mercredi 28 novembre 2012

Il est venu le temps du lâcher-prise !



Entretien avec l'écrivain Gilles Farcet.


"Avant de prétendre "lâcher", encore faut-il savoir ce que nous "tenons" ?
 Au commencement de toute "prise" se trouve l’ego, une conviction, un ressenti dont tout découle. Moi, Pierre ou Paul, j’existe indépendamment du tout, séparé, seul face à l’autre, c’est-à-dire tout le reste, tout ce qui n’est pas "moi" et qui, étant "autre", n’obéit pas toujours à ma loi. L’identification à ce très cher moi se paie au prix fort : me ressentant séparé, je vis à la fois dans la peur et dans une illusion de toute-puissance. "Seul contre tous", "Après moi le déluge", telles sont en somme les deux croyances sur lesquelles se dresse l’ego. Lâcher-prise, c’est abandonner une illusion, celle de la séparation.
 Ce lâcher-prise ne sous-entend en rien une négation de l’individualité.
 Pierre reste Pierre, Paul demeure Paul. Simplement, la partie se reconnaît comme expression du tout, la vague se sait forme du grand océan et, du même coup, reconnaît les autres vagues comme autant d’expressions de ce qu’elle-même est au plus profond. Par un apparent paradoxe, l’autre à la fois disparaît – nul ne peut plus m’être essentiellement étranger – et se trouve comme jamais reconnu dans sa différence existentielle. Le moi séparé cesse d’être l’étalon, la mesure de toute chose. Il n’y a plus de moi pour exiger de l’autre qu’il se conforme à mes critères. Le lâcher-prise se produit dès lors que le moi accepte de l’autre, de tout autre, qu’il soit autre.


Voilà pour la métaphysique, qu’en est-il de la pratique au quotidien ?
 Le sens du moi séparé se maintient instant après instant par le refus plus ou moins conscient de l’autre (c’est-à-dire de ce qui est – "Moi, je ne veux pas qu’il pleuve ce matin", "Moi, je ne veux pas que ma femme fasse cette tête", "Moi, je refuse que ce qui est soit et je prétends mettre autre chose à la place" –), refus qui s’accompagne de la prétention sous-jacente à tout contrôler. Le fait même que "moi, je ne veuille pas" implique la conviction qu’il pourrait en être autrement parce que tel est mon souverain désir. Nous refaisons sans cesse le monde à grands coups de "si", de "quand" , au nom de ce qui "devrait être", "aurait pu être", "pourrait éventuellement être", et nos pensées vagabondent dans le passé ou le futur. Il est bien rare que nous soyons vraiment " ici et maintenant " – alors même que nous ne pouvons en fait être ailleurs qu’ici et à un autre moment que maintenant. Quoi que mon mental prétende, je me trouve là où sont mes pieds. Si je pense au passé ou au futur, c’est toujours maintenant. Passé, futur, ailleurs n’existent qu’en tant que pensées surgissant ici et maintenant".

Gilles Farcet Regards sages sur un monde fou (La Table ronde, 1997

samedi 24 novembre 2012

Le Rapporteur de la Chambre d'Echos vous informe


BULLETIN DU MOIS DE NOVEMBRE 2012





24.11.2012  :

  • Le 22éme. Bulletin de la Société Martinès de Pasqually est paru !




Au sommaire :


N°22, Année 2012, 87 pages : Avant-propos de la Présidente, Quelques regards sur l’argent au XVIIIe siècle, par Cyvard Mariette. Le petit Office du Saint-Esprit, par Jean-Louis Boutin et Thierry Lamy.Le sceau de l’Ordre des Chevaliers Elus Coën, par Georges Courts. Un sceau énigmatique par Thierry Lamy. Hypothèses sur quelques disciples coëns aux Antilles, par André Kervella. « Traité sur la réintégration des êtres créés dans leur première vertu et puissance spirituelle divine » (AD de Lot et Garonne), suite de la transcription et de la comparaison avec le manuscrit Kloss. Qui a écrit le manuscrit du « Traité sur la réintégration des êtres » qui se trouve à Agen aux AD de Lot et Garonne ? par Michelle Nahon. Documents. Dictionnaire portatif de mythologie : articles Magie et Théurgie envoyés par Jean-Pierre Lassalle. Souvenirs de Charles-Henri baron de Gleichen, Chapitre XIV adressé par Cyvard Mariette. Francs-maçons martinistes à la fin du XVIII siècle par Octave Sibille, annoté par Cyvard Mariette. Notes de Lecture par Michelle Nahon.


