vendredi 26 avril 2013

Les Lauriers du mois d'Avril 2013 : Templiers et croisades, Commanderies templières






Les Lauriers du mois ne sont en aucun cas un label décerné (je n'ai aucune autorité pour ce faire et n'en revendique aucune) mais une invitation amicale à visiter un site ou un blog "qui vaut le détour".



 (cliquez sur la photo pour l’agrandir)


Ce très beau site, c’est original, n’a pas de page d’accueil… enfin, comme nous l’entendons traditionnellement. Nous accédons directement à une liste de mises à jour et c’est vrai qu’il faut faire une certaine gymnastique pour aller explorer. Mais, au bout de quelques minutes, les efforts sont largement récompensés.

13 rubriques accessibles par onglet :

Fondation, Ordre Temple, Grands Maîtres, Saint Bernard, Règle, Accusateurs, Procès, Commanderies, Symbolique, Orient, Latin, Liens,  et Home.

C’est du sérieux, du « lourd » et je privilégierai ici la section Commanderies pour mettre en avant l’énorme travail réalisé et généreusement mis à disposition des chercheurs.

Par départements, puis par ordre alphabétique, une présentation (exhaustive ?) des commanderies templières en France, avec localisation, historique, photos quand cela est possible, liste des commandeurs, état des possessions, etc.

Exemple : (cliquez sur la photo pour l’agrandir)




Un (tout) petit regret : pas assez d’informations sur l’état actuel des lieux, c’est dommage on en conviendra lorsque l’on connaît la passion de certains à vouloir s'y rendre.

Fort beau travail, encore une fois et sauf erreur de ma part, je ne connais pas d’autre site qui nous offre un aussi large et complet – si faire se peut- panorama.

A visiter impérativement, c’est :ICI

Ajout du 27.04.2013 : L'auteur de ce site nous a fait le plaisir de réagir rapidement  et nous adresse cette communication que nous partageons sans réserves :


[...] Dans un but sécuritaire, je ne donne pas ni l'état actuel (si je le connais) ni l'adresse. Par le passé, beaucoup des commanderies réhabilitées ont été pillées ou saccagées. Mais ce qui est pire à mon avis, c'est les visiteurs non invités dans le cadre d'une ouverture exceptionnelle, pendus à la sonnette ou qui se promènent dans la propriété sous prétexte que les renseignements obtenus ont été vus sur Internet. Lorsque la commanderie est une habitation et que je n'ai pas eu la chance d'y être convié pour une visite, je le signale en rouge « propriété privée, ne se visite pas »
Et aussi, il ne faut pas oublier que ces bâtiments anciens passent de mains en mains, et ce n'est pas parce que l'ancien propriétaire ouvrait les portes de sa commanderie que les nouveaux ont envie d'en faire autant.
En général (et pour certains), ils ouvrent leurs portes durant les journées du patrimoine.

mardi 23 avril 2013

Le Rapporteur de la Chambre d'Echos vous informe : Bulletin du mois d'avril 2013



BULLETIN DU MOIS D'AVRIL 2013



23.04.2013 :



  • VITA NOVA ou Histoire de l’Ordre féminin, antique et secret des Sibylles du Haram, de François Fournier de Brescia



François Fournier de Brescia, philosophe, druide et alchimiste, nous avait déjà offert, en novembre 2012, Magacha, la Voie du Noir Sentier de l’Étoile du Nord (voir notre présentation, ICI).

L’auteur nous livre aujourd’hui sa huitième production dans une remarquable étude de 64 pages sur cet ordre aussi mystérieux qu’inconnu.

"Depuis l’aube des temps, les femmes, détentrices d’une puissance et de vertus qui leur s.ont propres, ont senti la nécessité de s’associer pour préserver et développer leur être intime. Elles se regroupèrent donc pour se mettre à l’abri du caractère infantile et de la brutalité des hommes vulgaires, dont la tyrannie les accabla tout au long de l’histoire, et encore fréquemment de nos jours. Cela donna naissance, par réaction, à de terribles excès, dont les Amazones guerrières, les furieuses Bacchantes ou la dégénérescence sanguinaire des Sènes sont de lamentables exemples. Fort heureusement, les plus sages d’entre elles se sont organisées autour des saints Mystères, en accord avec les Initiés, pour constituer des Collèges éminents. 

