'âge d'or de la République néerlandaise

Octobre 15 2012 - 17 mai 2013

Pour tout renseignements complémentaires, c'est : ICI


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14.09.2012  :

  •  Un manifeste du Grand Orient Arabe Œcuménique

Idriss ABERKANE, Ancien élève de l’École Normale Supérieure (rue d’Ulm), ancien chercheur associé à Stanford, doctorant à l’École Polytechnique et Chargé de cours à l’École Centrale de Paris est l’auteur d’un Manifeste du Grand Orient Arabe Œcuménique (GOAO) :

 Un pont entre Orient et Occident

à lire en tapant sur le lien:

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13.09.2012 :

  • C'est en ligne, et c'est SUPERBE !

 Source illustration : Site de l'OMT


Une production de l'Ordre Martiniste Traditionnel, d'une très haute qualité .

Pour la visionner, c'est :ICI


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  • Le numéro 18 de FRANC MAÇONNERIE magazine est paru ! 



Ce numéro, comme l'illustre un peu tapageusement la couverture, s'ouvre sur "le destin partagé " des juifs et des francs-maçons ", deux articles biens renseignés de Jean-Moïse Braitberg et de Pierre-André Taguieff. Bien sur, peut-être serez vous surpris (et choqué) de lire que "contrairement aux juifs, aucun franc-maçon ne fut jamais envoyé dans les camps nazis pour le seul fait de son appartenance"...

Interview du nouveau Grand-maître de la G.L.D.F., Marc Henry, qui s'engage à préserver l'identité de son obédience, "fort courtisée par les "régulières" d'Europe". On le comprendra aisément !

Alkain Pozarnik nous entretient, dans la rubrique cabinet de réflexion,  du "Désir, clef du perfectionnement initiatique", tandis que Pierre Mollier poursuit magistralement sa quête sur les rites, en nous présentant cette fois "l'Ordre Royal d'Ecosse d'Heredom de Kiwinning : un très ancien système de hauts-grades venu d'Edimbourg".

Mais c'est "LYON la mystérieuse" qui (à mon sens) marque plus spécialement ce numéro  avec une étude de Jack Chaboud, en nous offrant un panorama passé et présent de la franc-maçonnerie dans la capitale des Gaules ( de non de la franc-maçonnerie comme on le lit trop souvent). Intéressant et révélateur, mais on regrettera les qualifications de "véritable escroc" pour Cagiostro, de "mage de pacotille" pour Josephin Peladan... Non point que je refuse ce point de vue, chacun est libre dès l'instant où cela est puissamment étayé (ce qui n'est pas le cas) mais parce que je m'étonnerai toujours que l'on puisse asséner aussi catégoriquement de telles affirmations. Bon... au moins Martinès de Pasqually est passé au travers !

Le détail du sommaire et le formulaire d'abonnement à 
FRANC MAÇONNERIE magazine  , c'est : ICI 











samedi 22 septembre 2012

Billet d'humeur : Facebook ? Vous avez bien dit Facebook ?


"Je vous assure, mon cher cousin, que vous avez dit facebook !
- Moi j'ai dit facebook ? C'est bizarre... comme c'est bizarre"! 

J'ai épuisé tout ce qu'il était possible de mettre en oeuvre ! Pas d'autre moyen que de mettre à la une, avec l'espoir que cette bouteille à la mer atteindra un rivage salvateur !


Depuis le 15 août, une mention "blog peu sur" , rédigée d'une manière très orientée et poussant le visiteur-facebookien à se tromper, apparaît dès que celui-ci veut se connecter sur ce blog, à partir de la fonction "partage" bien connue des usagers de ce réseau dit "social" .

  • On ne sait pas qui à décidé  chez facebook!
  • On ne sait pas où s'adresser (il n'y a que des Faq innapropriés), pas de mail ni de téléphone chez facebook-France !
  • On ne sait pas comment faire appel de cette décision unilatérale !
Aucune réponse à ce jour, malgré toutes mes tentatives et la dernière en date en LR avec AR dont copie-dessous (que facebook-France n'a pas daigné retirer au bureau de poste!) :

QUELQU'UN, ICI, CONNAIT IL UNE MEILLEURE MARCHE A SUIVRE OU UNE AUTRE PROCÉDURE ?

Je l'en remercie vivement à l'avance !



