J’avoue avoir été choqué – et je ne suis pas le seul – par les
propos tenus par le Grand-Maître d’une grande (par le nombre) obédience
française, un brin hégémonique et néanmoins porteuse des plus hautes valeurs
maçonniques. J’y compte de nombreux amis qui savent bien que je ne porte ni
jugement de valeur, ni attaque personnelle, encore moins un quelconque procès d’intention.
Il ne faut pas confondre autorité religieuse et autorité
morale, même si les deux sont étroitement liés dans l’exercice de la fonction.
Reprocher à Monseigneur Vingt-Trois de donner son point de
vue sur un fait sociétal de brûlante actualité (le mariage pour tous), c’est
grotesque et ridicule. Ce prélat (Président de la Conférence des Évêques de France) est à la tête d’une communauté qui représente 31% de la population
française. Bien qu’il n’y ait aucune commune mesure, il est aussi fondé à s’exprimer
que le responsable élu de 50.000 membres d’une obédience qui soit
dit-en-passant, se présente comme « gardienne des valeurs de la république »…
Encore un écart, seules les institutions françaises sont garantes, présidence
de la république, assemblées, gouvernement etc...
Entendons-nous bien : je n’approuve ici ni ne désapprouve
la prise de position de Monseigneur Vingt-Trois, ce n’est pas l’objet du
propos.
Je dis simplement qu’il est parfaitement légitime, en tant qu’autorité morale reconnue, à s’exprimer. Il faut d’ailleurs remarquer qu’il a y été expressément invité – en qualité d’autorité religieuse et morale - par la commission parlementaire ad-hoc, en compagnie des représentants des confessions protestantes, orthodoxes, juives, musulmanes, et même une porte parole bouddhiste (restée en neutralité absolue).
Je dis simplement qu’il est parfaitement légitime, en tant qu’autorité morale reconnue, à s’exprimer. Il faut d’ailleurs remarquer qu’il a y été expressément invité – en qualité d’autorité religieuse et morale - par la commission parlementaire ad-hoc, en compagnie des représentants des confessions protestantes, orthodoxes, juives, musulmanes, et même une porte parole bouddhiste (restée en neutralité absolue).
A quelques nuances près, leur position est commune, faut-il donc passer outre ?
A l’heure où j’écris ces lignes, la commission n’a pas invité les obédiences maçonniques.
Est-ce pour autant qu’il faille se passer d’elles ?
Je pense que ce Grand-Maître aurait du sinon s’abstenir, au moins ne pas employer un vocabulaire qui nous rétrograde un siècle en
arrière, anticléricalisme caractérisé sous nostalgie "politicaille" de III° république !
Note : cet article a été rédigé avant que ne survienne une nouvelle polémique sur la menace de réquisition du patrimoine immobilier de l’archevêché de paris.
Note : cet article a été rédigé avant que ne survienne une nouvelle polémique sur la menace de réquisition du patrimoine immobilier de l’archevêché de paris.
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