mercredi 28 décembre 2016

J'ai lu pour vous : Belle Rose, les revues Renaissance Traditionnelle, Pantacle et le Bulletin de la Sté. Martinès de Pasqually.








BELLE ROSE, de Renée de Brimont vient d'être réédité avec bonheur sous l'impulsion de quatre passionnés et avec l'appui de Philippe Subrini, le libraire bien connu de ce blog, sous l'enseigne Le Troubadour du Livre.



"Paru en 1931 aux éditions Les Cahiers Libres, ce roman de Madame de Brimont dépeint des tableaux de vie du milieu aristocratique bordelais au XVIII° siècle et dans lesquels se promènent Louis-Claude de Saint-Martin et Martinès de Pasqually" (note de l'éditeur).

L'ouvrage, écrit de belle et bonne main, intrigue : Van Rijnberk ne fera paraître sa célèbre biographie qu'en 1935 : d'où l'auteure tenait-elle des informations aussi précises sur les protagonistes de son roman, à une époque  où les recherches étaient fort limitées, les informations réservées qu'à des initiés ? 

Quatre chercheurs se sont essayés à nous apporter quelques réponses :

- Rencontre avec Renée de Brimont, par Michelle Nahon et Maurice Friot.
- "Renaissance" ou la baronne amazone, par Serge Caillet.
- Simple note sur Belle Rose par Francis Laget.


BELLE ROSE, Renée de Brimont, Marseille, Éditions de la Tarente, 2016.

En vente chez le Troubadour du Livre   ICI
Les Éditions de la Tarente ICI

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RENAISSANCE TRADITIONNELLE, N° 183




La Revue d'Études Maçonnique et Symboliques, nous surprend avec bonheur,  une fois de plus, en publiant une étude très pointue sur l'affaire des Copiales, une sorte de manuscrit Woynich, à la différence près que le code a été "craqué" et sa traduction livrée dans ce numéro exceptionnel. 

Claude Weiler s'y emploie :
- Les manuscrits Copiales, une découverte singulière  : présentation historique.
- Les manuscrits Copiales 1 et 2, traduction française.

Pierre Mollier (Rédacteur-en-chef de la revue) infatigable chercheur, nous entraîne en... 1733, sur la trace du premier haut grade de la maçonnerie écossaise, avec force développements et illustrations :
- Un "Maître Écossais" archaïque aux sources de l'Écossisme.

- Jacques Tuchendler clôture ce numéro avec une enrichissante découverte du quartier du Prado, pas celui de Marseille... mais de Paris !
- Le Prado.

Renaissance Traditionnelle ICI

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BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ MARTINÈS DE PASQUALLY, Numéro 26/2016.





Voilà un numéro qui fera (encore) parler de lui tant par la richesse de ses trouvailles et le sérieux  très académique de ses rédactions.

Nous ne pouvons - tant le sommaire est généreux - rendre compte ici du contenu de chaque article, aussi contenterons-nous de citer plus particulièrement le courageux et impartial article de Dominique Clairembault qui prenant  ses responsabilités, expose pourquoi et comment certains documents du fonds Prunelle de Lierre ont été "volontairement" occultés et, pour la première fois, nous livre une liste exhaustive des manuscrits déposés à la Bibliothèque Municipale de Grenoble. 

Sommaire :


  • Avant-propos de la Présidente. 
  • Le mot du trésorier.
  • Le Rituel d’Equinoxe de Roanne, Fac-similé et transcription des 20 premières pages
  • A propos du rituel d’équinoxe de Roanne par Thierry Lamy.
  •  Comme dans un roman : Bacon de la Chevalerie - Deuxième partie par André Kervella. 
  • L’abbé Bullet, un personnage, activité, Martinès de Pasqually et les Elus Coëns par Christian Marcenne.
  • Les documents élus coëns du fonds Prunelle de Lière par Dominique Clairembault.
  • Présentation du corpus élu cohen – 3 par Thierry Lamy. 
  • Décès du fils de Martinès de Pasqually par Maurice Friot.
  • Archives par Jean-Louis Boutin : Feuilleton du Figaro du 2 septembre 1931, n° 241.
  • Courrier des lecteurs.
  •  Notes de lecture par Michelle Nahon et Bernard Bocquet. 