En parallèle, il existe, de temps très anciens, une organisation très fermée qui recrutait au sein des antiques initiations de prêtresses orientales et moyen-orientales, puis hérita des courants de la tradition occidentale. A Rome, il porta quelques temps le nom de « Via Nova », Voie Nouvelle, quand il s’y organisa, sans doute au Bas-Empire, puis le XIIIème siècle italien le connut sous l’appellation de « Vita Nova », Vie Nouvelle. Et si c’est également le titre d’une oeuvre de Dante Alighieri, membre des Fideli d’Amore (frères italiens des Troubadours Compagnons du Gay Sçavoir languedociens), chantres de l’amour courtois, ce n’est pas un hasard"  
En vente chez LULU, c'est : ICI


19.04.2013 :


  • Rénovation du site internet de la G.L.T.S.O.



Ne vous fiez pas au bandeau affiché sur le site relooké, un tantinet-tristounet,    le résultat de cette refonte est très agréable, épuré, d'une grande commodité.

Un site pas "bling-bling" du tout, comme on aimerait en visiter plus souvent, c'est : ICI


06.04.2013 :

  • Sympathique avis de recherche de Stéphanie, sur son cousin Jules Boucher !



"Bonjour, je recherche des information sur le cousin germain de ma grand mère : Jules Boucher, et c'est bien celui dont vous parlez dans cet article. Je n'ai pu sauvegarder aucun de ses effets personnels à sa mort et je n'ai donc aucun souvenir à part ce que je lis sur internet et qu'on m'a raconté dans ma famille. Mon oncle l'a vu en 1950 à un enterrement et c'est la dernière fois qu'on l'a vu, Je voudrais savoir si quelqu'un qui l'a connu est toujours vivant."          
Stéphanie
Stéphanie : j'ai une réponse (déjà) et une adresse pour vous, mais je n'ai pas vos coordonnées !


01.03.2013 :

  • Fille bien-née, le numéro 1 de L’Initiation Traditionnelle est paru ! 

Souvenez-vous, dans le bulletin de décembre 2012, j’annonçais le dernier numéro de la revue l’Initiation ! Mais tel le phénix qui renaît de ses cendres – quelque peu aidé par l’obstination extraordinaire de son rédacteur en Chef – Yves Fred Boisset met en ligne le premier numéro (gratuit) de la version numérique.



 Au sommaire :

  • Editorial, par Yves-Fred Boisset.
  • Alighieri Dante et son Temps, par Annie Delcros.
  • Albert Poisson, par Nicodème.
  • Les mystères de la mort, selon Saint-Yves d’Alveydre.
  • Pèlerinage aux sources de méditations, par Marcus.
  • Les livres.
  • Les revues.

Pour télécharger, c’est : ICI



  • Un nouvel annuaire !


Après la venue sur le net du blog Obédiences maçonniques que nous avons déjà évoqué, voici qu'apparaît :


C'est très... professionnel, épuré mais clair, pratique. Les rubriques sont nombreuses et variées, l'affichage rapide, les informations "justes et parfaites". Une carte des loges est proposée, mais satisfera-t-elle tant la tâche me paraît énorme à gérer ?

Une belle initiative qu'il convenait de rapporter sur ces colonnes !

L'Annuaire Francophone de la Franc-Maçonnerie, c'est : ICI



  • Les salons du livre et expositions à venir :



Le Régime Ecossais Rectifié et
la Doctrine de la Réintégration
Séminaire de Jean-Marc Vivenza.
Samedi 27 Avril, de 9h30 à 17h30,
Organisé par la Loge d'Etude et de Recherches
Prunelle de Lière , a Tribus Oculis du
Directoire National Rectifié de France (D.N.R.F.).


Ce séminaire est ouvert à tous,
 il se tiendra au
Club Provence
Temple de La Garde
64 rue Cugnot
83130 La Garde

Participation
: 40 €, comprenant le déjeuner
Attention nombre de places limité.

Pour tout renseignement appeler :
Antoine à La Table d'Hermès au 0494 920 939 (de 9h45 à 12h30 et de 14h30 à 18h15

















dimanche 21 avril 2013

Des erreurs et de la vérité, de Louis-Claude de Saint-Martin, réédité !




C’est assez remarquable pour le signaler, mais c’est aujourd’hui le seul éditeur qui produit une version papier en langue française du premier ouvrage du Philosophe Inconnu !

Des erreurs et de la Vérité ou les Hommes rappelés au principe universel de la science; Ouvrage dans lequel, en faisant remarquer aux Observateurs l'incertitude de leurs Recherches, & leurs Méprises continuelles, on leur indique la route qu'ils auraient dû suivre, pour acquérir l'évidence Physique sur l'origine du bien et du mal, sur l'Homme, sur la Nature matérielle, et la Nature sacrée, sur la base des Gouvernements politiques, sur l'Autorité des souverains, sur la justice Civile et Criminelle, sur les Sciences, les Langues & les Arts, par un Ph…. Inc....

