jeudi 7 octobre 2010

Billet d'humeur : Un peu de memphisuétude s'il vous plait !



Memphis-Misraïm, plaidons une fois encore !


Serge Caillet vient de faire paraître dans les numéros 157/158 de la revue Renaissance Traditionnelle, un excellent article qui n'est autre que le compte-rendu de sa conférence, au Colloque "Spiritualités, chemin de la connaissance en ce 21é siècle", organisé il y a déjà plus de deux ans (Juin 2008) par la Grande Loge Féminine de Memphis-Misraîm 

En historien rigoureux, lucide et objectif,  il n'a pas craint de brosser un tableau équitable de l'enfant terrible et mal aimé de la maçonnerie, "distinguant l'image du modèle [...] car cette image, en effet, n'est pas toujours bonne, et elle l'est souvent d'autant moins que le modèle, lui, est sublime"

Il n'est pas dans mes intentions, ici, de faire une exégèse de son intervention, il suffit d'en prendre connaissance au fil des pages 63 à 73 de la publication ci-dessus référencée, dont le sérieux est reconnu de tous. Serge Caillet se livre à une passionnante description qui va, selon ses propres termes, "de l'historiographie à l'historiosophie", c'est donc se livrer à un exercice périlleux qui pour notre part est réussi, même s'il évite adroitement la chausse-trappe de l'actualité !

Alors, pourquoi donc le rédacteur-en-chef, dans son Avant-propos, a-t-il cru devoir préciser dans sa présentation que "Serge Caillet quitte - le temps d'une chronique ! - le regard méthodologique et distancié de l'historien. Il nous livre ici une approche plus personnelle sur la nature de l'apport des rites égyptiens à la quête initiatique de la franc-maçonnerie française".

J'ai lu et relu plusieurs fois la phrase, d'abord intrigué... puis franchement interloqué une fois lu et relu plusieurs fois l'article ! Quel mouche a donc piqué l'excellent Pierre Mollier, au dessus de tout soupçon d'ostracisme ou de clientélisme ? N'est-il donc pas possible dans la nébuleuse maçonnique, de citer une seule fois Memphis-Misraïm sans décocher une flèche, une pique (quand ce n'est pas l'emploi de l'artillerie lourde) ou une "petite" remarque - même douce, c'est le cas ici -  pour, comme toujours, différencier voire marginaliser ! (J'ai même souvenance d'agapes dites fraternelles où l'on faisait observer que ce rite ne pouvait qu'attirer des marginaux...). 

Serge Caillet aborde avec justice ce point soulevé, mais de préciser aussitôt : "Alors que d'aucuns les regardent avec le respect que l'on doit aux poètes et aux rêveurs, d'autres les ignorent quand ils ne les condamnent pas". Poète et rêveur, à tout prendre... c'est plus flatteur que d'être considéré comme un paria ! 

Il faudra bien qu'un jour cessent assauts et escarmouches qui en fait ne sont  qu'effets de rivalités, car il est patent que quelques Grandes-Loges ... ...  de ce beau pays de France aimeraient fort ajouter ce rite à ceux qu'ils pratiquent. Au Grand-Orient-de-France, c'est déjà fait !



Illustration : EzoOcult





6 commentaires:

  1. On nous marginalise, pis ! on nous lapide au karcher !

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  2. Je vous remercie d'avoir adressé votre commentaire. A bientôt.

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  3. Ne généralisons pas, je connais et fréquente des frères du RER, du REAA, ils n'ont jamais fait de différence et récemment, l'un d'eux nous a même rejoint à l'O:. de XXXXXX. Les choses paraissent évoluer, enfin, pour peu qu'on fasse abstraction des Grandes Hièrophanies.

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  4. Je vous remercie, Serge, d'avoir adressé votre commentaire et témoignage.
    A bientôt.

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  5. Bonjour Jacques,
    Il est vrai que les rites très symbolistes et ouvert à l'ésotérisme sont critiqués et montrés du doigt...Je pense qu'en ce qui concerne Memphis Misraïm,son système pyramidale souvent discutable, les nombreuses scissions et multiplications des Obédiences se réclamant toutes d'être les vrais détenteurs d'une transmission d'untel ou tel autre, la grande hiérophanie et sa légimité mondiale au travers de tel ou tel personnage, ne sont pas étrangères à cette publicité faite autour de ce rite.
    mais l'important c'est le travail réalisé dans les loges...
    Fraternellement

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  6. Je vous remercie, Alain, d'avoir adressé votre commentaire.
    Maçonnons, maçonnons, il en restera toujours quelque chose, en l’occurrence l'essentiel !
    A bientôt.

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