La Société Martinès de Pasqually, c'est : ICI


  • Un nouveau site dans la catégorie des informateurs.




Voilà une initiative heureuse, tout à fait novatrice, qui nous sortira - soyons confiants - des mégots de canivaux !

Nous aurons l'occasion de revenir sur cet évènement le mois prochain.

Visitez, c'est : ICI  
Et pour ceux qui ne connaîtraient pas encore, Gadlu-infos, c'est : ICI


23.11.2012  :

  • Parution du dernier numéro de la revue Rose-Croix,  Hiver 2012, n° 244



Au sommaire :
Pour une vision chevaleresque de l'existence, par M. Serrano
La licorne, par H. Faure
Aton l'Unique et le culte à Rê-Horakhty, par L. Caillaud
L'Odyssée d'une goutte d'eau, par E. Burkel
De la nature du bien, par P. Heckmann
Rachi de Troyes, une vie studieuse, par J. Moret
La Lumière, la Vie et l'Amour... par L. Halley
Document d'archives de l'A.M.O.R.C. : Fabre d'Olivet


pour vous abonner à la revue, c'est : ICI


21.11.2012 :

  • Les Salons de la Rose+Croix exposent Marie-Eve Eynard




Présentation par l'exposant :

"Chanteuse interprète et artiste peintre, Marie-Ève Eynard s'enivre de couleurs, par un jeu intérieur, par une spontanéité maîtrisée, autant que par un soucis du détail, faisant naître d'un travail au couteau ou au pinceau des personnages, des atmosphères, intimes à sa personnalité.
 Marie-Ève Eynard part volontier là où le regard de son âme l'entraîne et cela, quel qu'en soit le décor ou l'expression... Il s'agit de sa liberté, de son espace".
ESPACE SAINT-MARTIN
199 bis, rue Saint-Martin - 75003 Paris
Tél. : 01 44 54 38 54     
Tous les jours de 10 h à 20 h, (les dimanches de 11 h à 18 h).

Le site de Marie-Ève Eynard, c'est : ICI
Le site de l'Espace Saint-Martin, c'est : ICI



19.11.2012 :

  • Un constat réaliste sur l’internet maçonnique (s'il en est) !





Un large regard objectif sur blogosphère, cette nouvelle planète avec laquelle nous devons apprendre à vivre et surtout... compter !

A lire sans faute sur le blog du Gafdlu.info : ICI


07.11.2012 :

  • Chambardement martiniste : La Société des Indépendants et le Grand Prieuré des Gaules.




La rumeur courait depuis quelques semaines, mais à Réflexions sur trois points, nous n’aimons pas beaucoup le bruit, d’autant que les échos reçus à l’époque fleuraient plutôt le rififi que le chambardement.

Mais c’est une réalité : de source non officielle – mais contrôlée – l’information circule librement et publiquement sur facebook : le locataire a rendu les clefs, à moins (d’autre posts en font état) que le bailleur ne les aient reprises.

Pour rester objectif, voici la nouvelle, in extenso, provenant d’un adhèrent :

« La Société des Indépendants a repris sa liberté pour nourrir librement les esprits et les âmes des Frères et des Soeurs Martinistes qui étaient venus si rattacher. Associé par défaut dans le cercle d'une association maçonnique loi 1901, le Philosophe Inconnu de la SDI a permis que les clés civiles de notre maison lui soient rendus pour permettre à tous ses membres de se rassembler sans aucune chaîne ni doctrine autre que celle de Louis Claude de Saint Martin. Que cette manifestation de la volonté humaine soit propice à un développement harmonieux dans l'esprit d'amour du message du Christ. Que les nouveaux dépositaires de cette nouvelle association montrent par l'exemple que ce choix va élever les âmes et les esprits au dessus des ténèbres humaines qui font trop souvent le lit des attitudes iniques que beaucoup subissent sans comprendre pourquoi. Que la miséricorde et la divine providence de notre Seigneur illumine le chemin de la nouvelle Société des Indépendants pour le bien être de ses Membres afin qu'elle unisse dans notre nouveau foyer la tradition d'amour et la bonté ».
Cantonnée jusqu’à maintenant dans le cadre maçonnique du Grand Prieuré des Gaules et désormais « indépendante », ne se revendiquant pas (pour l’instant) d’être un ordre initiatique, nous resterons attentifs à l’évolution de cette société dans les semaines à venir.