Providentiel recours pour le chercheur, les Éditions Maçonniques nous le présente avec une initiative heureuse, la subdivision par paragraphes, strictement conforme aux têtes de pages de l’œuvre originale, complémentée d’une table de lecture. D’aucuns auraient préféré une couverture moins flashing, mais elle s’inscrit dans la collection proposée : effectivement, celle-ci comprend neuf volumes des œuvres majeures du Philosophe Inconnu !

Des erreurs et de la vérité, Louis-Claude de Saint-Martin, Montélimar, Éditions Maçonniques, 2010, 400 pages, c’est : ICI

Les membres (amis et partenaires) du blog Réflexions sur trois points bénéficient d'une réduction de 20% en signalant le code RTY20 sur le bon de commande.


samedi 20 avril 2013

J’ai lu pour vous : La collection LES MAITRES DE L’ÉVEIL, chez Signatura




Les Maîtres de l’Éveil, une collection dirigée par notre ami Philippe Subrini (Le Colporteur du Livre) aux Éditions Signatura a déjà publié 4 volumes à ce jour :

-        Don Antoine-Joseph Pernety, par Serge Caillet.
-        Martines de Pasqually, par Serge Caillet.
-        Jean-Baptiste Willermoz, par Jean-Marc Vivenza.
-        Dante, par Jean-Luc Legay.

"Cette collection se propose de faire connaître des auteurs du passé, au moyen de leurs propres écrits sous forme d’extraits choisis et précédés d’une introduction livrant des éléments biographiques nécessaires  à la compréhension de l’auteur et de ses œuvres."
 
Le format est élégant, la couverture sobre, chaque volume fort soigné, variant de 130 à 150 pages, l’un d’eux illustré (Dante), l’ensemble d’une bonne facture, à l’habitude des Éditions Signatura.

Voilà une formule prometteuse, qui devrait s’enrichir prochainement, pour notre plus grand bonheur.

Les Éditions Signatura, c’est : ICI
Le Colporteur du Livre, c’est : ICI

vendredi 19 avril 2013

Billet d'humeur : Et si l'on prenait de l'âge en vieillissant ?


Ce n'est pas une lapalissade




Ce n'est pas une lapalissade au sens entendu, mais la prise de conscience qu'avec la vieillesse arrive une plus grande sagesse, davantage de sérénité sur l'appréhension des évènements, de leurs conséquences. Ce que l'on appelle improprement "prendre du recul".

Je me souviens d'un temps où je cédais facilement à l'agressivité au volant de mon auto, à l'impatience dans une file d'attente, aux ripostes violentes face aux agressions (verbales, écrites jamais physiques), aux miroirs aux alouettes, aux honneurs et distinctions, à la langue de bois, au dénigrement facile, aux fâcheries puériles, aux ressentiments inconsidérés car disproportionnés,etc.

Je n'ai pas la prétention d'affirmer qu'aujourd'hui tout est réglé, rectifié, parfait, loin de là ! Non ce que je soutiens, c'est qu'avec l'expérience (ah ce mot! mais oui papa...) on se détache plus facilement de toutes ces choses  au fond bien ordinaires; qu'on adopte une attitude plus réaliste sur la vision globale que l'on doit avoir; qu'ainsi, sans tomber dans le désenchantement-stérile, on trie, classe, élimine pour ne retenir que les priorités, les fondamentaux, l'essentiel.

L'homme doit se remettre sans cesse en question et à tout âge, ne l'oublions pas. Parvenu à l'automne ou l'hiver de sa vie, il doit éviter la benoîte attitude de retomber en enfance (fausse pureté, on ne se refait jamais une virginité) pour justifier sa soudaine ouverture à l'élémentaire, au primordial, à la logique,  au...raisonnable !

Il m'arrive toujours (et c'est sain pour mon fonctionnement) de m'étonner de la disparité des commentaires que les uns et les autres, vous me faites l'honneur de transmettre. Je ne pense pas - vous pouvez toujours relever si je me leurre - avoir porté (sur le dit commentaire) un jugement quelconque. Au pire, une appréciation sur la forme, peut-être,  au mieux une adhésion, mais jamais une condamnation. L'expression, l'expression libre est la règle pour paraphraser le Tao.

Et pourtant, vous vous en doutez, je ne suis pas toujours d'accord... C'est tant mieux, n'étant pas un Guide Spirituel !

