mardi 9 avril 2013

Les Sept Sceaux des élus coëns, de Serge Caillet.


Photo de couverture : Yonnel Ghernaouti

Ami lecteur, paraphrasons l’Apocalypse : Rends-toi digne de prendre ce livre d’exception  et d’en ouvrir les chapitres, car en quelques 300 pages, tu vas trouver la clé de tes espérances.

En effet, ce n’est pas sans une petite appréhension que j’ai abordé ce dernier ouvrage de Serge Caillet, connaissant la nature et la complexité des textes qu’il se propose d’analyser : il faut avoir fait de sérieuses études, pensais-je, pour tenter d’ouvrir un à un, comme il nous y invite, les sceaux qui ouvrent les Sept portes de l’intelligence.

De même, ceux qui s’attendaient à une simple compilation d’articles parus dans Renaissance Traditionnelle ou Politica Hermetica seront ravis de découvrir non seulement une habile version revue et corrigée, mais également des inédits et même des découvertes (ou redécouvertes, mais n’est-ce-pas la même chose…).

Avec sagesse, l’auteur établit qu’au delà de ses premières ambitions politiques maçonniques, Martinès de Pasqually a, tout-compte-fait, réalisé son propre système qui, s'il a bien  pour cadre un schéma maçonnique, s’en détache  (surtout à partir de 1767) quant à la majorité des outils (théurgiques) utilisés. De plus, totalement indépendant !

À moins, nous rappelle  Serge Caillet, à moins que son ordre ne véhicule comme le prétend Martinès, la « vraie maçonnerie » ?

Mais revenons à la qualité et la souplesse des textes qui facilitent avec bonheur la lecture de cet ouvrage, rédigés comme on s’en doute, sur des documents et archives certifiées, localisées, parfois même publiées (avec plus ou moins de bonheur ou pire, d’honnêteté).

L’architecture générale des chapitres présente chaque grade, avec les caractéristiques  qui lui sont propres, ses tracés, son ordination,  ses décors, signes et batteries etc. Cet ordonnancement rend plus lisible des rituels et des gestuels, il faut en convenir, forts obscurs !

Une dernière remarque mais d’importance en attirant votre attention sur la note 10 de la page 157. Pas davantage chez Robert Ambelain (Résurgence de 1942) qu’avec ses prédécesseurs Bricaud et Chevillon, l’on doit rechercher des équivalences de grades avec la franc-maçonnerie et encore moins avec le martinisme : c’est pure fantaisie nous confirme Serge Caillet.

Un seul regret, l'absence d'une reprise générale des sources biographiques en fin d'ouvrage, si précieuse aux chercheurs confirmés (ou amateurs s'il faut les distinguer, à la requête de quelques instituteurs).

Disponible dans toutes le bonnes librairies françaises et chez Le Colporteur, mais gageons que ce petit chef d’œuvre va connaître une carrière internationale sous peu.

Ajout du 29.06.2011 : à lire en utile complément, une excellente critique (plus technique, davantage historique) de Dominique Clairembault sur le site du Philosophe Inconnu. 

Les Sept Sceaux des élus coëns, de Serge Caillet, aux éditions Le Mercure Dauphinois, 318 pages d'érudition pour 22 €.


2 commentaires:

  1. C'est un livre très documenté, effectivement facile à lire pour ceux qui connaissent déjà un peu le sujet. A recommander !

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  2. Je vous remercie, Serge, d'avoir adressé votre commentaire. A (très) bientôt !

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