Rappelons que selon l'information donnée le 20.09.2012 sur le blog Le Crocodile, Jean-Marc Vivenza est l'actuel président de la Société des Indépendants.

AJOUT du 15.11.2012 : Communiqué du Grand-Prieuré des Gaules.


"Modification de l’Accord exclusif de janvier 2008
entre le Grand Prieuré Des Gaules (GPDG) et la Société De l’Initiation (SDI)
au sujet de la Société des Indépendants  Un Accord d’association exclusif entre le Grand Prieuré des Gaules (GPDG) et la Société de l’Initiation (SDI) a été conclu le 19 janvier 2008. Par cet accord, le GPDG confiait et déléguait à la SDI la gestion administrative et la pratique rituelle des Ordres, Sociétés, Organismes, Rites et grades initiatiques de nature non maçonnique dont lui-même est dépositaire. En vertu des dispositions du paragraphe 2 de l’article 6 de cet accord, cette délégation portait sur la seule « Société des Indépendants » ou « Société Saint-Martinienne », dirigée par un Philosophe Inconnu – Organisme associé du GPDG visé dans sa Constitution. Lors de réunions respectives des organes directeurs de la SDI et du GPDG le 15 octobre 2012, le GPDG a décidé de mettre fin à cette délégation de pouvoir en faveur de la SDI, par modification de l’accord exclusif conclu en 2008. En vertu du souhait commun des Présidents du Grand Prieuré Des Gaules (GPDG) et de la Société De l’Initiation (SDI), ainsi que du Vice-Président de la SDI, représentant la Société des Indépendants en sa qualité de Philosophe Inconnu de la Société des Indépendants (SI), il a été convenu que cette dernière, cessant ainsi d’être une « Section » de la Société De l’Initiation (SDI), ses activités se poursuivraient à compter du 15 octobre 2012, en tant qu’organisation martiniste pleinement responsable, autonome et indépendante vis-à-vis du GPDG - le GPDG maintenant l’ensemble de ses droits concernant le martinisme."  

Il en ressort donc :

- Que la S.I. devient une entité à part entière, en tant qu'organisation indépendante. Société d'études, nouvel Ordre initiatique ?
- Que le G.P.D.G. conserve ses "droits concernant le martinisme" et pourrait éventuellement accueillir une nouvelle section au sein de la SDI, ce qui ne semble pas être d'actualité.

Pour être complet, il paraît utile de rappeler ci-après les fondements, sorte de profession de foi (et objectifs) de la Société des Indépendants 
" [...] lorsque nous nous sommes retrouvés, quasiment à deux siècles de la Naissance au Ciel du théosophe d’Amboise, regardant honnêtement ce qu’il en était de l’état de la situation de l’héritage saint-martinien, nous est apparu à l’évidence extrême la distance qui séparait la plupart des cercles se revendiquant du Philosophe Inconnu de sa pensée originale, tant s'était largement imposée l'idée que chacun devait poursuivre, à des degrés divers, des buts et des objectifs qui lui étaient devenus propres, et travailler sur des sujets bien différents, pour le moins, des intentions premières de ce bon maître qui n’hésitait pas à se définir comme « l’ami du Christ ». Or, un examen sérieux de ce que souhaitait véritablement Saint-Martin pour ses intimes, nous démontrait immédiatement le fossé, pour ne pas dire l'abîme, qui nous tenait aujourd’hui radicalement éloignés de l'œuvre « saint-martinienne » effective".
Adresse assez "musclée" tout-de-même, en direction des divers Ordres qui oeuvrent à ce jour, patientons pour évaluer sur pièces !