Revue disponible chez :
La Société Martinès de Pasqually,    ICI


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PANTACLE, N° 25/2017



Une revue chère à notre cœur (de martiniste) et pour laquelle nous avons bien évidement une inclination particulière qui nous a valu dans le passé, quelques reproches de partialité. Soyons clairs : cette revue est celle de l'Ordre Martiniste Traditionnel et en tant que telle, ne revendique pas l'universalité du martinisme, encore moins une prétention hégémonique. De fait, je n'accepte pas d'être soupçonné de prosélytisme et (à condition qu'ils me soient adressés) reste disponible pour faire la recension des publications d'ordres ou d'instituts qui se réclament de cette tradition chevaleresque-chrétienne.

 Sommaire :
  • Papus, rénovateur du Martinisme moderne, par Christian Rebisse.
  • L'Occultisme contemporain, par Papus.
  • De la peur à l’espérance, par J.C. Mondet;
  • De ceux de Jésus à ceux du Christ, par Michel Armengaud.
  • Les hommes et les animaux, par L.C. de Saint-Martin.
  • Fiat Pax ! ou la Jérusalem Intérieure, par Rudolph Berrouët.
  • L'intelligence de la Forme, par Laurent Duterque.

La revue Pantacle (sur abonnement),  ICI


Xavier Cuvelier-Roy



jeudi 15 décembre 2016

La Langue des oiseaux ... Langue des Anges ?



La Langue des Oiseaux est une manière très particulière de donner du sens aux lettres, aux mots ou aux phrases. Elle repose sur le jeu des sonorités et sur le symbolisme propre à chaque lettre, figuré par leur graphisme autant que par les résonances sonores qu'elles suscitent. 


S'affranchissant des règles de grammaire et d'orthographe, la Langue des Oiseaux recouvre aussi un ensemble de procédés qui permettent d'entendre différemment les sons, les mots et les expressions afin d'en faire émerger le sens secret.
C'est autant une tournure d'esprit qu'une disposition à capter la puissance symbolique du langage. Elle permet de donner du sens aux "maux" que nous exprimons en écoutant les "mots" que nous utilisons.

La Langue des Oiseaux et la Tradition initiatique occidentale

Evoquée dans le mythe de Tirésias et utilisée par tous ceux qui ne désirent pas être compris du plus grand nombre, elle fut employée par les Initiés du Moyen-Age pour déguiser le sens profond de leur pensée, et par les Alchimistes, qui se transmettaient ainsi leurs secrets de fabrication.
Elle doit son nom à son caractère volatil, léger et aérien autant qu'au symbolisme universel de l'oiseau, considéré de tous temps comme l'intermédiaire entre l'homme et les dieux.
A l'image du chant mélodieux des oiseaux, ce langage fut considéré comme celui de l'Esprit, ainsi, les cartouches des cathédrales, les blasons et certaines sculptures médiévales ne peuvent se décrypter sans une maîtrise de cette Langue.
Encore appelée Langue de Dieu, Langue des Anges (Dante), Langue Verte (Fulcanelli), Dive Bouteille (Rabelais), Gay Savoir ou Gay Science, la Langue des Oiseaux fut employée par les troubadours et utilisée par des auteurs comme François Villon, Rabelais ou Cyrano de Bergerac pour masquer la dimension ésotérique de leurs oeuvres. 



Elle permet également d'appréhender de manière plus subtile les contes de Charles Perrault ou d'entendre différemment les péripéties de personnages tels Till l'Espiègle, Peter Pan ou Robin des Bois.