Compte tenu de la teneur de certains commentaires qu'entraîne ce genre de billet, j'userai largement et fermement de la fonction "modération". 

lundi 17 septembre 2012

Les lauriers du mois de Septembre 2012, La Bibliotheca Philosophica Hermetica

Les Lauriers du mois ne sont en aucun cas un label décerné (je n'ai aucune autorité pour ce faire et n'en revendique aucune) mais une invitation amicale à visiter un site ou un blog "qui vaut le détour".




Je suis très heureux aujourd'hui, de vous présenter ce site d'une qualité et d'une sobriété exceptionnelle, d'autant que la Ritman Library (Bibliotheca Philosophica Hermetica) à traversé une très mauvaise tempête. J’ignore d'ailleurs si l'actionnaire principal a été finalement contraint de vendre une partie de la fabuleuse collection, mais si tel est le cas - le texte est ambigü - l'onglet correspondant nous indique qu'il demeure dans ce véritable musée, des chefs d'oeuvre qu'il convient d'aller admirer.

De style épuré, ce site fort bien structuré, doit malheureusement pour nous être soumis à la "traduction en français" dont nous connaissons hélas, les imperfections.


Heures d'ouverture
du lundi au vendredi
de 10.00 à 12.30 et de 13.30 à 17.00

Fermeture pour congés:
1 janvier , 30 Avril , le Vendredi saint, le lundi de Pâques, Ascension, Lundi de Pentecôte et le 25 et 26 Décembre.  

Stichting Bibliotheca Hermetica Philosophica
Bloemstraat 13-19NL- 1016 KV Amsterdam tél.31.20.625.8079



Le site de la Bibliotheca Philosophica Hermetica,c'est : ICI

vendredi 14 septembre 2012

Vous avez la parole : Initiation et amour

VOUS  AVEZ LA PAROLE : une page réservée aux membres qui désirent publier - sous leur entière responsabilité - un texte ou une étude de leur cru, une nouvelle, un texte d'auteur assorti de leur analyse, ou tout simplement développer au delà d'un simple commentaire sur un sujet proposé par le blog. Les règles d'élémentaire courtoisie selon la ligne directrice ici affichée, devront être respectées. Enfin, ne disposant pas d'une équipe d'assistants et de correcteurs, je me réserve de publier ou pas sans avoir à me justifier, écartant d'ores et déjà tout sujet ayant des rapports directs avec la pratique ou l'exercice de la religion et la politique, la vie interne d'une organisation (tout au moins pour ce qui concerne l'apologie, le prosélytisme, etc).



Un texte de Robert Charroux, choisi  et présenté par Dédé 59



De nombreuses personnes cherchent la sagesse, la plénitude,  le plein développement de leurs potentialités, ou simplement à être utile à leur prochain par une démarche spiritualiste,  ou du moins humaniste. Les uns ont choisi le chemin de la politique, du syndicalisme, d’autres s’investissent dans des associations caritatives ou humanitaires, d’autres encore choisissent le chemin de l’initiation, enfin, certains embrassent successivement ou en même temps toutes ces voies. Beaucoup sont animés d’un haut idéal, et afin de parfaire leur compréhension, plongent dans des études ou des lectures édifiantes pour être sûrs qu’ils sont toujours sur le bon chemin. La connaissance est certes agréable, mais réduite à elle-même, de quelle utilité peut-elle être si elle ne s’accompagne pas d’actions qui sont le reflet de l’idéal qu’on porte ? Pourtant, certains textes peuvent nous éclairer sur ce sujet et nous encourager à agir de notre mieux. C’est ce qu’a essayé de nous faire comprendre Robert Charroux, dans son livre « le livre des maîtres du monde » , où, par l’histoire de la colombe, du vautour et du Bodhisattva, il démontre qu’aussi sage que l’on souhaite être, cela n’est rien si cette sagesse ne contient pas une certaine notion de la fraternité, ou pour parler plus simplement, d’amour.
                                                                                     Dédé 59





                                        INITIATION ET AMOUR

Si l'initiation était la science pure, il serait difficile de la concilier avec la notion d'amour.

Comment saurait-on mettre de l'amour dans le calcul d'une date d'éclipse, de la vitesse de propagation d'une onde et même dans une simple multiplication ?

Mais l'initiation est aussi la sagesse, agent modérateur de l'escalade des connaissances interdites et catalyseur des sentiments affectifs les plus nobles. Pythagore cultivait la notion d'amour et sept siècles av. J.-C., Bouddha en donna un enseignement- qui ne fut jamais dépassé.