  • Le dixième Salon Maçonnique du livre de Paris, organisé par l'Institut Maçonnique de France aura lieu les 17 et 18 novembre 2012.






06.11.2012 :


  • Le petit dernier de François Fournier de Brescia !




Présentation par l'auteur :


Magacha, la Voie du Noir Sentier de l’Étoile du Nord.

L’auteur de ces lignes a conscience d’être extrêmement privilégié. 

Tenir entre ses mains l’un des plus hauts outils de Transformation des Amérindiens anciens est un extraordinaire trésor, qu’il appartient d’aborder avec un sens profond du Sacré. 

L'auteur a été happé par cette Transmission en toute fin des années 70 et a donc attendu plus de trente ans d’avoir enfin le droit, chemin faisant, de transgresser l’interdit de l’écriture.

C’est pourquoi ce livre unique, préservant cependant le secret majeur, a pu voir le jour.

Magacha est un Art largement mésoaméricain précolombien quasi oublié. D’appellation probablement vieil-itzá, on disait aussi Wayna Ku en maya classique, et en náhuatl tolteca la Voie du Tlatonal.

Il ne s’agit nullement de religion mais de mystique, de dévotion mais de respect, d’un culte mais d’une ascèse.

Puisse le cœur de chacun y trouver, sur son propre Sentier, la clarté secrète de l’invisible !

En vente : ICI


  • Le sens secret de l'initiation ?





Ecrit par un collectif de la loge indépendante et souveraine HIRAM 

Le 4° de couverture nous renseigne :

"A l'instar des Templiers, la Franc-Maçonnerie possède un trésor inestimable. Malheureusement, en tant que corps constitué, elle ne le sait pas,, même si quelques-uns de ses membres se chargent de le garder.

La communauté "d'HIRAM", entité "Souveraine et Indépendante", œuvre depuis des décennies pour le sauvegarder et en assurer la pérennité et la transmission.

Ce trésor est le message authentiquement initiatique de la Tradition qui, sous forme ésotérique, permet à l'être qui en a le désir et le courage, de se resituer d'une façon vivante, et donc réelle, au sein de la Création, et en découvrir la finalité.

Le présent essai livre les clefs fondamentales pour comprendre cet enseignement transmis d'initié en initié depuis l'apparition de l'Homme sur terre.

Il reformule, en mode moderne, le message synthétique du rituel d'initiation en en extrayant l'aspect conceptuel véhiculé par les symboles.

Il révèle ainsi un aspect totalement différent des multiples exégèses plus ou moins exotériques, conventionnelles, rationnelles, morales, humanistes, psychologiques... ressassées depuis trop longtemps.

Ce n'est pas un nouveau dogme mais une ouverture vers une nouvelle conception de la Voie au début de l'ère du Verseau."

La marche vers la lumière, Le Léopard d'Or,  2012.

dimanche 18 novembre 2012

Grandes figures passées :Henry de Monfreid, Adb el Haï.


          

La Tramontane  s’est levée tandis que j’arrive à la pointe du Cap Leucate. Au nord, j’aperçois Port la Nouvelle et quelques navires qui patientent au large, avant de pouvoir accéder au terminal. Rien de poétique à cela, mais l’endroit est superbe : d’ici, à cent-quatre-vingt degrés, le regard se déroule du mont Saint-Clair, de Sète, jusqu’au Bear et même lorsque la météo le permet, de distinguer l’ile d’Encalladora, face au redoutable Cabo de Creus. A mes pieds, endormie sous le soleil de Juillet, la petite station de La Franqui m’invite à la rêverie, à la nostalgie de la Belle-Époque, du temps oublié où la plage s’allongeait à perte de vue sans pouvoir distinguer une construction ! Landes, marais, et l’étang, ce joyau qui se joue de la lumière, des couleurs et du lendemain ! Mais revenons à La Franqui qui à connu Degas et Maillol, Gauguin et Matisse, tous amis avec Daniel de Monfreid, peintre local de grand talent. Son épouse Amélie y a donné le jour à Henry, en 1879.