Les Procédés 

Parmi les procédés sur lesquels s'appuie la Langue des Oiseaux, citons entre autre l'utilisation des homonymes, des acrostiches, des palindromes, des anagrammes, des inversions, de l'euphonie, du lanternois, des rébus, de la contrepeterie, du symbolisme et de l'étymologie.
La partie la plus secrète de la Langue des Oiseaux comprend surtout, une lecture ésotérique et hiéroglyphique de chaque lettre de l'alphabet ainsi qu'une correspondance énergétique précise, qui s'apprend, se ressent et se comprend.

A l'image de l'oiseau quittant le sol, la pratique de la langue des oiseaux élève l'esprit et permet de saisir les sens, et même "l'essence" de toutes paroles. Nous aborderons d'abord les mécanismes de ce langage et surtout la symbolique que transporte son nom
La langue des oiseaux, considérée par certains comme une langue secrète tenant de la cryptographie, qui se fonde sur trois niveaux :
  • La correspondance sonore des mots énoncés avec d’autres non-dits permet un rapprochement sémantique qui constitue un codage volontaire, soit pour masquer une information, soit pour amplifier le sens du mot premier ;
  • Les jeux de mots utilisés permettent un codage davantage subtil et ésotérique, les mots se reflètent ad libitum : verlan, anagrammes, fragments de mots, etc. ;
  • La graphie enfin, fondée sur la symbolique mystique des lettres des mots énoncés, peut renvoyer à un codage iconique renforçant le sens des mots, comme dans les hiéroglyphes.

La Langue des Oiseaux est  la technique  de cryptage et de décryptage, donc de compréhension "en profondeur", de la langue française ; elle correspond à la Kabbale pour l'hébreu, à la Science des lettres (ilmul-hurûf ) pour l'arabe classique et à la Hiéroglyphie pour l'égyptien ancien.
Les premiers auteurs qui la mentionnèrent très précisément sous ce vocable ( Grasset d'Orcet, puis les alchimistes Fulcanelli et Canseliet, René Guénon,  Emmanuel-Yves Monin ) la nomment également, avec références,  Langue des Dieux (Platon), des Anges (R.Guénon qui cite le Coran XXVII.15), Langue sacrée, langue diplomatique, Cabale euphonique, phonétique, solaire, hermétique, langue des Cabaliers, Chevaliers, de Pégase,  Gaie science, Gaye sçavoir, (Fulcanelli), le Lanternois (Rabelais), la Langue farcie, la « Langue grecque réservée » (Troubadour Peire Cardenal).

Utilisée en général surtout pour « extraire l'esprit,(...) saisir la signification secrète » des ouvrages didactiques et des « sciences ésotériques »

Tous les ouvrages traitant de la Langue des Oiseaux  donnent d'identiques  techniques  pour décrypter les mots : par étymologie classique,  à partir des racines  entendues en d'autres mots ; par décomposition en   mots plus courts du français lui-même ( amuser = âme user) ; par racines ou mots grecs ayant des similitudes euphoniques ;  ce, dit Fulcanelli, à cause de l'origine (grec archaïque des Pélasges) de notre langue (Demeures philosophales .1); par lecture,  en concomitance,  des sonorités de lettres exprimant un mot (P = Paix, R = air ; etc.); par étude de la séquence sonore de toutes les  lettres d'un mot (Rite = hérité E), sans permutation des consonnes ; à l'aide, également, de leur symbolisme  (par la Hiéroglyphie); en permutant les consonnes pour les rapprocher d'autres mots et en étudiant le sens des lettres de la modification ;  parfois, par lecture inversée, pour la signification contraire ; ainsi, notaient les Troubadours, Roma est  le contraire d'Amor.