La plus belle histoire du monde :

Ce qui est beau l'est pour tout le monde, ce qui est grand n'a pas de mesure.

Les maharajahs de Bénarès ont une devise ­adoptée par les théosophes - qui est admirable, au Sens le plus pur : « Il n'y a pas de religion plus élevée que la vérité". C'est le seul dogme que puisse admettre l'honnête homme.

L'amour n'est pas un dogme, sinon on pourrait dire: il 'n'y a pas de vérité plus élevée que l'amour, ce qui dans un certain sens, serait un mensonge admirable.

La légende, dont nous allons donner relation exprime le concept aryen de l'amour à travers le Bodhisattva, c'est-à-dire, Bouddha avant qu'il eût connu l'illumination par l'amour.

Le Bodhisattva parcourait la campagne en queste ce qu'il ne savait pas. Il marchait à pas lents, tantôt s'abîmant dans ses pensées, tantôt accrochant sa curiosité à la nature, somptueusement vêtue des couleurs de l’infiniment intelligent.

Soudain, il vit une colombe, si fatiguée de brasser l’air lourd que sa chute était imminente. En un ultime effort, elle parvint jusqu'au Sage et se laissa tomber à ses pieds.

-  Je t’en supplie, Bodhisattva, gémit-elle, sauve-moi! Un vautour me poursuit depuis ce matin; je suis épuisée et n'ai plus d'espoir qu'en toi. Vois; le vautour arrive... il est là !

En effet, un gros oiseau noir approchait du Sage, mais en volant lui aussi avec tant de maladresse que son épuisement faisait peine à voir.
Le Bodhisattva ramassa la colombe, la cacha dans sa tunique, en lui murmurant avec toute sa tendresse fraternelle:

-  Paix en ton cœur, petite colombe. Je suis le Bodhisattva, je t'offre l'hospitalité de mon sein et tu n’as plus rien à craindre.

C’est alors que le vautour se posa devant lui, les plumes en désordre et visiblement harassé.

-     Par les dieux, murmura-t-il, je n'en puis plus après cette terrible matinée de chasse! Bodhisattva, je t’ai vu cacher la colombe sous ta tunique, donne-la moi vite, car je me sens défaillir…

-   Assurément, je ne te la donnerai pas, répondit le Sage, car je lui ai garanti la sécurité et les lois de l’hospitalité, ne sauraient être transgressées sous peine de forfaiture.­

-   Cette colombe ne t'appartient pas, répliqua le vautour. Elle est à moi. Quand tu l'as ramassée, elle était à bout de forces et allait, en toute équité tomber en mon pouvoir. Allons, donne-moi mon bien!

-     Impossible!,

-   Réfléchis, Bodhisattva: je suis un vautour, c’est ma nature imposée par les dieux qui, de même m'ont imposé ma nourriture. J'ai forcé la colombe. Elle est la récompense de mon travail de vautour et tu dois me la donner.

-   Impossible, dit encore le Sage, mais on sentait qu'il avait la voix mal assurée. Je voudrais bien t'obliger, vautour, mais je ne le puis au prix que tu demandes. Repars à la chasse, c’est ce que tu as de mieux à faire!

-    Repartir à la chasse? Tu plaisantes cruellement, Bodhisattva! Ne vois-tu pas que je suis incapable de voler? Qu'un renard-me trouve en cet état et je suis perdu! Tu veux me mettre dans l'obligation de mourir de faim ou d'être dévoré par un ennemi ? Soit, je vais mourir, mais tu porteras ce crime sur ta conscience!

Le Bodhisattva n'eut pas besoin d'une longue méditation pour comprendre que le vautour avait raison, mais la colombe aussi avait raison de vouloir sauver sa vie, et lui aussi avait eu raison d'offrir l'hospitalité de son sein. Pouvait-il dire à l'oiseau qu'il était le salaire légitime du vautour ? Devait-il laisser le vautour dévorer sa proie?

Son cœur fondait de pitié, d'amour et de cruelle incertitude.

Sacrifier l'innocente colombe? Impossible!

Sacrifier le vautour innocent? Non!

Il ne restait plus qu'une solution qui illumina le Bodhisattva.

-               -  Tu as raison, vautour, dit-il; je ne dois pas te priver de ton salaire. Je vais  donc t'offrir avec ma chair ce qui te revient de droit.