Crédit des 2 photos : http://miguel76350.blogspot.fr/

Fidèle à la ligne rédactionnelle que je me suis imposé, il est hors de question de recopier ici l’une des innombrables biographies qui sont disponibles sur internet. Cela n’apporterait rien de nouveau et m’obligerait peut-être même à m’irriter sans retenue contre la faction des irréductibles qui demeurent à réputer Henry de Monfreid comme un « aventurier sans scrupules, trafiquant d’armes, d’esclaves et de drogues, espion, assassin ». Pour ce qui concerne le seul chef d’inculpation de commerce d’armes, indéniable, irrécusable, je rappellerai simplement que dans l’ambiance de l’époque, c’était certes une activité lucrative mais nullement délictuelle. Pour le reste, le mythe se mêle sans discernement – comme à l’habitude – avec les réalités de la vie et des coutumes locales. Mais il est une calomnie dont je fais litière, celle de négrier !  L’Humaniste qu’était Henry de Monfreid, avec un H majuscule j’impose, place cet homme exceptionnel au Panthéon des Illustres de notre région : Peintre-aquarelliste, écrivain et romancier, explorateur, photographe d’avant-garde. A cumuler ainsi, il avait surement quelques défauts… 

Sanaa, capitale du Yemen à ouvert un Centre Culturel Henry de Monfreid. Nous devons nous contenter en France, d’un seul musée permanent, celui d’Ingrandes où il s’est éteint en 1974 à l’âge de 95 ans après avoir connu et fréquenté le père Teilhard de Chardin, Joseph Kessel, Paul Vaillant-Couturier, Jean Cocteau, Paul-Emile Victor,Marcel Pagnol.

Avec soixante-dix ouvrages, il a manqué de peu une entrée à l’Académie Française (trop frileuse pour accepter un aventurier de cette dimension, se contentant de moindres pointures à l’échine courbée, pour la cause) et inspiré nombre de films de cinéma et de télévision. Il devra se consoler de figurer dans le Larousse.

Henry de Monfreid était-il franc-maçon ? Sur le site officiel, on trouve- peut- être la réponse :

"Il faut aujourd’hui répondre à cela de deux façons : selon la lettre et l’esprit.

Selon la lettre, l’appartenance d’Henry à la franc-maçonnerie avait été envisagée malgré le manque de preuves formelles (voir L’Incroyable Henry de Monfreid, Grasset,  1990, p.141), en raison d’une lettre de lui du 4 octobre 1913 utilisant le signe de reconnaissance. L’aperçu sur la franc-maçonnerie française à Djibouti de Lukian Prijac publiée dans le Cahier d’Etudes « POUNT », n°1 de 2007, montre qu’il a été « initié le 24 mai 1912 à la Loge n°433 » avec la fonction d’archiviste (!) et « radié du rôle de l’Atelier le 25 novembre 1915 » par un procès interne à la loge. Cette adhésion fut opportuniste. Henry espérait très probablement en tirer la conclusion d’affaires lors des appels d’offres de travaux publics que lançait la colonie de Djibouti ou en espérait une protection. Ses contrebandes, ses actions incontrôlables et par trop libres qui « violent son serment maçonnique », expliquent cette courte appartenance.

Selon l'esprit, il ne l’a jamais vraiment été, puisqu’il ne s’est jamais conformé à la philosophie de la loge, et n’a d’ailleurs jamais cherché à y rester. Lui-même, revenu en France, n’a jamais, de près ni de loin, abordé la question de cette appartenance dans ses livres ou lors d’entretiens et d’émissions de radio ou de télévision."


Hergé l'a honoré, dans son album Le Crabe aux pinces d'or :





 Sur le site officiel que lui a consacré son petit fils Guillaume, il nous est offert d’entendre pendant une brève minute cette voix chaude de soleil, grave de sérénité,  poignante par delà ce quart de siècle passé !   

Ce n’est pas sans émotion qu’il m’arrive de croiser son dernier bateau, un boutre bien entendu, l’Obock, sur lequel il navigua jusqu’à sa mort en compagnie de son fils.


