samedi 8 décembre 2012

Billet d’humeur : Quand un Grand-Maître abuse !




J’avoue avoir été choqué – et je ne suis pas le seul – par les propos tenus par le Grand-Maître d’une grande (par le nombre) obédience française, un brin hégémonique et néanmoins porteuse des plus hautes valeurs maçonniques. J’y compte de nombreux amis qui savent bien que je ne porte ni jugement de valeur, ni attaque personnelle, encore moins un quelconque procès d’intention.

Il ne faut pas confondre autorité religieuse et autorité morale, même si les deux sont étroitement liés dans l’exercice de la fonction.

Reprocher à Monseigneur Vingt-Trois de donner son point de vue sur un fait sociétal de brûlante actualité (le mariage pour tous), c’est grotesque et ridicule. Ce prélat (Président de la Conférence des Évêques de France) est à la tête d’une communauté qui représente 31% de la population française. Bien qu’il n’y ait aucune commune mesure, il est aussi fondé à s’exprimer que le responsable élu de 50.000 membres d’une obédience qui soit dit-en-passant, se présente comme « gardienne des valeurs de la république »… Encore un écart, seules les institutions françaises sont garantes, présidence de la république, assemblées, gouvernement etc...

Entendons-nous bien : je n’approuve ici ni ne désapprouve la prise de position de Monseigneur Vingt-Trois, ce n’est pas l’objet du propos. 

Je dis simplement qu’il est parfaitement légitime, en tant qu’autorité morale reconnue, à s’exprimer. Il faut d’ailleurs remarquer qu’il a y été expressément invité – en qualité d’autorité religieuse et morale -  par la commission parlementaire ad-hoc, en compagnie des représentants des confessions protestantes, orthodoxes, juives, musulmanes, et même une porte parole bouddhiste (restée en neutralité absolue). 

A quelques nuances près, leur position est commune, faut-il donc passer outre ? A l’heure où j’écris ces lignes, la commission n’a pas invité les obédiences maçonniques. Est-ce pour autant qu’il faille se passer d’elles ?

Je pense que ce Grand-Maître aurait du sinon s’abstenir, au moins ne pas employer un vocabulaire qui nous rétrograde un siècle en arrière, anticléricalisme caractérisé sous nostalgie "politicaille"  de III° république !  

Note : cet article a été rédigé avant que ne survienne une nouvelle polémique sur la menace de réquisition du patrimoine immobilier de l’archevêché de paris.


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