« Et Salomon fut l’héritier de David ; et il dit : O hommes ! Nous avons été instruits du langage des oiseaux [‘ullimna mantiqat-tayri] et comblés de toutes choses »

Le terme aç-çāffāt est considéré comme désignant littéralement les oiseaux, mais comme s’appliquant symboliquement aux anges (al-malā’ikah) par proximité phonétique. La langue des oiseaux serait donc une expression pour désigner la langue des anges. (Guénon cite notamment l’étude sur le symbolisme de l’« oiseau de paradis » de M. L. Charbonneau-Lassay fondée sur une sculpture où cet oiseau est figuré avec seulement une tête et des ailes, forme sous laquelle sont souvent représentés les anges).
Les comptines, comme les contes, ont une origine ésotérique certaine. À l'origine, ils ne s'adressaient pas aux enfants mais aux initiés ou aux apprentis. Nombre de références à l'alchimie sont codées au sein des comptines qui sont des mises en histoire dramatique des phases de la quête d'initiation. On peut ainsi voir la célèbre comptine « Au clair de la lune / Mon ami Pierrot » comme un texte codant un autre texte sous-jacent.

Le texte originel est :

Au clair de la lune
Mon ami Pierrot
Prête-moi ta plume
Pour écrire un mot
Ma chandelle est morte
Je n'ai plus de Feu
Ouvre-moi ta porte
Pour l'amour de Dieu


On peut voir alors un autre texte, lu selon la langue des oiseaux :

Au clerc de la lune
Mon ami pie héraut
Prête mots à ta plume.
Pour écrire un mot :
Mâche chant d'ailes, et mots heurte.
Jeu n'est plus de feu,
Ouvre mots à ta porte.
Pour l'âme, hourde d'yeux.

Ce texte contient un message codé et ésotérique qui peut se décomposer comme ci-après :

« Au clerc de la lune » fait référence au messager de l'ombre, le « clerc » étant habillé d'une soutane noire, proche de la nuit. Les versions très anciennes de cette chanson indiquent le mot « lume » et pas « lune », c'est-à-dire « lumière » en français moderne. Le « clerc de la lume » deviendrait alors « le gardien de la lumière », entendu comme « lumière intérieure ». « Mon ami pie héraut » : le clerc est le porteur du message qui est la « pie hérault » qui peut s'entendre comme la source d'inspiration : l'oiseau qui annonce une vérité. « Prête mots à ta plume » fait référence symboliquement aux mots comme des sens volatiles, à interpréter dans un sens figuré, aérien comme les oiseaux. « Mâche chant d'aile, et mots heurte» enjoint à briser la structure des mots pour en faire ressortir le sens phonétique, but de la langue des oiseaux. « Jeu n'est plus de feu » : il existe un sens caché dessous, une autre lumière, « defeü » signifiant en ancien français « misérable » (« je n'est plus misérable »). « Ouvre mots à ta porte » appelle à accepter les mots comme ils sont. Enfin, « Pour l'âme, hourde d'yeux » s'entend : si l'on veut connaître l'initiation, il faut ouvrir les yeux, savoir regarder, ce qui renvoie à la condition de spontanéité nécessaire au décodage de la langue des oiseaux.





Chaque lettre a un sens et la manière dont elle s’articule avec sa voisine donne une clef.
Par exemple, un mot important pour nous : le mot MORT. L’interprétation en est la suivante :
La forme de la première lettre (M) évoque une femme qui accouche, c’est la création, la mère. Nous pouvons aussi entendre « AIME ». Il y a ensuite, le (O) pour eau, le (R) pour l’air, et le (T) pour la terre. 
Nous pouvons constater qu’il manque un élément. C’est le Feu. Ne disons-nous pas d’un défunt qu’il est feu et c’est sans doute pourquoi ici il s’éteint. Ce qui nous permet de ne plus avoir peur de la mort puisque le Feu continue son chemin ailleurs. Ce travail lettre par lettre peut être utilisé à peu près pour tout, aussi bien pour des mots communs que des prénoms, des marques ou des sigles.