Crédit photo : XCR, Collection particulière de l’auteur.
(L’Obock, fête de la mer, 15 aout 2003) 


Crédit photo : XCR, Collection particulière de l’auteur.
(L’Obock, fête de la mer, 15 aout 2003)

J'exprime mes profonds regrets de ne pouvoir afficher un portrait photo et  deux ou trois aquarelles d'Henry de Monfreid, l'A.D.A.G.P., chargée de la protection des droits d'auteurs pour le compte des héritiers me réclamant 48 € hors taxe, par image, pour une période de deux ans...

Bon joueur, je ne puis que vous recommander de visiter le site officiel http://www.henrydemonfreid.com/ ou vous trouverez gratuitement une iconographie très importante.


Petite bibliographie :

Les secrets de la mer Rouge (1931) 
Aventures de mer (Grasset, 1932)
La croisière du hachich (Grasset, 1933)
Vers les terres hostiles de l'Ethiopie (Grasset,1933)
La poursuite du Kaïpan (Grasset, 1934)
Le naufrage de la Marietta (Grasset, 1934)
Le drame éthiopien (Grasset, 1935)
Le lépreux (Grasset, 1935)
Les derniers jours de l'Arabie Heureuse (N.R.F, 1935)
Les guerriers de l'Ogaden (N.R.F, 1936)
Le masque d'or (Grasset, 1936)
L'avion noir (Grasset, 1936)
Charras (Editions du Pavois, 1947)
Du Harrar au Kenya (Grasset, 1949)
L'homme sorti de la mer (Grasset, 1951)
Ménélik tel qu'il fut (Grasset, 1954)
Sous le masque Mau-Mau (Grasset, 1956)
Mon aventure à l'île des Forbans (Grasset, 1958)
Le Radeau de la Méduse (Grasset, 1958)
Les Lionnes d'or d'Ethiopie (Laffont, 1964)
Le Feu de Saint-Elme (Laffont, 1973)
Publications posthumes :

Journal de bord (Arthaud, 1984)
Lettres d'Abyssinie (Flammarion, 1999)
Lettres de la mer Rouge (Flammarion, 2000)

samedi 10 novembre 2012

Les Lauriers du mois de Novembre 2012 : Bloc-notes de Jean-Laurent



Les Lauriers du mois ne sont en aucun cas un label décerné (je n'ai aucune autorité pour ce faire et n'en revendique aucune) mais une invitation amicale à visiter un site ou un blog "qui vaut le détour".




Si vous êtes lassés par les blogs/sites bling-bling, radio-caniveaux ou encore polémiques, carnassiers et destructeurs, alors n'hésitez pas, venez avec sérénité sur celui de Jean-Laurent.

S'il fallait se limiter à deux qualificatifs pour le définir rapidement, je retiendrais ECCELCTISME et INTÉGRITÉ ! Mais c'est aussi et surtout beaucoup de chaleur, de partage, d'analyses dans le respect et l'objectivité, avec une plume brillante mais dépouillée des extravagances outrancières qui sont le propre de ceux qui soignent l'emballage pour mieux faire oublier la médiocrité des propos.

Les "catégories" proposées sont nombreuses, la politique et la religion restent sinon discrètes, tout-au-moins sans aucun esprit de prosélytisme. Pas de clientélisme outrancier donc !

La consultation est aisée, l'ergonomie sympathique, les illustrations soignées (très bonne définition)

Le blog de Jean-Laurent Turbet, c'est : ICI


mardi 6 novembre 2012

Des 4 manifestes rosicruciens



Beaucoup en parlent, peu les ont lus !

Et bien souvent, l’on ignore même l’existence du quatrième manifeste…

Les voici rassemblés, ces textes fondamentaux qui ont fait l’objet de multiples éditions, d’appropriations multi-variées – parfois fantaisistes - objet de querelles et de contestations.

Dernière en date, la publication d’un ouvrage sur les origines doctrinales de la Rose-Croix et dont je tairai les références – une fois n’est pas coutume – tant est réductrice l’approche historique, l’orientation ridicule, mais surtout la pauvreté argumentaire, m’apporte prétexte  à évoquer aujourd’hui les textes majeurs de cette fraternité.