L'éloge de la futilité, oui, c'est bien de cela dont il s'agit peut-être ici.

Dès l'instant où l'on ne se prend pas trop au sérieux, où l'on sait rire de soi, où l'on accepte le partage, le bénéfice d'une leçon avec humilité, l'on comprend que si tout est utile, rien n'est absolument nécessaire.


Illustration : Aromatic Provence

dimanche 14 avril 2013

Série Grandes figures passées, Émile Delplanque.

Emile Delplanque


Au-delà des querelles internes aux obédiences, des polémiques récurrentes des détracteurs de tous poils et des figures imposées par les historiens officiels du maçonnisme, il reste une petite place pour les acteurs passés ou présents, qui se souviennent et veulent apporter le témoignage de leur vécu. C’est dans cet esprit que nous présentons aujourd’hui :


EMILE DELPLANQUE, Grand-Maître et fondateur de la GRANDE LOGE OECUMÉNIQUE D’ORIENT ET D’OCCIDENT,  ou G.L.O.O.O.

Collection privée de l'auteur

Première partie 

La G.L.O.O.O. est fondée le 1er  Décembre 1976 (Association parue au Journal Officiel, n° 102) de la volonté d’un groupe de maçons réguliers, conduit par un homme généreux et désintéressé, Emile Delplanque, alors Vénérable de sa Loge, Souverain Grand Inspecteur Général (33°). Ce n’est donc pas le premier venu.

Sa démarche est pour le moins originale et sera mal comprise dans le « paysage maçonnique » de l’époque, et pourtant, elle ambitionne de réaliser le rêve multi-séculaire de rapprocher l’Orient et l’Occident,  « tous frères » que l’on soit de culture ou de confession chrétienne, juive ou musulmane. En d’autres temps, les Pauvres Chevaliers du Christ ou Templiers y perdirent la vie et selon Rome, leur âme. En cela, comme nous allons le voir, Emile Delplanque répondait à un besoin, ambitionnait, non pour lui mais pour ses frères, d’occuper un espace laissé vacant et dans lequel les grandes obédiences se gardaient d’y mettre les pieds.

Toutes les voies dites traditionnelles ont un héritage qui, un jour ou l’autre, passe par l’Egypte, laquelle fut occupée après sa décadence, par les Arabes ; Et nous  mesurons tous combien ce bouillon de culture va apporter – y compris en Occident – une manne salvatrice dans tous les domaines, culturels et pédagogiques, sociologiques, artistiques etc. Et tout cela n’a rien à voir avec une revendication historique  templière ou encore plus lointaine, des écoles de mystères, qu’elles soient égyptiennes, helléniques ou autres !

«  Tous les monothéistes peuvent s’entendre » 
proclame Emile Delplanque, voilà le germe de sa pensée,  avec  laquelle il prétend apporter - par l'action - sa nouvelle pierre, passant outre aux pressions, aux dénigrements et finalement, aux calomnies.

Le 9 Avril 1978, après avoir résisté aux chants de plusieurs sirènes (tant maçonniques que rosicruciennes) qui, sous prétexte de le parrainer, voulaient le juguler, il obtient enfin une Patente Internationale qui consacre  la G.L.O.O.O. comme une Grande Loge Régulière et Déiste, et reconnue comme telle.


Collection privée de l'auteu


Le rituel dit  œcuménique  est respectueux des Landmarks, travaille « A la Gloire du Dieu Créateur, Grand-Architecte de l’Univers ». Des grades bleus au  Chapitre  (Chevalier Œcuménique d’Orient et d’Occident, ou Chevalier Rose-Croix), les frères du G.L.O.O.O. auront la faculté de poursuivre, car il semblerait établi que la Grande Loge d’Angleterre ait autorisé la G.L.N.F à les recevoir, à leur délivrer passeports et diplômes (Révélation d’Emile Delplanque, dans l’interview mené par Gilles Thomas en 1979).

Fonds A.I.

Une généreuse et charitable (au sens alchimique) donatrice m’a communiqué le fac-similé des rituels aux trois degrés symboliques de la G.L.O.O.O., autographe de la main même d’Émile Delplanque. Je ne m’autoriserai pas à les publier mais je puis ainsi témoigner de leur authenticité, de leur originalité (même si les emprunts au R.E.A.A. sont manifestes) et de leur pureté. Une Loge libre transalpine semble les avoir adoptés.