En comprenant la combinaison de ces lettres, mots et phrases, un certain nombre de clefs très intéressantes apparaissent.

De quoi aiguiser la curiosité de tous les cherchants en quête de Vérité.




 Thierry Ronat

jeudi 24 novembre 2016

Le site du Philosophe Inconnu : l'Événement !




Tous les lecteurs de ce blog connaissent le site du Philosophe Inconnu qui fête sa douzième année d’existence et rencontre un succès planétaire, tant auprès des adeptes du « martinisme-martinézisme » que des chercheurs et historiens.

« Ce site à pour objectif de faire connaître la pensée de Louis-Claude de Saint-Martin. Il met à la disposition des chercheurs une base documentaire sur l'homme, son œuvre et son contexte historique, social et philosophique. Il est animé par quelques amis de Louis-Claude de Saint-Martin, amateurs ou spécialistes, réunis d'une manière informelle autour d'une passion commune. Il se veut indépendant de tout mouvement politique, religieux, initiatique ou social. »


A l’occasion de cet anniversaire, son créateur et webmestre Dominique Clairembault, principal contributeur, nous a réservé une belle surprise avec une refonte complète du site . Ce n’est donc pas un simple relooking ou rafraîchissement, mais un travail qui lui a imposé de suivre un lourd cahier des charges, avec un ajout très important de fonctionnalités.


Ergonomie, optimisation des contenus, un design aéré, résolution d’images en haute définition, mises-à-jour, réorganisation des contenus et bien d’autres améliorations encore que nous vous invitons à découvrir par vous même.  
Ajoutons que techniquement, le site répond aux derniers impératifs de modernité :
- « Responsive désign », son affichage s’adapte automatiquement aux différentes tailles des écrans de tous les terminaux : ordinateurs, tablettes, smartphones. Les menus s’adaptent à ces différents formats dès que la page est ouverte.
- Les images, comme les vidéos, sont aussi en « responsive » comme par exemple le slider (diaporama) qui devient plus petit sur un smartphone, s’adaptant automatiquement à la largeur de l’écran.
- les textes ne sont plus justifiés. En effet, des études sérieuses démontrent qu’un texte justifié n’est pas adapté à la lecture de l’écran et qu’en outre, sa lecture est pénible à l’œil.


Quelques "fignolages", on s'en doute, sont-à venir, soyez patients !
Nous formulons tous nos vœux pour que Dominique Clairembault y trouve son bénéfice et les intérêts, par un trafic encore plus important.

Xavier Cuvelier-Roy


Le site du Philosophe Inconnu, c'est :ICI


samedi 5 novembre 2016

Du symbolisme de la pomme de pin au 3ème oeil ... suite et fin.

Suite de l’épisode précédent  du lien entre la pomme de pin et le 3ème œil…


C’est dans la voie d’éveil de la tradition hindoue et le yoga que nous trouvons explicitement  l’ouverture du troisième œil, encore appelé la montée de la Kundalini. 

La Kuṇḍalinī est désignée comme « énergie cosmique », « énergie vitale » ou « énergie divine » selon les auteurs qui l'emploient et la tradition qui l'utilise.

Dans les sociétés occidentales cette représentation est plus ésotérique.

On voit ci-dessous la photo d'un magnifique vase de l'époque Louis XVI, qui reflète clairement la kundalini.

Le vase figure deux serpents, représentation d’Ida et Pingala qui s'élèvent symétriquement des deux côtés, ascensionnant vers la pomme de pin (glande pinéale) au sommet, pour activer le troisième œil. 

Ida et Pingala sont des canaux énergétiques physique et psychique dans lesquels circule le "Prâna" (ou Énergie Vitale) selon des règles très complexes, tenant compte des heures, des mouvements solaire et lunaire et de l'état particulier de chaque être humain.