•     Sous l’appellation où ils sont universellement connus :

Fama Fraternitatis.



Confessio Fraternitatis




Les Noces Chymiques de Christian Rosenkreutz.





Positio Fraternitatis Rosae Crucis.



  •   Sous le titre original dans la langue de leur première publication :

 -  Allgemeine and General Reformation, der gantzen weiten Welt.Beneben der                                                                                              Fama Fraternitatis, Dess Löblichen Ordens des Rosenkreutzes, an alle Gelehrte und Häupter Europea geschrieben: Auch einer kurtzen Responsion, von dem Herrn Haselmeyer gestellet, welcher desswegen von den Jesuitern ist gefänglich eingezogen, and auff eine Galleren geschmiedet : Itzo öffentlich in Druck verfertiget, and alien trewen Hertzen communiciret worden, Cassel 1614. (Auteur probable Valentin Andrae)
                                                                               
- Confessio Fraternitatis oder Bekanntnuß der löblichen Bruderschafft deß hochgeehrten Rosen Creutzes, Cassel 1615, (Auteur probable : Valentin Andrae).

Die Chymische Hochzeit Christiani Rosencreutz, Francfort 1616, (Auteur probable : Valentin Andrae)

Manifesto Positio Fraternitatis Rosae Crucis, ? , 2001, (Auteur  officiel : Conseil Suprême de l’Ordre de la Rose-Croix).       

Valentin Andrae

•     Ce qui se traduit en français, respectivement :

Universelle et générale Réformation du vaste monde tout entier. Avec la Fama Fraternitatis de l'illustre Ordre du Rose-Croix, adressée à tous les savants et souverains de l'Europe. Avec, également, une courte réponse par M. Haselmeyer, qui, pour cette raison, a été emprisonné par les Jésuites et envoyé aux galères. Maintenant préparée pour l'impression et la publicité et communiquée à tous les coeurs fidèles.

-  Confession de l’insigne confrérie du très honoré Rose-Croix à l’adresse des hommes de science de l’Europe.

-  Les Noces Chymiques de Christian Rosenkreutz.

-  Positions de la Fraternité des  Rose-Croix.

  • Quatre et non trois, n’en déplaise :

- Aux rédacteurs anonymes d’une encyclopédie par trop libre sur internet, devenue un véritable défouloir de quelques paranoïaques, de sectaires et d’éternels nostalgiques des fausses lumières (du dit « siècle des lumières »).

- A quelques pseudos-historiens à la recherche de notoriété et qui s’abandonnent à la partialité. Alors même que des chercheurs autorisés et universitaires de renom l’admettent, l’établissent ! (Note : quelques années plus tard, chacun peut constater la pertinence de ce 4° manifeste et sa validité au regard de notre actualité!).

Quand j’ai publié pour la première fois cet article, j’ai reçu quelques remarques, du genre :
« Mon pauvre monsieur, vous êtes un grand naïf : ce néo-manifeste est l’œuvre exclusive (entendez « unilatérale) d’une organisation qui se réclame de, etc. »

Je vous répondrai cher interlocuteur toujours anonyme, que même si vous réussissiez à l’établir d’une manière formelle, vous ne feriez que défoncer une porte grande ouverte, car la dite organisation en assure ouvertement la diffusion (et certainement l’édition) ce qui déjà lève toutes spéculations qui, aujourd’hui encore, marquent les trois précédents.

Qu’en outre, si cet Ordre mondialement connu, l’A.M.O.R.C., publie nombre de manifestes internes à l’intention de ses membres, c’est une preuve supplémentaire qu’elle leur réserve personnellement ses enseignements particuliers mais qu’à l’inverse, elle ne craint pas, le sceau de quatrième de couverture l’atteste, de proposer à l’humanité toute entière, un témoignage et une plate-forme de réflexion de nature universelle.

Et dés lors, qu’est ce qui différencie ce texte du 21° siècle à ceux du 18° ?

Qu’est-ce qui pourrait faire douter de son sérieux sous prétexte qu’il est contemporain et que les « Rose-Croix-authentiques » ne sauraient le reconnaître ?