Par miracle, une balance et un couteau surgirent devant le Sage qui posa la colombe dans un plateau ; dans l'autre, un gros morceau de chair prélevé sur son propre corps. Le fléau penchant du côté de l'oiseau, le Bodhisattva ajouta un autre morceau de sa chair, puis encore un autre, et un autre... et toujours le fléau penchait du même côté, et le monceau de chair humaine ne pouvait peser aussi lourd que la frêle colombe.

Alors, le Bodhisattva monta tout entier dans la balance dont les plateaux s'équilibrèrent aussitôt avec une exactitude rigoureuse.

Une vie pour une autre vie!

Le vautour, qui avait contemplé la scène en silence, battit des ailes et se métamorphosa.

-               -   Je suis le dieu Indra, dit-il, et je voulais t'éprouver!

Une pluie d'ambroisie tomba du ciel et guérit le Bodhisattva à qui le dieu annonça qu'il se réincarnerait dans le corps du prochain Bouddha.

­Voilà, à n'en pas douter, une belle leçon d'amour, complète et édifiante: une vie vaut une autre vie; la vie d'un initié ne vaut pas plus que celle de la fumée s'échappe d'une cheminée.

L'amour ne vaut que s'il est total et s'adresse aussi bien à notre frère le vautour, qu'à notre sœur la pierre ou à notre autre frère, le petit grain de sable
Tel fut l'enseignement initiatique du Bodhisattva.

                                                                         Robert Charroux
                                                                     Les Maîtres du monde

mardi 11 septembre 2012

De Denys l’Aréopagite et du pseudo Denys.






Le mystérieux Denys l’Aréopagite, suivant le Larousse, était un membre éminent de l’aréopage d’Athènes, converti par le discours que l’apôtre Paul y prononça avant d’être martyrisé à la fin du premier siècle, après avoir été le premier évêque de la cité grecque. L’Église en fit un saint habituellement fêté le 9 octobre. L’encyclopédie Alpha confirme ce qui précède en citant les actes des apôtres, chapitre 17, verset 34 : " […] certains s’étaient attachés à lui (Saint-Paul) et étaient devenus croyants : parmi eux, il y avait Denys l’Aréopagite […]".

Dès cet instant, s’installe la confusion, attribuant à l’un (Denys) la paternité des connaissances de l’autre (Paul). Analysons le fait sans nous attacher pour le moment aux circonstances : par quel mystère les Pères de l’Eglise s’attachèrent-ils à renverser les rôles pour couronner Denys des mérites revenant sans conteste à Paul ?

Une partie de la réponse se trouve exposée à mon sens, dans l’oeuvre monumentale d’Evelynn Hunderhill qui, omettant de citer une seule fois Apollonius de Tyane, disserte très souvent  de Denys, au fil des chapitres de son livre majeur, Mysticisme. Elle nous prévient qu’il fut (avec saint Augustin) le grand héritier de Plotin en répandant "les aspects positifs de l’esprit du néo-platonisme, qui se dispersèrent dans les veines de l’Eglise " et d’annoncer que le " pseudo Denys " qui écrivit entre 475 et 525 était " probablement un moine syrien. Les citations patristiques décelées dans son travail prouvent qu’il n’a pas pu être rédigé avant " !

Voilà qui établit le fait en énonçant une circonstance. Cet écrivain anonyme influence pour des siècles - du même poids que les citations bibliques – toute la théologie chrétienne au point qu’il était coutume d’annoncer « Denys a dit… ». Y serait-il parvenu s’il n’avait choisi délibérément d’attribuer ses œuvres au véritable Denys l’Aréopagite ami de Saint-Paul ? L’usurpateur de toute façon, ne saurait décevoir tant son œuvre fait référence jusqu’à aujourd’hui !

Il faut retenir plus particulièrement son approche de la " Nuit obscure " qu’il partagea – du moins en esprit – avec Saint-Jean-de-la-Croix. Il ne m’appartient pas de disserter plus avant de la mort mystique – chacun doit y sacrifier avant que d’y renaître – mais il est reconnu comme un fait certain que Denys l’Aréopagite (le faux, enfin, le faux-vrai…) en fut le véritable découvreur et longtemps l’unique écrivain chrétien " à avoir essayé de décrire clairement et avec précision le travail de la conscience mystique et la nature de sa rencontre extatique avec Dieu ". Avec lui s’introduit étrangement des idées communes aux philosophies grecques et indiennes que deux siècles plus tard, selon Matter, Martinès de Pasqually et Louis-Claude de Saint-Martin réitéreront en "mêlant au dogme chrétien de la Création, l’élément favori de la philosophie orientale, l’émanation, inconnue du Christianisme ". 