Il ne semble pas que la G.L.O.O.O. ait mené une grande carrière internationale (du fait de la disparition prématurée de son fondateur), mais elle a quand même compté 26 Loges (fin 1979) et de nombreux Triangles. Son expansion l’a conduit naturellement a créer l’Obédience issue de son sein même, la Grande Loge Œcuménique Féminine d’Orient et d’Occident, dite G.L.O.F. (Patente du 7 décembre 1980) afin de permettre aux sœurs jusque là  adoptées , de travailler seules. C’est ainsi que plusieurs Loges et Triangles, de même qu’un Chapitre virent le jour.


Ingratitude des temps, grand oublié de l'histoire, Emile Delplanque est-il victime d'avoir œuvré trop tôt ? Avant lui, il convient de citer la tentative du pasteur John  Mott, 1895-1955, dit le franc-maçon oeucuméniste (il serait dit-on, inventeur du mot, de racine grecque). Sa démarche reste strictement spéculative sur le plan maçonnique et de toute façon limitée à la chrétienneté.

Très récemment, le Grand Orient Arabe Oecuménique, G.O.A.O., vient de publier des Rituels et Catéchismes au Rite Oecuménique. Interrogé, Gilles le Pape, co-auteur, à bien voulu me préciser qu’aucun lien n’existait entre cette organisation et la G.L.O.O.O. (ainsi que les dits-rituels).


A suivre, seconde partie en préparation. 

 Sources :
- Archives privées. 
- Fonds A.I..
- Revue l'Inconnu, n. 47/1979, p.46-49.

mardi 9 avril 2013

Les Sept Sceaux des élus coëns, de Serge Caillet.


Photo de couverture : Yonnel Ghernaouti

Ami lecteur, paraphrasons l’Apocalypse : Rends-toi digne de prendre ce livre d’exception  et d’en ouvrir les chapitres, car en quelques 300 pages, tu vas trouver la clé de tes espérances.

En effet, ce n’est pas sans une petite appréhension que j’ai abordé ce dernier ouvrage de Serge Caillet, connaissant la nature et la complexité des textes qu’il se propose d’analyser : il faut avoir fait de sérieuses études, pensais-je, pour tenter d’ouvrir un à un, comme il nous y invite, les sceaux qui ouvrent les Sept portes de l’intelligence.

De même, ceux qui s’attendaient à une simple compilation d’articles parus dans Renaissance Traditionnelle ou Politica Hermetica seront ravis de découvrir non seulement une habile version revue et corrigée, mais également des inédits et même des découvertes (ou redécouvertes, mais n’est-ce-pas la même chose…).

Avec sagesse, l’auteur établit qu’au delà de ses premières ambitions politiques maçonniques, Martinès de Pasqually a, tout-compte-fait, réalisé son propre système qui, s'il a bien  pour cadre un schéma maçonnique, s’en détache  (surtout à partir de 1767) quant à la majorité des outils (théurgiques) utilisés. De plus, totalement indépendant !

À moins, nous rappelle  Serge Caillet, à moins que son ordre ne véhicule comme le prétend Martinès, la « vraie maçonnerie » ?

Mais revenons à la qualité et la souplesse des textes qui facilitent avec bonheur la lecture de cet ouvrage, rédigés comme on s’en doute, sur des documents et archives certifiées, localisées, parfois même publiées (avec plus ou moins de bonheur ou pire, d’honnêteté).

L’architecture générale des chapitres présente chaque grade, avec les caractéristiques  qui lui sont propres, ses tracés, son ordination,  ses décors, signes et batteries etc. Cet ordonnancement rend plus lisible des rituels et des gestuels, il faut en convenir, forts obscurs !

Une dernière remarque mais d’importance en attirant votre attention sur la note 10 de la page 157. Pas davantage chez Robert Ambelain (Résurgence de 1942) qu’avec ses prédécesseurs Bricaud et Chevillon, l’on doit rechercher des équivalences de grades avec la franc-maçonnerie et encore moins avec le martinisme : c’est pure fantaisie nous confirme Serge Caillet.

Un seul regret, l'absence d'une reprise générale des sources biographiques en fin d'ouvrage, si précieuse aux chercheurs confirmés (ou amateurs s'il faut les distinguer, à la requête de quelques instituteurs).

Disponible dans toutes le bonnes librairies françaises et chez Le Colporteur, mais gageons que ce petit chef d’œuvre va connaître une carrière internationale sous peu.

Ajout du 29.06.2011 : à lire en utile complément, une excellente critique (plus technique, davantage historique) de Dominique Clairembault sur le site du Philosophe Inconnu. 

Les Sept Sceaux des élus coëns, de Serge Caillet, aux éditions Le Mercure Dauphinois, 318 pages d'érudition pour 22 €.