Mes chers pourfendeurs, je ne vous ferai pas l’injure de vous demander si vous connaissez personnellement quelqu’un qui se prétend « Rose-Croix-authentique » pour valider ce texte, pas davantage que vous ne pourriez reprocher à ces rosicruciens de vivre dans leur siècle, d’être en permanence source et force de propositions !


Ces quatre manifestes sont disponibles dans les éditions suivantes :

  • Fama Fraternitatis, Confession Fraternitatis  et Les Noces Chymiques :
La Bible des Rose-Croix, paru aux Presses Universitaires de France en 1970.Très bonne préface qui fait toujours autorité, de Gérard Gorceix.

- La Trilogie des Rose-Croix, paru à la Diffusion Rosicrucienne en 1995, belle édition fort soignée. Chaque texte est précédé d’une étude.

  • Le Positio Fraternitatis Rosae Crucis :
Version papier : Monographie  disponible sur demande à la Grande Loge de l’Ordre de la Rose-Croix, Château d’Omonville, 27110 Le Tremblay.



           
        

jeudi 1 novembre 2012

Editorial du mois de Novembre 2012



NOVEMBRE 2012





La Galerie Joséphin Peladan expose pour la seconde fois, et le succès est au rendez-vous ! Le millier de visites a été atteint... hier au soir !



Je suis chagriné : beaucoup de commentaires (ça, je m'en réjouis) sur des sujets  qui chatouillent tels par exemple Billet d'humeur, mais aucun sur ceux un peu plus... spirituels, voire culturels, comme Le portier etc. ou encore La chevalerie maçonnique. Suis-je donc à coté de la plaque ?

J'ai été amené à m'expliquer sur la manière dont je gère la rubrique "J'ai lu pour vous". C'est fort simple : je n'écris que sur des coups de coeur, je présente uniquement des ouvrages qui me plaisent et que j'ai envie de vous faire connaître. Je sais, c'est subjectif, mais quel intérêt y aurait-il à vous entretenir de ceux qui me déplaisent ? Les descendre en flammes, sans respecter au minimum le travail réalisé par son auteur, même s'il a fait fausse route ? Il y a pour cela,  des critiques littéraires, je n'ai pas leur compétence. J'en fais donc silence et les range sur une étagère spéciale de ma bibliothèque, préférant les oublier. 


Pour l'avant dernière fois :



Depuis le mois de juillet, comme vous le savez, ce blog est frappé d'opprobre par facebook. J'ai épuisé tous les moyens pour communiquer avec cette "entité"(?). Je ne vais tout de même pas contribuer à faire perdurer cette ignominie : c'est sans état d'âme que je fermerai la page facebook de Jacques Courtois le 01.01.2013. Dans un premier temps, le mois de décembre  restera accessible mais en inactivité, puis, le 31.12.2012, fermeture définitive




La rage au coeur, certes, car pour moi, cette page est un prolongement utile et nécessaire :
-  information-promotion immédiate des articles qui paraissent ici.
- mais aussi, des confidences, des mini-flashs sur tout ce qui fait le sel quotidien de notre vie d'initiés, des citations, des réactions, des approbations '"j'aime" et "je partage") etc...

Mais il faut être cohérent, sérieux, et surtout, honnête avec soi-même, d'abord !

La majorité des vrais "amis-facebook" savent, de toute façon, où me trouver ailleurs : sur ma page facebook et mon site d'auteur, n'y ayant fait nul mystère de mon pseudo. C'est sur eux que je compte plus particulièrement pour publier les "partages" qu'ils jugeront utiles et nécessaires pour que la parole continue de circuler !


Spécial membres :

Accueillons Frater 138, EAVS, Dagon et Esh 494, bienvenue à tous les quatre !

Avantages liés à la qualité de membre :
  • Un chèque de remise de 20% sur tous les achats chez les éditeurs suivants : Editions Castelli, Editions Maçonniques. Indiquez simplement le code RTY20 dans le formulaire de commande.
  • La possibilité (après validation) d'éditer un texte dans la rubrique Vous avez la parole.
A bientôt !

Votre ami, votre frère,
Jacques Courtois