Entre temps, notre pseudo Denys l’Aréopagite  influence un grand courant spirituel qui nous amènera jusqu’à Bernard de Clairvaux. Avec lui, la tradition mystique prendra un nouvel élan que le " Mystérieux-Inconnu " avait très certainement prévu.

Pourquoi choisit-il comme pseudonyme le nom du premier évêque d’Athènes, sinon pour signer avec un crédit assuré et une sécurité garantie, l’œuvre du dernier grand philosophe païen du premier millénaire 


En complément, à lire :


MYSTICISME, Evelyn Underhill
Editeur : Diffusion Rosicrucienne, 815 pages.

dimanche 9 septembre 2012

Billet d'humeur : De la mort, de l'amitié et du souvenir.

   
        
        Je suis toujours ému aux manifestations et évocations de la mémoire d’un disparu, célèbre ou anonyme. Paradoxalement, je m’insurge sur les larmes de crocodile et la fausse compassion qu’affichent certains lors de l’agonie d’un proche ou d’un ami. C’est du vivant de l’homme que l’on doit lui exprimer ses sentiments, lui apporter le soutien et l’aide dans l’adversité. Arrivé à un âge où ayant assisté à nombre de scènes du genre, je redouble d’attention à réveiller le souvenir de ceux qui nous ont précédés et qui ont marqué la vie de leur empreinte, familiale, amicale ou publique. Combien de fois me suis-je dit à propos de mon Grand-père « Qui aujourd’hui pense encore à toi, t’adresse une pensée d’amour, une prière d’intercession ? » et qui le fera demain lorsque devenu plusieurs fois arrière grand-père, sa case s’estompera sur l’arbre généalogique ? Sa vie était aussi riche que la mienne, les événements aussi importants, son travail aussi utile et c’est grâce à lui je suis là aujourd’hui à écrire ce billet d’humeur. C’est un faux retranchement, pour se justifier, que de prétendre vouloir « réussir au plus vite son deuil » ou répliquer que « c’est le cycle naturel de la vie ». La vie, c’est toujours plus important que la mort – je ne place évidemment pas mon propos au niveau de la croyance religieuse – parce que c’est maintenant que l’on donne et que l’on reçoit, que l’on partage réjouissances ou épreuves, que l’on révèle ses traits de caractère, ses valeurs, et parfois aussi ses talents particuliers.

         De l’amitié, s’impose la même exigence. Il y a les amis, et puis, mes Amis. Je n’évoquerai que ceux-là ! On ne se déclare pas l’ami de quelqu’un, pas davantage quelqu’un peut me répudier en déclarant « tu n’es plus mon ami ». C'est sa liberté de le proclamer, moi je suis libre de le considérer toujours comme tel, son excommunication ne m'est pas opposable. L’amitié est un sentiment porté à son prochain, sentiment partagé ou non. C’est ce qui permet d’avoir un ami… qui ne le sait même pas, de son vivant ou pas (voire même post-mortem d’un siècle ou deux). Ce sont les singularités d’autrui, ses traits particuliers et les points communs identifiés qui vont provoquer la symbiose, et tant mieux si elle se matérialise par une manifestation que je qualifierais de physique !

         C’est ainsi que je puis prétendre que Louis-Claude de Saint-Martin est mon ami, sans revendiquer que je suis le sien. « Facile me répondrez-vous, il est mort il y a deux siècles ! Il ne peut ni infirmer ni affirmer votre propos ». Je pourrai engager ici une objection philosophique, aussi répliquerai-je pour le moment, qu’il m’eut été plus aisé pour convaincre, de vous citer un contemporain, célèbre ou non…

         Saint-Martin eut un ami, Kirchberger baron de Liebistorf. Il s’ensuivit une correspondance riche et volumineuse et qui laisse pantois le chercheur lorsqu’il découvre que ne se sont jamais rencontrés !

vendredi 7 septembre 2012

Naissance d'une nouvelle revue : Les cahiers de l'ailleurs




Il faut beaucoup de courage à l'heure actuelle,  pour lancer une nouvelle revue d'études et d'histoire sur les thèmes de l'alchimie, de l'astrologie, de la spiritualité, de l'initiation, du symbolisme et de la poésie !