Ida et Pingala entourent Sushumna et s'entrecroisent en particulier au niveau de chacun des chakras principaux ou se trouvent les nœuds que l'énergie doit dissoudre durant son ascension. Ils sont situés sur le trajet de l'épine dorsale et de la tête et représentent la contrepartie subtile des ganglions du système nerveux sympathique.


Le concept d'ouverture du troisième œil serait un « secret perdu » des sociétés initiatiques dont  la franc-maçonnerie, secret qui était autrefois connu de tous les monarques et nobles d'Europe.  Selon la tradition ésotérique, nous avons tous un troisième œil sous la forme de la glande pinéale. Symbolisée dans l'art par la pomme de pin.

Bien que l'idée d'éveil du troisième œil constitua un jour le principe central d'une ancienne religion universelle pratiquée tout autour du globe, cette tradition fut considérée comme « païenne » et devint hors-la-loi avec l'arrivée du christianisme. Elle passa dans la clandestinité en occident, seuls ses symboles survécurent.
L'un de ces symboles est l'emblème héraldique français le plus célèbre : la Fleur de Lys. Cet ancien emblème, qui fut adopté par les premiers rois de France, les rois mérovingiens, et utilisé ensuite par les monarques qui suivirent, constitue en fait une « feuille de route » sur la manière d'éveiller le troisième œil. 

Le motif de la fleur de lys, un pétale double flanquant un troisième pétale centré est parallèle aux canaux Ida et Pingala flanquant le Sushumna central :



La fleur de lys affiche une troublante ressemblance avec un autre symbole ésotérique ancien et puissant, le Caducée, emblème iconique largement utilisé par les rois français ainsi que d'autres rois et potentats d'Europe. Le caducée est un autre emblème symbolisant le grand secret maçonnique de l'éveil du troisième œil.

Le caducée, qui nous est familier aujourd'hui en tant que symbole de la médecine, est aussi directement relié au symbolisme de la kundalini, comme nous pouvons le voir dans cette statue d'une déesse tenant un caducée, sur la façade du château de Versailles :

Pendant des siècles, des initiés ont encodé le caducée dans l'art et l'architecture, utilisant parfois le symbole de la pomme de pin au sommet du caducée en référence au pouvoir d'illumination de la glande pinéale ou troisième œil :



Cette trinité ou triangulation se retrouve partout en franc-maçonnerie :  L’importance du nombre trois, la triangulation dans le rituel, les deux piliers jumeaux ("J…" et "B…"), le soleil et la lune, surmontés d'un œil lumineux (L’œil qui voit tout, le troisième œil). 


C'est le secret caché du symbole de la pomme de pin dans la Maçonnerie, selon le célèbre auteur franc-maçon canadien du 20ème siècle, Manly P. Hall :

« … La kundalini du mysticisme hindou… est la clef perdue de la Maçonnerie… le feu de l'esprit s'élève le long des trente-trois degrés ou éléments de la colonne vertébrale et pénètre dans la chambre en dôme du crâne… où il invoque Ra (la glande pinéale)… Comme le signifie son nom, la glande pinéale est la pomme de pin sacrée chez l'homme – l’œil unique »

(Manly Hall, The Secret Teachings of All Ages)

Les Franc-maçons et les guildes des tailleurs de pierre qui les ont précédés ont encodé ce concept du troisième œil dans l'art et l'architecture, dans les églises, les châteaux et la plupart des cathédrales médiévales gothiques d'Europe.

C'est le secret de « l’œil dans le triangle » maçonnique qui achève une pyramide tronquée, symbole familier aux américains en tant que Grand Sceau des États-Unis ; ce célèbre symbole existe en mémoire de la religion universelle de l'Âge d'Or qui était répandue autrefois sur terre.





Suivant les anciennes traditions de sagesse de l'antiquité, comme celles des anciens hindous et égyptiens, les sociétés initiatiques utilisent ce type de symbolisme d'un troisième œil solaire pour représenter « l'âme intérieure » ou la « lumière divine » intérieure.




Thierry Ronat