Du courage, Dominique Dubois et son équipe n'en manque pas. Nous avions fort apprécié, ici, sa précédente production prématurément interrompue, Historia Occultae. Souhaitons force et longue vie à ces Cahiers de l'ailleurs.

Il en indique ci-après les bornes et la valeur d'être :

" Ces cahiers sont conçus dans un esprit libre et indépendant et s'adressent aux scrutateurs d'un " ailleurs ", terme au premier abord vague mais qui prend tout son sens lorsque les différents auteurs évoquent, par le biais d'une recherche historique ou d'une réflexion métaphysique, un absolu, une spiritualité, un hermétisme, une gnose, une magie ou un occultisme, une poésie du " verbe " ou une œuvre illustrée... L'objectif culturel et œcuménique qui sous-tend " les cahiers de l'ailleurs " se propose, pour un temps ou une durée qui ne lui appartient pas, d'être l'écho vivant d'une petite minorité de cherchants ".

Au sommaire de ce premier numéro :  

- Ailleurs, par Clément Rousseau.
- Sagesse d'Ailleurs et Négritude, par Catherine de Laveleye.
- Cours du Dr. Fernand Rozier - Ecole des sciences hermétiques - : prises de notes d'un éléve en 1900, par Dominique Dubois.
- Lima de Freitas, peintre, hermétiste et franc-maçon, par Rémi Boyer.
- Quelques éléments d'Antropologie Paulinienne, par Oreste Teodorescu.
- Louis-Claude de Saint-Martin vu par les degrés monomères, par Dened Adige.
- Le Baghavad Gita et le Mahabharata, par Homa Sayar.
- Du Spiritisme à l'Occultisme, la revue L'anti-matérialisme dans les années 1880, par Denis Andra.
- Le gothique alchimique (première partie) par Walter Grosse.
- Les hommes de désir, entretiens sur le martinisme (extraits) par Serge caillet et Xavier Cuvelier-Roy.
- La page des livres anciens, des dédicaces et des ex-libris.
- Les livres.
- Les revues et les collections
- Librairie, site et blog des amis/es.
- In memoriam.

Les cahiers de l'ailleurs, N°1, 09.2012, 140 pages (revue annuelle),  c'est en vente : ICI

mercredi 5 septembre 2012

De l'arc-en-ciel.

Source illustration : Walpaper
        D’une promenade le long de la plage, je rapporte une belle rencontre : sur une mer émeraude, vide de toute embarcation et que balayaient les rafales puissantes de la Tramontane, un arc en ciel s’est inscrit, des deux bords de l’horizon, grandiose, gigantesque ! Je suis toujours fasciné au spectacle de cette prodigieuse manifestation : c’est l’unique occasion – en ce bas monde - d’être soi-même, le centre d’une (demi) circonférence. Ce propos n’est en aucun cas nombriliste : comme une empreinte digitale, chacun a sa propre vision d’un arc en ciel, celui que j’admire n’est pas le même que celui que vous voyez en même temps que moi. Que l’un se déplace et que l’autre demeure fixé au même endroit, et c’en est fait de l’image immobile que les autres témoins continuent d’examiner.

        De grandes pages philosophiques et théosophiques ont étés écrites sur le sujet, je n’ose prétendre en rajouter, mais tout de même, une citation : Louis-Claude de Saint-Martin, dans son traité sur les Rapports spirituels et temporels de l’Arc-en-ciel nous instruit « qu’on peut regarder cette place intermédiaire comme l’asile de la sécurité, de la force, de la puissance et de la lumière. Quand l’homme se trouve à cette place, il occupe toujours le centre de l’arc-en-ciel qu’il aperçoit, et il est le maître de faire changer de place à ces sept circonférences, en en changeant lui-même : car alors il en conserve toujours le centre, quelqu’effort qu’il fasse pour s’en écarter ».

        Ceci pour nous faire souvenir la place qu’occupait l’homme au centre de l’immensité céleste. Voilà pourquoi il est si important de prendre la peine de faire une pause lorsqu’apparaît un arc-en-ciel, et qu’il est inadmissible de ma part d’avoir oublié… mon appareil-photo pour illustrer ce propos !